Desobjets fabriquĂ©s par les poilus mercredi 17 dĂ©cembre 2008, par Catherine Villette Haironville Pendant la guerre 14-18, quand les soldats ne se battaient pas, ils fabriquaient des objets qu’ils sculptaient ou gravaient, comme les objets suivants : Canne en bois sculptĂ©e en 1916, Ă  Verdun, par Charles Billet d’Haironville.
Accueil Hauts-de-France Hazebrouck Pendant un mois, au musĂ©e De Puydt et Ă  la mĂ©diathĂšque, la Grande Guerre sera abordĂ©e sous l’angle de l’art des tranchĂ©es et de la correspondance de guerre. Zoom sur quelques objets phare. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Pour lire la suite de cet article Abonnez-vous Ă  partir de 1€ Ă  notre offre numĂ©rique. Sans engagement de durĂ©e. ESSAYER POUR 1€ Vous ĂȘtes dĂ©jĂ  abonnĂ© ou inscrit ? Se connecter L'info en continu 20h49 International Pays-Bas un camion percute une fĂȘte de quartier, plusieurs morts 20h35 RC LENS Direct Lens - Rennes le Racing rĂ©gale encore 2-1 et prend la tĂȘte de la Ligue 1 20h07 International Video Serbie et Kosovo concluent un accord pour dĂ©samorcer les tensions 19h45 Economie Taxe sur les super profits» Élisabeth Borne ne ferme pas la porte» 19h37 France Climat Élisabeth Borne dĂ©bloque 1,5 milliard d’euros pour aider les collectivitĂ©s Toute l'info en continu >
Dansles rĂ©gions au climat rigoureux, il existe des cartables en bois : dans les Alpes par exemple, les enfants d’autrefois dĂ©valaient l’hiver la pente vers l’école en s’asseyant sur la mallette en bois fabriquĂ©e par les parents, mallette qui leur servait Ă  la fois de cartable et de luge ! Mais on trouve aussi les sacs les plus divers ou, pour les filles (car ils sont moins
Collection particuliĂšre de briquets de poilus. Nous avons dĂ©couvert cet Ă©tĂ© une superbe collection de briquets de poilus que nous vous prĂ©sentons ici. Un hommage Ă  ceux qui se sont battus dans les tranchĂ©es en cette journĂ©e du 11 novembre
 Briquet du front de Vaux, 1918 coll. particuliĂšre. Les Ă©crivains partis au front nous ont rapportĂ© des textes qui nous ont permis de nous rendre compte de la cruautĂ© des combats, Des peintres et sculpteurs se sont exprimĂ©s, ont tĂ©moignĂ©, mais il existe une autre activitĂ© artistique. Botte allemande coll. particuliĂšre. Les soldats fument et vont faire ce qui est connu comme les briquets des poilus . En effet, ils reçoivent une ration hebdomadaire de tabac brun. Les rations sont de 100g et distribuĂ©es dans des paquets de 100 ou 50g. Beaucoup fume la pipe. Les grandes marques comme Job ou Nil feront la promotion de leurs papiers Ă  rouler durant toute la guerre auprĂšs des poilus. Botte vue du dessous coll. particuliĂšre. L’atmosphĂšre humide des tranchĂ©es, les intempĂ©ries rendent les allumettes inutilisables. Le briquet est donc un objet indispensable et fait parti du paquetage. On l’égare et il faut le remplacer
 Deux briquets complĂ©mentaires, dont un rĂ©utilisant un Ă©crou ; ce que l’homme voit par le trou de la serrure
 coll. particuliĂšre Cette activitĂ© prenant de l’essor, elle sera interdite en premiĂšre ligne, afin de ne pas distraire les soldats de leur mission premiĂšre, la guerre. Un missel Pour occuper le temps, se dĂ©fouler, s’évader, mais aussi pour obtenir des cigarettes, de la nourriture, un certain nombre de poilus vont rĂ©aliser des briquets Ă  essence, les plus faciles Ă  recharger ou Ă  amadou. Tous les thĂšmes sont abordĂ©s, parfois grivois mais aussi religieux, certains donneront Ă  leur briquet une forme de livre, et mĂȘme de missel. Tout est question de foi
 Ce briquet a Ă©tĂ© fait dans une montre coll. particuliĂšre. Toutes les formes sont utilisĂ©es, tous les sujets seront gravĂ©s. Ils pourront aussi les Ă©changer. Tout se recycle, se rĂ©cupĂšre au fur et Ă  mesure de leurs dĂ©placements et sur place dans leur tranchĂ©e. Il leur faut rĂ©cupĂ©rer du laiton, du cuivre. Les douilles d’obus, les bouchons de rĂ©servoirs, les Ă©crous, les montres, les Ă©tuis Ă  cigarettes peuvent faire l’affaire
 Les soudures et finitions pourront se faire lors de leurs rares permissions ou dans les ateliers du front. Briquet Ă©crou pour une scĂšne du front, le chien face Ă  un casque allemand. Un autre modĂšle montre le chien rapportant le casque coll. particuliĂšre. Cette activitĂ© Ă©tait aussi conduite Ă  l’arriĂšre. Elle se poursuivra aprĂšs la guerre et fait que de nombreux briquets dit de poilu n’en sont pas. On peut en dĂ©couvrir au MusĂ©e de la Grande Guerre Ă  Meaux. Gros plan sur une sĂ©lection de briquets coll. particuliĂšre. reportage photo Dominique Germond. Ă  voir aussi ce qui se chantait durant la guerre. ainsi que les transports parisiens pendant la premiĂšre guerre mondiale. En rĂ©gion parisiennne Ă  dĂ©couvrir Ă  Trilbardou, non loin de Meaux, le rĂŽle des canaux parisiens.

LesPoilus Frisent le Burn-Out, Guillaume Bouzard, Les Poilus, FLUIDE GLACIAL, Humour, 9782352075394 . Les nouveautés > Albums > Comics > Manga > Jeunesse > Tirages > Affiches > Objets > Papeterie BD > Jeux > CD > Magazines BD; Les prévisions > Albums > Comics > Manga > Tirages > Objets > Magazines BD; Les indisponibles en stock > Albums > Comics >

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Les cartes postales en disent long sur le quotidien dans les tranchĂ©es. © CrĂ©dit photo Photo reproduction/Dr PubliĂ© le 29/04/2014 Ă  0h00 Parfois Ă©mouvants, souvent Ă©tonnants sont les objets fabriquĂ©s par les poilus, dans les tranchĂ©es de la PremiĂšre Guerre mondiale. PrĂšs de Cognac, Albert Robin les collectionne depuis plus de quarante ans, aprĂšs avoir commencĂ© Ă  rĂ©cupĂ©rer des briquets de toutes sortes, dont ceux des soldats de 14-18. Bien sĂ»r, ce passionnĂ© qui viendra jeudi 1er mai Ă  la salle des fĂȘtes de PĂ©rignac, n’amĂšnera pas toute sa collection qui compte plus de 25 000 objets, documents ou photos. La vie dans les tranchĂ©es PrĂ©sentĂ©e ici, ce sera un aperçu de la vie dans les tranchĂ©es durant la PremiĂšre Guerre mondiale ». Plus particuliĂšrement des objets de la vie courante, principalement en laiton, rĂ©cupĂ©rĂ©s sur les douilles d’obus, et que les hommes vont marteler et affiner au mieux. Ainsi briquets, couteaux, encriers, bagues, ou porte-plume deviendront le quotidien d’une vie d’enfer. Et les courriers Ă©mouvants devraient Ă©galement apporter une rĂ©flexion sur cette pĂ©riode noire qui a dĂ©butĂ© il y a bientĂŽt un siĂšcle. À noter que cette exposition se dĂ©roule dans le cadre du Salon des collectionneurs et artisans d’art qui a lieu chaque annĂ©e lors de la brocante du 1er mai Ă  PĂ©rignac. TĂ©l. 06 87 84 60 80.
JerĂ©cupĂšre beaucoup de souvenirs. Ça peut ĂȘtre des objets fabriquĂ©s par les poilus dans les tranchĂ©es, des correspondances. Ça
La vie dans les tranchĂ©es et Ă  l'arriĂšre Je profite du travail rĂ©alisĂ© Ă  Auzon en Haute Loire pour l'exposition sur la grande guerre pour vous prĂ©senter en plusieurs articles les diffĂ©rents thĂšmes abordĂ©s . La vie au quotidien dans les tranchĂ©es 1914-1918 La tranchĂ©e, c’est l’endroit oĂč le soldat passe le plus de temps. Ce sont des chemins de bataille creusĂ©s dans la terre dans le but de protĂ©ger les troupes contre les attaques ennemies. Il s’y bat, mais passe la plupart de son temps Ă  y dormir, y manger et s’ y distraire. Les illustrations sur la table vous montrent les diverses constructions et les conditions de vie. La vie dans les tranchĂ©es a souvent Ă©tĂ© horriblement dure le danger permanent, le froid en hiver, les rats, les poux, les odeurs nausĂ©abondes, l’absence presque totale d’hygiĂšne et le ravitaillement mal assurĂ©. La pluie et la boue ont Ă©tĂ© de grands ennemis pour les soldats. Le plus terrible Ă©tait la relĂšve qu’ils vivaient comme un vĂ©ritable supplice malgrĂ© leurs moments de temps libres. La nourriture est l’une des premiĂšres prĂ©occupations du combattant, un problĂšme quotidien et essentiel. Les cuisines sont Ă  l’arriĂšre. On dĂ©signe donc un soldat dans chaque compagnie pour une corvĂ©e de ravitaillement. Les hommes partent avec des bidons jusqu’aux cuisines rĂ©gimentaires et reviennent les livrer en premiĂšre ligne. La nourriture est froide, quand elle arrive. Les combattants sont en gĂ©nĂ©ral assez mal nourris lorsqu’ils sont dans les tranchĂ©es. La ration est de 750 grammes de pain ou 700 grammes de biscuit, 500 grammes de viande, 100 grammes de lĂ©gumes secs, du sel, du poivre et du sucre. Les repas sont souvent arrosĂ©s de vin, dont chaque ration est souvent importante pour le combattant. En hiver, c’est le vin chaud, Ă©picĂ©. La nourriture principale du soldat reste le pain. Le soldat porte une ration de combat, composĂ©e de 300 grammes de biscuit, dit pain de guerre », et de 300 grammes de viande de conserve, du Corned beef. Les soldats ont chacun un bidon de un Ă  deux litres d’eau. Pour la purifier, ils y jettent des pastilles ou la font bouillir. Lors des combats intenses, le ravitaillement en eau des soldats de premiĂšre ligne est mal assurĂ©. La nourriture influe beaucoup sur le moral des troupes. La qualitĂ© de l’alimentation joue Ă©galement sur l’état physique du soldat ; les cas de dysenteries et de maladies intestinales sont frĂ©quents. La faim, la soif et le besoin de sommeil dominaient la vie quotidienne des hommes des tranchĂ©es. Les soldats dormaient dans des casemates, souvent protĂ©gĂ©s sous d’importantes masses de terre. Elles sont parfois dĂ©corĂ©es, mais l’atmosphĂšre y est souvent humide et insalubre. Dans certains endroit plus calmes, les soldats peuvent prendre le temps d’organiser leurs tranchĂ©es. La vie dans les tranchĂ©es a dĂ©veloppĂ© les sens des poilus, Ă  force de se guider la nuit sans Ă©clairage dans les tranchĂ©es. A l'arriĂšre et en marge des tranchĂ©es . Cette vie Ă©tait pĂ©nible, dans la boue gluante et sans hygiĂšne. Le manque d’eau pour la toilette et la saletĂ© des latrines provoquaient des maladies. Les soldats qui ne pouvaient se raser reçurent en France le surnom de Poilus». Ceux-ci appelaient ceux de l’arriĂšre les EpilĂ©s ». Un poilu a dit » nous sommes les naufragĂ©s de cet ocĂ©an de boue. Je nous vois emportĂ©s par une houle molle, oĂč rien de tient droit et sur lequel dansent des croix de bois . Les douches Ă©taient sommaires et Ă©taient parfois installĂ©es en 2Ăšme ligne, avec de pseudos salons de coiffure. Cela devenait la » corvĂ©e des douches . Parfois ils n’avaient pas d’eau pour leur toilette ou pour se raser. Rares sont les carnets ou les livres de souvenirs qui mentionnaient comme un plaisir ses soins accomplis en plein air, dans de mauvaises conditions de confort et de tempĂ©rature. La crasse, la chevelure et la barbe Ă  l’abandon qui Ă©tait justifiĂ©e par l’obligation de ne ni se dĂ©chausser ni se dĂ©shabiller n’a pas entrainer un mauvais Ă©tat physique gĂ©nĂ©ral. La vie dans les tranchĂ©es n’est pas la mĂȘme pour tous, elle varie selon le grade et l’emploi. Tout dĂ©pend de sa ligne et de son poste. Les mitrailleurs font souvent des envieux, car ils sont en arriĂšre et ont une sĂ©curitĂ© presque luxueuse, le sol est sec et on peut mĂȘme s’organiser pour le travail personnel. Chaque jour, les poilus recevaient des colis de leur famille, remplis de nourriture et de vĂȘtements, mais surtout de jambons et de saucissons d’origine locale, de pĂątĂ©e, de rillettes et de confits grassement fabriquĂ©s Ă  la ferme, mais aussi de gĂąteaux. Tous ces cadeaux, les poilus les partageaient avec leurs confrĂšres de tranchĂ©es. Pendant les temps libres, certains fabriquaient des objets. L’artisanat des tranchĂ©es inspira beaucoup d’horreurs, fabriquĂ©es Ă  l’arriĂšre par des rĂ©cupĂ©rateurs sans scrupules. Les objets qu’ils fabriquaient Ă©taient revendus par la suite. ChargĂ© de la distribution du courrier le vaguemestre est celui qu’on adule oĂč qu’on dĂ©teste, selon qu’il apporte des nouvelles de vos proches ou qu’il n’amplifie leur silence. A partir de l’annĂ©e 1915, il ne faut plus que trois jours pour qu’une lettre parvienne Ă  son destinataire, autant dire
 une Ă©ternitĂ© quand mĂȘme. Le tabac et le vin le rĂ©confort des soldats Si les estomacs ne crient pas famine... la pĂ©nurie d’eau assĂšche les gorges. L’eau potable se fait rare. Les hommes se rasent avec le cafĂ© ! Ils en viennent Ă  implorer le dieu Pinard qu’ils savent plus gĂ©nĂ©reux. Le gros rouge coule Ă  flots et l’alcoolisme se dĂ©veloppe insidieusement dans les tranchĂ©es. Quand ce n’est pas avec le vin c’est avec le tabac que les hommes trouvent du rĂ©confort. Les accros au "perlot" forment une petite communautĂ© reconnaissable Ă  ses rites.
Voiraussi les journaux de tranchée *** Si vous connaissez d'autres documents sur l'artisanat de tranchée en Lorraine, merci de les signaler à jmpicquart@wanadoo.fr. Recherchons aussi photos d'objets fabriqués en Lorraine. Recherchons aussi des photos d'objets (cannes, briquets) fabriqués dans ce secteur pour compléter cette page.
PubliĂ© le 12/03/2008 Ă  1533 Alors que le dernier poilu vient de disparaĂźtre, l'enfer des tranchĂ©es, symbole de la Grande guerre, reste difficilement imaginable les combats sporadiques, les gazages, les pilonnages toujours plus violents, les attaques au lance-flammes mais surtout la peur, omniprĂ©sente. "Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander Ă  des hommes et nous l'avons fait", Ă©crira l'acadĂ©micien Maurice Genevoix, alors Ă©tudiant prĂ©cipitĂ© dans la guerre de tranchĂ©es. Longtemps, ceux qui survĂ©curent Ă  l'enfer des tranchĂ©es eurent du mal Ă  en parler. Certains, atrocement mutilĂ©s, sombrĂšrent mĂȘme dans la d'obus amĂ©nagĂ©s et reliĂ©s par des fossĂ©s creusĂ©s par les soldats, les tranchĂ©es Ă©taient le théùtre de l'horreur, de l'attente de la mort. MalgrĂ© la peur, les poux, les rats, la boue et le froid, elles Ă©taient aussi un monde de camaraderie, d'une solidaritĂ© sans faille entre soldats d'une mĂȘme unitĂ© qui trouvaient le rĂ©confort dans les plaisanteries, les chansons ou les lettres Ă©crites Ă  leurs poilus, baptisĂ©s ainsi parce qu'ils ne pouvaient ni se laver, ni se raser, restaient un mois dans les tranchĂ©es avant d'ĂȘtre relevĂ©s et envoyĂ©s Ă  l'arriĂšre oĂč il pouvaient manger chaud, Ă  leur faim et dormir au emploi du temps Ă©tait toujours le mĂȘme. Le jour, ils dormaient ou se reposaient. Les activitĂ©s hors de la tranchĂ©e Ă©taient trĂšs limitĂ©es parce que risquĂ©es. Des tireurs isolĂ©s, embusquĂ©s, tiraient sur tous ceux qui osaient abandonner la protection de la nuit, en revanche, tout s'animait. Les troupes profitaient de l'obscuritĂ© pour transporter les munitions, les rations et les provisions Ă  travers le rĂ©seau de fois les activitĂ©s nocturnes terminĂ©es, les soldats regagnaient leur position et attendaient patiemment et en silence le lever du soleil. Des bombardements intensifs avaient souvent lieu Ă  l'aube ou au crĂ©puscule. C'Ă©tait en gĂ©nĂ©ral le meilleur moment pour attaquer.
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La tranchĂ©e, c’est l’endroit oĂč le soldat passe le plus de temps. Ce sont des chemins de bataille creusĂ©s dans la terre dans le but de protĂ©ger les troupes contre les attaques ennemies. Il s’y bat, mais passe la plupart de son temps Ă  y dormir, y manger et s’ y distraire.La vie dans les tranchĂ©es a souvent Ă©tĂ© horriblement dure : le danger permanent, le froid en hiver, les
Un siĂšcle aujourd’hui 
 le 4 aoĂ»t 1914 
 l’Allemagne envahissait la Belgique ! Art & Artisanat des tranchĂ©es – Trench Art & Craft WW1 * 1914-18 Depuis toujours, les militaires ont fabriquĂ© divers objets pour occuper leur convalescence ou les pĂ©riodes d’inactivitĂ© inhĂ©rentes Ă  leur vie. Ce travail apparait d’une maniĂšre plus significative durant le XIXĂšme siĂšcle et se dĂ©veloppera particuliĂšrement lors de la 1Ăšre guerre mondiale. A B C A Canne en malacca et buis – TĂȘte de hussard – ca 1810 B DĂ©tail d’une canne de militaire datĂ©e 1819. C Canne Art Populaire de militaire – Fin XVIIIĂšme siĂšcle . De petits chefs-d’Ɠuvre nous sont parvenus et parmi ceux-ci, de trĂšs beaux objets d’Art Populaire. Mais, dans ce domaine bien particulier, peut-on parler d’Art populaire au mĂȘme titre que les travaux de pont » des marins 1 ou ceux des bergers ou des herdiers 2 ? Certains le pensent mais je ne suis pas convaincu ! En effet, parmi les soldats, nous retrouvons de trĂšs nombreux hommes de mĂ©tier ou artisans qualifiĂ©s. La plupart, vont appliquer les gestes de leur profession d’avant guerre. DĂšs lors, l’exĂ©cution tĂ©moigne d’un rĂ©el savoir-faire, voire d’une impressionnante maĂźtrise 
 ce qui n’enlĂšve rien Ă  la qualitĂ© de leurs crĂ©ations, bien au contraire 
 mais il ne s’agira, en aucun cas, d’art populaire. 1 Production d’objets divers fabriquĂ©s par les marins. 2 PĂątre communal dans le nord-est de la France et en Wallonie. Canne en palissandre incrustĂ©e d’argent – Hydravion allemand – Biplan Albatros 1916 Ces incrustations en argent massif sont de trĂšs belle qualitĂ©. Ce travail est, sans aucun doute, celui d’un homme de mĂ©tier bien expĂ©rimentĂ© 
 Il ne s’agit donc pas d’un objet art populaire. 1916 – Hydravion Albatros – rĂ©f No747 01-Public Domain En effet, les objets qui mĂ©ritent cette appellation Ă©chappent aux rĂšgles d’ateliers. L’exĂ©cution et la finition peuvent varier sensiblement. Dans certains cas, le travail est fruste, maladroit, naĂŻf 
, mais l’inexpĂ©rience des auteurs ne les empĂȘche pas d’atteindre rĂ©guliĂšrement Ă  la beautĂ© 
 Ă  la poĂ©sie. Comme je l’ai soulignĂ© dans un de mes articles consacrĂ©s Ă  cet Art, l’une des caractĂ©ristiques essentielles de celui-ci, parfois partagĂ©e avec les arts premiers, est son ignorance des modes de reprĂ©sentation naturaliste mĂ©connaissance de la perspective, rabattements dans le plan, mĂ©pris des proportions ainsi que de nombreux exemples de perspective morale ». Canne monoxyle reprĂ©sentant une grenouille – XIXĂšme siĂšcle. Bel exemple d’Art Populaire avec ses caractĂ©ristiques particuliĂšres TrĂšs jolie canne de herdier » et trĂšs bel objet d’Art Populaire avec mĂ©pris des proportions ainsi qu’un bel exemple de perspective morale » 
 le loup est plus grand que le cheval. Le rĂ©sultat est diffĂ©rent. Le geste du sculpteur est moins prĂ©cis ; l’interprĂ©tation est plus fantaisiste, frĂŽle parfois l’imaginaire et laisse apparaĂźtre occasionnellement un trait » de sa culture rĂ©gionale. L’art populaire existe sans aucun doute dans la production des objets de tranchĂ©es mais, certainement, dans une moindre mesure. DĂ©finir ce genre n’est pas simple ! 
 Durant ces deux derniers siĂšcles, les tentatives ont Ă©tĂ© nombreuses et les avis divergent. Les uns l’apprĂ©cient pour sa simplicitĂ©, sa naĂŻvetĂ©, sa sincĂ©ritĂ©, pour la force de ses traits rudes et maladroits, son absence de style rĂ©el 
 Les mĂȘmes critĂšres le dĂ©prĂ©cieront pour d’autres. Les spĂ©cialistes et les encyclopĂ©distes laissent subsister de nombreuses questions sans rĂ©ponse prĂ©cise. Est-ce l’art du ou d’un peuple ? 
 Est-ce un art non-savant ? 
 Est-ce l’art des non-artistes ? 
 Personnellement, j’apprĂ©cie ce travail populaire lorsqu’il prĂ©sente une quasi-absence de formation artistique. L’aspect mercantile Les objets rĂ©pĂ©titifs produits en nombre dans un but mercantile ne mĂ©ritent pas l’appellation Art Populaire ». Les prĂ©cĂ©dents ne manquent pas, comme les objets forĂȘt noire » ou les santons de Provence » qui ont cessĂ© d’ĂȘtre des Ɠuvres d’art pour devenir des productions artisanales, des bibelots touristiques ». C’est un glissement que l’on rencontre Ă©galement dans les arts premiers, oĂč telle statuaire traditionnelle s’est muĂ©e au fil du temps en monnaie d’échange, perdant sa vocation premiĂšre et aussi, malheureusement, l’essentiel de ses qualitĂ©s esthĂ©tiques 
 Cet aspect mercantile ne peut ĂȘtre niĂ© 
 de nombreux documents en attestent. A. Galland-les BlessĂ©s au travail-1914 – Library of Congress – USA AndrĂ© Fournier_- Affiche_expo Art pendant la_guerre_- Lausanne_1917 BibliothĂšque de documentations internationales contemporaines. Henri Dangon, – Affiche Salon_des_armĂ©es » 1916 – Library of Congress – Prints and Photographs Division Washington, 20540 USA Artisanat de tranchĂ©es – Poilus au travail _ Guerre de 1914-18 – AndrĂ© Fournier 1916 – BibliothĂšque de documentations internationales contemporaines L’hebdomadaire Le Pays de France », parmi d’autres, organise Ă  cette Ă©poque un concours du plus bel objet d’artisanat de tranchĂ©e intitulĂ© L’art Ă  la guerre » et des expositions-ventes, prĂ©sentant le travail des soldats, sont organisĂ©es dĂšs l’automne 1915. Quoi qu’il en soit, les poilus » vont fabriquer une quantitĂ© d’objets dans des matiĂšres trĂšs diverses trouvĂ©es sur place. Le mĂ©tal et le bois seront les matĂ©riaux de prĂ©dilection Cuivre et laiton, aluminium, fer, 
 provenant des projectiles, de l’équipement individuel, 
 ils utiliseront aussi, tissus, papier, cuir et vĂ©gĂ©taux, mie de pain, 
 A B C D Les 4 objets ci dessus proviennent du site – A dĂ©couvrir. A. Bateau rĂ©alisĂ© Ă  partir de pain de guerre souvenir de 1914-1915 pain de la guerre longueur 22cm B. Peigne a poux rĂ©alisĂ© en aluminium gravĂ© campagne 1914-1917 C. Statuette en terre cuite reprĂ©sentant un poilu sculptant une canne avec un serpent _ camp de ZEITENLIK 1917 Pennen D. Pot Ă  tabac en aluminium fait au bois La Mine avril 1916 TARCHER B. Presse-papier Paris-MusĂ©e de l’ArmĂ©e – Dist. RMN-Grand Palais – Emile Cambier Ils vont dessiner, peindre, sculpter, graver, incruster, assembler une foule d’objets dĂ©tournĂ©s de leur fonction premiĂšre 
 Poilu dĂ©ssinĂ© par E. Terraire sapeur 275° d’Inf. Cie Hors-rang – © Dessin de poilu sur un support identifiĂ© comme Ă©tant du papier peint faux marbre » assez courant Ă  l’époque Casque peint – Artisanat de tranchĂ©e – Trench art – National World War I Museum – Kansas City, MO – DSC07640 * L’amateur de militatria » ou de telle ou telle pĂ©riode marquĂ©e par une guerre sera ravi de collectionner tous les objets issus de cet Ă©vĂšnement particulier. Si vous ĂȘtes un amateur d’Art Populaire 
 Ă  vous de faire la part des choses. * Parmi tous ces objets, c’est la canne qui m’intĂ©resse 
 je ne vous apprends rien. C’est un objet plus personnel que le poilu » va s’efforcer de conserver. Elle est nĂ©cessaire au soldat qui doit effectuer de longues marches dans des conditions difficiles. Pire, circuler dans les tranchĂ©es boueuses et peu amĂ©nagĂ©es tient de l’exploit 
 Il ne s’en sĂ©pare donc pas. Conditions dĂ©plorables du dĂ©placement des poilus – 1914-18 Sources La fabrication des cannes et bĂątons que vous allez dĂ©couvrir est lente. Comme dans un carnet de voyage, le soldat va y inscrire des dĂ©tails plus personnels, durant des semaines et des mois, des annĂ©es matricule, dates commĂ©moratives, feuilles de chĂȘne et glands, la reprĂ©sentation d’une Ă©pouse ou d’une fiancĂ©e, lieu d’emprisonnement, liste des batailles effectuĂ©es, de nombreux symboles lierre, serpent, grenade, trĂšfle, 
 DĂ©tails de cannes de poilus 14-18 
 Certaines en sont couvertes. * Plus rares, d’autres deviennent des reliquaires contenant des parties osseuses rĂ©cupĂ©rĂ©es aprĂšs une intervention chirurgicale os, cheveux, 
 Canne reliquaire – Le fĂ©mur du soldat a servi Ă  la fabrication du pommeau. L’intĂ©rieur de la corolle d’oĂč sort la partie osseuse porte les couleurs bleu-blanc-rouge » Le fĂ»t est taillĂ© avec des dĂ©parts de branches sur lesquels un serpent s’agrippe. Canne reliquaire de poilu – Diverses mĂ©dailles et piĂšces mĂ©talliques travaillĂ©es agrĂ©mentent la composition Au centre et Ă  travers le fĂ»t, une cavitĂ© a Ă©tĂ© pratiquĂ©e. dans laquelle une partie osseuse a Ă©tĂ© fixĂ©e. Belgique – WW1 – 1914/18 Une autre variante de canne reliquaire provenant de la rĂ©gion de Mons et datĂ©e 1914 * Les cannes de poilus sont nombreuses 
 Beaucoup se ressemblent mais l’interprĂ©tation, la facture, l’originalitĂ©, 
, serviront de critĂšres Ă  votre choix. Durant cette annĂ©e commĂ©morative 2014, au fil des jours qui passent, j’additionnerai de nombreux exemples et vous ferai dĂ©couvrir un large Ă©chantillon de cette production. Je m’efforcerai, au fur et Ă  mesure, d’analyser chacune d’entre elles. Revenez donc rĂ©guliĂšrement sur cette page pour les dĂ©couvrir. * Abonnez-vous Ă  la Newsletter » En haut de page 
 Colonne de droite Newsletter » * Le serpent TrĂšs bel exemplaire de canne de poilu – Le serpent est l’un des symboles les plus utilisĂ©s en ce domaine. . D’innombrables cannes de ce genre existent dans des factures diffĂ©rentes. Dans ce cas, la sculpture est Ă  trĂšs hauts reliefs et de belle qualitĂ©. Un joli dĂ©crochement de la tĂȘte du serpent sert de poignĂ©e. Cette canne porte les inscriptions 
 Souvenir de France – Campagne 1918 » 
 deux sabres entrecroisĂ©s figurent entre Campagne » et 1918 ». Une douille en laiton et une pointe en fer partie de clou ont servi de fĂ©rule embout Technique sculpture et pyrogravure. Hauteur totale 96 cm. * La grenade Canne de poilu monoxyle avec un pommeau en Ă©querre ayant la forme d’un bras et d’une main brandissant une grenade. Le fĂ»t est lisse et ne porte qu’une inscription Verdun 1917 ». Sujet original, simple mais de belle facture un peu naĂŻve. – Technique sculpture – Bois houx ? – Embout inexistant. – Hauteur totale 94 cm. Verdun 
 l’apocalypse ! 1916 
 Verdun fut la plus longue et l’une des batailles les plus dĂ©vastatrices de la 1Ăšre Guerre mondiale et de l’histoire de la guerre. Verdun apparaĂźt aussi comme l’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme se soit livrĂ©. L’artillerie causera 80 % des pertes. Le rĂŽle des hommes consiste surtout d’y survivre ou d’y mourir dans les pires conditions sur un terrain devenu en enfer. * Laurus nobilis Bois de La Reine 1916 
 un autre souvenir de la rĂ©gion de Verdun et celui-ci est de 1916 
 la terrible annĂ©e. Bois de La Reine – 1916 » c’est la seule inscription qui figure sur cette jolie canne monoxyle. Une main tient une branche de laurier 
 Laurus nobilis 
 symbole de la victoire 
 cette canne appartenait sans doute Ă  un des rares rescapĂ©s de cette pĂ©riode infernale. Hauteur totale 86 cm Bois sculptĂ© Trace de fĂ©rule embout manquante. * La main Cette canne est assez particuliĂšre 
 En effet, nous retrouvons le serpent, le chien, une grenouille relativement rĂ©currente, une main. Jusqu’ici, les symboles sont classiques 
 S’y ajoutent, une femme dĂ©nudĂ©e et une inscription Souvenir du Poilu » sans aucun apport supplĂ©mentaire liĂ© au propriĂ©taire ! L’ensemble est polychromĂ© 
 ce qui est inhabituel. Parfois, certaines parties le sont mais les rehauts de couleurs sont en gĂ©nĂ©ral limitĂ©s Ă  de petits Ă©lĂ©ments drapeaux, insignes, certaines annotations, 
 
 rien de plus. Bien Ă©videmment, sur le front, le poilu ne disposait pas facilement d’un ensemble de couleurs diffĂ©rentes. Je suis persuadĂ© que cette canne est le travail d’un soldat en convalescence, produite dans le cadre des expositions, salons ou concours et destinĂ©e Ă  la vente au profit des Oeuvres de Guerre. — En somme, un souvenir de poilu — Voici quelques dĂ©tails Technique Bois monoxyle sculptĂ© et polychromĂ© Bois charme ? Embout inexistant Hauteur 93 cm * Le cochon qui pleure Canne de poilu – ForĂȘt de Chapenoux – Lorraine – 1916 Sujet original et peu frĂ©quent pour une canne 
 un cochon en pleur avec un casque Ă  pointe 
 2 larmes s’échappent des yeux Seul le pommeau est travaillĂ© et porte Ă  l’arriĂšre de cette caricature le monogramme ». Le fĂ»t lisse est ornĂ© d’un phylactĂšre discret renfermant les inscriptions Foret de Champenoux – Lorraine – 1916 ». Cette canne aurait appartenu ? Ă  LĂ©opold Retailleau 1892-1918 Bois dense et lourd non identifiĂ© Technique sculpture FĂ©rule embout inexistant Hauteur totale 95 cm. * Articles connexes cliquez H WW1 – BĂąton de guerre – Arme improvisĂ©e – 14-18 * Depuisune vingtaine d'annĂ©es, il s'attache Ă  montrer dans ses expositions la maniĂšre dont les soldats, pour oublier la cruautĂ© du conflit et la mort avec laquelle ils flirtaient chaque jour, s'employaient Ă  trouver des exutoires Ă  leurs angoisses. Des objets fabriquĂ©s par les belligĂ©rants au cours des longues heures d'attente ainsi que des revues et des livres sont
Francis Ropars, d’Albert, rĂ©cupĂšre des restes de la Grande Guerre, et les collectionne ou les transforme en objets. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s
Ils’agissait de bagues rĂ©alisĂ©es par les poilus Ă  partir du mĂ©tal rĂ©cupĂ©rĂ© Ă  leurs risques et pĂ©rils hors des tranchĂ©es Ainsi ces objets fabriquĂ©s dans l’enfer de la guerre devenaient expression d’un attachement, d’un sentiment, projectiles de mort mĂ©tamorphosĂ©s en message de gratitude, d’amitiĂ©, de tendresse ! Etaient-ils susceptibles d’entrer dans les
Du vrai travail d'artiste et beaucoup d'imagination pour créer un cendrier ou une pipe à partir d'une douille... © Quessada Saada Sylviane Exposition d'objets fabriqués par les poilus dans les tranchées. souvenir En marge de l'exposition sur les cerfs volants de Trainou, une autre exposition avait lieu sur l'artisanat des tranchées. On pouvait y voir, entre autres, des douilles sculptées, retravaillées. Bernard Galliot, président de l'ACVL Association des collectionneurs du Val de Loire explique que beaucoup de soldats exerçaient des métiers manuels et continuaient à pratiquer leur art avec tous les objets qu'ils pouvaient avoir à leur disposition. L'exposition regroupe cinq collections privées.
giedans les trous d’obus, il fabrique des abris de fortune (la cagnat ou la sappe) et les relient pour former les tranchĂ©es dans lesquelles il attend des jours et des jours l’ordre d’attaquer Les conditions de vie extrĂȘmement difficiles, la vermine et le manque de sommeil minent la santĂ© et l’endurance du poilu. Il lutte contre les rats et les poux, il a froid, il espĂšre la re
Inauguration de l'exposition ''Le quotidien du Poilu''. L'annĂ©e 2014 restera dans toutes les mĂ©moires pour nous avoir rappelĂ©, Ă  travers diffĂ©rentes manifestations, ce que fut cette guerre 14-18, que ce soit la vie des poilus dans les tranchĂ©es ou l'ampleur du sacrifice de ces soldats qui partirent pour le front et ne revinrent jamais. À voir jusqu'Ă  lundi C'est dans le cadre de cette dĂ©marche, en cette annĂ©e du centenaire, que l'association AHMS 338 e RIR Association pour Honorer la MĂ©moire des Soldats du 338 e RĂ©giment d'Infanterie de RĂ©serve, en partenariat Ă©troit avec la commune de Magnac-Laval, a inaugurĂ© Ă  la mairie, une exposition sur le thĂšme Le quotidien du poilu ». Cette exposition, qui fermera ses portes lundi 17 novembre, rassemble des objets mythiques tels que des casques, des fusils, des baĂŻonnettes, le petit matĂ©riel utilisĂ© quotidiennement par les soldats ainsi que divers objets fabriquĂ©s dans les tranchĂ©es. Lors de son discours d'introduction, Jean-Bernard Jarry, maire de Magnac-Laval, a tenu Ă  fĂ©liciter chaleureusement le travail efficace de l'association Ă  travers son prĂ©sident, Maurice Pasquet et l'ensemble de son Ă©quipe, dans l'organisation, non seulement de cette exposition, mais aussi des grandes manifestations qu'Ă  connu la commune cette annĂ©e. Cette association a Ă©tĂ© créée le 28 dĂ©cembre 1995, en concertation avec de nombreuses personnes ayant eu un grand-pĂšre au sein du 338 e RIR. Il nous est apparu nĂ©cessaire d'entretenir la mĂ©moire de ce rĂ©giment lequel, parti de Magnac-Laval le 6 aoĂ»t 1914, a perdu plus de 700 de ses soldats le 28 aoĂ»t suivant, au Transloy. J'ai perdu aussi ce jour-lĂ , mon grand-pĂšre Elie Pasquet » explique Maurice Pasquet. N'oublions pas non plus de citer deux autres rĂ©giments magnachons, qui payĂšrent aussi un lourd tribut Ă  la guerre, le 138 e RI d'active, lequel reprit notamment en septembre 14 le fort de la Pompelle prĂšs de Reims, et le 90 e RI territorial. Plus de hommes ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s dans la petite citĂ© de Magnac-Laval dont 58 soldats, nĂ©s dans la commune, qui sont morts pour la France ». Enfin c'est la fameuse phrase de Malraux, repris par le prĂ©sident Maurice Pasquet, qui rĂ©sume le mieux toutes les actions de l'AHMS-338 e-RIR La plus belle sĂ©pulture des morts c'est la mĂ©moire des vivants ».
Cetobjet ressemble fort aux objets façonnĂ©s par les poilus. HypothĂšse toute personnelle : ce pourrait ĂȘtre un objet fabriquĂ© par un poilu en convalescence Ă  cet endroit. il serait judicieux de se renseigner sur l’éventuelle prĂ©sence, permanente ou temporaire, d’un lieu de convalescence.Certains de ces objets sont fabriquĂ©s avec beaucoup de soin et d’adresse.
L’ARTISANAT DES TRANCHEES EN 1914-1918 Par Toussaint Pirotte Avant-propos. PĂ©riode de repos Dans la tranchĂ©e. Dans la tranchĂ©e. Il y a prĂšs de trente ans, par le plus grand des hasards, je dĂ©couvrais chez un brocanteur français une formidable collection de briquets anciens fabriquĂ©s par des soldats de toutes les armes et de toutes les nations belligĂ©rantes pendant la premiĂšre guerre mondiale. J’ignorais alors tout de l’artisanat des tranchĂ©es mais fus sĂ©duit par sa qualitĂ©. Je m’offris donc deux exemplaires de briquets dĂ©corĂ©s chacun de deux mĂ©dailles. Plus tard, j’allais dĂ©couvrir en brocante deux remarquables plumiers sculptĂ©s, l’un, liĂ©geois, Ă©voquant directement 1914-1918, et l’autre signĂ© en creux du prĂ©nom de son crĂ©ateur, Willy », probablement un soldat allemand. D’autres bonnes fortunes m’ont permis par la suite d’acquĂ©rir quelques objets supplĂ©mentaires. Mais ce sont surtout les projets d’expositions de la Maison du Souvenir » qui allaient accentuer en moi ce goĂ»t naissant pour ce type d’artisanat dans la mesure surtout oĂč il est reprĂ©sentatif des aspirations comme des craintes de ces poilus » et autres pioupious » qui, souffrant le martyre des tranchĂ©es, tentaient d’échapper Ă  leur horreur en bricolant » jusque dans leur cagna, en attendant un assaut ou quand la pluie d’obus et de bombes se faisait moins intense. Je me suis alors mis vraiment en recherche active et suis arrivĂ©, en quelques mois, Ă  rĂ©unir une assez grande quantitĂ© d’objets trĂšs variĂ©s en vue de les exposer en 2008 Ă  la Maison ». Il est cependant indispensable d’apporter de multiples prĂ©cisions afin que chaque visiteur puisse, Ă  son tour, dĂ©couvrir toute la richesse de ces objets et la motivation qui animait leurs habiles crĂ©ateurs. Telle est la raison, la justification de ces pages. Toussaint PIROTTE Les origines de l’artisanat des tranchĂ©es. Il existe, dans nos rĂ©gions comme ailleurs, de multiples traces historiques de siĂšges de villes Maastricht, par exemple et mĂȘme, dans un passĂ© fort ancien parfois, de rĂ©quisitions de civils en vue de creuser des tranchĂ©es et rĂ©aliser des fortifications dans nos campagnes. Cependant, c’est au cours de la premiĂšre guerre mondiale que le concept mĂȘme de guerre de position va acquĂ©rir sa pleine signification. Or, l’artisanat pratiquĂ© par des militaires en attente de combats a Ă©tĂ© pratiquĂ© bien avant et notamment au cours de la guerre des Boers, Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Toutes les rĂ©alisations anciennes, produites par des soldats, sont aujourd’hui regroupĂ©es sous la dĂ©nomination gĂ©nĂ©rique d’artisanat des tranchĂ©es ou trench art. Elles comprennent Ă©galement les Ɠuvres de soldats prisonniers de guerre. Cette activitĂ© artisanale a aussi Ă©tĂ© pratiquĂ©e pendant la guerre 1940-1945 sur divers fronts mais aussi pendant la guerre de CorĂ©e ou celle du Vietnam. La Maison du Souvenir » expose par ailleurs de nombreuses rĂ©alisations de nos prisonniers de guerre de 1940-45 ou encore des prisonniers russes contraints, au cours du second conflit, Ă  travailler dans nos charbonnages. Nous avons cependant limitĂ© nos recherches aux seuls objets de 14-18 et au seul front de l’ouest avec une prĂ©fĂ©rence pour les piĂšces – rares – rĂ©alisĂ©es Ă  l’Yser. C’est, faut-il le dire, la France et la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure les Etats-Unis, qui recĂšlent le plus d’exemplaires intĂ©ressants. Enfin, il faut souligner que certains types d’objets Ă©taient dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©s au Maroc, dans les annĂ©es 1910, notamment lors des Ă©meutes de Fez. Au vu de la dĂ©coration notamment de nombreux coupe-papier, nous sommes tentĂ©s de croire que cette activitĂ© a partiellement Ă©tĂ© importĂ©e en Europe par des troupes coloniales mais a connu son plein dĂ©veloppement en France et en Belgique dĂšs l’hiver 1914-1915. La forme de la lame de ces coupe-papier est d’inspiration nord-africaine. Mais pourquoi donc cet artisanat ? La rĂ©ponse, ici, me paraĂźt Ă©vidente il s’agissait principalement de s’occuper l’esprit, car si les soldats de l’étĂ© 1914 sont souvent partis la fleur au fusil », trĂšs vite ce conflit s’est transformĂ© en guerre de position. Il fallait finalement se faire face et creuser des tranchĂ©es pour conserver le terrain conquis. Bien sĂ»r – et particuliĂšrement au cours des deux premiĂšres annĂ©es, en France – il y avait de nombreuses attaques meurtriĂšres commandĂ©es par des gĂ©nĂ©raux des deux camps peu soucieux des sacrifices humains. Bien sĂ»r, surtout lĂ  oĂč les positions Ă©taient renforcĂ©es par de sĂ©rieuses fortifications LiĂšge, Namur, Anvers, Verdun,
, le front connut d’atroces journĂ©es oĂč les obus pleuvaient ! Mais, en dehors de ces pĂ©riodes, mieux valait de ne pas trop penser au lendemain. Il fallait donc se vider l’esprit en occupant les mains. Il fallait, aussi, prĂ©server son individualitĂ© et laisser une trace ! Enfin faut-il dire que l’acte de crĂ©er est aussi une maniĂšre de lutter contre l’angoisse et la quasi certitude de la mort ! Des troupes remontent aux tranchĂ©es aprĂšs quelques jours de repos Ă  l’arriĂšre. Sans doute de nombreux soldats furent-ils initiĂ©s par des artisans marocains ou algĂ©riens passĂ©s maĂźtres dans l’art de travailler le cuivre en le martelant et en le ciselant. Mais il faut se souvenir aussi qu’à l’époque il y avait un trĂšs grand nombre d’ouvriers et d’artisans. Et mĂȘme les paysans 40 % des effectifs Ă©taient volontiers bricoleurs ; certains, par exemple, dans nos rĂ©gions, forgeaient des clous pendant les mois d’hiver. Beaucoup de nos soldats pouvaient ainsi se montrer manuellement fort habiles et c’est la raison pour laquelle il arriva frĂ©quemment que l’artisanat des tranchĂ©es atteignit le niveau de l’art. D’autre part, comme nous l’avons dit dĂ©jĂ , chacun avait tendance Ă  affirmer sa personnalitĂ© et donc Ă  faire preuve d’originalitĂ© d’oĂč une variĂ©tĂ© toujours plus grande dans la production. Enfin, il faut dire que, pour ceux qui Ă©taient inhabiles, un commerce » parfois intense s’installa et l’on vit se crĂ©er, dans les cantonnements, de vĂ©ritables ateliers oĂč s’activaient de nombreux soldats temporairement dĂ©soeuvrĂ©s. Les matĂ©riaux. Il s’agit pratiquement toujours de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration prĂ©levĂ©s sur le champ de bataille. Il y a bien quelques rĂ©alisations en bois mais elles sont rares. Dans la plupart des cas, on crĂ©e un objet au dĂ©part du mĂ©tal soit des douilles de tous calibres et principalement des douilles d’obus Le chausse-pied du papa Merx fut fait d’une douille. On tente Ă©galement de rĂ©colter de l’aluminium pour la fabrication de bagues et des morceaux de bakĂ©lite, une rĂ©sine synthĂ©tique inventĂ©e par le chimiste belge, Leo Baekeland Gand, 1863 – Beacon, Etat de New-York, 1944, naturalisĂ© amĂ©ricain, une invention qui allait lui valoir une fortune considĂ©rable. Les formes de l’artisanat. Il en est de trĂšs simples, Ă©videntes, comme ces vases faits d’une douille d’obus parfois Ă  peine dĂ©corĂ©e. Ce sont les piĂšces les plus nombreuses et donc les plus faciles Ă  trouver. Le problĂšme, c’est que ces piĂšces, lourdes et le plus souvent Ă  l’étranger, entraĂźnent des frais d’expĂ©dition 
 qui peuvent atteindre voire dĂ©passer le coĂ»t de l’objet lui-mĂȘme ! Une exceptionnelle collection anglaise de vases et autres objets rĂ©alisĂ©s au dĂ©part de douilles d’obus. Certaines de ces rĂ©alisations portent le nom de l’endroit du front oĂč elles ont Ă©tĂ© produites pour la Belgique, le plus frĂ©quemment Yser, Dixmude ou Ypres. Certaines douilles sont seulement lĂ©gĂšrement ciselĂ©es ou dĂ©coupĂ©es dans le haut mais il arrive aussi que la dĂ©coration s’inspire fortement de l’art nouveau et donne alors de trĂšs belles Ɠuvres. Douille assez simplement dĂ©corĂ©e, avec Ă©vocation non prĂ©cise du lieu. L’insigne de rĂ©giment soudĂ© Ă  la base Ă©voque l’artillerie. Ce sont en effet surtout des artilleurs qui ont fabriquĂ© ces vases que seuls – ou presque – ils pouvaient transporter sans problĂšme grĂące Ă  leur charroi. Ici, une forte influence de l’art dĂ©co, les motifs dĂ©coratifs Ă©tant le plus souvent des fleurs ou des oiseaux. De mĂȘme. Deux petites douilles. La premiĂšre porte Ă©galement un insigne de rĂ©giment et a un bord lĂ©gĂšrement travaillĂ© ; la seconde porte quatre frises. Les mĂȘmes douilles peuvent ĂȘtre assez simplement transformĂ©es en objets utilitaires comme ce pot Ă  tabac[1] exposition. Mais, le plus souvent, on dĂ©core la rĂ©alisation en soudant par exemple le blason de la ville la plus proche. Ici, Verdun. Mais la recherche de l’utilitaire peut s’avĂ©rer beaucoup plus pointue » comme ce moulin Ă  poivre ou Ă  cafĂ© Moins utilitaire certes – sauf au mess des officiers ! – ce gong D’autres types d’obus sont transformĂ©s aisĂ©ment en cendriers A la fois cendrier et bougeoir Fumer, on l’a compris, Ă©tait l’un des principaux passe-temps » des poilus. Et lĂ , dans la fabrication de briquets, la crĂ©ativitĂ© va s’en donner Ă  cƓur joie Briquet de table rĂ©alisĂ© au dĂ©part d’un petit obus 7,5 cm de haut et 2,3 cm de diamĂštre TrĂšs beaux exemplaires de briquets en forme de livre. Un artisanat fort recherchĂ© par les collectionneurs. D’autres briquets. Mais, la vie dans l’humiditĂ© des tranchĂ©es rend la conservation et l’usage des allumettes hypothĂ©tique. On fabrique donc des Ă©tuis notamment dĂ©corĂ©s d’un trophĂ©e ici, une boucle de ceinturon allemand portant le Gott mit uns ». La tabatiĂšre a aussi son succĂšs de mĂȘme que la boĂźte pour tabac Ă  priser. L’objet suivant ne relĂšve pas Ă  proprement parler de l’artisanat des tranchĂ©es. Il s’agit en fait d’une tabatiĂšre qui, garnie de bonbons, a Ă©tĂ© offerte par la reine Mary Ă  tous les soldats anglais du front de l’ouest et de Russie. Cette boĂźte abritait soit le tabac, soit l’argent, soit encore des lettres reçues. Toujours dans le cadre des objets utilitaires, on crĂ©e, par exemple, cette palette pour la farine, le cafĂ©, le thĂ©,
 Purement dĂ©coratif, en revanche, ce faux rĂ©veil Autre domaine oĂč l’artisan va faire preuve d’une crĂ©ativitĂ© exceptionnelle c’est ce qui tourne autour de l’expĂ©dition et de la rĂ©ception de lettres. Ainsi de ces encriers parfois d’une facture exceptionnelle Encrier rĂ©alisĂ© par des artilleurs français. La partie frontale est dĂ©corĂ©e d’un insigne de casque Adrian de l’artillerie. Elle compte trois supports pour porte-plume et coupe-papier. Plus beau encore et nettement plus rare, cet encrier double deux pointes de fusĂ©e avec un plateau gravĂ© Yser 1918 » ainsi que deux poignĂ©es faites chacune de deux balles soudĂ©es par le culot et un cadre abritant soit une photo soit, comme ici, une carte postale Ă©vocatrice de pays alliĂ©s. Les porte-plume et porte-crayon ont aussi la faveur des poilus. Ils sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ©s au dĂ©part de deux cartouches de Mauser ou de Lebel. Le porte-plume du dessus comporte deux douilles soudĂ©es avec une plume d’un cĂŽtĂ© et, de l’autre une feuille de cuivre Ă©voquant une petite plume d’oie, gravĂ©e Souvenir 1914-15-16-17 ». Le second, rĂ©alisĂ© Ă  peu prĂšs de la mĂȘme maniĂšre comporte deux cartouches dont les balles, dĂ©gagĂ©es de leur douille et retournĂ©es, prĂ©sentent d’un cĂŽtĂ© un crayon, et de l’autre une plume trĂšs fine. Mais ce sont les coupe-papier qu’aujourd’hui encore on trouve le plus facilement D’inspiration parfois nettement nord-africaine, on constatera que beaucoup de ces coupe-papier adoptent la forme du yatagan comme il arrive assez communĂ©ment que la poignĂ©e se termine par un croissant. Toutes ces rĂ©alisations se font au dĂ©part de ceintures d’obus. AprĂšs leur sortie de l’ñme du canon, ces ceintures prĂ©sentent des rayures profondes dont l’écartement varie en fonction du calibre. RĂ©coltĂ©es sur le champ de bataille, il faudra d’abord et Ă  grand-peine les dĂ©gager du logement dans lequel elles sont enchĂąssĂ©es. Ce sera alors par martelage d’une partie que l’on obtiendra la lame, ces opĂ©rations se rĂ©alisant le plus souvent sur le culot de l’obus servant alors d’enclume. D’autres rĂ©alisations, plus rares, prĂ©sentent une lame dĂ©coupĂ©e dans le corps d’une douille, façonnĂ©e et insĂ©rĂ©e dans une balle ou dans un manche en bois. La premiĂšre de ces lames Ă©voque un kriss. On y a soudĂ© un insigne de rĂ©giment anglais Northumberland fusiliers. La seconde, absolument remarquable, gravĂ©e Ypres » est insĂ©rĂ©e dans une cartouche elle-mĂȘme complĂ©tĂ©e par de plus petits projectiles et un insigne de rĂ©giment. Autre lame montĂ©e sur une cartouche de Mauser. Il arrive aussi qu’un artisan ramasse un morceau de shrapnel et y monte l’une de ces terribles flĂšches que les avions allemands lançaient au-dessus des fantassins et qui causaient de nombreux morts. Tout ce matĂ©riel liĂ© Ă  la correspondance est complĂ©tĂ© par des plumiers le plus souvent rĂ©alisĂ©s en bois. Le premier que nous prĂ©sentons est gravĂ©. Souvenir 1914 » et porte les initiales C et W. Sur l’un des longs flancs, on distingue LiĂšge. 1915 et 1916 » La seconde piĂšce de ce genre est superbement gravĂ©e et porte, Ă  l’intĂ©rieur du couvercle. Le prĂ©nom Willy ». Probablement ici, une rĂ©alisation allemande. Le poilu, dans sa tranchĂ©e, pense bien Ă©videmment Ă  sa famille. Il rĂ©alise alors des jouets, toujours au dĂ©part de matĂ©riaux rĂ©cupĂ©rĂ©s. Ici, un superbe biplan. Le fuselage est fait d’une grosse cartouche .303. Les roues sont Ă©galement des bases de .303. Un autre magnifique exemplaire. L’un des premiers tanks. Ces piĂšces fabriquĂ©es en bois ou en mĂ©tal abritent souvent une 
 tirelire. Tank-encrier. Il arrive aussi Ă  nos soldats de manifester, Ă  travers leurs rĂ©alisations, tout le spleen » qui les gagne, Ă©loignĂ©s de leurs jeunes enfants. Ainsi de ce berceau tout en laiton. L’épouse, la fiancĂ©e ne sont Ă©videmment pas oubliĂ©es. Bracelet rĂ©alisĂ© par un Tommie avec dix piĂšces de 3 pences. Bracelet en argent dĂ©corĂ© de quatre piĂšces d’un demi-mark en argent Ă©galement. Mouchoir brodĂ©. Mais est-ce un poilu qui s’est fait petite main ou bien la rĂ©alisation vient-elle de l’arriĂšre. Nous ne le saurons sans doute jamais mais ce qui est certain, c’est que l’engouement pour ces souvenirs a aussi mobilisĂ© » des commerçants en dĂ©finitive fort peu scrupuleux ! Magnifique bracelet rĂ©alisĂ© avec la base d’un obus et bagues d’aluminium rehaussĂ©es de dĂ©cors variĂ©s. Trois de ces bagues avec, de gauche Ă  droite, en dĂ©cor, une croix de Lorraine, une couronne anglaise et une croix de guerre. Pour la rĂ©alisation de bagues, il faut se mettre Ă  la recherche de piĂšces d’aluminium, les fondre puis couler le mĂ©tal en tube creux dans un moule de tĂŽle ou de terre, ensuite scier le tube en rondelles, les amincir avec une mauvaise lime puis ciseler avec adresse et patience les initiales de l’aimĂ©e ou encore ajuster au chaton un dĂ©cor qui sera par exemple, suivant le camp, une croix de Lorraine ou la croix allemande. L’idĂ©e premiĂšre ayant conduit Ă  la rĂ©alisation des bagues vient d’une constatation le canal de mise Ă  feu des obus a, Ă  peu prĂšs le diamĂštre d’un doigt, notamment la fusĂ©e allemande de 77 qui se rapproche le plus des dimensions d’un doigt de femme. Mais l’esprit d’observation du poilu va bientĂŽt le conduire au coulage 
 en se servant du fourreau de la baĂŻonnette du fusil Lebel. Sa forme conique permet d’obtenir toute une sĂ©rie de gabarits. On utilise aussi un vieux tube de bicyclette en y introduisant, comme noyau, un morceau de bois parfaitement cylindrique. Pour la fusion du mĂ©tal, on utilise gĂ©nĂ©ralement une cerveliĂšre », sorte de calotte d’acier que les soldats portaient sous le kĂ©pi avant l’introduction du casque Adrian. Afin d’obtenir un mĂ©tal dĂ©pouillĂ© de scories, on pratique la technique industrielle du perchage » qui consiste Ă  mĂ©langer longuement au moyen d’une branche de bois vert. DĂ©moulĂ©, le mĂ©tal est alors dĂ©coupĂ© en rondelles plus ou moins Ă©paisses et le travail de polissage peut commencer. Il restera alors Ă  graver des initiales sur le chaton ou encore, fort souvent d’y souder un petit emblĂšme probablement rĂ©alisĂ© en sĂ©ries par des boutiques » spĂ©cialisĂ©es. Le bijou terminĂ© sera passĂ© Ă  la toile Ă©meri au grain de plus en plus fin. Il ne restera plus qu’à polir Ă©nergiquement avec un morceau de bois tendre ou 
 sur le cuir du ceinturon. Parfois, on installe le petit atelier dans les ruines d’une maison bombardĂ©e. Il s’était ainsi créé de vĂ©ritables ateliers de fabrication oĂč toutes les compĂ©tences rencontrĂ©es Ă  proximitĂ© s’étaient rĂ©unies, associĂ©es. Chacun exĂ©cutait alors une partie du travail fondeur, mouleur, scieur, dĂ©coupeur, Ă©baucheur, finisseur, ciseleur et graveur. Et c’était dans ces boutiques que se rendaient ceux dont les doigts s’avĂ©raient trop malhabiles. Il ne fait aucun doute que l’artisanat des tranchĂ©es a dĂ©bouchĂ© sur un vĂ©ritable commerce. Le poilu rĂ©alise Ă©galement de nombreux cadres, tantĂŽt en bois, tantĂŽt en mĂ©tal. Ici, un cadre mĂ©tallique pour une peinture Ă©voquant l’aide notamment alimentaire apportĂ©e par les Etats-Unis. Plusieurs bateaux comme celui-ci HMS Empress of Britain » furent convertis en transports de troupes dĂšs mars 1915. Encore une belle rĂ©alisation. Enfin, les sentiments souvent profondĂ©ment religieux amĂšnent nos artisans Ă  rĂ©aliser des crucifix Crucifix. Signalons enfin que ce qui prĂ©cĂšde ne constitue qu’un Ă©ventail d’objets, les montrant dans toute leur variĂ©tĂ©. BoĂźte Ă  gants ou Ă  mouchoirs en mĂ©tal argentĂ© repoussĂ© sur cinq faces. Coquetier rĂ©alisĂ© au dĂ©part d’une pointe de fusĂ©e. Cinq godets Ă  Schnaps. La plus belle et la plus rare des piĂšces prĂ©sentĂ©es Ă  la Maison du Souvenir » un taxi de la Marne rĂ©alisĂ© principalement avec des tabatiĂšres ciselĂ©es trente centimĂštres de long. Le capot se soulĂšve pour offrir un espace de rangement et le toit s’ouvre sur cinq logettes destinĂ©es Ă  recevoir soit des bijoux, soit des fards. Un vĂ©ritable travail d’orfĂšvre ! Un taxi de la Marne ». [1] Les poilus, souvent grands fumeurs, Ă©prouvaient Ă©videmment le besoin de mettre leur tabac Ă  l’abri de l’humiditĂ©. surl’inclusion des artefacts fabriquĂ©s par les soldats, s’agissant de produits non industriels qui sustentent un marchĂ© Ă  l’arriĂšre, mais qui dĂ©signent aussi une catĂ©gorie d’objets d’art populaire7. DĂšs 1915, les expositions en France prĂ©sentent couramment les artefacts produits par les soldats sur le front ou dans les hĂŽpitaux militaires. Ces objets d’art populaire
Cette page propose divers sujets de la Vie Militaire ART DE TRANCHÉE – LES CHIENS SANITAIRES – LA CONSCRIPTION. ART DE TRANCHÉE L’art de tranchĂ©e rassemble les objets de fabrication artisanale ou industrielle se rapportant Ă  la Grande Guerre de 14-18. Certains de ces objets sont fabriquĂ©s par les poilus dans leurs tranchĂ©es. Feuilles de chĂȘne ajourĂ©es. Travaux de poilus exĂ©cutĂ©s avec une aiguille ou une fine lame de couteau. TabatiĂšre dite queue de rat, rĂ©alisĂ©e avec une Ă©corce de bouleau. TabatiĂšre dite queue de rat, celle-ci taillĂ©e dans un os. Coupe-papier bois Briquets et PyrogĂšne Pipe et TabatiĂšre Sabots sculptĂ©s par un soldat au front – art de tranchĂ©es ??? Une note manuscrite trouvĂ©e Ă  l’intĂ©rieur l’indique
 Art de tranchĂ©e divers et variĂ© D’autres tĂ©moignages de la Grande Guerre 14-18 1915 – Carte brodĂ©e – Une pensĂ©e aux alliĂ©s Insigne des VĂ©tĂ©rans de 1870-1871 et des Poilus de 1914-1918 Victoire ************************************************************ LES CHIENS SANITAIRES Ces chiens dressĂ©s par la sociĂ©tĂ© nationale du chien sanitaire et de guerre » de Maisons-Laffitte avaient pour mission aprĂšs la bataille, de rĂ©cupĂ©rer la coiffe kĂ©pi, casque, casquette
 du blessĂ© pour la ramener Ă  son maĂźtre brancardier. Ces dĂ©vouĂ©s » ou prĂ©cieux » auxiliaires ont Ă©tĂ© rĂ©quisitionnĂ©s dĂšs française recensera jusqu’à 15 000 chiens, dont un tiers disparaitra durant le conflit. L’ami des Poilus – A chaque animal, correspondait un livret militaire et un matricule. Briquet recto – Le chien a rĂ©cupĂ©rĂ© la coiffe du blessĂ©. Briquet verso – Le chien sanitaire n’aime pas beaucoup le casque Ă  pointe. Nos prĂ©cieux auxiliaires L’ami fidĂšle du Poilu Message d’un neveu pour son oncle peut-ĂȘtre au front ************************************************************ LA CONSCRIPTION La conscription, c’est le recrutement annuel des jeunes hommes pour le service militaire. RassemblĂ©s sur la place du village, les hommes vont procĂ©der Ă  un tirage au sort sous l’égide de l’officier recruteur. Lors de cette journĂ©e, les conscrits pourront acquĂ©rir des babioles qu’ils arborent fiĂšrement en rentrant dans leurs foyers avant un futur dĂ©part pour le Service Militaire. Souvenir du Tirage au SortNumĂ©ro 27, un bon numĂ©ro pour le conscrit de la classe 1897 ? Bon pour le service Cocarde – Bon pour le Service Quand on est Bon pour le Service, on est Bon pour les filles humour de l’époque Conscrits de la classe 1918 Parmi les divers colifichets de la Conscription, la canne de Conscrit. Cette canne de verre ou de bois aux couleurs de la Patrie, Ă©tait conservĂ©e par la famille lors du Service Militaire et parfois des conflits du soldat. Si ce dernier rentre vivant de cette pĂ©riode militaire, il casse sa canne et en offre un morceau aux personnes qui lui sont chĂšres pĂšre, parrain, fiancĂ©e
. S’il meurt au combat, la famille conservera la canne sans la casser en mĂ©moire du dĂ©funt. Canne de Conscrit d’un soldat rentrĂ© dans son foyer Le petit conscrit de Mauves Orne ********************* Une rubrique pour les curieux avec divers thĂšmes Ă  visiter en cliquant sur les liens suivants Art populaire – Art de tranchĂ©e et Conscription – Cabinet de curiositĂ©s – D’ici et d’ailleurs – Germaine Bouret – Poteries Normandes – Vieux Papiers
Lacommune sera complĂštement Ă©vacuĂ©e lors des attaques de mars 1916. Contraints Ă  l’inaction lors de la guerre des tranchĂ©es, les soldats fabriquent des objets de la vie courante : couteaux
ï»żCet article date de plus de sept ans. PubliĂ© le 11/11/2014 1657 DurĂ©e de la vidĂ©o 2 min. FRANCE 2 Article rĂ©digĂ© par "La Grande Collecte" a permis de rassembler des centaines d'objets appartenant aux Poilus. Lorraine Gublin revient sur ces vĂ©ritables reliques. Lorraine Gublin revient sur ces objets du quotidien des Poilus dans les tranchĂ©es transmis Ă  France 2 par les familles des soldats. Dans les tranchĂ©es, les soldats s'occupaient et fabriquaient des petits objets Ă  partir de ce qu'ils trouvaient. Par exemple, un crucifix dorĂ© fabriquĂ© avec des douilles. Un lieutenant avait fabriquĂ© des briquets Ă  partir de boutons d'uniforme, allemands ou les tranchĂ©es, les soldats Ă©crivaient Ă©normĂ©ment. Un soldat envoyait des dessins caricaturaux Ă  sa fiancĂ©e chaque fois qu'il lui Ă©crivait ou des menus des rĂ©veillons de NoĂ«l illustrĂ©s. Dans un porte-monnaie, on trouve un minuscule agenda de 1914 transpercĂ© par une balle en plein milieu. Le soldat a survĂ©cu et a fondĂ© une famille aprĂšs la guerre. On peut voir ces objets sur le site ou sur DestranchĂ©es Ă©tait sorti un vĂ©ritable artisanat de guerre. Les soldats fabriquaient, parfois pour les revendre Ă  des permissionnaires de l'arriĂšre-front qui se vanteraient ensuite d'en ĂȘtre les auteurs, toutes sortes de bijoux. La matiĂšre premiĂšre en Ă©tait fournie par les boutons d'uniforme allemand, les douilles et les ceintures d

Le 1 er aoĂ»t 1914, vers 17 h, les cloches des Ă©glises avertissent les Français que la mobilisation gĂ©nĂ©rale est dĂ©crĂ©tĂ©e. À Fragny, sur la commune de Villapourçon, la famille Martin Poifin compte treize enfants, dix garçons et trois filles. Cinq d'entre eux, Joseph, Étienne et Jacques les jumeaux, Marcel, LĂ©on doivent partir. Pendant des semaines, les parents seront parfois sans nouvelles de cinq de leurs enfants Ă  la fois. Et le 26 novembre, les jumeaux Jacques et Étienne seront fauchĂ©s sur le front par le mĂȘme obus. L'un meurt immĂ©diatement, l'autre quelques semaines plus tard. Le 14 janvier, Joseph Ă  son tour va disparaĂźtre. MalgrĂ© sa grande famille, leur papa ne supportera pas ce chagrin immense. À la nouvelle du dĂ©cĂšs de son troisiĂšme fils, il va ĂȘtre alitĂ© pour une bronchite et en mourir. Marcel et LĂ©on reviendront, plus tard, beaucoup plus tard. Objets restituĂ©s Ă  la famille Quand Marcel aura un fils, il l'appellera Jacques, Étienne, Joseph, dans cet ordre, en hommage Ă  ses frĂšres si tĂŽt disparus. PrĂ©nom - AdĂšle, on ne sait rien de cette femme dans la famille. Ces objets ont Ă©tĂ© restituĂ©s Ă  la famille Martin avec les effets personnels des soldats dĂ©cĂ©dĂ©s ou rapportĂ©s par les deux frĂšres survivants. Parmi ceux-ci, qui ont appartenu Ă  Edmond Gravereau lire ci-dessous, on remarquera un prĂ©nom finement dĂ©coupĂ© dans une carte postale. AdĂšle. Personne dans la famille d'Edmond Gravereau ne parla jamais de cette AdĂšle. La connaissait-on ? Ce joli travail se trouvait sur le cƓur du soldat, dans le portefeuille qui fut rendu Ă  la famille, dĂ©chirĂ© par l'obus et tachĂ© de sang. Paule GauthĂ©-Ranty

EFxAYCV.
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