Iln'y a pas plus grande douleur que d'être un ange en enfer, alors qu'un diable est chez lui partout. de Martin Page issue de Comment je suis devenu stupide - Découvrez une collection des meilleures citations sur le thème Les flammes de l'enfer
One Piece Titre du manga One Piece Auteur Eiichiro Oda Type ShônenNombre de tome En cours Nombre de tome en VO En cours Gold Roger est le seigneur des pirates. À sa mort, une grande vague de piraterie s'abat sur le monde. Ces pirates partent à la recherche du One Piece, le fabuleux trésor amassé par Gold Roger durant tout sa vie. L'histoire commence dans un petit village dans lequel une bande de pirates réside depuis un an. Monkey D. Luffy, notre héros, est un petit garçon qui rêve de devenir pirate et demande inlassablement à Shanks le Roux, le chef des pirates, de le prendre dans son équipage. Celui-ci refuse évidemment à chaque fois en le tournant en ridicule. Un jour, Luffy mange par erreur le trésor des pirates qui n'est autre que l'un des fruits du démon, qui ont la réputation de donner des pouvoirs spéciaux. C'est ainsi que Luffy devient un homme élastique. Toutefois, le mangeur d'un fruit du démon se retrouve dans l'incapacité de nager... Dix ans plus tard, nous retrouvons Luffy qui décide de prendre la mer à la recherche d'un équipage à lui et avec pour objectif de devenir le seigneur des pirates ! One Piece - Tome 1 One Piece - Tome 2 One Piece - Tome 3 One Piece - Tome 4 One Piece - Tome 5 One Piece - Tome 6 One Piece - Tome 7 One Piece - Tome 8 One Piece - Tome 9 One Piece - Tome 10 One Piece - Tome 11 One Piece - Tome 12 One Piece - Tome 13 One Piece - Tome 14 One Piece - Tome 15 One Piece - Tome 16 One Piece - Tome 17 One Piece - Tome 18 One Piece - Tome 19 One Piece - Tome 20 One Piece - Tome 21 One Piece - Tome 22 One Piece - Tome 23 One Piece - Tome 24 One Piece - Tome 25 One Piece - Tome 26 One Piece - Tome 27 One Piece - Tome 28 One Piece - Tome 29 One Piece - Tome 30 One Piece - Tome 31 One Piece - Tome 32 One Piece - Tome 33 One Piece - Tome 34 One Piece - Tome 35 One Piece - Tome 36 One Piece - Tome 37 One Piece - Tome 38 One Piece - Tome 39 One Piece - Tome 40 One Piece - Tome 41 One Piece - Tome 42 One Piece - Tome 43 One Piece - Tome 44 One Piece - Tome 45 One Piece - Tome 46 One Piece - Tome 47 One piece - Tome 48 One piece - Tome 49 One piece - Tome 50 One piece - Tome 51 One piece - Tome 52 One piece - Tome 53 One piece - Tome 54 One piece - Tome 55 One piece - Tome 56 One piece - Tome 57 One piece - Tome 58 One piece - Tome 59
Cesont ces trois êtres qui, cinquante ans plus tard et après des vies tumultueuses, vont redevenir des agents de l'Ange de la Mort. L'introduction présente les hôtes des Incarnats, ainsi que leurs plans, et un enchaînement probable des événements. L'histoire se déroule en six chapitres qui sont autant de scénarios. Ils mèneront les personnages de Berlin à Leningrad, en passant par Manga news > Manga > Série > Je ne suis pas un ange > Je ne suis pas un ange Volume 2 » Fiche Review Editions Images Coms26 top JP Title 天使なんかじゃない Translated Title Tenshi nanka ja nai By YAZAWA Ai With YAZAWA Ai Publisher FR Delcourt Collection Sakura Type Shojo Genre Romance, Tranche-de-vie Publisher JP Shûeisha Serialized Ribon Release date 11 April 2007 Illustration 430 pages n&b
Iln’existe pas d’équivalent féminin au mot « ange », tout simplement car aucune référence biblique ne fait mention de l’existence d’anges féminins. Ces êtres sont donc considérés comme uniquement masculins. De plus, l’usage du masculin sur « un ange » n’est pas prioritairement lié à une notion sexuelle.
Passer au contenu Lectures PoèmesCritiquesEssais & ChroniquesRevue des revuesPoètesRencontresActualitésA propos Comité de rédactionContact Poèmes tra­duc­tion Agniesz­ka Malinowska Débuts Cela com­mence par des nœuds de rubans d’azur du genre sois mince. Cela com­mence par des écharpes de couleur du type garde la forme. Puis cela ne va que de mal en pis. Sueur, sang et larmes. Let­tres du front et, ô, ma bien-aimée. Patrie, mort pour la patrie et ain­si de suite. Donc tu cours. Tu avales tous ces débuts, tu bois de l’eau. Tu pos­es sur la langue tous ces débuts et bois de l’eau. Quitte enfin l’uniforme. Accélère, ralen­tis, dévie du chemin pris. Com­prends enfin que tu ne fais la course qu’avec toi-même. Le vide Il paraît que dans la per­spec­tive de la physique nous sommes complètement trans­par­ents. Et il y a en nous plus de vide que de matière. C’est assez amu­sant. Le vide imag­ine le vide. Le vide va au mag­a­sin et demande trois kilos de vide. Et ensuite se vide du vide. Le plus drôle est le fait qu’après tout c’est un pur matéri­al­isme, zéro d’esprit. Mais de quoi par­lions-nous? Ah, je sais. Quelqu’un a‑t-il vu mon verre? Fenêtre Quant aux étoiles, en effet, j’aime les observer. Surtout après une journée comme celle-ci. Après une journée chif­fon­née, comme un jour­nal frois­sé. Une fenêtre immense, grande ouverte, me restitue à la matière. Dans les reg­istres bleus on ne trou­vera pas de place pour la querelle de ce jour dans un office ni pour une grandissante aver­sion pour son pro­pre reflet dans la glace. Le journal se défroisse et se réduit à un point. Des mil­liers de points blancs en tant que preuve de l’inutilité des actes humains, écrire une telle dis­ser­ta­tion. Ou alors Le mutisme du ciel, ain­si que les avan­tages en découlant pour les plus et les moins mal­heureux habi­tants de la planète. Langues étrangères Nos par­ents par­lent le russe, nous – l’anglais, et nos enfants? Je parie qu’ils apprendront le chi­nois. Rien d’étonnant à ce que nous ne pouvons nous com­pren­dre. Même Marx ne prévit pas que les choses prendraient une telle tour­nure. Sans par­ler de Nietzsche ou de Freud. Si l’on vient à par­ler d’eux, les choses évi­dentes me parais­sent les plus suspectes. Par exem­ple l’association de l’acte d’écriture de poèmes à la poésie. Ou du hurlement de slo­gans nationaux — au patri­o­tisme. Mais ce sont des détails. Le plus beau est le moment où nous nous tenons debout devant nous-mêmes et con­tre toute attente nous savons nous entendre. Pre­mier poème sur l’amour Je nique les rues qu’essaient de s’approprier les pro­mo­teurs bavants et les employés écervelés. Je nique les copains qui s’annonçaient être copains et qui m’exclurent ensuite de la copinerie. Je nique les étagères dans mon petit apparte­ment qui plient sous le poids de théories inutiles. Je nique les solvants du sens et autres détergents qui détour­nent l’attention des choses importantes. Je nique les idiots qui savent tout sur chaque sujet, et les rou­blards au nez retroussé. Je nique les let­tres de moti­va­tion dans lesquelles je vendais mon temps car il ne faut pas ven­dre le temps. Je nique les gross­es boîtes qui me niquent à chaque pas, même quand je nique et quand je meurs. Je nique l’église qui nique des enfants, bénit des chars et pille la terre, cette terre. Je nique les philosophes qui créèrent Dieu et tuèrent Dieu car le pou­voir d’un homme sur les hommes est infini. Je nique l’amour des gros et pesants romans d’amour car le vrai amour fonce dans tous les sens. Quoi encore ? J’aime et il m’arrive d’être insupportable. Mais avant tout j’aime. Empire du milieu Quand on fit déjà le tour de toute la ville, on peut tranquillement faire demi-tour. C’est-à-dire arrêter de bête­ment regarder autour de soi et enfin observ­er l’étiquette de cette belle soirée. Met­tre le décor à l’envers. Chi­nois est le bis­cuit et chi­nois est le cartable. Les soupes et les jou­ets. Penses‑y, tout est chi­nois ! Chi­noise est la police. Et l’art de la censure. Chi­nois­es sont les croix aus­si. Et chi­noise est la Pologne. Et alors? La soirée est apprivoisée. La forme? Sûre­ment pas une épi­gramme. Ce n’est que main­tenant que la route s’agrandit vraiment. Niekłańs­ka Rue Niekłańs­ka habitait jadis un sculpteur. Celui de Qua­tre Dor­mants et de la Stat­ue de la Gratitude. Il mou­rut, mais sa mai­son se mit à vivre sa pro­pre vie. Tout d’abord, y résidaient des sculp­tures. Il paraît qu’elles appa­rais­saient dans le jardin encore longtemps après la mort de l’artiste. Le jour, elles som­meil­laient. La nuit, elles sortaient dans le quarti­er Sas­ka Kępa. Et elles effrayaient. Elles chan­taient d’un homme fou qui tua avec une hache toute sa famille. Et puis, elles lançaient sur les pas­sants des canettes de bière et des préser­vat­ifs. Rien d’étonnant à ce que quelqu’un finit par ordon­ner de démolir la mai­son. Maintenant y est érigé un bâti­ment mod­erne, un immeu­ble de bureaux ou une rési­dence. Ses murs sont blancs comme un os. Et on ne sait pas à quoi on peut s’attendre de lui. Je m’arrête Je m’arrête. Un quarti­er étranger me regarde indif­férem­ment. D’autres que moi imag­inèrent ici on ne sait pas quoi. Un kiosquaire lutte contre son cade­nas et sa cig­a­rette. Une fleuriste vide dans la rue un seau d’eau. Et alors c’est tout? C’est tout. Je ne dois vrai­ment plus rien. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes tra­duc­tion Colette Salem Ils étaient par­fois Caïn Et par­fois Abel. Eux-mêmes Ne s’y recon­nais­saient plus. Alors le bon Dieu se sourit in pet­to Et les mer­les picorèrent leurs mains Au repos sous l’arbre de la connaissance. Com­ment pou­vaient-ils les connaître Si Caïn met­tait les mains de Jacob Et Abel – la voix d’Esaü [1] ? Quand je les rencontrai, Je ne sus, moi non plus, Les dis­tinguer à l’ombre du miroir, à mon image. *** Ta douce voix me tra­verse telle Une moelle épinière, et sou­tient le monde. C’est vrai, les Titans cog­nent encore dans ma paume Mais je me gomme Pour te les cacher, Ain­si que ma plainte con­tre le monde, Afin que l’écume de mon vécu n’arrive jusqu’à toi. L’arbre du désar­roi me sépare de toi, Et que je sois ta mère. Cela je l’enfouis dans le casi­er débor­dant de mon cœur. S’il ne tenait qu’à moi, monts et collines s’araseraient Devant toi et les tem­pêtes fuiraient Se cacher dans une bouteille. Certes j’épands mon amour à tes pieds. De toute façon il pèse sur tes jours Comme la valise d’un immigrant. *** Le mur du parc est détruit. Entre échec et oubli survint le gel, Glaçant cœur et pétales translu­cides des crocus. Cette énigme-là Par-delà la porte de verre, doit-elle être apprise, Et le chat géant Est-il apparu ce matin en émissaire Pour annon­cer que tout est fable, Que la douleur n’est que fable de la douleur, Que le parc doit aimer la leçon Et la servir ? *** Le jardin silen­cieux enclot le secret de la pluie. Comme en amour, il s’en imprègne tout entier. Dif­fi­cile de devin­er l’été au cœur de l’hiver, Et l’incertitude des branch­es aveu­gles à mon souffle Chaud sous les paupières des feuilles. Les bour­geons enroulés en boucles Repren­nent par moi leurs formes, sans effroi, Et s’ouvrent à ce qui vient. Suis-je un lieu ?’ demande le jardin, Der­rière l’été, l’hiver ? [1] Genèse 27 22–23 Jacob s’approcha d’Isaac, son père, qui le tâta et dit cette voix, c’est la voix de Jacob, mais ces mains sont les mains d’Esaü’ L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Toi Toi qui man­ques au jour comme la nuit au monde Guet­tant son repos sous la lampe Toi dont les yeux marchent au repaire Humant le seuil de chaque vent Toi qui effeuilles demain de tes doigts détachés Véri­fies et cales le sillage Toi qui n’es pas, que j’invente Mon com­pagnon rendu Mon épaule promise. *** Palmyre Dans l’atelier presque nu Le jeune mécani­cien inven­ta la pièce Et disparut Pous­sant un pneu Comme on dis­trait un cœur lourd Par les rues larges à digér­er une prison. Au mur de l’oasis Il faut être bien espiè­gle pour passer Ou l’enfant comme l’eau façon­nant son chemin. Les hommes Seuls Talons agiles Abri­tent dans leurs manch­es le savoir bruni. Ils peu­vent le soir lever la tête Vers les mains des arbres s’offrant le dernier soleil. Là-bas, les ruines sont de nos rêves faites, debout. Par leurs pores la terre roule sa fierté de nous porter encore. La brute ignore Qu’en explosant Le sourire des siè­cles rejoint la lune énorme Qui tient les comptes. *** Amour Tu es le larmi­er de toutes mes façades Viens, abri­tons-nous si seuls L’orage attein­dra à temps la croupe de nos rires et le revers de nos joues. Sur la tienne je pose ma main, ligne de basse qui soutire à tes questions leurs torsades qui sème dans tes yeux leurs altérations. Je vois que tu te pench­es sur ce tableau con­nu en y cher­chant ce qui te fait trembler. Ecoute der­rière la pièce d’eau le passe-pied masqué et la grive qui l’espionne. Martèle encore un peu l’image et tes yeux riront eux aussi. Sur la grève pour Cythère on se hâte, mais s’il fal­lait rester ? Pour suiv­re d’un doigt brûlant la courbe où au cal­en­dri­er tu mêlas les feuilles pleines, les fruits ramassés, les bar­ques soudaines et nos bras délicieux. La bour­rasque promise fait sourire les fenêtres. Je t’offre nos épaules au vent, péné­trant l’espace de gammes en ser­ments. Je t’offre la croisée ouverte sur le mur chaud où s’impriment, la veille en applique, l’appui de demain, l’impossible toujours. *** Mon garçon A mes fils Mon frêle et gracile. Mon garçon Mon petit miel qui rit Ma lec­ture innée Mon som­meil de moissons Mes sil­lons résumés Mon para­sol en bonds. Je fais le ser­ment rose de faire se lever le soleil comme tu le veux et tu tien­dras ma main. Je fais le ser­ment roux de ne jamais m’incliner en bar­rière et tu lâcheras ma main. Je veux être la mousse des forêts reculées, douce à ton pas curieux et nu de ter­reurs résidu­elles et puissantes. Je veux être la brume qui s’étiole à la proue de tes départs, par­fumant tes doutes de la sève du retour entier. Je veux être la join­ture blanche de tes poings au haut des boule­vards où d’autres vont en pente, lorsqu’il fau­dra trou­ver la maille par où commencer. Je veux être, aux soirs des soli­tudes qui ne man­queront pas, la paroi qui t’investit d’un miroir prometteur. Je veux être le fil­igrane dont tu dis­pos­es et que tu emportes partout. Je veux que tu n’égares pas l’enfant lorsque sonne la fin des récréa­tions ; que, les pieds empêtrés dans le cartable du devoir, tu ravales les rages aux avenirs inutiles, que tu tiennes le regard hors des grilles, visant demain et son corps de danseuse. Je veux que tu arraches à l’aube qui enfante La promesse de ton dû et ta consécration Que tu forges ton été sans mesur­er ton pas Que ton enver­gure pais­i­ble résolve l’horizon. Je veux que de tout cela tu me sach­es effacée. *** Aux virages des banlieues les talus laissent flot­ter les mer­cre­dis verts et les herbes perdues. Les chemins s’en­ga­gent comme des faits divers entre les pis­senl­its d’or et les pentes qui reviennent. Le train s’an­nonçant comme s’il allait très loin peine à con­va­in­cre la courbe qu’elle doit se détacher. Il y a des pères et leurs enfants, qui marchent. Des soupi­raux sen­tent la lessive. On aimerait que cela suffise. Des nuages sont fron­cés, plus loin. Il va fal­loir par­tir, sans formulaire, Empoign­er dans le courage du vent la rumeur morne et les corps identiques Pour ten­ter quelque chose qui aurait Pur, mathématique, la sur­face argen­tée d’un arbre réussi. *** Pour ma fille L’arpège con­tinu des temps jusqu’ à toi Lance sa main dans l’air A l’heure sans hier Juste l’ombre jeune au volet replié. Il faut laiss­er entr­er le soleil dans les maisons Qu’il caresse les oiseaux posés là. Tu sais, ou tu appren­dras, sur ta tige penchée, que les haut­bois des attentes Ver­nis épuisants, marchent par gradins sur les mélancolies. Tu en résumeras le seuil en un seul pas qui claque Et cela sera une gui­tare, son chemin L’herbe aux lèvres et le sourire aux dents. Epouse des pétales du vent Tu ouvri­ras les vannes et les miroirs qui grondent Tes cheveux orneront la nuit et l’orbe blanc Sans frein ta courbe rejoin­dra le ruis­seau grisé Et tes cils en coulisse. Affolée peut-être de tout ce qui ne vien­dra pas Tu vibr­eras comme la corde au manche Et tu calmeras le cœur, fléchette et trésor, Qu’il laisse La dernière note mourir. *** Rebours La nuit ferme ses lèvres Sur la coupe lais­sée par le dernier dormeur. Par un piédestal dérobé nous fuyons son front Les ères advenues Celles qui ne com­menceront pas. Des étoiles jumelles cri­ent à l’horizon Se décli­nent savantes Bien que per­cées sur le calque des vœux. Si la voûte signait Nous nous range­ri­ons aux couleurs qu’elle verse Les feuil­lages enfleraient en un secret de fruits Et sur les ponts la musique naîtrait Comme l’honneur de l’aube au matin inédit. Mais il faut peser l’illusion Glisse la mécanique Sans son­ner se décale d’un cran Ô par­tir mais où Menteur, l’arrière-pays n’a gardé Qu’une griffe seule accroupie et buvant Le mince filet qu’on lui avait confié. Cette sente mène aux racines maigres Où l’homme raréfié Grig­note sa chaleur comme un bis­cuit de pirate. Ni l’enclume ni la roue ne récla­ment leur dû. La main qui se lance ne retombera pas. Au cœur des antres, sous les val­lées, gisent des let­tres, en tas. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Demain Que vive la beauté et la fraîcheur instruite de ces mystères ces larges feuil­lages brillants aux grands vis­ages ouverts doux de sourires aux fleurs de tilleul en inno­cences parfumées demain aux heures du soleil ardent nous revien­drons ici plaider notre cause juste et entendue le par­fum d’été mon­tant de la terre et envahissant toutes ses frontières et tous les détours de nos cœurs avides encore pris­on­niers et réfléchissant leur libération venue dans les forces du print­emps porté au solstice atten­dre la lumière qui revient encore et bénir les jours illimités où la pléni­tude de l’âge berce le chant de la naissance les voix vives couleurs des enfants dis­per­sées dépareillées leur cri unique et constitué joie appel immense la nature folle toute de joie et de soupirs vient bat­tre près de nos cœurs la pluie sere­ine des longs espaces et des grands jours aux bains de clarté aux églantines aux clématites aux graminées *** Soir imprévis­i­ble astre des forêts et des nuits belle âme de la lune pâle et pur objet blond lancé dans le noir toi que voici grande au-dessus du monde une prairie aveuglante de chants d’insectes le bord de mer avec toi mon amour et les galets lavés les coquillages rester au bord longtemps où l’eau s’éloigne lente là rester avec toi que font ces voyageurs au bord des voies ferrées ces lam­pes allumées sur les routes qu’est-ce que nous atten­dons tous nous atten­dons ce mys­térieux amour ce secret de l’impatience tue de la ques­tion retenue poussée par l’audace qui se contient et se réjouit de deviner l’imprévisible et de l’espoir de pour­suiv­re au soir la couse des grands fleuves et les eaux en miroirs des soleils couchants volons les envolées volantes des feuilles rouges pour mon cœur qui vole avec vous là-bas où l’on danse au pré vert secoué des piétinements des talons joyeux de danseurs ailés d’avoir vécu là-bas fûmes nous aussi rem­plis des torrents des rocs des lacs des glaces des pier­res roulées et des ardentes intempéries de la montagne L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes 1 – Anaphore ceps extrait de “rats taupiers”, édi­tions des Van­neaux, 2016 Ce n’est pas parce que je t’aime que je ploie Ce n’est pas parce que je te par­le que je te dis Ce n’est pas parce que je t’écris que tu me lies Ce n’est pas parce que j’ai fui que la course est finie Ce n’est pas parce que tu es beau que je veux te ressembler Ce n’est pas parce que tu n’es plus là que je ne t’attends plus. Ce n’est pas parce que tu n’es plus là que je t’aimerai toujours Ce n’est pas parce que tu n’es pas recon­nu que je ne te vois pas Ce n’est pas parce que tu n’es plus le sourire que je veux pleurer Ce n’est pas parce que l’avenir s’est ouvert que je veux te refermer Ce n’est pas parce que tu es squelette que je ne suis plus de ta chair Ce n’est pas parce que le vent est tombé que tu n’es plus bourrasque Ce n’est pas parce que tu te tais à jamais que je ne peux plus te parler Ce n’est pas parce que le regret est prég­nant que je te trou­ve poignant Ce n’est pas parce que tu es oublié de tous que je ne me sou­viens pas Ce n’est pas parce que les images sont per­dues qu’elles n’existent pas Ce n’est pas parce que le chemin fut caill­ou­teux que je te veux heureux Ce n’est pas parce que je fume que tu dois arrêter de tir­er sur tes sèches Ce n’est pas parce que ta tombe est som­bre que tu n’es plus ma lumière Ce n’est pas parce qu’ elle ne t’a plus sup­plié qu’elle ne t’a jamais aimé Ce n’est pas parce que je n’ai jamais su dire que je ne te sauverais jamais Ce n’est pas parce que la vio­lence de ta fuite est loin­taine qu’elle est oubliée Ce n’est pas parce que ton âge est un butoir que je ne t’espère pas chaque soir Ce n’est pas parce que tout le monde dit que tu ne revien­dras pas que j’y crois Ce n’est pas parce que tes yeux sont plongés dans le noir que tu ne me voies pas Ce n’est pas parce que le souf­fre ne s’enflamme plus que mes yeux ne piquent plus Ce n’est pas parce que je viens vers toi trop tard qu’il est trop tôt pour que tu reviennes Ce n’est pas parce que je gronde le dedans d’être en mélasse que je ne vis pas tes meilleures heures Ce n’est pas parce que les rats taupiers ont eu ta peau fanée que je ne met­trai plus la main dans le seau 2 – Jour d’ogresse en ciel bas Je ne me résous pas à tir­er les rideaux, pas plus qu’à baiss­er le volet automa­tique qui n’est plus vrai­ment automa­tique depuis qu’au print­emps, il s’est blo­qué me lais­sant par une journée ensoleil­lée dans le noir total. J’ai réus­si à le remon­ter à force de pres­sion sur l’interrupteur, celui du haut, celui du bas, à tri­t­ur­er les pul­sions élec­triques pour qu’il se lève à nou­veau et laisse entr­er le jour. Depuis, il est relevé, jour et nuit, lais­sant la fenêtre ouverte au soleil, aux nuages, aux vents en bour­rasque et à la pluie qui gifle la vitre. Des gifles gross­es comme aujourd’hui, jour d’ogresse en ciel bas. La mer ne se démonte pas, elle aboie et crache son eau en gros mol­lards clairs. Chaque vague se ramasse sous son petit nuage, le fait grossir et main­tenant, il se la pète en éclair, fier comme un cumu­lonim­bus. Fis­sure dans le temps, la foudre et l’obscur se roulent des pelles juste devant ma fenêtre et dans un gris mousseux, s’enroulent jusqu’à pâmoi­son. Ils vont finir par s’éclater et touch­er le sep­tième sans aucun autre ascenseur que ma joie à les regarder s’ébattre. L’eau de leurs galipettes pénètre sous le seuil. La fenêtre tran­spire la sueur de leur bagatelle et vient jusqu’à mes pieds souiller le tapis du salon. J’ai l’orteil humide et l’oeil aux aguets, petit voyeur de ciel. Ciel qui se cache, s’apaise un instant comme pour me dire Regarde ce que je te pré­pare. Fais péter l’œilleton, je t’envoies du Ciné­mas­cope ». Et ça repart en grand coït, ça sec­oue le dedans, bouche col­lée à la vit­re et corps-à-corps céleste. Je ne me résous pas à tir­er les rideaux. Le volet est grip­pé. Je n’ai pas assez d’huile de coude pour le répar­er et j’aime beau­coup trop que les amoureux se glis­sent en limon dans mon salon. 3 – J’ai J’ai. Moi. J’ai. Dans la bouche ce jet, cet entre­filet à sif­fler. J’ai. Dans l’intention, dans l’expression ce qui est moi. Moi et ma colère douce, ma colère et moi brute. La rue en exutoire. J’ai. Moi. J’ai. Comme le joueur de rug­by qui aver­tit l’équipe qu’il va attrap­er la balle en train de tomber. J’ai ! J’ai ! Dans un grand cri, un grand saut. Le regard, la tra­jec­toire. Le joueur sait. Je sais aus­si. J’ai. Je vais la chop­er. Elle est à moi. La balle qui tombe. La vie qui chute. J’ai. Moi. J’ai. Cette vista. La vista de la vie ici-bas. J’ai sur la bouche ce J’ai ». Tou­jours. Ce petit pince­ment de lèvres, yeux plis­sés et nez furet. J’ai. Suis prête à pester de tout, même à crier des mots doux. J’ai. De l’amour plein les joues qui ne demande qu’à gron­der la rue et met­tre le monde à genoux. J’ai. Moi. J’ai. Le savoir de chez moi. Ce qui est bien, ce qui est mal. J’ai tou­jours un putain » pour finir mes phras­es. L’injure aimable et le cœur frag­ile. J’ai. Le pas­sant comme ami, a pri­ori. Mais méfie ! Le poing sur les hanch­es, l’oeil qui cause et la répar­tie aver­tie. J’ai. Ma rue et le verbe haut. J’ai. Mon ici béant. J’ai. Moi. J’ai. Là, là au creux de mon corps, la grâce des mor­dus. C’est moi qui ai, qui suis, qui sais et c’est moi qui aime. Point. 4 – Par le hublot Déplace­ment de l’intime, dans le tam­bour, remuent mes peaux tex­tiles. Elles jouent dans l’eau savon­neuse, font des bulles, s’enroulent entre elles. Unique endroit où elles se côtoient, se mélan­gent. Par le hublot, je les vois. Etrange lucarne vit­rée, néces­sité absurde de dis­tinguer le blanc du noir, les couleurs déli­cates des irré­ductibles syn­thé­tiques. Dans cet œil con­cave à effet loupe, elles tour­nent en macro. Je me sur­prends à sur­veiller leurs folles cul­butes comme si elles allaient disparaître. Très vite, les rayures col­orées du caleçon l’emportent sur le pâle des autres ori­peaux. Elles filent autour des chif­fons, se mêlent à la toile bleu fon­cé des pan­talons, remon­tent des manch­es, descen­dent des cols de chemis­es. Et dans l’élan les stries accélèrent et quelques chaus­settes déjà orphe­lines s’accrochent dés­espérées à l’élastique. Le tam­bour bour­donne, claque et le baquet décroche une salve de lessive, l’émulsion est totale, mousseuse solu­tion qui sub­merge les rayures de mes chauss­es. Dans le hublot, un nuage bouil­lon­nant. La cav­al­cade con­tin­ue, un bal­lot­tage à droite puis à gauche et c’est le retour au calme l’eau se change, évac­ue l’écume blanche, et mon roi caleçon réap­pa­raît rasséréné par sa douche. Eau claire et douce, puis la machine à nou­veau s’emballe, encore plus vite. Les cir­con­vo­lu­tions autour du hublot se font immatérielles. Essor­age. La force cen­trifuge creuse un trou dans l’œil et pro­jette vio­lem­ment mes loques sur les parois. La vitesse est telle que je crois mon linge à jamais per­du, dis­lo­qué dans un grand vor­tex mais soudain, la rota­tion cesse dans un dernier bat­te­ment sec. Quelques sec­on­des d’une mobil­ité soûle où les plus légers titubent sur les plus lourds et puis, le silence… La lessive est ter­minée. J’ouvre le hublot sur la chaude toupie et récupère mes peaux affolées. Je ne les recon­nais plus. Elles sont toutes racornies dans un amas com­pact, un corps dégin­gandé qu’il fau­dra sépar­er puis éten­dre, faire séch­er et enfin ranger par affinités. 5 – Quoique - Ne te ren­frogne pas, ne fais pas la moue, pau­vre baltringue. Ce n’est pas ta peau en car­ton pat­te qu’on veut. Quoique. On en ferait bien des rouleaux de print­emps arabe. C’est nos ori­peaux, seule couche avant la mort, que l’on veut sauver. - Ne hausse pas le men­ton comme ça, ne fais pas le malin, grand manipulateur. Ce n’est pas ton ren­frogne­ment hau­tain qui nous excède. Quoique. On te ferait bien bouf­fer ton arro­gance assaison­née à l’insurgé. C’est de nos fiertés dont il s’agit, de nos futures délivrances à culbuter. - Ne plie pas, non pas de suite, ne fais pas le lâche, bâche d’abord, mâche notre révolte, sale saigneur. Ce n’est pas ta puis­sance ou ton argent que l’on lance en épou­van­tail à la vendetta. Quoique. On te planterait bien au milieu d’un champ de blé sec, pain dur et eau croupie. C’est du souf­fre qui grouille dans ton pan­tin. L’allumette n’en peut plus de frôler le grattoir. - Ne te cache pas, ne fais pas l’autruche, grand menteur au tarin enflé. Ce n’est pas ta stature, ta suff­i­sance, ton pou­voir qui nous font bat­tre pavé. Quoique. On passerait bien au tamis tes pâtés de tyran­nie pour gliss­er ton cou au plus fin des maillages. C’est la rue qui te hurle et veut te piquer ton nez entre ses trot­toirs, gros clown dégingandé. - Ne nous pousse pas plus loin, ne réprime plus nos rêves, soli­taire dictateur. Ce n’est pas toi qui nous révoltes, nous démontes ou nous sors de nos gonds. Quoique. On t’engoncerait bien dans ton palais, ser­ré dans tes dorures en poignards acérés. C’est de l’oppression sous nos masques qui nous ronge dans le dedans du dedans. … - Tu vois. Tu ne com­prends rien. 6 – Moi la poésie, je ne sais ce que c’est Moi la poésie, je ne sais pas ce que c’est. Si c’est de l’offrande à mon esprit ou si elle est conçue pour me gar­nir le cœur. Elle est là, c’est tout. En plein dans ma vie, une présence qui vient chaque matin dans mes yeux s’invertir. Inver­tir car elle dénonce le reste. Ce reste qui pol­lue, ce reste qui pleut sur les joues et grêle les intestins. Ça tord dans le dedans et la poésie est le remède à cette inéqua­tion que c’est que d’exister. Moi la poésie, je ne sais pas ce que c’est. Je n’ai pas les bras pour la porter, ni l’intellect pour la juger. Je ne suis pas un puriste, ni un frimeur de la rime. La scan­sion n’est pas atten­tion mais musique qui me meut. Je prends du Char ou du Miron au petit-déje­uner, du Malek Had­dad entre les dents pour le goûter, les trempe dans le café sans les leur­rer et j’ai le goût sucré des mots pour la journée. Elle me rend suff­isam­ment exis­tant et ani­mé pour aimer la vie. Moi la poésie, je ne sais pas ce que c’est. Elle tra­verse les inter­stices, se colle à mes synaps­es pour faire danser quelques renon­cules en bulles dans mon cerveau. Le corps fleuri comme un gardé­nia au print­emps, je prends la journée dans un sourire ou dans un fra­cas. Car du sourire se tire le beau à affich­er et dans le chaos d’un Char ou la noirceur d’un Ches­sex, se crée le décalage entre l’être vivant que je suis et celui que je voudrais être mort. Elle porte mon vis­age haut de la douleur en héritage comme de la beauté des sauts de mots légers. Moi la poésie, je ne sais pas ce que c’est. Elle me le rend bien. Elle ne sait pas qui je suis. Je ne suis qu’une paire d’yeux posée sur elle, une atten­tion à la faire vivre. Elle, ne me voit pas. Rien de moi n’est poésie. Tout à faire pour le devenir. Je ne suis pas poète, elle le sait bien, elle qui tient en peu de vers toute la ten­sion de mon corps et du monde qui le porte. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes GRAFFITI la porte a le bleu des autans la révo­lu­tion que l’on croit une y cause un latin étonnant le chat y a per­du les dents les fleurs s’y comptent une à une vierge folle n’y voit goutte la grue nav­igue en avant toute le soleil a mangé la lune. *** PIC EPEICHE Il n’était pas accroché au tronc de l’arbre il ne marte­lait pas l’écorce. Il se bal­ançait superbe et gauche aux branch­es d’un saule pleureur dont il béco­tait les feuilles. C’est cette année que les oiseaux sont revenus après plusieurs années d’absence. Nous avions pen­sé l’une et l’autre insec­ti­cides ». Je me suis jetée sur le téléphone pour l’annoncer à ta sœur. C’est elle qui m’a dit pic épeiche ». Tu aurais dit de même. Mais tu n’y étais plus. Brux­elles, mai 2015 *** Monde immonde c’est un fait mais pas ques­tion de s’en aller. La grande plongée vers l’intérieur. Cha­tons, plaque de bronze multimillénaire, rue de la bienveillance. La rue de la bienveillance pour­rait aus­si bien être une île, un quarti­er, un vil­lage, une planète. Tout le monde serait bienveillant en ce qu’il aurait con­fi­ance absol­u­ment dans la bien­veil­lance des autres. A ce point inimaginable ? Inimag­in­able, non. Mais semer cet espoir une fois pour toutes. J’ai dit semer. Le dou­ble sens s’imposait. J’aurais voulu dire abandonner. *** Petits maux inavouables et l’idée extra­or­di­naire­ment amusante que tous les Français décè­dent de mort. Est-il nor­mal d’être à ce point fatigué ; de rechercher tout le temps la posi­tion allongée, un peu comme s’il fal­lait anticiper sa fin ? le moment où mes yeux devien­dront bleu opaque ? le moment où la lour­deur de vivre – on a dit que vivre est un métier, on » a don­né ensuite sa démis­sion –, de vivre sera réservée aux autres exclusivement ? *** Et voici ceux et celles qui eurent l’obsession du grand jardin du monde. Aquarelles déliées. Notes man­u­scrites en fac­sim­ilé. Confrontation entre le jardin et l’aquarelle. Ques­tion face aux fleurs, aux papil­lons du XVIIe siè­cle était-ce vrai­ment ainsi ou est-ce ain­si qu’on les voyait ? Que penser d’une rose ? Mais que, vrai­ment, penser d’une rose ? L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes mondes lovée dans les notes comme une fusée voici l’asymptote venue t’embrasser la cav­erne écoute les moin­dres pensées où finit la voûte qui sem­ble acquiescer ? sous l’or­age habitent des pas­sants secrets les coteaux palpitent la vie est si près ain­si se déploient ain­si correspondent d’im­prob­a­bles mondes ouvrant une voie à cette seconde *** con­cret voir sept mil­liards de visages les cent mil­liards précédents chacun et ses mondes rem­plac­er le temps d’un vers qua­tre mil­lions de glob­ules rouges vivre sept cent mille heures deux mil­liards et demi de secondes là ! corps con­sciences exactement sans fond *** n’être nuit de nuit luisait dans la matière invisible les choses les êtres l’immédiateté aspi­raient aux mots au présent pour tous et toi point clignotant point disparu *** rêveille il y avait des appels des échos éclipsés sur le fil du scalpel entre chaque pensée que trame le dormeur il nous a devancés et voici la demeure des cent mille versets les mots et les silences savent se déplacer brin d’herbe se fiance à goutte de rosée *** juste pris dans le pire pris dans ses spires juste un pas aucun vis­age aucun message aucun passage juste un pas les pen­sées brûlent dans les cellules la folie hurle juste un pas pas en arrière en avant sous les paupières en rêvant juste un atome un tracé juste un fantôme effacé la plus intime la plus infime odyssée L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes 1 Extrait de “Un vio­lon sur la mer” Edi­tions Chemins de Plume Toujours le sens de l’épine et de l’épure. La croisée des mon­des, sa lumière sur les vignes. L’é­trange voix d’air par la bouche des feuilles. La tra­verse des nuits emprun­tée chaque soir. La neige gan­tée qui recoud les ter­res. Le ruis­seau d’im­pa­tience en ses chaus­sures d’eau. La petite robe rouge dans la vigueur du jour. L’homme qui ren­tre par le chemin du soir. L’odeur chauf­fée des sueurs. Ces choses maintes fois dites, faites. La vie dans ce méli-mélo, qui va sans instruc­tions. Est-ce là le bat­te­ment sidéral du panier quo­ti­di­en ? L’ange a un rire d’alou­ette quand il ne répond pas. 2 Extrait de “Le chemin encore” Edi­tions Chemins de Plume Je ne résiste pas à la joie d’aimer, sa marche, son chant dans les brouss­es des chemins. Je te dis­ais hier que je suis loin des mots, finale­ment c’est faux, j’en suis si près qu’ils me font par­fois défaut. Je les vis, j’accepte leurs sonorités changeantes, leurs volte-face. Peut-être ne com­prends-tu pas ce que je jette en vrac sur ce papi­er. C’est sans impor­tance. Cette après-midi, en bord de mer, j’ai vu des mots dans les cail­loux. Ces mots n’existent pas. Seuls les cail­loux exis­tent. Ou peut-être seuls les cail­loux savent que ces mots exis­tent. Je les ai vus, enten­dus, envelop­pés de sens dans la douce ron­deur des galets vêtus d’eau et de sel. Qu’est-ce que je te dis­ais ? Ah oui, aimer, c’est fou, ça répond à toutes mes questions. 3 Extrait de “Ter­res de ven­dan­ges” Edi­tions Chemins de Plume L’herbe rougit sous la bouche du givre. Le bais­er est mor­tel. Il apprête à jau­nir. Le gel reluit l’en­c­los et les gril­lages. Le ciel glisse très bas sa cisaille coupante. L’hiv­er mord la fleur au revers du jardin. Rassem­blé en crachin, un grésil tombe. Veines translu­cides. Cas­sante, racornie, la terre déjà froide est un ven­tre vio­let. En sa putré­fac­tion s’ex­erce la semence. Dans l’austère matrice, rien ne sera per­du. La jachère fait sol comme le bois sa sève. Le ciel serre la san­gle aux étés dépen­siers. Les bras noir­cis des vignes sig­nent le soir plus tôt. Un chif­fon de brous­sailles efface l’églan­tine. Les pulpes, les odeurs, ont fini par se taire. L’or­tie éteint ses feux. Le jour s’af­faisse. C’est la décrue. Le vide dans le plein. Le silence patient. Puis ce sera le soc, son croc de taille lente. Et l’eau, dans le gosier des graines. Ce sera les remous. Et la pre­mière fleur refera l’amandier. 4 Extrait de “Une ortie blanche” Edi­tions Le Libre Feuille Elle a quit­té la ville. Va à l’écri­t­ure comme d’autres au bois, au char­bon, ou au rien. De cail­loux en herbes, de noy­aux en ceris­es, l’ar­bre est son cray­on, la terre son cahi­er. Et les mots quand ils veu­lent. L’u­nique est sa marche. De jour, on la con­naît à son silence, l’élo­quence de ses yeux. De nuit, à sa pen­sée tail­lée de près. Ses san­dales sont usées. Son rêve est dans sa poche. Elle le touche sou­vent. Bous­sole. Ses mains reti­en­nent l’eau, on peut y boire. L’ourlet de sa robe ne se déchire plus, elle l’a coupé, on voit ses jambes nues. C’est une fille loin des foules. On dit qu’elle exagère, qu’elle veut la fusion, l’os­mose, ces choses impos­si­bles. On dit qu’elle en veut trop. On dit. Mais ceux qui dis­ent n’ont jamais regardé le soleil en face. Elle si. 5 Extrait de “Un coqueli­cot dans le poulailler” Edi­tions Collodion Le froid bâille sa buée de lessive et de poêle. Joues translu­cides, traces mouil­lées, le givre maille les herbes. Tapis ser­ré. Le gel pèse aux épaules des arbres. La fontaine perd sa voix, à son filet trin­quent quelques oiseaux. Le ciel se couche les yeux rouges et le vent s’en­hardit. La terre s’emmitoufle. Toute sai­son est un repas de fauve, chaque miette nour­rit. Des forges mys­térieuses tra­vail­lent inlass­able­ment, le lam­pi­on de leurs traces éclaire notre dos. Rien ne vieil­lit jamais. L’hiver en est la preuve qui de ses doigts raidis, bor­de des lits de noces. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes La hus­sarde J’ai gag­né la hau­teur des toits pour enten­dre votre rumeur, comme on respire une fleur. Dans la rue je sens bruire les étoffes de votre élé­gant man­teau et la fumée de votre cig­a­rette des­sine des rubans blancs. Immo­bile, l’esprit friv­o­le, je croise mes souliers de satin devant le ciel de craie bleu sombre. Les façades accueil­lent votre ombre qui glisse et s’interrompt à cha­cune des fenêtres. J’écorche mes bras aux tuiles rouges. Les pous­sières dans le soleil con­stel­lent et enca­drent votre pas. Des petits points de lumière clignotent. Par une grande et lourde porte de bois, vous entrez, trou­blant le réc­it de mon his­toire. De ma hau­teur, vous avez disparu. Une raie d’or soudain redé­coupe votre vis­age. Un chan­de­lier à trois branch­es déroule le nou­veau décor. Les par­fums des tapis­series s’agrafent à mes narines . Au-delà de la longue toi­ture, vous embrassez tout l’espace. A votre table, dans le trem­ble­ment des trois flammes, vous écrivez. La musique m’arrive cassée, en valses saisies par le froid. J’emploie mon ivresse à vous lire. Cachée sous le grand capu­chon, vous m’emportez dans la bour­rasque de la bru­ine glacée. De la hau­teur des toits, j’ai recon­nu votre parole. *** Mon poète La mémoire lézardée roule, et roule à l’extension de nos sou­venirs. La douleur retorse coule à mon front. Votre élé­gance est assise à mon bras. Votre voix s’enfle à vous écouter, les Hébrides » de votre lec­ture enjouée se posent sur mes vit­res. Comme le miel, vos opéras me mènent au bord du monde. Le temps d’une sec­onde est celui de l’éternité, et la blessure au cœur étrange plombe la robe légère et bleue. Les fleurs frot­tées du sang font baiss­er les yeux. Votre par­fum à portée de main ; et je suis née des Caprices, envelop­pante, age­nouil­lée à l’attente. Le passé pour espér­er une retrou­vaille. Je n’ai pas le choix du temps. Sur les pavés du départ, j’ai enten­du le piano d’un con­ser­va­toire, j’ai dans mes cheveux votre voix. Votre image sur la peau comme dans un mys­térieux con­te où la clé est fée. Pour­tant le tour­ment de vous per­dre a tis­sé à mon cou. Vous, le poète, semez des bleuets dans mes yeux en pous­sière. Vous, mon poète, me recon­nais­sez dans le soleil, formez des boucles à mes tem­pes. Vous, dont le nom brille sans le dire, comme il est doux de vous regarder dire. Vous avez posé au bord de mon épaule votre respiration. *** Au Ter­mi­nal Nord A l’immense por­tail de pierre à l’horloge lumineuse des départs, des cours­es, je vous attends. Le temps pré­cieux est vain­cu. Je ris avec vous. De vous, je ne vois plus l’hiver. Le soleil arti­fi­ciel et rouge réchauffe ma nuque. Les aman­des craque­nt mon impatience. Au Ter­mi­nus Nord, les dorures et les fleurs blanch­es claque­nt, les homards dor­ment bien alignés dans un lit de cit­rons. Le sel brûle presque ma bouche. L’écriture pal­pite, il me faut dire. Des trains, des quadrillages d’autos, tout est pré­cip­i­ta­tion. Seule l’aiguille de la Grande Hor­loge peine à avancer. Les min­utes minaudent. Je vous attends. Le vent soulève le man­teau noir et long. C’est moi qui vous ver­rez tra­vers­er la rue, c’est moi qui vous ai vu vous asseoir dans une rame de métro. C’est moi votre rendez-vous. Des stat­ues immenses, le temps pour elles ne sig­ni­fient rien. J’ai enfer­mé dans ma main votre par­fum pour le sou­venir. La nuit est noire et le vent pousse notre temps. Au Ter­mi­nus Nord, je vous ai écrit. Votre retard a élar­gi mes mots. A chaque entrée de rue, l’attente comme impos­si­ble dode­line et trépigne. Tout est extrême­ment mesuré et inat­ten­du. Sans doute échappez-vous à toutes attentes, sans doute…. Vous voilà……………………………………………………… *** Les rêves sont des impasses. Votre main sur le front, se fait fée, vos yeux se relèvent sur ma joue rouge. La lumière danse devant les mots. Sur l’herbe, s’installe l’hiver et votre jardin voit briller une rose empris­on­née dans sa jeunesse, le sang sous la peau. Dans l’aube grise, la mai­son est habitée, devant vous, les verts se mul­ti­plient et inspirent votre lettre. Les lèvres ros­es, sur le seuil, allu­ment un autre monde. Vos yeux s’ouvrent dans les miens et s’étendent aux cen­dres des fleurs. J’ai rêvé Jadis. Les étreintes d’orage, les cheveux pris dans les ronces. Le sourire affiché, nous mar­chions dans la ville. Seuls, dans la nuit des rues, je sens encore la chaleur de votre main. Je réfléchis une absence. Comme il est mau­vais goût d’être là alors que vous êtes au secret. Il ne faut pas rêver. Pour­tant vous me par­lez dans mes nuits. *** Idole Sous l’eau noire, pro­fonde ; infirme, l’immobile et l’informe silence. Comme un goût de vieux dires, le passé aux épaules revient boucler. Lanci­nant et étouf­fant, inscrit aux tis­sus de mes entrailles. Un train, dans son élancée tra­ver­sée, dans le tumulte du souf­fle et du vacarme, a sif­flé, empor­tant en une brassée l’amère nausée. Dans un ciel d’acier, vous avez marché. Par­fumée de poésie et de grande pluie, une ren­con­tre au courant d’air trace une ligne. Escale aux points de fuite, dans votre sérénité. En repos, des mots bleus comme votre cra­vate, s’accrochent aux yeux et nos pas se suiv­ent devant le silence qui se cabre. La mer me répond. La peur s’est ouverte, écrasée par un nou­veau miroir. La clair­ière aux délices, aux caprices, rosit. Guidée, je m’y installe, elle trempe mes nuits dans la poudre d’or. Votre main déchire la course du des­tin. Dans le vent, le sang pal­pite. Pour mémoire, des ful­gu­rances inso­lites, des images suran­nées. Sac­ri­fiée à l’idolâtrie, je mange avec ravisse­ment l’ivresse du poète, votre élégance. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Exis­ter est un début Exis­ter est un début. Ensuite, veiller au grain. Con­cevoir le bou­quet complet à par­tir d’une seule fleur et se laiss­er franchir par toutes. Ren­dre par­fait le son d’un objet que l’on pose. Semer d’une main, récolter de l’autre et de la troisième, l’inaperçue, dis­tribuer l’ensemble. Con­tem­pler le mûrisse­ment d’un fruit là où longtemps il en fut empêché. Etablir son naturel. Assign­er un but à chaque chose valide. Tran­scrire le bleu des sur­faces jusqu’au fond de la mer. *** Fin novem­bre L’hiv­er marche vers nous à pas de givre. Les nuages vont se distendre, vieil­lir d’un coup. Les journées auront leurs accès de brume inexplicables. La terre déjà reçoit plus de nuit qu’elle n’en peut contenir. Le gel fix­era la riv­ière à ses berges de même toi et moi additionnerons nos deux parts de mystère sans savoir qui nous sommes ni de quoi notre pas­sion se compose si elle est acces­soire, indis­pens­able ou pure illusion comme un frémisse­ment vaporeux dans les branches. *** Du présent à portée de regard Sous l’aube déjà chaude au som­met des pommiers se des­sine l’amorce d’une allégresse. Le jour s’érige avec l’as­sur­ance d’une coupe emplie d’eau fraîche. Aujour­d’hui, je ne m’in­téresserai à rien. Libér­er du verbe faire tout m’échap­pera des mains et sor­ti­ra de ma tête. Je me conjugue dans la direc­tion des verdures, un arôme de pêche entre par ma fenêtre ouverte sur la saulaie puis le silence tombe à point nommé comme une veste par­faite­ment coupée. Je ne serais pas sur­pris d’apprendre qu’un dieu nous prodigue tant de faveurs, mais s’il n’y en avait aucun je ne serais pas déçu. *** Bleu sans fond Ils ont la douceur d’un caramel mou ces après-midi où sur un banc l’on s’assied par hasard à côté d’une reine d’Espagne. Emou­vante aus­si la petite vague solitaire attardée sur le rivage bien passé minuit, quand ses com­pagnes sont couchées. On se tient pré­caire et fur­tif où que l’on se trouve, entouré d’un silence qui s’é­tend comme une orbe veil­lant sur le monde et les bateaux intrépi­des qui jamais n’accostent. Bien­tôt nos yeux gran­dis­sent avec la lumière. Un bleu sans fond emporte l’azur, l’é­mancipe vers une con­fig­u­ra­tion différente, vers la plus désir­able des saisons qui rem­place toutes celles venues avant. *** Croise tes doigts dans le noir La grâce est inépuisable. Un clin d’œil la multiplie. Pose l’ob­jet qui te pèse. Vois les nuages, ils se débrouil­lent par eux-mêmes, leur teint assoupi emprunte au papi­er vierge sur lequel on hésite à met­tre on ne sait quoi, des mots muets au bout du compte, et la blancheur de la feuille est sauve. Ecoute le vent s’agiter. Il tres­saute, recule va impromp­tu ven­tre à terre comme se démène un quidam à la recherche d’une rue dans une métro­pole étrangère. À propos, jusqu’où descendrait le livre qui t’échappe des mains si aucun sol ne le retenait ? La ron­deur non plus n’a pas de fin. Les nuits rêvent debout. Croise tes doigts dans le noir pour espér­er l’éclaircir. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Let­tre d’un soldat Sur un sol nauséabond Je t’écris ces quelques mots Je vais bien, ne t’en fais pas Il me tarde, le repos. Le soleil tou­jours se lève Mais jamais je ne le vois Le noir habite mes rêves Mais je vais bien, ne t’en fais pas … Les étoiles ne bril­lent plus Elles ont filé au coin d’une rue, Le vent qui était mon ami Aujour­d’hui, je le maudis. Mais je vais bien, ne t’en fais pas … Le sang coule sur ma joue Une larme de nous Il fait si froid sur ce sol Je suis seul, je décolle. Mais je vais bien, ne t’en fais pas … Sur un sol nauséabond J’ai écrit ces quelques mots Je sais qu’ils te parviendront Pour t’an­non­cer mon repos. Je suis bien, ne t’en fais pas … *** La Vieille Elle est ici La Vieille » Assise sur ce banc Là, au fond du parc Comme hier, comme toujours Comme demain. Des pigeons pour seuls amis Lui font la conversation Comme hier, comme toujours Comme demain. Elle est bien seule La Vieille », Per­son­ne ne pense à elle La Vieille ». Elle pour­rait bien Mourir demain Qui sera là pour lui tenir La main ? Elle est si seule La Vieille ». Elle pense et repense Au bon vieux temps A l’insouciance, aux fleurs des champs A son enfance, Comme hier, comme toujours Comme demain. Le soleil s’est éteint Les pigeons se sont fait la malle Elle n’est plus là La Vieille », Elle n’a plus mal … *** À l’ombre du cerisier La terre pleure Le sou­venir de tes pas Que tes semelles ont Trop sou­vent foulé. Le cerisier Ne fleu­rit pas, Il n’est plus là Depuis tant d’années. Le cha­peau de paille Accroché dans la grange Se repose à jamais. *** Champ de bataille L’herbe foulée Par trop de va et viens Se teinte de foncé. Le bruit des grenades Dégoupillées Réson­nent dans la plaine. Des habits rongés Par les mites Frois­sent la peau De ces hommes. Des douilles caressent Le sol Où dor­ment des buissons En fils barbelés. *** Dans la grange Chaus­sures accrochées Dans la grange Où dort le maïs Qui sèche. Il fait si noir. La lumière Du dehors Ne ren­tre plus Depuis très longtemps. Trop longtemps … La grange est vide Et les silences Sont lourds. J’entends encore Tes pas fouler La poussière, J’attends ton retour. *** Rafis­to­lage Le filet de la nuit Se déchire dans le ciel. Maille après maille, Les étoiles le rafistole. Astre à astre La lune se reflète Et s’étire. Chaque jour Passe et passe sans fin. La toile de la nuit Se noircit, pour n’être Plus qu’un point, Plus rien. La nuit effiloche Ses contours Qui se raccommodent Au fil du temps. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes L’or­eille En ce jour je chô­mais ordinairement Une femme est passé à mi-fenêtre Elle est repassée peut-être demain Peut-être hier, je sais qu’elle est Repassée J’ai aperçu un jour son pro­fil si chaud Un pro­fil tra­ver­sé de cheveux bouclés Bruns et brillant Juste des cheveux pour soulign­er l’oreille Ma femme n’al­lait pas revenir, à ce moment Si tard, elle ne reviendrait pas tout de suite Il fai­sait encore jour, je le sais, je l’ai vu La femme est passé, et je suis sorti Il n’y avait per­son­ne dans la rue Dans la rue, il n’y a plus personne Ils sont par­tis où il y a du monde Ma femme ne revien­dra pas encore Ils sont par­tis là où ce n’est pas démoli Je reste aujour­d’hui, elle reste aussi Par­fois elle sort, par­fois je rentre Elle sait, je sais et les immeubles savent Il n’y a per­son­ne que nous, elle et moi, hier, Demain, je l’ai suivie Elle n’a rien marché dif­férent, rien ten­té différent Rien dit, rien bougé dans les heures et les fils de l’air Der­rière elle, j’é­tais der­rière, elle était là, elle là vraiment Évidem­ment elle a crié, ça bougeait beau­coup sous les nuages qui tombaient vers l’est Il n’y a per­son­ne et je suis bon, je suis moi même, si c’est si long d’être moi, parfois Je n’ai rien fait de plus, ou de moins Elle tombait, je sais qu’elle tombait parce qu’elle tombe Devant mes yeux très doux L’or­eille dans ma main pal­pi­tait, l’oisillon Sa maîtresse hurlait dans la rue qui ne viendrait jamais voir Sa main col­lait sur ce petit bout de chair rouge J’ai enlevé la main et tenu, tenu jusqu’à Hier, au moins, peut-être demain je ne tiendrai plus rien Je suis sûr que j’ai dit douce­ment dans le trou Au bord du sang qui s’en allait bêtement Com­bi­en cette oreille, son oreille à elle, était belle dans les lignes de son crâne Crâne qui n’a rien à faire des absents et des plaques de suie sur les immeubles L’or­eille est par­faite comme un coquil­lage, comme la mer qui se moque du temps Elle n’est pas à moi, mais je me per­me­ts de vous rap­pel­er combien Elle ne vaut pas, com­bi­en elle ne mesure pas, com­bi­en elle ne s’en­fonce pas dans le noir Des souvenirs Elle flotte, elle marche sur les eaux si les oreilles font ça Je ne peux pas dire qu’elle est belle, sauf que je la désirais Je voulais encore plus vous rap­pel­er com­bi­en vous oubliez Chaque jour de demain comme d’hier Com­bi­en votre oreille sait ce que vous êtes Parfaitement. *** Quand tique la physique Il était une fois Une planète com­posée de deux mil­liards huit cent mil­lions trois cent vingt cinq mille sept cent trente deux plantes Deux mille huit cent mil­liards de baisers Dix mille qua­tre cent trois dieux et déess­es, cent vingt-sept nuages Une danse directe­ment fon­due à l’Ar­timag­i­naire Uni­verre les agrégeait Sur la Terre réduite à un tas de boue rem­pli d’espérance La com­mu­nauté nuageuse a posé de l’eau, du gin­gem­bre et beau­coup de passion Moi-même suis descen­du sur mon char néo tem­porel pour ense­mencer la déli­cieuse improbabilité Alors a com­mencé le commencement Il faut vivre ai-je ton­né, en éjac­u­lant une déli­cieuse lactescence Dont par­tie s’est per­due en plein ciel, engrossant itou le bleu potentiel Grâce, cri­ait la boue, la Terre déjà, infin­i­ment inno­cente dans ses pre­miers émois Un can­ot avec deux cent mille mil­liards d’e­spèces vivantes de pre­mière hiérar­chie fut lâché Le kit ter­rien dans sa glo­rieuse incer­ti­tude était prêt. *** Ça va aller Je n’ai jamais voulu ça, ni le reste d’ailleurs. On m’a répété qu’un­tel c’é­tait de la musique, et l’autre pas. Qu’un­tel c’é­tait la pen­sée, et l’autre la fausse pen­sée. Qu’un­tel c’é­tait le sexe et l’autre le pur­ga­toire. Qu’un­tel savait les cimetières, ou l’odeur d’une bouche de seize ans. Qu’un­tel ne pou­vait rien imag­in­er dans ses neu­rones de mon­stre défor­mé qu’être si pareil, tout pareil à ses mon­strueux frères. Que c’é­tait nous l’har­monie et les autres le bruit. Que lui, elle, eux nous les voyions, mais l’autre pas, plus, jamais. On m’a empli les oreilles et j’ai acheté. On a martelé mes moments de faib­lesse, à peu près con­stants, que tels sons, telle face et telle pos­ture arrê­taient l’His­toire. On m’ac­cor­dait la génu­flex­ion et les images véri­ta­bles du monde, du monde réel, tu entends. Tu entends, tu as l’ar­gent pour ça, et pour ça seule­ment, on m’a dit. J’ai acheté. Les enne­mis de ma lib­erté de col­o­ri­er le monde qu’on a placé dans ma cham­bre, au-dessus de mon bureau, n’ex­is­taient plus. D’ailleurs ils étaient rouges comme leur pro­pre sang. D’ailleurs, il n’y en avait pas, nulle part. Une chimère, une hal­lu­ci­na­tion, une hys­térie col­lec­tiviste. Il était absol­u­ment impens­able dans tous les univers pos­si­bles de ne pas voir les glaces à l’eau sur la plage et les tach­es de rousseur sur les planch­es de surf. Il rel­e­vait de la toute pre­mière urgence d’ou­bli­er les éclats de soleil dans le goudron qui se soule­vait pour compter les jours du mois de Mai. De toute urgence il fal­lait cer­ti­fi­er à chaque sec­onde qu’au pays de la lumière, de la foi et de l’or­dre, on ne pou­vait mor­dre l’e­spoir et la jeunesse que tous nous étions sous les sun­lights. De toute urgence, il fal­lait penser les mêmes urgences qui ne sauraient se régler sans un achat mas­sif, uni­versel, indu­bitable d’une même Chose qui serait tout sim­ple­ment le monde, avec le bonus Vie, en kit. Alors après, il y a eu comme un après. Après que les choses se soient arrêtées, ou presque. Elles ont ralen­ties, les choses, comme ces bêtes épuisées en gros plan télé, épuisées de voir leurs désirs ani­maux pas sat­is­faits tout de suite, cro­quer, cris et sang. Alors oui, c’é­tait un peu fini tout ça. Dom­mage, je savais bien imiter à ce moment. Je n’im­i­tais même plus, j’é­tais l’être de la chose et la chose même dans l’être. Sans manuel aucun entre les cuiss­es de l’im­i­ta­trice qui avait été choisie par la pen­sée cal­i­brée de ma lib­erté pour imiter le sexe avec moi. Sans tra­duc­teur et menuisi­er non plus der­rière les porte-voix et après les coups de marteau sur le monde tel qu’il a le devoir d’être devant mes yeux bien droit braqués. Per­son­ne ne m’avait prévenu qu’il y avait un après, que le duvet sur les avant-bras des héros blan­chis­sait. Per­son­ne, pas même moi, n’avait assuré les pier­res et les rimes, les dis­cours et les hymnes, le sang et la douleur. Per­son­ne n’avait vu le monde foutre le camp en bateau ultra-rapi­de, se bar­rer comme une fil­lette sans se bat­tre, sans dire qu’au­jour­d’hui on changeait de vis­age pour refaire le monde comme il n’avait plus le droit d’être depuis si longtemps déjà. Alors, on a vu traîn­er des choses et même des vivants hier morts. Des ersatz, d’ailleurs je savais que ça exis­tait. Ersatz, ça son­nait faux et rouge, ou Her Satz. J’ai voulu par­tir dire que post non, ni après, ni plus tard, ni bleuet. J’ai voulu rester là, bien dans le monde, mais les chevilles ont bran­lé, la lumière même n’é­tait plus pho­tonique­ment traçable. Je la regar­dais et je me demandais si ce n’é­tait pas des reflets comme des reflets dans l’eau translu­cide, presque crémeuse de la piscine le 6 Août de l’été de tous les étés, celui qui arrête le monde qua­si­ment à jamais, figé devant tant de per­fec­tion. Donc, le monde ici et main­tenant ou le monde d’après. D’après quoi, c’est pas à deman­der. Imiter, présent. Imiter, that’s all. D’après quoi, je t’en pose des questions ? Je sais, non, je ne sais pas, mais j’achète des livres qui savent. Je com­mence à savoir bien à mon tour. Post et tout ça, et après, et pop et no machin-no chose, con­cept­no et pop et sub-dis­sim­u­la­tion de change­ment rouge. C’est pas demain, c’est pas hier, c’est des con­stru­its nou­veaux, qu’on me dit, et j’ai bien com­pris, et je me sens mieux, qu’on me dit, vrai de vrai, c’est présent aimant, armes de dis­sim­u­lac­tion mas­sive de vie. Ça va, c’est rien. *** Futur antérieur Alors il faudrait se dire qu’elle n’en a rien à faire de ces souvenirs Juste avancer, un pas, deux et puis l’hori­zon devant Alors, il faudrait affirmer qu’elle n’a pas à regarder cette image Juste un vis­age qui n’a même pas de nez, de bouche, l’œil peut-être Un éclair, la lumière de l’in­no­cence, la vie dans deux petits ronds tout bleus Presque rien, mais non rien, comme si ce qu’elle attend pou­vait avoir une figure Alors il faudrait cess­er de croire qu’elle aurait pu Juste dérouler à coups de mirages cette vieille toile grise pleine de taches Alors, il faudrait lui intimer d’éviter les trous, au fond la mêlasse Juste cette chose qu’elle n’a pas à regarder, qu’elle ne pour­ra jamais reconnaître Atten­dre d’une image la vie, c’est à peu près délirant Il n’a y a pas un atome de vie dans un cliché, quand il n’y a même pas de négatif Alors il faudrait qu’elle cesse d’al­i­menter ce sou­venir même pas mort-né Juste qu’elle se rende compte, juste qu’elle se rende Alors oui, il n’est pas né, il n’a pas eu l’en­vie, ni le désir ni le droit Peut-être aurait-il, ou aurait-elle fait belle image, d’accord Atten­dre d’un enfant même pas au monde une rai­son de vie Vrai­ment ce n’est pas la vie ça, elle croit que c’est ça la vie Un sou­venir même pas né, un futur antérieur à la vie Alors, il aura fal­lu qu’elle passe toutes les étapes du film Juste laborieuse­ment, pesam­ment, brique après brique Alors, il lui aura fal­lu tout ce temps à errer dans le réel Tra­vers­er des décen­nies avec un enfant lumière Alors vous aurez peut-être com­pris que les images Tous ces moments à jamais instan­ta­nés si pro­fonds dans sa tête Vous n’au­rez jamais été capa­ble d’en rêver de pareils Juste rêver suff­isam­ment fort votre hori­zon d’enfant. *** A regarder le ciel Ce matin, j’ai vu le dernier oiseau se hiss­er vers le cimes du ciel Il mon­tait, il montait Je n’é­tais pas seul sur la place Même si je ne les con­nais­sais pas Ils ne se con­nais­saient pas non plus Nous n’é­tions pas seuls au fond de la Ville Non pas si haut, non, il ne mon­tait plus beaucoup Nous étions quelques cen­taines, peut-être quelques mil­liers à le regarder Rien n’é­tait prévu ce jour-là, sinon l’en­vol du dernier oiseau Ses ailles bat­taient plus fort, Sa tête s’él­e­vait, s’abais­sait, cher­chait son échelle de Jacob Je ne voy­ais plus que le mou­ve­ment tou­jours ralen­ti de ses ailes Du bas vers le haut, du haut vers le bas, les vagues s’étiolaient Finale­ment, il accéléra frénétiquement Mes poumons me brûlaient Enta­ma la spi­rale qu’il voulait ascendante Des éclats de lumière per­cu­taient le bord de ses ailes Une traîne lumineuse le suiv­ait main­tenant dans sa course Une onde claire qui ten­tait, sem­blait-il, de le propulser Très haut, plus haut à n’en pas douter Il s’est arrêté, en plein vol, il a stop­pé au bord du ciel immense Il s’est retourné et nous a regardés Du moins, je le crois Je ne sais pas ce qu’il se pas­sait dans son âme d’oiseau Je ne sais pas ce qu’il se passe dans l’âme des oiseaux Hier, je me sou­viens, était un jour ordinaire Je suis allé voir l’ag­i­ta­tion autour du port envasé Les machines qui grondaient pour tailler un chenal Vers la mer malade Je ne savais où tout cela nous conduirait Peu m’importait D’ailleurs, quand il m’a regardé J’ai bais­sé la tête, nous avons bais­sé la tête Comme si sur le sol il pou­vait y avoir un reflet Ce sol qui jamais, non jamais ne pour­rait être renversé Ce sol que jamais l’âme des oiseaux ne pour­rait atteindre. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes 4. Remets-moi la même Et demain carême! J’ai trop bu la tasse Et c’est dégueulasse Soupé des vinasses Et des coups à l’as Remets-moi la même Et demain poème! Je refais surface La vie est la farce D’une dinde garce Je reviens de Mars! Remets-moi la même Et demain j’écrème! Je vois dans la glace Ma fraise que massent Mes doigts de limace Allez je l’efface! Remets-moi la même Et demain je t’aime! 9. Chère Annabelle Ton teint était prunelle Mais ta langue quenelle Que cachait Un dentier Chère Annabelle T’es tout bal­afrée d’elle Ta bouche mortadelle S’y déchaussent Des bouts d’os Chère Annabelle Mouchées, dentelles Et le minois Qui m’ensorcelle A tout coulé comme chandelle 17 Patri­ote A qu’un glotte A qu’une huître A sa botte Matelote A qu’un moule A l’ampoule Emmaillote Redin­gote A le boule Et se foule A la flotte 21 J’en ai soupé Des vachalaits Et des soupers De soupe au lait J’en ai soupé De ces fromages Je suis en nage Je suis trop fait J’ai trop nagé Dans les potages Et les nuages De lait caillé Ren­dez-moi l’âge Qu’a­vant j’avais Quand j’é­tais sage Et pas cramé J’en ai passé De ce cirage Puis j’ai volé Dans les plumages Ren­dez mes gages Et mes poupées Je les mettrai Dans mes bagages Adieu l’adage Et la pensée Le gros proverbe Et son adverbe Adieu rivages Et maisonnées Adieu la nage Synchronisée 22 Qui met le pied A l’étrier Le met, dommage, A l’engrenage 40 Dans les concombres Pèsent des ombres Non épluchées Chaque ombre pèle En vermicelle De ver moulé Qui va griller Dans la corbeille Comme l’abeille 48 Je suis l’angoisse Et l’huître lasse Qui dans l’écrin Per­le la poisse Je suis l’éteint Et l’on­gle teint Qui pète en face Et plie en coin Je suis la masse Et le pingouin Et la limace Du jardin 69 Tour de France Marche à l’eau Qui désaltère Rond le dos Mets des haltères Lève haut Bien ton postère Péda­lo La pente austère Et repos Au monastère 70 Madame a l’âme aha Mon­sieur retend ses bas Madame ne veut pas Mon­sieur con­trarie pas Madame a l’âme aha Mon­sieur l’e­sprit bobo Madame sourit pas Mon­sieur dit c’est pas beau Madame a l’âme aha Mon­sieur le cœur à l’eau Madame chiale aha Mon­sieur dit pas un mot Madame est morte oho Mon­sieur répond allo ? A répond plus Madame Mon­sieur a ren­du l’âme L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Comme vous y allez, vous, Au devant des êtres, l’hiver ? Un brin soucieux Que les con­traires s’attirent. *** D’un signe repous­sant qui voudrait les unir Peut-être, avec ce qui peut mourir Il y a si peu Que de le dire serait tout confondre » Ton vœu se porte sur l’herbe. *** Si je pas­sais bat­tant des mains Exténu­ant autour de moi le silence Ni hos­tile ni grave… Il y a peut-être dans ce jour, il y a peut-être Encore quelqu’un. *** À l’ombre qui dérobe Sa voix Pardonne, Aus­si douce qu’elle fredonne Oh qui là pour la contredire… » Le temps que l’ombre dérobe Sa voix Je peux dire Ce sera, je le sais, Le beau som­meil sans peur. *** Un soir pan­te­lant sous les chênes J’ai per­du Mon refrain, mon visage, Oh il n’avait pas d’âge, Ce n’était qu’un dessin… La main conjure-t-elle Le soir Plus ou moins » L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes * PUDING SE PROVERAVA TIME ŠTO SE JEDE Opsesi­ja si, rad­na snago. Pra­va opsesi­ja. Izvrćeš se U slugu, a sve od tebe zavisi. Ceo svet, sve u tvo­joj šaci. Slično se sličnom ne raduje Ali čik se vi kres­nite na Pokret­noj traci. ON VÉRIFIE LE PUDDING EN LE MANGEANT Force de tra­vail, tu es une obsession. Une obses­sion véri­ta­ble. Tu dégénères En laquais et tout dépend de toi. Tout le monde, tout dans le creux de ta main. Le prochain ne se réjouit pas du prochain Prostrés devant la bande transporteuse, Ayez le culot d’y baiser ! *** BAJKA 1 naraci­ja odsustva i ova smrt je na upit voliš li baš sve moje bolesti? kli­ma­vo si ti sunce, tata odmah si mi dao da biram na rate nebi­ran­jem. tras! nema boga, i sve ti je dozvoljeno krio si pod tuđim bradama da su svi oni muškar­ci maze, da svakom moram iti maj­ka i da nijedan ne ume da se pok­vari kao moja igračka ceo živ­ot sam u lif­tu žel­je, tata hoću da se zaglav­im, da zaglavim kao zlat­na ribi­ca na šabat CONTE DE FÉES 1 réc­it d’absence cette mort est aus­si sur demande tu aimes vrai­ment toutes mes maladies ? tu es un soleil chance­lant, papa tu m’as aus­sitôt per­mis de choisir en éch­e­lons sans choisir. boum ! dieu n’existe pas et tout t’est permis sous les barbes des autres tu as caché le fait que tous les hommes étaient des enfants gâtés, et que cha­cun avait besoin d’une mère en moi et que per­son­ne n’était capa­ble de tomber en panne comme mon jouet papa, j’ai passé toute ma vie dans l’ascenseur du désir je veux être coincée, je veux coincer comme pois­son d’or au jour du sabbat *** BAJKA 2 naraci­ja prisustva evo i tebi jed­no lakunoć još jedan opušak ubačen u bocu, nigde da ne stigne i ovaj mesec će se stropoštati da, veruj mi, niz naše obraze uve­di me u sim­bolič­ki poredak tan­caj me slabi imunitetu ja sam tvoj nepo­sisan limun kost zakopana za crne dane pul­sir­a­j­mo uvek zajedno ovako kri­vo srasli tan­caj me CONTE DE FÉES 2 réc­it de présence un bon­nenu­it à toi aussi ncore un mégot jeté dans la bouteille qui n’ira nulle part cette lune tombera aussi oui, crois-moi, le long de nos joues intro­duis-moi dans l’ordre symbolique danse-moi, toi, l’immunité faible, je suis ton cit­ron pas encore sucé ton os enter­ré pour les jours noirs bat­tons tou­jours ensemble ain­si mal soudés danse-moi *** ZA NEVEŠTOG TOREADORA ne čekam sen­ten­cu, ne oštrim rogove, čoveče sa telom žene, vaz­da nabadan mahan­je, nav­i­jan­je, uzbu­di­ti me neće bik sam, a dosad­no mi je, opet zovete vaše cveće vene dok njime mašete čelo vam je vre­lo, rumeni­jim biva što se više rukom ka meni upinjete ne vidim tu boju, mojom sad je siva iako ste vešti, slep sam. slobodan. POUR UN TORERO MALADROIT je n’attends pas une sen­tence, je n’aiguise pas mes cornes, homme avec une fig­ure de femme, tou­jours transpercé je ne serai pas ému par l’agitation, le soutien je suis tau­reau blasé, et vous ne cessez d’appeler vos fleurs fanent en train d’être agités vos fronts sont brûlants et ne cessent de rougir de plus vous dirigez vos mains vers moi de moins je vois cette couleur, ma couleur est grise même si vous êtes habile, je suis aveu­gle. libre. *** DOBRI MOJ jeste, dobri moj, ljubav dođe i prođe. Ali, kako to dođe i kako prođe, a gde ode, kod koga ostaje, koliko se puta okrene, da li uvek mahne, ili je pregazi voz, sa kim se mimoilazi, sa vama što je jurite, ili vama što mah­ni­to bežite, ko tu koga ostavl­ja? a kako prođe, kao orgazam ili rana od sačmare, kao red­n­ja ili nesanica, je li brza kao talas ili tro­ma kao živ­ot sam. I baš toliko dosledna? MON BON GARÇON oui, mon bon garçon, l’amour vient et passe. Mais comment se fait-il qu’il vient, et qu’il passe, et où s’en va-t-il, où est-ce qu’il demeure, com­bi­en de fois est-ce qu’il tourne, est-ce qu’il salue tou­jours, ou bien le train l’écrase, avec qui il se croise, avec vous qui chas­sez après lui, ou bien avec vous qui l’évitez, qui abandonne qui? et com­ment passe-t-il, comme un orgasme ou bien comme une blessure faite par un fusil, comme une épidémie ou une insomnie, est-il rapi­de comme une vague ou pesant comme la vie. Est-il bien telle­ment conséquent ? *** BOLJŠEVICI NE NOSE SPAVAĆICE Krc, krc, niz zube stepenica Stu­pamo sme­lo, nikad na kolenima Letele su peler­ine gospođa Bog ne može u san­duk, Bog u grob ne staje Nadež­da se praznom kreve­tu osmehuje Baci me u voz, prokri­jumčari me Hoću da me poteg­neš kao votku, iz cuga Viljuške za kuglof leteće sa balkona Kao kap­i­tal­is­tičke granate Vrati osmeh u svo­je ležište Marši­ramo nikad više Nji­hovi dže­povi pun­jeni našim džepovima Izvr­nuli smo se, svi rudari, do jednog, kao kiša Naša deca i nji­hove kašike ribljeg ulja subotom Kobi­la je po sebi sku­pl­jala inje Suza joj se ledi­la na minus trideset Nadež­da je sebi krišom priredi­la pil­low talk U snu je polju­bi­la zapetu pušku Majakovskom je nesta­la tegla pekmeza Zbrisana kao Ljil­ja na fotografi­ji sa drvetom Priđi, šapući mi kao ljuljaška Sli­vaću ti se niz gru­di, grlo Na raskrsni­ci. Slo­bod­no me retuširaj Vojniče, trud­na kobi­la neće da čeka Posisaj komu­nizam s mlekom, Nek ti na vreme kopa­ju jame, sine Boljše­vi­ci ne nose spavaćice LES BOLCHEVIKS NE PORTENT PAS DE NUISETTE Crac, crac, le long des dents de l’escalier Nous descen­dons courageuse­ment, jamais à genoux Les pèler­ines des dames volaient Dieu est inad­mis­si­ble dans un cer­cueil, il est trop grand pour un tombeau Nadež­da sourit au lit vide Jette-moi dans le train, intro­duis-moi secrètement Je veux que tu me bois d’un coup comme vod­ka, à la lie Les fourchettes à kou­glof voleront du balcon Comme les grenades capitalistes Retourne le sourire dans son siège Nous mar­chons plus jamais leurs poches Ne seront pleins des nôtres Mineurs, nous sommes tous ren­ver­sés comme la pluie Nos enfants et les cuillerées d’huile de pois­son les samedis qu’ils offrent à leurs enfants La jument recueil­lait la givrée sur sa croupe Sa larme glaçait par une tem­péra­ture de moins trente Nadež­da s’offrit un pil­low talk en cachette Et baisa le fusil chargé en rêve Maïakovs­ki a per­du son pot de confiture Il était effacé comme Lili de leur pho­to à l’arbre Approche-toi, chu­chote comme le balançoire Je me répandrai en bas de ta poitrine, de ta gorge Sur le car­refour. Retouche-moi sans peur Sol­dat, une jument en grossesse n’a pas le temps d’attendre Avec du lait suce le communisme Et qu’ils creusent tes fos­s­es à l’heure, mon fils Les bolchéviks ne por­tent pas de nuisette traduit par Bojan Sav­ić Ostojić L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes En-deçà du visage, ton amour me rassemble sur l’archipel de mon esquive Ses continents s’emboîtent comme un jeu d’en­fants en questions-nuages… Terre mouil­lée de sa lumière que l’in­souten­able tendresse de ton regard C’est une eau qui m’interroge dans le clair-obscur trop proche de ton visage… Fon­du enchaîné j’ig­nore ce qui fait suite à la nais­sance des images… Une fenêtre, une mai­son peut-être ? un quelque chose d’in­ex­ploré encore une marge limpide C’é­tait entre nous gardé le cœur de la nuit, conque ou conique Un amour sans rai­son s’y était accompli Le regar­dant s’émerveille la vue nouvelle, l’e­sprit ailleurs… Je ne sais pas ce qui va suivre Les mots s’agi­tent dans leur coquille folle Qui les rencontre ? On nous oublie… Je naquis de ne jamais vrai­ment te connaître *** Je m’aven­ture dans les allées de ton silence Jardins ouverts Scène conjugale J’imag­ine tous les pas­sages du vent, Sa main sur la nuque de tes non-dits Ce débord esti­val de la beauté Entre les lignes de tes yeux Ton front se plisse comme une histoire Je me sur­pris à t’observer J’er­rai longue­ment dans le jardin de ton silence On tourne une page, Et l’épisode se déplie dans la nuit chaude. Ce jour-là Tu ne por­tais pas la robe qui t’al­lait si bien Mais seule­ment le début d’une joie *** Un cou­ple, c’est quoi ? Un cou, et la pluie d’un regard, Ce regard indé­cent qui descend sur tes seins La vieil­lesse se regarde dans un miroir Les bal­cons bor­dés de leurs géra­ni­ums acariâtres S’ab­sti­en­nent de tout commentaire Il pleut sur le cou de nos années Un cou très long de cygne blanc Qui se redresse en interrogeant. Mes années se regar­dent dans un miroir Et font descen­dre leurs mains sur tes hanches, Un bassin très large où flot­tent des cygnes blancs. Un cou­ple, c’est quoi ? Un cou, et la pluie d’un regard *** Une bouche se pose Sur l’en­tre-deux ouvert par ton hésitation. La ten­dresse est dis­crète aux abor­ds de la pose Je me laisse dériv­er par ta grâce fragile. J’ap­puie peu de choses. Quelques mots seulement. L’aven­ture se dénouera dans l’or­dre consenti. A peine une aigu­ille, tis­sant l’étoffe perdue Du vête­ment qui tient ensem­ble les deux bouts De notre nudité, de notre joie. Je cherche le nord de ta méditation Et je me prends, moi aus­si, à hésiter. A te relire, à te réinventer. *** Je voudrais faire quelque chose De cet instant qui ne va nulle part. Laiss­er les pieds nus de mes pensées Fouler sa lame, avant l’éveil. Le soleil affleure à la surface Des peaux et des paupières. Un temps don­né, pour rien. Le monde n’est pas encore aveugle D’une action qui viendrait l’entreprendre Dans ses filets Vit­re embuée de la conscience, Vite, vite… Parse­mant ses pro­jets et prodiges, Ses gar­rigues spongieuses. Illu­sion d’optique ? Le mou­ve­ment m’é­claire d’un pos­si­ble altéré. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Mais tout exilé est comme Ulysse, désireux De retrou­ver sa terre natale après avoir bourlingué Sur les mers privées des phares et des balises. Pour Fran­co Cor­ra­do, camion­neur sentimental, Le tan­go fiore, le tan­go implore, le tan­go explose L’or pil­lé des orpailleurs ; le tan­go impitoyable Dit l’eldorado, pour ma gitane des lianes, des gentianes. L’exil est Né d’une racine aéri­enne agrip­pée au vent, D’une larme de pluie du Sahara vertical. Tu l’as trans­for­mé en soli­tude pour me tenir compagnie ». *** Ce tan­go me rend insé­para­ble de tes pas, Il m’offre la ville allongée par les grecs Avides d’oublier Sparte sans l’atrocité des errances. Naples, à la besace des vents et d’écumes, Gitan présen­tant son enfant pour recueil­lir l’obole Du touriste fatigué par la romance des croquignoles. *** Je t’offre Naples, cet instant où la mer respire Comme le vieux marin, quand la lune se libère Des res­pi­ra­tions du vent et de froides lumières. Le tan­go pleure, le tan­go meurt, le tan­go neutralise Les cieux des patries meur­tries en vocalises, Le tan­go ren­voie vos actes de naissance Aux éphémérides impro­pres d’autres méditerranées. Le tan­go allume un cig­a­re pour tenir compagnie A l’éternelle révo­lu­tion de Fidel Castro. *** Dans le salon où les pas­sagers boivent l’expresso, Le pianiste chante l’amour, tyran de tout temps, Et je sens mes mains embaumées de sa tristesse. Le bateau cra­chote sa vapeur tuberculeuse Sur un ciel suf­fo­qué d’hivers sans Terre de feu. Dans le salon, les pas­sagers pensent au tango, D’autres par­lent pour oubli­er la terre. Une mère retrou­ve ses sens sur la mer agitée, Et sa pen­sée s’ancre à son fils immi­gré à Pun­ta del Sol. Son passe­port est bigar­ré de visas aus­si divers Que les langues andines dev­enues patois espagnols. Pour elle, le tan­go sans bémol accorde le droit du sol A tous les indi­ens, à tous les maliens, à tous les créoles Par­tis au seuil des nou­veaux mon­des, sans protocole. *** Le tan­go t’offre la terre, de mère en fille, De la maati à la pacha mama, du fil­tre à la fiole. Une rumeur prise au sérieux par un colporteur S’enfle en guer­res civiles et faux génocides. Le tan­go aux bar­belés les bour­reaux accompagnent La mort sans ombre au cimetière de l’exilé hybride. Tan­go, tan­go pour Napoli ! La Terre est apatride ! L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Tourne en vain le manège les mots se cabrent comme les chevaux de bois Ils voudraient s’envoler galop­er à per­dre haleine Ils vont oreilles dressées à l’écoute du vent Qui les tient prisonniers des rouages aveugles ? Ils rêvent de chemins sans lisières ils savent qu’on les attend pour pass­er des frontières mais tourne le manège au son des crécelles les mots pris au mors suc­combent à la ronde des berceuses enfantines Pourquoi l’éternel retour des cav­a­liers du jour ? Fron­tières de sable – Edi­tions La tête à l’envers – novem­bre 2013 Tu march­es près de moi avec tes abîmes et tes neiges Nos coupes de cristal se heur­tent et vibrent dans le ciel vide Les appels ont des ailes qui égar­ent les anges Fron­tières de sable Elle se lamente, la voix brisée aux récifs de la mémoire Ici elle ranime la braise éteint ailleurs la flamme qui s’avive Elle cherche des mots épars par­mi les cen­dres du langage lan­guit de ne pas les trouver déchire en vain les voiles de la brume Elle va guidée par le parfum des herbes sauvages en quête d’une source pour ses lèvres altérées Tout mur­mure d’eau est rumeur qui s’épuise aux neiges des halliers Ivre de silence elle qué­mande pourtant l’offrande d’un regard, le repos d’un baiser Où te caches-tu veilleur dans la nuit ? Ignores-tu que nulle ombre — jamais — ne pour­ra effac­er ta trace ? Ne m’égare plus dans tes forêts sans clairière où chaque oiseau qui s’éveille ne chante que pour toi Feux nomades – Edi­tions La tête à l’envers _ jan­vi­er 2015 J’écrirai pour toi Aus­sitôt les mots s’éveillent comme une ruche endormie quand sur­git le printemps Ils volent vers celui qui appelle Tout lan­gage crée ses passerelles Sans toi, l’or s’éteint dans les caves les sources s’enlisent et nul ne sait pour qui chante l’oiseau J’écrirai pour toi Paroles qui s’enflamment comme per­les sauvages sur la peau bien aimée Ta venue brise la rigueur des longs apprentissages J’écrirai pour toi comme le pris­on­nier affranchi célèbre la lumière comme le vent épouse le feuillage comme la nuit se livre au jour Feux nomades Alhambra Une femme chantait dans les jardins de l’Alhambra Sa voix fou­et­tait les étoiles qui s’allumaient une à une Te souviens-tu du par­fum des orangers, du bruisse­ment des eaux ? Tout demeure inchangé en ce lieu de mémoire où les neiges éter­nelles veillent sur les palais enchantés Lieder de Schubert quelques notes suffisent pour tir­er de leurs rêves les douze lions de pierre des fontaines assoupies Nous errons pour toujours par­mi les colonnades et la den­telle des façades dans le par­fum des orangers Feux nomades L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Nuit. Tombe. Sur. Univers. Clair. le bleu Jardin. Flux. Mécanique. Eau. Flux. Cas­cade. Soleil. Inces­sant. Chaleur. Épaules. Genoux. Pastilles. Jaune. Yeux. Pouces. Yeux. Feu. Trèfles. Bleu. Mouch­es. Vent. Là. Herbe. Trem­ble­ment. Léger. Gramme. Or. Creux. Main. Jardin. Flux. Mécanique. Inces­sant. Fort. Inces­sant. Faible. Cris. Chien. Enfants. Eau. Tor­rent. Véhicules. Lents. Véhicules. Vite. Flux. Cas­cade. Fleuve. Mécanique. Herbes. Couchées. Vent. Grand. Nuit. Tuiles. Feu. Herbes. Pli. Force. Courbe. Terre. Peur. Enfants. Fenêtre. Nuit. Pli. Bruit. Chien. Cris. Peur. Bleu. Nuit. Éclair. Éclair. Éclair. Image. Nuit. Vent. Feuilles. Courbe. Casse. Flux. Flu­ide. Mécanique. Eau. Soleil. Pluie. Chaleur. Poids. Chaise. Corps. Longue. Nuit. Courbe. Tor­rent. Boue. Feuilles. Vol. Claque. Porte. Panique. Fort. Faible. Jour. Tombe. Blé. Vert. Long. Mer. Roule. Vent. Courbe. Sol. Haut. Couché. Yeux. Eau. Flux. Ton­nerre. Éclair. Bruit. Vent. Herbe. Roule. Mer. Vagues. Herbe. Yeux. Orage. Fenêtre. Casse. Vent. Gouf­fre. Sol. Herbes. Trèfles. Mouch­es. Bleu. Pouces. Yeux. Jaune. Soleil. Voir. Air. Vent. Peau. Chaude. Lourde. Chaise. Corps. Descen­dre. Herbes. Trèfles. Terre. Sol. Verre. Eau. Claire. Main. Fraîche. Vit­re. Orage. Fenêtre. Cris. Ques­tion. Porte. Claque. Eau. Trèfles. Verre. Mouch­es. Air. Ombre. Yeux. Mouch­es. Air. Soleil. Chaud. Coton. Terre. Fleurs. Fraîch­es. Ombre. Aca­cia. Feuilles. Trous. Max­i­mum. Air. Soleil. Ombre. Avance. Frais. Som­bre. Épaule. Froid. Fris­son. Nuit. Orage. Vite. Fenêtre. Pluie. Ouverte. Pluie. Fraîche. Sol. Herbes. Terre. Ombre. Vent. Feuilles. Jardin. Flux. Mécanique. Arbre. Feuilles. Ombre. Para­sol. Trou. Vis­age. Chaud. Tête. Cheveux. Sen­tir. Bon. Eau. Flux. Gorge. Cas­cade. Eau. Sen­tir. Flux. Blé. Roule. Herbes. Hautes. Prairie. Grande. Herbes. Hautes. Max­i­mum. Toi. Taille. Elles. Herbes. Hautes. Courbe. Casse. Herbes. Fleurs. Trèfles. Eau. Flux. Pollen. Yeux. Gloire. Ombre. Goutte. Eau. Pli. Yeux. Sérum. Nu. Mains. Flux. Inces­sant. Fort. Faible. Moins. Peu. Nul. Rien. Sol. Trèfles. Chaise. Longue. Peur. Corps. Remise. Tôle. Froid. Pluie. Vent. Tem­pête. Pluie. Eau. Bleu. Vert. Soudain. Nuit. Air. Élec­trique. Masse. Eau. Herbe. Verte. Nuit. Bleu. Blanc. Colline. Eau. Nuit. Tuile. Bruit. Toux. Pous­sière. Nul. Toux. Herbes. Bêtes. Plumes. Nid. Corps. Peur. Peu­ple. Nuit. Herbes. Casse. Vent. Clair. Frais. Nuit. Genoux. Eau. Flux. Cas­cade. Pré. Bêtes. Gros. Grasse. Herbe. Lait. Âge. Rouge. Blé. Nuit. Vent. Beau. Loin. Fort. Herbes. Hautes. Corps. Dedans. Feuilles. Car­ré. Ivoire. Bou­tons. Yeux. Pollen. Rouge. Creux. Par­fum. Yeux. Ter­ri­ble. Sol. Feu. Pré. Herbe. Grasse. Nuit. Vent. Soleil. Tombe. Nous. Corps. Ombre. Chair. Seule. Jour. Nuit. Terre. Seule. Ombre. Chaleur. Yeux. Main. Pluie. Lourde. Vent. Casse. Herbes. Tôle. Feuilles. Branch­es. Nid. Trèfles. Blé. Vert. Haute. Herbe. Rose. Pétales. Rouge. Noir. Nuit. Non. Eau. Bleu. Courbe. Brille. Vent. Noir. Dedans. Nuit. Clair. Fort. Seul. Flux. Grand. Ivre. Peur. Sel. Noir. Yeux. Nuit. Jardin. Flux. Soleil. Corps. Nul. Nuage. Som­bre. Blanc. Oiseau. Haut. Meule. Chaud. Chaleur. Soleil. Roule. Corps. Sieste. Boule. Meule. Rien. Nuit. Jour. Herbe. Sel. Eau. Trem­ble. Tête. Front. Yeux. Bleu. Eau. Coule. Joues. Jardin. Flux. Mécanique. Juste. Nuit. Tombe. Sur. Univers. Clair. Du sol vivant a surgi… le rouge1 1 Du sol vivant a sur­gi le dou­blon de l’homme et du pois­son. La cordée d’une pêche mirac­uleuse. Loin la mer der­rière la plage immense. Le pain par les miettes avance tout de suite. On tient le cha­peau en papi­er volatile. Lui le grand inno­cent. Du sol vivant a sur­gi la ronde tam­bour et le cri droit – hélas, la per­spec­tive est close. Hau­teur dont les genoux cog­nent. Ils marchent à l’abri du temps dans un linge usé et cette œuvre inédite ravale la face de Dieu. Ils avan­cent, un filet d’or sur l’en­vers. La nuque est tran­quille avec son col­lier de vents. Du sol vivant a sur­gi la courbe d’un dos. Le poids de l’être. Le cuir d’un pois­son. Ils n’ont pas eu peur de s’ac­cou­pler en ouvrant grand la bouche. Du sol vivant a sur­gi l’huile – le pig­ment pour écrire – la couronne et l’as­sise rouge sang. Un bébé de neuf jours. Son crâne est mou comme une éponge. Les sou­venirs s’ag­glu­ti­nent et perçoivent l’orée du fond. 2 En marchant avec toi qui march­es lent. Non loin de la ver­dure, l’a­vant-dernier jour d’un nom. On rajoute à minu­it ce qu’il faut de sec­on­des — la masse lourde d’une Terre sur­chargée d’elle-même. Témoin la vie muette. Dites — quelle forme avons-nous ? Un corps semé de par­tic­ules lumi­nes­centes. Nous voyons trou­ble. Que voyons-nous ? La pat­te d’un insecte soudain frac­tion­née. Est-ce une sec­onde ? Peut-être moins ? Lichen de feu ? Dès qu’on y pense. Quel est ce corps qui happe les col­li­sions ? Un sen­ti­ment dans l’être humain. 3 Et les médus­es changent de couleur. Pro­fond sous la terre qui com­mence à craquer le blanc Qui s’a­muse dehors à fou­et­ter les grands ani­maux ? Est-ce moi ? Est-ce toi ? Est-ce moi que tu suis ? Est-ce toi que je suis ? Qui s’a­muse le soir à fil­er doux ? Est-ce mon angoisse ? Toi qui dors loin ? Qui s’a­muse la nuit à partager le vert du feuil­lage ? La nuit de l’é­toile ? Le frais de minu­it ? La soli­tude des enfants qui dort dans le noir ? Qui s’a­muse encore à relire tous les livres ? Est-ce l’oiseau ? Dont le bec sonne l’heure ? Pépie furieuse ? D’en être tou­jours là ? Qui s’a­muse le jour ? Le fin tracé du cœur ? En maître sauvage ? Qui s’a­muse le soir ? Le fin tracé du cœur ? Idem ? Avec en plus l’artère qui soulève ? Boum boum… Qui s’a­muse à voir — dehors la nuit — la poussée lente des planètes ? Qui s’a­muse le jour à met­tre sous terre les épin­gles à linge ? Pour en faire un piège ? Pour qu’elles tien­nent la terre ? La terre et l’eau ? Avec les feuilles ? Pour salir le linge ? Faire séch­er la boue ? Éten­dre le linge ? Comme des fos­siles ? Qu’on épous­sette ? Des épin­gles à linge ? Comme des vertèbres ? De dinosaures ? Qui s’a­muse à creuser ? À enfouir sous la pluie ? À creuser sous la terre ? Des épin­gles à linge ? Comme un tré­sor ? Est-ce qu’elles bril­lent ? Les gris­es ? Et les vio­lettes ? Où sont passées les dorées ? Pro­fond sous la terre qui com­mence à cra­quer. Qui s’a­muse le jour ? Avec Estrel­la ? Qui espi­onne l’amour ? En pen­sant qu’il est là ? Qui s’a­muse à défaire ? À refaire ? L’alphabet ? Moins le blanc de l’encoche, le puz­zle est entier. Pub­lié dans la revue Thau­ma, 11 Couleurs, lumière » Je vois naître la couleur puis se rétracte… le noir Savoir si c’est moi qui ramasse les miettes à la main, si c’est moi la ter­ri­enne, si ma nage absorbe la mâchoire, la claque et l’en­nui, si c’est moi la lessive, la meule noire, champ solaire, si c’est moi la roulade qui revient à l’air libre, ciel ouvert – mal­gré le fond noir de l’écran. Si c’est moi le défi d’ap­pren­dre tout par cœur. Kar­ité, aloès, cire d’abeille. Si c’est moi la noirceur ou la grâce, l’en­trelacs ça y est, je vois ; la lumière du jour, l’hécatombe. Ne me par­le pas comme si j’é­tais savante. Comme si je con­nais­sais le sens des mots. Je tra­verse en deux temps. Ma peluche a per­du de quoi faire l’in­térieur de son être. Qui devance de quelques pas les mots que je prononce ? Qui demeure en cet endroit ? Avec moi dans la lande ? Où se mélan­gent thym, men­the et mar­jo­laine ? Et la coquille d’œuf brisée par l’en­fant, est-elle sous­traite à l’ac­tion pesante ? Avec ce qui me reste d’yeux, je vois naître la couleur puis se rétracte. Comme si l’œil bas­cu­lait dans le corps la plus grande part du monde. Je recon­nais ton rêve, même en rêve, quand il est neu­tre, flou, loyal. Si je grat­tais der­rière les livres, comme un loir, je décou­vri­rais com­ment se noue, au creux de nuit du cri troglodyte, mienne et tienne, l’in­spi­ra­tion ; je chercherais en vain un exem­ple sans faille, le cœur comme un sachet qui ne bouge pas quand je bouge, un cœur autonome, le poids solaire de l’eau, les petites clo­ques de soleil dur, d’en­trée de jeu, l’air tout seul qui joue comme un enfant en silence, piment noir du mois d’août. Pub­lié dans la revue Thau­ma, 11 Couleurs, lumière » L’en­fant joue du tambour… le jaune et le vert 1 L’en­fant joue du tam­bour, dit chut ! aux oiseaux, commence, un peu hagard, un peu à l’aveugle. La peine a disparu ou presque et s’a­vance, fil­lette, avec un faible pour toi. 2 Quelque chose en équili­bre sur la tête, l’en­fant marche, pour que ça tienne, pour que ça tombe. Où vais-je aller avec ma fusée ? Vers le ciel jaune ou le ciel vert ? Le coq fait miaou. Où sont-ils, les arbres qui pensent ? 3 As-tu per­du le sens de l’air ? Le sens de l’eau ? Mais l’eau n’a pas d’empreinte. Pas plus que nous-mêmes. L’arc-en-ciel est-il ce qu’il est ou l’est-il à cause des couleurs ? C’est la ques­tion irréelle. Le grand débat des huit-neuf ans. Pub­lié dans la revue Thau­ma, 11 Couleurs, lumière » Est-ce que ça flotte les billes ? Est-ce que ça flotte les billes ? Se demande celui qui regarde à tra­vers comme on cherche à voir l’en­tre-choc des mon­des. Est-ce que ça flotte avec la lumière et son tilt indéchiffrable ? Est-ce que ça flotte les billes dans l’eau claire d’une riv­ière ? Dans la main de l’en­fant qui joue à Jonas sai­sis­sant la baleine. Est-ce que ça flotte comme une feuille ? Comme la lotte ? Est-ce que ça flotte comme le sens ? La répéti­tion des leçons ? Est-ce que ça flotte comme le mime qui bal­aie tout lan­gage ? Ou bien l’om­bre qu’on bouge pour s’éloign­er de soi ? Se rap­procher ? Est-ce que ça flotte ? Comme les noms que ça porte ? Les agates ? Les araignées ? Les tor­nades ? Les drag­ons ? Est-ce que ça flotte depuis longtemps ? Depuis tou­jours ? Depuis qu’on joue ? La pre­mière roue ? Est-ce que ça flotte dans les parois ? Avec quelle main ? Est-ce que ça flotte avant de couler ? Com­bi­en de temps ? Peut-on le voir ? L’in­stant d’a­vant ? Avant de couler ? Est-ce que ça flotte ? De quelle couleur ? Faudrait-il un filet ? Pour les garder ? De couler plus bas ? Est-ce que ça flotte les billes qu’on partage en deux tas ? Est-ce que ça flotte comme la nef qui sauve Hélène ? Est-ce que ça flotte les billes qu’on jette en colère ? Est-ce que ça flotte les billes qu’on n’a pas ? Qu’on a per­dues ? Qu’on palme entre ses doigts ? Pour nag­er avec ? Est-ce que ça flotte les billes en terre cuite ? Qui ne cessent pas, jamais, de jouer. Est-ce que ça flotte ? Comme une toupie ? Mul­ti­col­ore. Marie-Noëlle Agni­au, 2012/2013, Couleurs. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Tu te moques de l’avenir tu te moques de ton passé tu n’es que ce présent qui souf­fle sur ton visage haleine revig­o­rante d’un print­emps qui s’an­nonce déjà. Tu n’es que cette non souffrance couchée sous le vent que ce regard bleu et blanc tourné vers les montagnes que cet oiseau fur­tif et doré que ce soleil ce sourire dans le ciel. *** Il est temps de refermer le sac aux délices de boucler sa guiche au bel écu doré il est temps il est temps ! Baisse les paupières affine ton sourire détourne ton profil et feins cette innocence des filles qui jamais n’ont dit oui ! Il est temps de refermer les pages de l’histoire d’oublier les grands émois les pro­fonds soupirs il est temps il est temps ! *** La nuit tombe dit-on comme tombe le rideau après le vif poignard et cha­cun s’enferme en soi jusqu’aux argentures de l’aube aux pieds froids. La nuit porte conseil dit-on encor chez les gens de cœur assoupi devant leur feu domestiqué et cha­cun se laisse bercer de la chan­son illusoire. Non la nuit se penche comme une grande femme aux seins affaissés sur nos fronts d’enfants vieil­lis avec leurs jouets et nous intime le silence. Dormez nous dit-elle et rêvez si vous pouvez de foires libertines pour vous consoler de n’être ni des sages ni des héros *** Mes pas dans la boue des autres qui piéti­nent et pataugent dans la boue des autres qui s’embourbent sur l’Avenue des autres qui vont lointains dans la boue de notre histoire, mes pas soli­taires presque sur ce sen­tier imprévu soli­taires loin déjà du piétine­ment d’autrui mes pas sur ce sen­tier de mis­ère esseulée et veule ma soli­tude clochant sur la boue de l’univers ma boue dressée au mitan de l’hiv­er spec­tral et fou mes pas de boue et d’amour vers l’aube définitive mes pas mes pas misérables loin de l’Av­enue de ceux que j’ai trahis autrefois mes pas dans l’hiv­er la nuit mes pas sur notre néant. *** L’aube jette un regard sale sur les reflets de la chambre on ne sera pas Stéphane. Sur la com­mode ou le lit nul ptyx ne roule ses plis. Quant au puis­age des pleurs nul besoin d’aller au Styx on a ce qu’il faut merci. On n’écrit pas de sonnet en i ni en yx ni or ne joue dans aucun septuor. On met des mots devant soi comme on met pas après pas pour aller au rendez-vous dont on ne revien­dra pas. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes La mai­son On habitait la moitié nord et il faudrait un grand poème pour invo­quer tout le palais. Il y avait le jardin, la cave, l’escalier, et des inventions, comme de faire sous la table un salon de coiffure —mais notre mère dit qu’elle avait aperçu des cheveux dépas­sant sous la nappe. Un beau jour un autre enfant est né et le père a dit viens voir dans l’obscurité de la chambre la véri­ta­ble vicissitude à vivre désormais. *** Dans la maison. A l’extérieur de la chambre, bruit chouan de poteau enfon­cé dans la terre, dans le vent et la nuit. Dessin men­tal de la peur de sauvages courant courbés dans le jardin noir, der­rière le verre du couloir. Est-ce que le jour était pauvre ? Je sus­pendis des bou­gies de moteur, expéri­ence de l’esprit artistique, fiente par­mi d’autres qui ont fait florès. Bien­tôt je ne pus plus lutter con­tre le som­meil dans la prière, qui fit place à des images pris­es à la ville jamais quittée. Le matin la vraie lumière fil­trait entre le bois et la pierre en fig­ures concrètes, pro­fils et trois-quarts, l’une fer­rail­lant de son épée, haut-de-forme, coureur de fond, navire. Ils sonnaient, me pres­saient à l’intérieur. Ils demeurent, gar­di­ens et prisonniers de la belle maison. *** Fos­soyeur Samson Je cherche le masque du grand voyage que l’acteur aban­don­na dans l’ombrage et que j’avais volé ; et puis l’affiche, prise au-dessus d’une petite niche, au pied du mur scénique d’Épidaure fait par les collines. De ces faux bords de l’immense alen­tour était venue la voix qui tris­te­ment repasse, émue, non d’Azur main­tenant, mais de l’ici où les pas crissent, sous le ciel noirci. *** Exis­ter et vivre. Enfant, douze ans peut-être, je hurlais la nuit. On s’asseyait au bord du lit et je me calmais. Je ne sais pourquoi sans d’ailleurs qu’on fît rien le phénomène a cessé. Depuis je n’ai pas vécu. Certes je n’avais pas commencé et la vie jamais ne me fut perceptible que dans l’oubli des visions qui avaient causé ces cris. Quelque chose il y avait à ne pas faire ou qu’en expédients à ne pas atten­dre car rien n’est promis par la voix qui dérange les dormeurs. *** Rixe cet homme infâme je l’ai tué mais cela ne suf­fit pas et parce que j’étais en colère je lui ouvris la poitrine pour lui arracher le cœur et le dévorer c’est alors que je vis qu’il était pire que moi car il n’en avait pas et cela m’a rassuré L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes L’eau Les mots se ser­rent à tenter sa trans­parence ou encore la flu­id­ité d’une ascen­sion fulgurante vers le bouil­lon de la phrase Un dia­logue s’en­robe circulairement déplace les liaisons entendues chante en con­tinu sous la surface que le soleil joue à lamer de plumes Et par­fois dans le regard intensifié l’in­for­mu­la­tion de cette promesse exacte courbe un peu le temps vers la crête d’une vague alléchante grand rire vers nous autres qui faisons face la terre s’in­cline ou se dresse selon laisse crépiter le rythme du souffle qui sépare et assem­ble d’une seule pièce le mir­a­cle de cette eau tendre au pied des roches sous le soleil Ces silences baig­nent dans la mer à la frange le com­mence­ment fait signe qui n’est pas encore du poème Ce qu’il offrirait nous rassemble. *** le Feu 1. Privée d’appui, Mais un oiseau tout de même Cherche la réal­ité d’un feu Qui serait comme un roc et cela lui suffit 2. Le creux c’est une direction Dans le buis­son le feu s’installe Quand tu ser­res l’in­imag­in­able de ta royauté Le mot femme s’in­cendie de ton prénom. 3. Au creux de la haie l’in­ter­valle trille Demeure de moineau Pour ta vérité 4. Ne pas séparer S’il reste le mot oiseau Qu’il vive dans le poème à attendre Le vol dont tu es le cri Ne pas séparer Le matin le chant du coq rue de la gare Éveille aux loin­tains où rien en nous n’est séparé *** Le point invisible 1. Ne pas sépar­er, ne pas déranger l’instable le déséquili­bre du poids et de l’énergie se résout dans le mouvement con­di­tion de la beauté Pour la toupie 2. La toupie dis­tribue sur toutes ses faces Gueules ouvertes grilles de chaux Peu­ples silencieux Qu’on par­que dans des camps Enfants dont on fait des bombes Tour­nante elle chante aussi La chaleur et la rose qui grimpe sur le mur L’amour vrai parfois Et ceux qui vivent pour ne pas gagner Le point invis­i­ble d’où elle tourne peut être le poème. Objets Ciels pages milans chaise Quelque chose désassemble L’or­don­nance du visible Sous le pom­mi­er où j’écris On ne sait le nommer Cela entre avec moi Sous la feuil­lée qu’infuse Un sirop nou­veau de chaleur *** La joie - Seule la joie sait Il faudrait laver les mots Du poème à l’eau de cette phrase Ain­si de plus haut tomberait une vérité Plus juste Comme on ratisse Lentement L’al­lée du jardin La joie encore — La joie sait » disait-il et le sang char­rie un grand tumulte animal ….….… Si je ferme le livre sur cette lumière Rien ne s’op­pose au matin qui Tri­om­phe en moi Au revers de l’aube qu’expulse au dehors le chant de l’oiseau Ce deux de mars Comme on serait rejoint par son pro­pre visage *** La surprise Après quoi la nuit d’un coup noircit le linge sur le fil sous la robe de percale ses jambes sont du feu des vais­seaux de stupeur mon­tent vers nos bouches il a plu au jardin notre lit reste un lit ain­si qu’on le nomme Quelle splendeur ont nos chances minuscules Ter­restres rien de moins enfin ces corps-là qui se dépouillent de leurs peaux sans intérêt Faire l’amour … 6. A coup sûr les lions Nous regar­dent encore Avec bienveillance Penchée sur moi Tu gliss­es dans mon sang La cer­ti­tude de mon visage mais trou­ble L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Arti­fice de la floraison Renon­cules ! assez timides pour être adolescentes fleurs en foules dans les jupons humides de la sai­son prochaine dans le berceau des bour­geons endormis foules en fleurs femmes prêtes à effac­er le cartable des jours à fre­donner la guéri­son du gel elle a posé sur la table de nuit les scarabées du quotidien elle a allongé un pas d’ambre vers les neiges sucrées qui fondent sous le poids du prince en haillons pour nous elle a dénudé la primevère elle a gémi entre les hivers démodés giboulées de haricots fèves de février renoncules ! *** Lever de soleil à Tokyo ren­ga L’éclat de tes cils nous irons sous les galets respir­er le sel Sous la douche des parfums un insecte bleu ta bouche L’abricot soupire la chaleur d’un mur de briques entre deux lézards Toute mélopée s’approche du divin comme un voleur Prison d’orchidées moi j’étais un peu timide cours­es débridées Il n’est d’autre point du jour que le tem­ple de tes hanches S’endort en héron, se coule en un lit de plumes, se réveille femme Toute la soirée d’Octobre j’imitai le cri du freux Si la pluie s’écarte de l’axe des kimonos le vent dans tes jupes Sous les touffes des bambous le cham­pagne de tes reins Qui de nous se perd dans l’océan de la natte y met­tra la patte A deux pas dans la chaumine la rime des écolières Le jus des papayes sur la pointe de tes seins de lave et de lait Témoign­er la som­bre plainte du hibou rompu par l’âge Sur ta nuque d’ombre, le val que la dent imprime, tout le rut du monde Dans le suc de ta tendresse je refleuri­rai mes rides *** Haïk­ous * au choix Lilas citadelle de bucol­ique candeur te voilà drapé. L’herbe est court-vêtue face au muguet clandestin nudité d’un jour. Le hâle, le cerne sur l’écorce de tes joues comme un brou de noix D’aucunes trop vertes il en est de farineuses telles femmes pommes. La braise grimace nous irons ravir les mûres aux rouges limaces. Ta lèvre mi-close j’y lisais à lit ouvert éro­tique prose. A la nuit tombée nous partagerons ta natte aux cris des mainates. Le soleil lascif a cou­vert ton corps d’albâtre d’un bain d’or mussif. Tu m’avais dit songe entre les draps esseulés l’odeur des violettes… La sauge, la menthe et l’iris noir fleurs tombales au creux de tes reins. A midi minuit, per­dues entre chien et loup, la mort ou la vie Tu allais volage j’avais l’humeur vagabonde nous voilà plantés ! * Orthographe volon­taire­ment francisée *** Pause Ils hissèrent sur la mon­tagne de velours lactée où la pul­sa­tion de l’aube prend sa source des grains blonds pour par­fumer ta jambe Ils per­cèrent sous la caresse capricieuse de la lave qui inondait ce soir-là ta couche un mur de miel et de safran Ils mou­rurent sur le sen­tier où la sueur se fait chêne noyés par les tor­rents acides de ta salive et broyés par l’écume victorieuse de ta hanche drapée d’eau bleue Ils naquirent à nou­veau ma belle c’est trop ! les draps se font car­cans la crypte est un cheval d’argile dont le crinière se mêle au vin fou la flu­id­ité même de ton rire se mue sans cesse en tocsin et des larmes de corail emplis­sent goutte à goutte la paume de ta main glacée Aux fenêtres de ton délire il n’est plus d’écorce lustrée les nuages ont labouré la mélodie de tes reins nus et entre tes seins pointus… Ils ger­mèrent *** Etreinte La nuit serpentine tapie dans les douves sur l’horizon des arbousiers La lucarne est moite fondent nos racines le soleil plombe les moissons Ta salive est mauve la nuit volcanique brise la houle des draps blancs Roulés en cloporte moi et toi ma mousse dans l’haleine des palmeraies Treize heures bourdonnent au clocher des mouches la nuit sec­oue ses grands jupons Jonchées de jachères comblées de congères tes jambes sont ruissellement La nuit serpentine tapie dans les douves sur l’horizon des arbousiers L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes L. C’est notre anx­ieux babil, Tout deux mau­gréant la ville, Je par­lais de ce bonheur. C’était mon désir puéril, L’exil un peu trop facile D’un de tes bais­ers de sœur. M’as-tu donc nour­ri, idylle, La ligne de tes faux cils Close sur mon front rêveur ? Ce fut toi, Lilith, nubile, Qui négo­cia ce deal ; Moi j’y lais­sai tout honneur. *** L’auberge verte Voir couler le sable, Chercher un coupable. – Un bon somnifère, Et au lit cher frère ! Plus jamais le rire Entê­tant d’Elvire. – Une veine ouverte, Vers l’auberge verte ? Nous étions heureux, Heureux d’être tristes. Si c’est être triste Qu’être triste à deux. Et un soir, alerte, Vers l’auberge verte… – Tirons la lumière. Bonne nuit, cher frère. *** Marine sans alcool La crique où j’embrassai ta bouille A la forme d’un œil ; Ce jour, la mer monte à son seuil, La vue veuve s’y brouille. – Hosan­na ! Ton rire s’est tu ! Et l’océan sonore Se rue dans l’encore et l’encore De l’écume, – entends-tu ? *** L’ombre rose Le matin nié dans nos rideaux, Le réveil à midi, Et l’après-midi som­bre ainsi Qu’une ombre sur ton dos. Cette ombre rose, chère amie, Nous devin­ions sa fin. La lumière sur ce défunt Jour se fit vint ma nuit. *** 1982 – 2002 J’ai trop de peine, Petite sœur. J’ai trop de peine A ressasser L’aube loin­taine, Les jours passés ; C’en est assez Pour ce vieux cœur. J’ai tant de peine, Et j’ai bien peur, Petite mienne Au sang glacé, Que tout se meurt ; L’aube loin­taine, Les jours passés A ressasser L’horreur. *** Lézards filants Je dors encor A l’ombre des Idées et corps, Jetant mes dés, Comme des morts ! Comme des sorts, Flétris d’hasards, Est-ce raccord ? Sont-ce lézards Filants ? – Trop tard ! Je crois à l’or, Aux plus-values Qui font du tord, Aux chants sans plus, Aux vers sans mors ! Pas­sant décor, Coquet très vain, L’amour m’endort, Comme ce vin Crû tôt divin. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes 1. Il y a tant de silence dans ta pho­to floue que j’en perds le Nord. Et je fixe ce papi­er glacé que tu ne voulais pas je guette un signe dans l’Immobile. *** 2. Nous le voulons, nous l’aurons l’au-delà de nos jours ! » André Breton Un jour des mains croisées enfin tresseront des couronnes pour des rois et des reines qui ne régneront sur personne *** 3 La pleine saison Des femmes marchent Et passent dans nos vies Ou demeurent en nous Comme un souf­fle au cœur On dort sur le sable De l’espace partagé Mais le temps du plaisir Est trop court Et le cha­peau vole Emporté par le vent D’été ou d’hiver Tout est clair Tout est là Effacé et présent Pour vain­cre L’aigreur la tristesse Attein­dre la nostalgie Des vieux jours peut-être Tout ce qui peut Etre encore Vivre pleine­ment aujourd’hui *** 4. Sans rien dans mes poches Sans rien dans mes poches Je tourne en rond Je perds mon temps A marcher en rêvant Som­nam­bule éveillé Cher­chant ce que je suis Peut-être rien du tout Juste un cri Mais non juste un grognement Dans la houle du Temps Près de femmes connues Dans les souf­fles qui s’épuisent A la même cadence Dans les notes oubliées De musiques jouées Dans les paroles échangées Dans les mots perdus Un jour un jour Il y aura du sang partout Ce jour Il y aura de la douleur Et le vent toujours Qui emporte le Tout. *** 5 Le jour miroitant les lueurs d’un monde plié dans les jardins des gens marchent l’hiver en traî­nant de gros sacs et se parlent en silence grelottant. *** 6 Que voir que voir Qu’attendre de l’autre L’animale aux aguets Atten­tive et chaude Putain et pucelle Assoif­fée en silence Le sexe la tendresse Son ven­tre et ses mains Ses seins et sa bouche Tous les plaisirs Des mer­veilles de l’autre Et le froid de l’absence Le tout pour apprendre Une écoute nouvelle De ses pleurs de son souffle La tristesse et le manque La joie d’une attente Pleine comme des cuisses Le tout pour bricoler Un dernier combat La dernière image Vic­toire du mourant Dans le saut terminal De l’instant fatal *** 7 Buttes de Paris où le ciel passe Silence du print­emps qui commence Sourires d’eau pure cock­tails colorés Lèvres gour­man­des d’instants chavirés J’ai rué dans ton corps et dans ta vie Jeté la fiche d’hôtel et gardé le reste la douceur de tes cuisses la chaleur de ta bouche l’accueil de tes seins les caress­es de tes mains et le goût de ton sexe dia­mant de ta vie Quelques heures d’éternité mar­quées de nos chairs reviendront Si je viens de loin avec ma peur et un nœud à faire dans ta mémoire notre désir simplement envoi Tu m’as par­lé et ta voix claire Tes yeux noirs ton corps tremblant Etaient là rien d’autre à faire Que de t’aimer comme un dément *** 8 Réveil Silence humide aux paupières collées Brumes mati­nales sur la terre alourdie Un rai de lumière dans la cham­bre froide Dehors les oiseaux pépient Salu­ent déjà le jour Ici l’idée de ton corps s’insinue et ta chevelure noire en fusion tes yeux anthracite intense ani­ment les charmes obscurs des faubourgs d’une province que tu ne con­nais pas Demain quand je serai très vieux je ver­rai encore ton visage beau et triste comme une civilisation Nous descen­dions l’escalier des catastrophes Et j’avais la con­vic­tion passagère d’une ques­tion infor­mulée mais résolue un secret qui m’a gardé quelque temps Silence humide l’idée de toi rai de lumière dans la chambre s’insinue. *** 9 Les peu­ples tombaient en cavalcade sous les regards des puis­sants et ça faisait cris désor­dres et catastrophes Ils se met­taient en terre et descendaient au garde-à-vous ou même pas et d’autres continuaient oubliant ce qu’ils furent. Un grand silence Dans les habitations La terre craque Bouche l’horizon L’air empoi­sonne Les poumons fatigués Une parole calme sonne Mais peu pour écouter Un vieux sage médite Dans un champ il s’assoit Pau­vre petit moustique Nous rap­pelant la Loi Il n’est qu’un zigouigoui Pour les grandes tribunes Par­le, mais il suffit Tu comptes pour des prunes. » Les petits colibris Gen­tilles gouttelettes Arrosent l’incendie Mais ne sont qu’Impuissance Ils vont mourir aussi Car c’est la grande vague D’autres naîtront à demi De pau­vres somnambules C’est l’air qui empoisonne Nos poumons fatigués Des mots sages résonnent Per­son­ne pour écouter Et d’autres ont décidé Les poi­sons dans nos corps Pour leur avidité Et cen­dres pour les autres Nous n’irons plus au bois Les arbres sont coupés Nous n’irons plus au bois Trop d’hommes ont déserté Et d’autres ont décidé Pour leur sécurité Les poi­sons dans nos ventres Et le feu et les cendres Pour eux l’homme est de trop Vivants ils sont factices Et jouent au bonneteau Avec de belles actrices Nous n’irons plus au bois Les arbres sont coupés Nous n’irons plus au bois Les hommes ont déserté Les habi­tants de Pâques Ont pu fuir par les mers Mais l’espace est opaque Plus de caches sur terre *** 10 Tout est usé tout est usé Le marcheur saigne des pieds Tout est fam­i­li­er et futile Tous les détours sont inutiles Ignoré le fondamental Penser glob­al agir local » Ils tuent la terre des enfants Pas de couteaux entre les dents Penser glob­al Agir Local » Toutes tous dans le même bocal Penser glob­al Agir Local » Dis­ent aus­si les multinationales Mais c’est surtout pour leurs poches Et tant pis pour les mioches De là-bas d’ici ou d’ailleurs On ne sème que du malheur Et Cas­san­dre est fatiguée De n’être jamais écoutée Plus jamais ça plus jamais ça » Pau­vre slo­gan de trop de foi Que de dra­peaux et de flammes En route pour un dernier drame Tout est usé tout est usé Et l’homme saigne des pieds Bien­tôt ne restent que des soldats Mer­ce­naires ou pau­vres gars Pour mater tant de révoltes Stérilis­er tant de récoltes Affamer les pau­vres et les vieux Dans un fra­cas silencieux Tout est usé tout est usé Et l’homme saigne des pieds Tout est cassé et stérile Et tous les pleurs sont inutiles Les sur­vivants vont défiler Une occa­sion de parader. Voilà les tueurs de la Terre A qui la foule est étrangère Quand des hommes s’acharnent sur la longue durée pour frein­er l’hécatombe on reste assis là atterré sous un ciel bleu profond qui cache la tristesse immense qui se répand dans les poitrines sans écho L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Si je ne t’ai encore rien dit de moi-même C’est que j’ignore qui est cet homme Qui sou­vent par­le pour du vent Et souf­fre d’une impuis­sance native Pour ce qui est de savoir s’il existe vrai­ment quelque part * Ce qui remue entre les roseaux de ton être Vogue sans bruit à la sur­face d’un mouvement Venu fab­ri­quer con­tre la mort Des morceaux de temps encore vivants * À peine souf­fle le vent Qu’un poème remue les doigts Graisse les rouages d’une langue Qui voit des choses hors du temps hors du champ de l’espace Et vit jour après jour avec la seule pensée De ren­dre le monde vis­i­ble une sec­onde fois * Le jour est cette pas­sion dangereuse Cette perte d’équilibre qui n’a pas de nom Et s’abreuve de la mer­veille d’un geste Aigu­isant à grande vitesse les couteaux de la vie * Ce qui en toi vole et désire Chante d’un regard qui s’offre au monde Et rêve à genou dans le possible d’un chemin illisible * Quel bon­heur d’être ici Pro­jeté dans une dimension sans nom ni vis­age certain En train d’essayer d’attraper les oiseaux en plein vol Et de trac­er la carte d’un temps Dont le cœur frag­ile imag­ine tout l’amour du monde L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Le sen­tier du Train Jaune extrait Croisé ombres furtives, enten­du coups de pattes pour fuir, com­pris lapin sans voir per­son­ne. Le cœur pal­pite. Le corps rebrousse chemin devant trois pos­si­bil­ités de lapins. Hier soir, sur un ver­glas inat­ten­du, vers le nœud angois­sant de l’être, des cris ani­maux, végé­taux, minéraux. Indistinctement. Le bour­don­nement d’un silence. Trois sons de cloches ani­males remon­tent le pré jusqu’au ruisseau. Pour­suivi tout droit jusqu’au croisement. Pris en face, sen­ti traces de tracteur, terre humide. Vu aucune mon­tagne, aucun ruis­seau, aucun chemin. Cher­ché Scorpion. Trou­vé Grande Ourse, trou­vé Ori­on et Chevelure de Bérénice. Lu dans les étoiles comme dans un livre, allongé dans le pré, aban­don­né à mon corps. Dor­mi avec une nuit dans la nuit habitée. Autour, les formes de l’égarement. C’est un chemin par­fait où l’homme puisse s’enfoncer en lui-même. Etre seul ici et voir ce qu’il y a dedans. Voir que quelque chose se brise. Que les murs tombent. Que le réel et l’imag­i­naire coulent l’un dans l’autre. Que les mon­stres et les désirs jail­lis­sent, tout à fait là, debout, bien droits et bien réels, bien plus que beau­coup de fauss­es présences. Vac­ille­ment au cœur de la nuit. Il faut venir ici le soir, après dîn­er, goûter le ciel étoilé et la pro­fondeur du monde. On voit les fan­tômes et les loups mon­ter lente­ment vers la maison. On ne les voit pas vrai­ment, mais ils appa­rais­sent au fond, quelque part. On ne peut pas réelle­ment dire où. L’im­age est là comme sur une paroi. Il ne reste qu’à la dessiner. Eloigné du vil­lage, on glisse dans l’in­finie petitesse des sur­faces. Les ombres nous par­lent, l’église sonne au loin. Tout ce qui est enfoui marche et broute dans le pré. Tout ce qui n’ex­iste pas laisse enfin dépass­er sa tête du ter­ri­er, et voy­ant qu’il fait noir, com­mence à sortir. Le lieu, aban­don­né un temps, nous abandonne. C’est cela, l’espace l’oubli du lieu. *** Vision de Nax­os extrait Nos yeux écar­quil­lés à notre arrivée dans l’île. A notre arrivée dans toute île. Un soir. La mer est noire et sans lumière. Restons assis. Que la nuit passe et que le reste continue. L’eau n’a pas beau­coup mon­té cet après-midi-là. La plage est restée la même. Bar­ques amar­rées et craquantes. Le soleil a dis­paru der­rière la falaise du Cap Pounta. Te dire que j’aimais le chemin. Bor­dant la plage, un bruit de dents quand les galets furent pris par les vagues. Il y avait des lumières la nuit. Les bateaux. Les restaurants. Et der­rière, tout au fond, l’obscurité. Celle où nous marchions. Où nous parlions. Nous nous asseyions dans le sable. Un bateau appor­tait des pastèques et des journaux. Le vent souf­flait dans les cit­rons vivants. Nous ramas­sions sans rai­son un cail­lou plutôt qu’un autre. Nous voulions saisir un objet, une idée et c’était comme les saisir en rêve nous nous réveil­lons les mains vides, et surpris. * Il y avait une crique sans nom. J’aurais voulu qu’elle n’en ait pas. Il y avait des angles, dans les rochers, qui n’avaient pas de nom. Des rideaux qui volaient aux portes. Des choses pour lesquelles il n’y a pas de mots. Il y avait des algues noires qui te fai­saient peur. Elles étaient au fond de l’eau. Des mass­es som­bres et qu’on n’identifiait pas. Le flou. Le vague. Le bord du discernement. Il y avait au bout une petite plage de cail­loux puis de sable. Dans la baie. On s’est désha­bil­lés. Nus, on s’est assis. Ta peau s’est assise con­tre les choses. Sur les choses. Il y avait le retour à la nage. La mer entre nos jambes. Les pois­sons invisibles. Il y avait ce chemin et cette femme. Ce creux. Ces bateaux. Je m’endormais au soleil. Dans mon repos se con­sumaient de loin­taines inquié­tudes et je les oubli­ais en brûlant avec elles. Je for­mu­lais en mots les sons qui m’environnaient et en dres­sais intérieure­ment la liste, celle d’un paysage exquis de figu­iers, de vagues, d’insectes et d’oisiveté. J’oubliais ma joie à tra­vers elle, je nageais dans le bruit même de l’eau s’abattant sur les galets. Les bavardages tran­quilles, la chaleur, les mon­tagnes, les bruits de tout cet espace ouvert et vivant, je les entendais, passif. Il me sem­blait que je mourais d’un excès de musique. Nax­os était en face, à quar­ante kilomètres. Quar­ante kilo­mètres de quoi ? D’eau. De mer. De sel et de pois­sons. Quar­ante kilo­mètres de ques­tions et de bateaux. De nage. D’amour. Ce que voulait dire quar­ante kilomètres. *** L’atelier le dehors extrait 1. Il soupçonne secrète­ment les mots de lui ôter une part du vis­i­ble. Dessous, lui sem­ble-t-il, est un monde plus large, sans limite. Il ne le dit pas mais pense le lan­gage comme une obstruction. Il étouffe dans les mots. 2. Pour éprou­ver le lieu, le mot est un obsta­cle, croit-il. Mais qui n’a jamais cher­ché, face à un paysage, à en for­muler l’in­finie éten­due ? Et le lan­gage ne peut-il pas, lui seul, ren­dre vis­i­ble les puis­sances mêlées de l’in­stant et du lieu ? 3. Lorsqu’il voy­age en train, la tra­ver­sée des petits vil­lages le lais­sent sans voix. Dans les hameaux entourés de terre, dans les espaces ten­dus entre églis­es et mairies, il inter­roge l’e­sprit du lieu, fugi­tive­ment. Déjà le train l’a amené ailleurs. Mais quand il lui arrive d’apercevoir, sur un pan­neau proche de la voie, le nom d’un vil­lage qu’il aurait volon­tiers dit sans nom, n’est-ce pas comme s’il l’empoignait, comme si le vil­lage, insai­siss­able tout à l’heure, tenait main­tenant dans sa main ? 4. Son irrup­tion bri­sait-il, mal­gré lui, la tran­quil­lité du lieu ? dans un café d’Is­tan­bul, avait un jour retenu son atten­tion. Out­re cet espace presque flot­tant, fumant au-dessus du Bospho­re, ce qui l’avait intrigué surtout, c’é­tait d’être à ce point inca­pable de nom­mer les objets, les formes, les matières qui com­po­saient et habitaient le lieu. Etait-il autant inter­pelé par le lieu qu’il l’é­tait par son inca­pac­ité à le dire ? A dire ce lieu ? 5. Il n’emporte jamais son appareil. Ce qu’il a longtemps cher­ché à com­pren­dre dans la pho­togra­phie l’in­ter­roge encore. A quoi bon, se demande-t-il ; les car­tons rem­plis d’im­ages et de négat­ifs s’a­mon­cel­lent. Ce qu’il croy­ait tenir n’a jamais cessé de lui échapper. Mais, il le sait aujour­d’hui, ce qu’il espérait alors, c’é­tait que par­lent les images, qu’elles lui per­me­t­tent, autant que pos­si­ble, d’échap­per à sa pro­pre parole. 6. De ses prom­e­nades le long des quais, des après-midi de print­emps, allongé dans le pollen, de l’odeur des figu­iers, il garde des sou­venirs exquis. Mais le plus grand plaisir à l’oisiveté n’a jamais pu l’ar­racher à un sen­ti­ment plus pro­fond qu’en­trent dans le livre les paysages où il marche, et que le lieu du livre devi­enne leur seul lieu. *** Epipha­nies extrait L’heure de l’ou­ver­ture approche ; sur le trot­toir du cab­i­net médi­cal, le nom­bre de patients, remar­que une femme, ne cesse d’aug­menter. C’est son pre­mier ren­dez-vous ; elle ne con­naît ni le médecin ni les lieux ; elle attend, comme cha­cun, que le médecin arrive. Dans la rue en face sort soudain d’une voiture un homme d’une cinquan­taine d’an­nées, por­tant des lunettes et un sac en cuir usé. Il marche en direc­tion du cab­i­net. La femme l’ob­serve un instant, écrase sa cig­a­rette, se recoiffe et com­mence à s’a­vancer vers la porte. L’homme arrive près du cab­i­net et, sans même y jeter un œil, pour­suit sa route. Au loin, la femme aperçoit main­tenant un nou­v­el homme plus déten­du, sif­flotant même, l’al­lure légère, il est néan­moins d’une apparence sérieuse. C’est notre médecin, pense-t-elle, presque sûre d’elle quand elle le voit, non loin de là, sor­tir de sa servi­ette noire un trousseau de clés. L’homme arrive près de la porte, ralen­tit et, comme le précé­dent, dépasse l’attroupement pour ouvrir, à quelques pas, une autre porte. Et rapi­de­ment, chaque homme qui appa­raît et s’ap­proche du cab­i­net devient le médecin que tout le monde attend. Dans chaque vis­age, dans chaque détail, elle finit par voir un médecin, des vête­ments de médecin, des lunettes de médecin, une démarche, une coif­fure, une sil­hou­ette de médecin. L’ex­péri­ence se répète, et le médecin n’ar­rive pas, quand, comme pour la sur­pren­dre encore, on entend une clé ouvrir la porte de l’intérieur. * À un repas de famille, une jeune femme se sou­vient à haute voix de son chat qui, alors qu’elle n’était encore qu’une petite fille, était par­ti, un jour, et n’était jamais revenu. Elle se sou­vient avoir passé les jours suiv­ants à regarder sur les chemins, entre les rangs de vigne, si elle n’apercevait pas sa petite mous­tache et son doux pelage noir taché de blanc. Elle avoue même que des années après, presque par sim­ple curiosité, mais peut-être encore meur­trie, elle obser­vait les chats des autres en essayant de le reconnaître. Son père lui apprend alors, mais il avait fal­lu ce temps pour le lui dire, qu’en réal­ité le chat s’était fait écras­er et qu’il l’avait enter­ré au fond du jardin. Qu’elle avait joué, tout ce temps, sur sa tombe. * Assise à la ter­rasse d’un café, une jeune femme voit arriv­er un homme avec des bracelets plein les bras. L’homme s’approche d’elle, se mon­tre ami­cal, la tutoie rapi­de­ment et ils enta­ment une con­ver­sa­tion agréable. Très vite, il lui pro­pose d’acheter ses bracelets. Elle refuse, un peu gênée, mais ça ne l’intéresse pas. L’homme insiste encore un peu tout en plaisan­tant, elle refuse à nou­veau, souri­ante mais désolée. Comme en signe de capit­u­la­tion, il pose alors sur la table un bracelet, lui dit, esquis­sant un clin d’œil, tiens, il est pour toi, et entre dans le café à la recherche d’un nou­veau client. La jeune femme est sur­prise un instant, regarde le bracelet sur la table, le prend dans ses mains, l’essaye à son bras. Enfin quelque chose d’agréable, se dit-elle, heureuse de son nou­veau bijou, heureuse d’être celle à qui le cadeau était destiné. L’homme sort du café quelques min­utes plus tard, revient vers la jeune femme et lui demande alors, tu le prends ? La jeune femme se défait du bracelet et, pleine de con­fu­sion, lui rend l’objet. Non mer­ci, dit-elle, totale­ment aba­sour­die, et l’homme s’en va. Et la femme reste là, dépos­sédée de l’objet, triste d’admettre qu’un peu de sa naïveté a dis­paru avec le bracelet. * En fin d’année, un petit garçon décou­vre chez un copain un tout nou­veau jou­et, le meilleur de tous les jou­ets et très vite lui vient l’idée d’en faire la com­mande pour Noël. Il ne pense plus qu’à ça, compte les jours sur son petit cal­en­dri­er et fatigue ses par­ents avec une ténac­ité toute infan­tile pour qu’il lui achète le fameux jou­et. Mais il coûte très cher et ses par­ents, qui n’ont pas vrai­ment les moyens et leur enfant le sait bien, hési­tent un peu. Au prix de mille plaintes et prières, les par­ents finis­sent par céder. Mais après deux jours à se délecter sans trêve du même jou­et, celui-ci finit par per­dre de sa saveur orig­inelle et l’enfant, qui com­mence à se lass­er, se sent aus­sitôt rongé par les regrets et la culpabilité. Ain­si il décou­vre, mais avec quelle amer­tume, les tra­vers du désir. *** L’autre rive Vous habitez une ville et cette ville vous habite si bien que vous êtes à la fois le con­tenu et le contenant. Vous vous déplacez dans deux plans distincts sur des quais intérieurs essayant de résoudre une sorte d’énigme ten­due entre Saint-Michel et les Chartrons. Où allez-vous, quand vous quit­tez la maison, sinon, par quelque chemin que ce soit, vers la mai­son elle-même ? À mesure que vous tournez en rond, chaque espace de la ville des­sine une voie d’accès sur la carte de votre pen­sée sans fin et offre une issue possible à vos rêves irrésolus. Chaque ques­tion non élucidée trou­ve son écho au croise­ment d’une rue ou der­rière une porte qu’il vous faut ouvrir pour rejoin­dre l’autre rive. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Où sont tes mots scribe Dis­per­sés dans le sable ? Tu deman­des au silence une trace Familière Dans ta solitude tu rêves de l’éponge qui lav­erait tes doutes et les peurs de ce monde ancien Tu reviens à la ville por­teur de mots nouveaux Le désert a enrichi ta mémoire Le sou­venir des com­pagnons évanouis germe de désirs neufs te lave des douleurs inutiles Que l’aile de l’oiseau éveille l’oracle *** Je dirai les mon­des enfouis les guer­res les soleils éteints l’as­saut des marées dans la rage du temps Rien n échap­pera à mon stylet Il n’est plus l’heure d’inscrire les trou­peaux les récoltes Le monde va trop vite L’homme a oublié la paix des plaines L’air glacé et les som­mets ont réveil­lé l’acide de ses dents Mor­dre le fruit est trop doux Il lui faut d’autres nourritures Le sang des butins a d’autres saveurs Je n’ou­blierai pas les corps vio­lés dépecés les pleurs de la mère et de l’amante Les livres n’y suf­firont pas J’in­scrirai le sang à même le sol des chemins J’écrirai le passage les mots du silence où vient échouer le fra­cas des séparations L’ab­sence ren­dra le poids de son vide la phrase se fera dure Des bribes du passé ne reste qu’une amande sèche avare de son suc Je n’ou­blierai pas cet hiver où l’aci­er du gel creusa ses sillons *** Pourquoi cette obsti­na­tion à repren­dre les out­ils pour réin­ven­ter, réécrire, redire ? Le scribe, sans relâche, recomp­tait, recen­sait. A quels comptes était-il tenu? Et quelle parole le libérera? A l’o­rig­ine, il y a le chaos, le bouil­lon­nement de la matière et nous voudri­ons y inscrire un ordre, maîtris­er par quelques inscrip­tions la force de la coulée de la lave. Espoir aus­si vain qu’une nou­velle Babel. Il n’est de com­bat qu’avec la nuit et celle-ci est éter­nelle. Recours ultime de toute chose, elle nous retient dans sa résis­tance opiniâtre. *** De Babel nous attendions paroles et sym­bol­es communs Le résul­tat fut dispersion divi­sions et guerres A nou­veau l’avenir fut crucifié Et nous nous reconnûmes seule­ment humains aban­don­nant dans les livres la pous­sière de nos espoirs déçus *** Le temps était venu d’entendre les signes, d’apprendre leur sens caché. Le monde, opaque, livrait quelques lueurs à qui savait écouter et voir. Rien ne pour­rait se réduire aux ombres du passé. Devant nous s’ouvraient des feux jalon­nant le chemin. Etait-il per­mis d’espérer ? Tout à coup cha­cun excel­lait dans l’art d’inventer une nou­velle terre. La main renou­ve­lait le geste ; de quelles colères se nourrissait-elle ? A nou­veau la taille dans la matière brute, la somme des éclats au pied du bloc ; de quelles vérités sommes-nous déten­teurs pour per­sévér­er ? Le temps des polis­sages de la forme était révolu, de nou­velles exi­gences nous sol­lic­i­taient; le besoin d’horizons vierges se fai­sait sen­tir mal­gré les brumes incer­taines qui entouraient ces nou­velles plaines. Quel vent acide les dispersera? Nous avons l’envie de mor­dre des fruits incon­nus de nos palais. Loin de la décom­po­si­tion des traces anci­ennes, nous traquons les sen­teurs nou­velles. Ce monde est clos, nous en dis­perserons les murailles, nou­veaux Prométhéess que la crainte des défaites ne fera pas reculer. *** Lisez lisez Cri­ait le scribe Toute vérité s’inscrit Dans la trace de mes clous Le vent dans l’instant Effeuil­la la vérité Et le scribe dans son désespoir Laboura l’argile D’un chant unique * A quoi rêve le scribe quand plus rien ne fait vibr­er son stylet Il repose dans l’om­bre qui le recouvre Le peu de jour qui reste éteint ses derniers désirs Ses pages inutiles se défont dans l’obscur Il ne reste au matin qu’un peu de poussière livrée aux vents *** Compt­able du monde Ten­ant le réel dans ses livres Le scribe Croy­ait en sa puissance D’un regard Il jugeait de toutes choses Le temps n’avait pour lui d’attrait Que dans l’alchimie des chiffres Que dans ces min­utes où les pages Se noir­cis­saient de l’encre de ses roseaux L’arbre ne valait que stères La mois­son quintaux Où l’odeur des tisons Et du pain sor­tant du four Jour après jour Le scribe repous­sait le doute *** A quelles promess­es s’abandonner A cela aucun signe ne répondait Le scribe inter­ro­geait sa mémoire Elle s’avérait confuse Con­fi­ait son angoisse A quelques maîtres bien intentionnés Aucun ne se risquait A livr­er une réponse Compt­able des jours et des nuits Il arpen­tait le temps Tel le vagabond Sans repères ni certitudes Le chemin le séparait de son but Il s’abandonna entre les pages de son destin *** Le scribe s’inquiétait Du devenir de la trace Ain­si laissée Du sable posé là par le vent Cette mou­vance frag­ile du monde Jamais ne s’arrêterait Dans ses yeux Un souf­fle passa Et le regard humide Il rangea son calame L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes SONO Sono l’apostolo las­ci­a­to fuori dall’Ultima Cena Sono il garibaldino arriva­to trop­po tar­di allo scoglio di Quarto Sono il Mes­sia di una reli­gione in cui nes­suno crede Io sono l’escluso, l’outsider, il maledet­to che non cede Sono il pro­tag­o­nista che muore nel­la pri­ma pagina Sono il gat­to guer­cio che nes­suna vec­chia vuol carezzare Sono la bes­tia idro­fo­ba che morde la mano tesa per pietà Io sono l’escluso, l’outsider, il maledet­to sen­za età Sono l’onda anom­ala che por­ta via asci­uga­mani e radioline Sono il mal­in­te­so che fa litigare Sono il diavo­lo che ha schi­va­to il cala­maio di Lutero Sono la pel­li­co­la che si strap­pa sul più bello Io sono l’escluso, l’outsider, un chio­do nel cervello Sono la pal­li­na del flip­per che cade un pun­to pri­ma del record Sono l’autorete all’ultimo secondo Sono il bim­bo che ghigna con­tro le sber­le del­la madre Sono la pau­ra dell’erba che sta per essere falciata Io sono l’escluso, l’outsider, ques­ta pag­i­na strappata JE SUIS Je suis l’apôtre exclu de la Dernière Cène Je suis le garibal­dien arrivé trop tard au rocher de Quarto Je suis le Messie d’une reli­gion en qui per­son­ne ne croit Je suis l’exclu, l’outsider, le mau­dit qui ne cède pas Je suis le héros qui meurt à la pre­mière page Je suis le chat borgne qu’aucune vieille ne veut caresser Je suis la bête enragée qui mord la main ten­due par pitié Je suis l’exclu, l’outsider, le mau­dit sans âge Je suis la vague défer­lante qui emporte les servi­ettes et les transistors je suis le malen­ten­du qui sème la discorde Je suis le dia­ble qui a esquivé l’encrier de Luther Je suis le film qui se déchire au mau­vais moment Je suis l’exclu, l’outsider, un clou dans le cerveau Je suis la balle du flip­per qui tombe un point avant le record Je suis le but con­tre son camp à la dernière seconde Je suis l’enfant qui ricane aux claques de sa mère Je suis la peur de l’herbe qui va être fauchée Je suis l’exclu, l’outsider, cette page déchirée. tra­duc­tion Viviane Ciampi LA MARCIA DELL’OMBRA Stan­no caden­do corde dal cielo e gelide catene ti dan­zano attorno E’ un mon­do di nodi da sciogliere al buio tra un lam­po e l’altro di fos­foro e grida E’ un groviglio di corde che rifi­u­tano forbici E un pet­tine che s’incastra den­tro chiome che non pensano E’ ombra… ombra E’ un bat­ti­to di ciglia ancora Mi guar­do attorno e vedo muri persi­no il mio spec­chio è diven­ta­to un muro sui tuoi seni è cresci­u­ta una pelle di muro il mio cuore, i miei sen­si rein­car­nati in muri E con­tin­u­ano a pio­vere preghiere e bestemmie che evap­o­ra­no appe­na toc­can la sabbia e con­tin­u­ano a striscia­re in un silen­zio velenoso avver­bi, agget­tivi, parole sen­za suono E ombra… ombra… e un bat­ti­to di ciglia ancora Del sole vedo solo il suo riflesso nelle pozze iri­des­cen­ti di acqua piovana, del­la luna indovi­no la pre­sen­za nel buio dal lon­tano abba­iare dei cani legati La mia pace non è la man­can­za di guerra La mia pace è l’assenza del con­cet­to di guerra Non ombra… ombra… ma un bat­ti­to di ciglia ancora LA MARCHE DE L’OMBRE Les cordes tombent du ciel et de froides chaînes te font la ronde C’est un monde de nœuds à défaire dans le noir entre un éclair et l’autre de phos­pho­re et cris C’est un enchevêtrement de cordes qui refusent les ciseaux C’est un peigne qui se coince en cheveux qui ne pensent. C’est l’ombre… ombre C’est un bat­te­ment de cils encore Autour de moi je ne vois que des murs mon miroir aus­si est devenu un mur sur tes seins a poussé une peau de mur mon cœur, mes sens, réin­car­nés en murs Et il pleut sans cesse des prières et des jurons qui s’évaporent dès qu’ils touchent le sable et ram­p­ent sans cesse dans un silence toxique adverbes, adjec­tifs et des mots d’aucun son C’est l’ombre… ombre c’est un bat­te­ment de cils encore Du soleil je ne vois que le reflet dans les flaques iri­des­centes d’eau de pluie, de la lune je sai­sis la présence dans le noir par l’aboiement loin­tain des chiens attachés Ma paix n’est pas le manque de guerre Ma paix est l’absence du con­cept de guerre Pas l’ombre… ombre… mais un bat­te­ment de cils encore Tra­duc­tion Viviane Ciampi A MIA MADRE Ti ho vis­to in fac­cia in quel­la stanza io sporco di sangue e muco tu stra­vol­ta e curiosa Ho ten­ta­to di dirti che non ero sicuro di vol­er restare fuori di te ma le parole che ave­vo in testa nel­la mia boc­ca si impas­ta­vano male Ave­vo appe­na imparato che tut­ta la vita sarebbe sta­ta ipocrisia e paradosso ti ave­vo appe­na fat­ta soffrire ti ave­vo fat­ta sanguinare eppure ero io a piangere e tu a sorridermi Ti ho vis­to in fac­cia in quel­la stanza men­tre mi por­ta­vano via C’era trop­pa con­fu­sione per dirti quan­to fos­si felice di pot­er final­mente dare un viso al ven­tre che mi ave­va ospitato E più tar­di con i miei colleghi si dis­cute­va di reincarnazione, di eter­no ritorno, dei cicli di Vico, ma non vede­vo l’o­ra di rivederti e di conoscere il tuo uomo e vostro figlio dei quali sen­ti­vo la voce ovat­ta­ta e lontana. Ti ho vis­to in fac­cia in quel­la stanza e darei tut­to quel­lo che ho per ricordarmene. A’ MA MÈRE Je t’ai vue en face dans cette salle moi, souil­lé de sang et de mucus toi, boulever­sée et curieuse J’ai essayé de te dire que je n’étais pas sûr de vouloir rester en dehors de toi mais les mots que j’avais dans ma tête dans ma bouche se pétris­saient mal Je venais juste d’apprendre que toute la vie aurait été de l’hypocrisie et paradoxe je t’avais faite souffrir je t’avais faite saigner et pour­tant c’était moi qui pleurais et toi qui souriais Je t’ai vu en face dans cette salle tan­dis qu’ils m’emportaient Il y avait trop de con­fu­sion pour te dire com­bi­en j’étais heureux de don­ner enfin un visage au ven­tre qui m’avait accueilli Et plus tard avec mes collègues on dis­cu­tait de réincarnation d’éternel retour, des cours et recours de Vico mais j’avais hâte de te revoir et de con­naître ton homme et votre fils dont je sen­tais la voix ouatée et lointaine Je t’ai vu en face dans cette salle et je don­nerais tout ce que j’ai pour m’en souvenir tra­duc­tion Charles Petit APERITIVO IN CENTRO Il mio cuore è una sedia vuota dove nes­suno si vuol sedere e il cervel­lo una spugna fradicia che gli angeli striz­zano nel tuo bicchiere E quel tuo sguar­do d’os­sid­i­ana rovente che ti scivola lun­go il naso fino a far­si bacio e più giù, fino alle nos­tre ginocchia che si toc­cano, si evitano scam­bian­dosi desideri d’os­sa e sinoviti Aper­i­ti­vo in centro e non so che cosa dire Tavoli­no, piat­ti­ni, seni sot­to il maglione, orlo di bicchieri è un delirio di roton­dità che sfugge e fale­na sbat­te con­tro i vetri del tuo silenzio La stra­da bal­la veloce sul­la coda dei nos­tri occhi Le dita sono gan­ci per appen­dere i tuoi sorrisi Dam­mi una paro­la da incor­ni­cia­re stasera sopra il mio letto ché è stu­fo, sai, delle lacrime di madonne e del­lo stil­li­cidio di stig­mate perenni Dam­mi i tuoi piedi e mag­a­ri sdoppiali così che li pos­sa far calzare al tavo­lo di cucina e bacia­r­li ad ogni pri­ma colazione inginoc­chi­an­do­mi in orazione laica e carnale Oppure alza­ti, andiamo. Apri quel com­pas­so abbronzato che fu usato per trac­cia­re l’equatore Con­tro il tramonto il tuo pro­fi­lo nero s’in­trec­cia con la stenografia delle cime di colline e ogni tuo pas­so è un pun­to esclamativo. Las­ci­a­mi essere camicia sot­to il fer­ro rosso del­la tua lingua Las­ci­a­mi essere mare per le tue mani seppie gon­fie d’inchiostro e certezze E ques­ta notte ascolterò il gio­co d’arpa dei tuoi pie­di sottili tra le lenzuo­la e le fiamme e chi­ud­erò i tuoi palmi dopo aver­ci letto l’ultimo indi­men­ti­ca­bile capitolo del­la mia giornata. Las­cia che sia io ad aprire la por­ta dei tuoi sogni pri­ma di posare i miei occhi sul comodino e il mon­do sulle spalle di Atlante. APÉRITIF AU CENTRE Mon cœur est une chaise vide où per­son­ne ne veut s’asseoir et mon cerveau une éponge imbibée que les anges pressent dans ton verre Et ton regard d’obsidienne brûlant qui glisse le long de ton nez jusqu’à devenir baiser et plus bas, jusqu’à nos genoux qui se touchent, qui s’évitent s’échangent des désirs d’os et de synovites Apéri­tif au centre et je ne sais pas quoi dire Table, soucoupes, seins sous le mail­lot, bor­ds de verres c’est un délire de ron­deur qui fuit et comme une phalène se cogne aux vit­res de ton silence La rue danse rapi­de au coin de nos yeux Les doigts sont des cro­chets pour pen­dre tes sourires Donnes-moi un mot à encadr­er ce soir au-dessus de mon lit qui est las, tu sais, des larmes de madone et de la stil­la­tion de stig­mates éternelles Donnes-moi tes pieds et même dédoubles-les que je puisse les faire chauss­er sur la table de la cuisine et les embrass­er à chaque petit déjeuner m’agenouillant en orai­son laïque et charnelle Ou alors lèves-toi, partons. Ouvres ce com­pas bronzé, qui fut util­isé pour trac­er l’équateur Con­tre le soleil couchant ton pro­fil noir s’entrelace à la sténo­gra­phie du som­met des collines et cha­cun de tes pas est un point d’exclamation. Laisse-moi être une chemise sous le fer rouge de ta langue Laisse-moi être la mer pour tes mains-seiches gon­flées d’encre et de certitudes Et cette nuit j’écouterai le jeu de harpe de tes pieds menus entre les draps et les flammes et je refer­merai tes paumes après y avoir lu l’ultime et inou­bli­able chapitre de ma journée. Fass­es que moi seul puisse ouvrir la porte de tes rêves avant de poser mes yeux sur la table de chevet et le monde sur les épaules d’Atlas. Trad. Marc Porcu LA DONNA DALLE LACRIME DOLCI Sei la don­na dalle lacrime dolci Ogni tuo gesto è una fiamma leggera Sei l’om­bra, sei il gat­to che fugge e poi ritorna Sei l’im­pat­to del treno con­tro i rami sporgenti Un alam­bic­co pieno di mer­cu­rio e di zolfo bolle di notte tra i tuoi seni perfetti Quan­ti alchimisti han­no per­so i polmoni inseguen­do i fumi del tuo cor­po sudato! Sei la don­na che det­ta il rit­mo delle stagioni, che dimez­za l’at­te­sa tra un mio bat­ti­to e l’altro Sei Venere che sorge da una cola­ta di lava Sei Psiche che tiene sem­pre acce­sa la luce Calpesti la ter­ra e neanche ti accorgi che ad ogni tuo pas­so prende vita un giardino Per i tuoi capel­li il ven­to sta ringrazian­do Dio per aver­gli dona­to uno scopo di vita LA FEMME AUX LARMES DOUCES Tu es la femme aux larmes douces Tous tes gestes sont flammes légères Tu es l’om­bre, le chat qui s’en­fuit puis revient Tu es l’im­pact du train sur les branch­es qui dépassent Un alam­bic plein de soufre et de mercure bout de nuit entre tes seins parfaits Com­bi­en d’alchimistes ont per­du leurs poumons en suiv­ant les vapeurs de ton corps en sueur! Tu es la femme qui dictes le rythme des saisons, qui coupe l’at­tente entre mon bat­te­ment et l’autre Tu es Vénus jail­lie d’une coulée de lave Tu es Psy­ché ten­ant allumée la lumière Tu foules la terre sans même t’apercevoir que cha­cun de tes pas fait naître un jardin Dans tes cheveux le vent rend grâce à Dieu d’avoir don­né un but à sa vie. trad. Charles Petit ANTININNANANNA Chissà cosa c’è al piano di sopra Ara­tri di sedie e rim­balzi di grida men­tre veli di tende mi nascon­dono il sole in questo salot­to dove il nul­la m’assale Ho prova­to a bus­sare con la sco­pa al soffitto sono anda­to più volte a suonare alla porta ma solo suoni oscuri dal­la dub­bia coerenza sono sta­ti la rispos­ta ai miei tentativi Sem­bra­vano preghiere con scop­pi di risa e sibili, sonagli e sospiri sommessi voci molti­pli­cate come ci fos­se una folla e fas­tidiosi ronzii di radiointerferenze Cosa diavo­lo ho sopra la mia testa una scat­o­la mag­i­ca che con­tiene l’inferno una por­ta da cui non esce mai nessuno Un sof­fit­to mi sep­a­ra da un mon­do che non so E le not­ti son lunghe se la pau­ra m’incalza se le voci di sopra mi sca­v­ano dentro se uno stra­no pre­sa­gio m’in­duce a pensare che se ora chi­u­do gli occhi, giammai li riaprirò. ANTIBERCEUSE Qu’est-ce qu’il y a à l’é­tage au-dessus Char­rues de chais­es et rebonds de cris tan­dis que voiles de rideaux me cachent le soleil dans ce salon où le néant me déborde Avec le bal­ai j’ai frap­pé le plafond Je suis allé mille fois à son­ner à cette porte mais seule­ment des sons obscurs et sans cohérence ont répon­du à mes tentatives Ils sem­blaient des prières avec des éclats de rire et des sif­flets, des grelots, des soupirs étouffés des voix mul­ti­pliées comme s’il y avait une foule et des agaçants bour­don­nements de radio-interférences Que dia­ble y a‑t-il au-dessus de ma tête Une boîte mag­ique qui con­tient l’enfer Une porte d’où ne sort jamais personne Un pla­fond me sépare d’un monde inconnu Et les nuits sont longues si la peur me pénétre Si ces mau­dites voix me ron­gent au-dedans de moi Si un étrange pressen­ti­ment me con­duit à pense que si je ferme les yeux, plus jamais je les rouvrirai Trad. Charles Petit EPICEDIO Non sen­to orti den­tro me solo step­pa e tundra Nes­sun frus­cio di cresci­ta o di vita Nes­suna trasformazione Nes­sun organo di luce Soltan­to scie grigie come vor­ti­ci di numeri di roulette e lampi magri come radi­ci di pianta carnivora che divo­ra angeli e aerei al di sopra delle nubi Non sen­to porti den­tro me solo navi bombardate Nes­sun formi­co­l­io di pul­sante gioia attiva Nes­sun trasporto o sollevamento Nes­sun roteare di fari Soltan­to vor­agi­ni e ban­chine sbrecciate solo gan­ci di gru abbandonate che don­dolano al ven­to come donne impiccate Non sen­to morti den­tro me solo scheletri e silenzi Nes­sun ricor­do spezzato come un ombrel­lo dal temporale Nes­suna ernia da soll­e­va­men­to lapidi Nes­sun cac­ciavite a inchi­avar­dare bare Soltan­to un asin­deto di visioni amare solo semafori lam­peg­gianti grigio in incro­ci deser­ti orfani di clacson Non sen­to forti den­tro me solo tende strappate Nes­suna don­na che si fa sull’uscio a salutare l’uomo che va via Nes­suna casa dal­la schiena di pietra Nes­suna chiesa con le cro­ci intere Soltan­to ombre impresse sui muri e pon­ti che per­corre solo il vento e solo il ven­to un giorno potrà ritornare. EPICEDE Je ne sens pas des potagers en moi mais seule­ment la steppe et la toundra Aucun frémisse­ment de crois­sance ou de vie Aucune transformation Aucun organe de lumière Seule­ment des sil­lages gris de vor­tex de numéros de roulette et des foudres minces comme des racines d’une plante carnivore dévo­rant anges et aéro­planes au-dessus des nuages Je ne sens pas des ports en moi mais seule­ment des navires bombardées Aucun four­mille­ment de pal­pi­tante joie active Aucun trans­port ou soulèvement Aucune rota­tion de phares Seule­ment des gouf­fres et des quais ébréchés seule­ment des cro­chets de grues abandonnées qui dansent dans le vent comme des femmes pendues Je ne sens pas des morts en moi mais seule­ment des squelettes et des silences Aucun sou­venir cassé comme un para­pluie dans la tempête Aucune pierre tombale en forme de cerf volant Aucun tournevis pour fer­mer les cercueils Seule­ment une asyn­dète de visions amères Seule­ment des feux gris clignotant dans des car­refours déserts et orphe­lins de klaxons Je ne sens pas des forts en moi mais seule­ment des tentes déchirées Aucune femme qui se mon­tre sur le seuil pour saluer l’homme qui s’en va Aucune mai­son avec le dos de pierre Aucune église avec des croix encore entières Seule­ment des ombres gravées sur les murs et des ponts vides tra­ver­sés par le vent Et seule­ment le vent, un jour, pour­ra retourner Trad. Charles Petit VENGO A PORTARTI UNA POESIA DI NERUDA Ho un galop­po nel cuore e onde al guinzaglio Di questo mare insepolto impasterò ven­to e sabbia per costru­ire i tuoi pie­di rumorosi e sen­tir­li dan­zare den­tro i miei occhi Per rag­giunger­ti salgo dal mare alla collina La mia tes­ta si ridis­eg­na stella per chia­mare le tue voci Le mie lab­bra si arcuano stanche in sor­risi autunnabon­di e distratti E io sono qui, su questo auto­bus che scuote il mio corpo come un dado come un tappeto arran­can­do su polverose strade rese mute dal­la piog­gia improvvisa Le far­falle applaudono al mio passaggio sbat­ten­do le ali sopra le poz­zanghere che ingoiarono Narciso Ho un galop­po di onde nel mio cuore al guinzaglio. Por­ta­mi dove si pos­sa dimenticare questo sec­o­lo che ci vede esiliati, questi temporali che non riescono più a rinfrescarci, queste cel­e­brazioni e abbracci che sem­bra­no inutili coro­ne di fiori. Il mare è laggiù lon­tano come un prog­et­to abbandonato le ruote spara­no sas­si e ricordi sul­la sali­ta che la tua casa mi sro­to­la davanti Sono l’in­taglia­tore di foglie di carciofo e ti por­to in dono sagome di nubi A te, bic­chiere dal­l’or­lo sbeccato che non pos­so bacia­re sen­za ferirmi A te, orec­chio reciso e get­ta­to su un prato per ascoltare i seg­reti delle formiche A te, por­to in dono la mia giac­ca logora, la mia resistenza e ques­ta poe­sia smar­ri­ta di Pablo Neruda. JE VIENS TE PORTER UN POEME DE NERUDA J’ai un galop dans le cœur et la marée tenue en laisse Je pétri­rai vent et sable de cette mer sans sépulture pour sculpter tes pieds sonores et les enten­dre danser dans mes yeux Pour te rejoin­dre je grimpe de la mer à la colline Ma tête se redes­sine étoile pour rap­pel­er tes voix Mes lèvres lass­es se tendent en sourires dis­traits et automnaux Et je suis là, dans cet auto­bus qui sec­oue mon corps comme un dé comme un tapis en se traî­nant sur des routes poussiéreuses ren­dues muettes par la pluie inattendue Les papil­lons applaud­is­sent à mon passage bat­tant des ailes au-dessus des flaques de boue qui engloutirent Narcisse J’ai un galop de marée dans mon cœur tenu en laisse. Emmène-moi où l’on puisse oublier ce siè­cle qui nous voit exilés, ces orages qui ne por­tent aucune fraîcheur, ces célébra­tions et ces embrassades qui ne sont que d’inutiles couronnes de fleurs. La mer est là-bas loin­taine comme un pro­jet abandonné les roues lan­cent des pier­res et des souvenirs sur la pente que ta mai­son déroule devant moi Je suis le sculp­teur de feuilles d’artichaut et je t’offre des sil­hou­ettes de nuages A toi, verre ébréché que je ne peux embrass­er sans me blesser, A toi, oreille coupée et jetée sur un pré pour écouter les secrets des fourmis A toi, j’offre ma veste usée, ma résistance et ce poème per­du de Pablo Neruda. Trad. Marc Porcu L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Les choses claires Nu, je t’ai délaissé dans ma paume la cendre et les noyés se sont reproduits devant moi sans eau. *** Accueil avec honneur Nous allons loin pour ne pas accueillir avec un peu d’honneur les lieux. *** La vérité confuse La face de la glace n’est qu’un tour dans l’eau qui ne se voit pas. *** Papotage La hache dit com­ment changer le vis­age de l’assassin ? Le fos­soyeur dit mourez, oh noyés par l’assassinat ! Le cimetière dit vous êtes tous mes morts et toutes vos âmes sont des charognes qui m’inspirent. Les morts ont par­lé rendez-nous nos morts pour que soient égales les con­doléances de cha­cun de nous. L’éclipse qui nous a abandonnés fait dis­paraître par son frémissement notre désoeuvrement qui l’a fait disparaître *** voy­age Pour tra­vers­er le fleuve il fal­lait que nous nous noyions et que nous par­tions là où per­son­ne ne va. *** Soulage­ment Un coup dans mes os suffisait pour qu’il habite la blessure des coups restants. *** Cet espace Elle a ouvert ses portes ouvertes per­son­ne n’y entre sauf ceux qui sont dedans. *** Tes­ta­ment Ne vous dés­espérez pas mes camarades ! l’intérieur sera meublé par la soif et dénon­cé par les nus de ma nudité. *** Un spec­ta­cle surréaliste La blancheur de cette noirceur est telle que je ne com­prends pas le secret de ce chaos. *** Prophétie L’ange m’a dit rends-moi mon visage pour vex­er les poètes. *** Le silence Nous tombons pour saisir l’envoûtement du tapage qui ne bouge pas. *** Rêve J’ouvre mon vis­age don­nant sur moi dans l’espoir de m’approcher de ma perte en pure perte. *** Dia­logue L’eau à l’eau n’enflamme pas les assoiffés de mes entrailles mes cama­rades ne con­nais­sent point la nage. L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Pour Mémoire extrait On voit mieux… nos yeux scru­tent étreignent le velours de ce peu d’om­bres nacrées se par­lent et nous devi­nent comme un point de con­ver­gence loin­taine on songe la tan­gente hor­i­zon­tale croisant la ver­ti­cale ain­si s’éloigne un point de vue immergé dans la focale la plus douloureuse qu’il soit pos­si­ble d’ad­met­tre Darlinghissima… fait de l’éloigne­ment la rançon de l’œil et sa tourbe sem­piter­nelle clig­nant à l’af­fût du rab céleste d’où la horde voi­sine touchant du feu la vie féconde quand un sou­venir vous claque entre les doigts rameu­tant des restes d’os qu’on aurait lais­sé se dis­soudre dans l’acide de l’amour mais qui ose détri­cot­er qui rogne l’an­guleux l’in­ef­fa­ble est un jour éloigné et sans âme comme un de ces inou­bli­ables con­casse­ments d’êtres rat­i­boisés la ren­con­tre des oubliés revenants pas trop éloignés viens à moi dis-moi tout Darlinghissima… * L’Autre Mort extrait Quand quelqu’un d’irremplaçable s’en va, son monde la suit… Et vous êtes seul à la comprendre… le monde s’est tu dans la gorge qui cri­ait au loup rien ne sera comme j’avais prévu qu’il soit avant j’é­tais calfeu­tré dans la cohue du corps ens­ablé de désirs inopinés et cou­vrants de miel et si demain je foutais le camp ? le jour avancerait sa langue du jour à la langue morte de ma nuit passée je désire ce qui ne va qu’à l’en­vers de vous j’aimerais pos­séder une fois la pous­sière de l’endroit d’où je suis né dis­pers­er sa malle d’air ses pier­res ponces que le ciel ondoie dans mes yeux fer­més même la présence d’océans vétustes aux pieds des arbres dis­parais­sent aus­si une bonne fois pour toutes je dis ce que je suis devenu au près de vous le dis­paru appar­ent qui passe sa vie à refaire le monde qui n’ex­is­tera pas… * Creuser extrait s’imaginer par­fois quand la bouche n’a pas d’issue ni d’écho valide et ne peut pas sor­tir un mot en plus de ce qui a été énon­cé en aval de la parole quand bien même le souf­fle aurait une présence un esprit un cail­lé d’ombres mais qu’est-ce que la taille philosophique d’une révolte sans thème quand il fau­dra met­tre noir sur blanc à nu le vide juste pour que la mémoire fasse du deuil et de la syn­thèse une idée ou même l’ode première… tout poème con­verge en dernier ressort dans le laminoir du temps parce que quand on se met à penser tout recom­mence à fil­tr­er dans le tamis du début de la fin et si on voit quelque chose c’est un paysage de der­rière la chair que l’on s’imagine per­dur­er dans l’espace de devant… * La Ques­tion extrait voir ou revoir si la vie est un palier ou des march­es à mon­ter ou à descen­dre il ne man­quent que les portes les ver­rous l’œil de bœuf la tar­gette la gâche rouil­lée un lieu d’av­ilisse­ment de retraite un rec­tan­gle de ronces de doigts un lieu de vipères d’éc­ume sans bouch­es mais ce qui m’in­trigue c’est l’a­vant du posthume et l’après de l’a­vant du posthume presque le pen­dant n’est qu’un corps ou lune comme fruit mûr et inac­ces­si­ble sinon la migraine de feuilles agitées par un noir désir de con­vul­sion ou pro­cras­ti­na­tion la mort est blanche… * Joutes extrait Pros­es vindicatives… Il aimait sa sœur sa sœur ne l’aimait pas sa sœur savait qu’ils n’avaient pas le même sang il ne savait pas que sa sœur savait elle savait qu’il ne savait pas qu’elle savait qu’ils n’avaient le même sang un monde par­faite­ment linéaire pour l’un un monde déstruc­turé défait pour l’autre s’ils avaient pu avoir le même sang ça aurait été dif­férent ils s’aimeraient comme frère et sœur mais l’un aime l’autre déteste com­ment savoir ce qu’il faut pour qu’il soit bon pour l’un et l’autre l’un aime parce que il ” sent ” d’aimer son sang l’autre la sœur n’aime pas parce que qu’elle ” sent ” que ce n’est pas son sang la sœur prob­a­ble­ment n’aime per­son­ne et n’aimera qu’elle-même et encore le frère aime autant les autres que lui-même il ne sait faire que ça aimer autrui pour aimer paci­fique­ment sans con­di­tions au préal­able elle ne peut pas aimer il lui manque un jus­ti­fi­catif avec preuve à l’ap­pui elle aimera si… elle aimera… à con­di­tion quelque chose de puis­sant lui noue l’e­sprit quelque chose qui ne vient pas d’elle même dis­ons qu’elle en hérite par procu­ra­tion elle voudrait… lui veut tout tout lui fait ven­tre amasse tout ce qu’il peut engranger… l’amour l’allège… *** L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes Débou­ton­ner le soir Lui ôter un à un Son vête­ment de feuilles Pour en vêtir nos mains * L’aube se déplisse L’om­bre boit son ombre Et l’odeur des muguets Donne un corps à la paix * Aux lèvres du jardin L’avril pose un baiser Suis seule à saisir La fer­tile émotion * Offer­toire des roses Génu­flex­ion de la lumière L’été ondoie L’ombre a du vert Au bord de l’étonnement * Il y a dans le vent qui passe Une odeur d’au­tomne enseveli Sous les linges humides D’un pre­mier amour * Main­tiens-moi comme un jardin Libre sous toi de retourn­er la terre De boire à sa semence et de laver Nos vies à la pluie du silence * Immo­biles clartés Nour­ries d’immobiles ombres Un puits con­stru­it en nous Sa fer­veur verticale * Les sil­lons ten­dent au ciel Leurs lignes de vie Il y a peu de l’in­fin­i­ment petit À l’in­fin­i­ment grand * Poète vit­ri­er de la ques­tion originelle Tu lis sur le sable Pris­on­nier de la transparence La lib­erté de penser à tra­vers tout * Emprunter à l’oiseau Sa part d’éternité Pour que le poème tienne Dans la main de l’enfant L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Poèmes tra­duc­tion en français Alice-Cather­ine Carls Les myoso­tis saga Tout est resté à Lviv ville de ma mère et de mon père tous les vivants sont morts mais le cimetière a cessé d’être un cimetière tout est resté à Lviv sur un cin­tre l’habit presque neuf la table et le lit et peut-être une chaise au mur une pho­to dans un cadre sur ce cadre des myosotis gravés au canif par mon père pour ne pas oublier pour ne pas oublier pour ne pas oublier Lviv même en Amérique. Nieza­pom­i­na­j­ki saga I zostało wszys­tko we Lwowie mieś­cie mojej mat­ki i ojca wszyscy żywi stali sie umarłymi ale cmentarz przes­tał być cmentarzem i zostało wszystko we Lwowie na wiesza­ku praw­ie nowe ubranie stół i łóżko może jakieś krzesła fotografia w ram­ce na ścianie na tej ram­ce niezapominajki wyciął ojciec mój scyzorykiem żeby nie zapomnieć żeby nie zapomnieć żeby nie zapomnieć Lwowa nawet w Ameryce. Indi­an sum­mer, Sig­ma Press, Albany, 1982 La ville Aiguë, la lumière vespérale me frappe les paupières elle était autre, la vue des fenêtres de mon enfance d’un côté les jardins déployés à perte de vue de l’autre l’en­filade de la rue plan­tée de tilleuls touffus leurs cîmes en baldaquin la lumière quelque part au bout du tun­nel, ronde et prometteuse ce n’é­tait pas notre ville prise à d’autres enfuis dans l’épouvante de la guerre, lais­sant leurs biens enter­rés au jardin ou sous les décombres ou encore sur la table dans des ver­res de cristal dont le vin rouge avait giclé sur les murs ce n’é­tait pas notre ville mais elle fleuris­sait pour nous lilas et pommiers dans mille jardins vio­lettes et muguets à l’om­bre des haies vives la ville fleuris­sait au bord de la rivière gon­flée à ras bord en ville on entendait des langues variées bou­tures transplantées d’est en ouest un gars de Vil­no fumait un de Lvov fai­sait le baise-main, un autre à mi-voix con­tin­u­ait à par­ler allemand le yid­dish des survivants chan­tait dans les rues et déjà sur les rives le jar­gon portuaire pous­sait comme l’herbe entre les pierres c’est cette image-là qui me reste en mémoire tan­tôt som­bre puis débor­dante de touf­feurs estivales enfumée au print­emps et en automne par les feux de bois ville de mon enfance prise à autrui pour que l’enfant d’autrui gran­disse ailleurs. Mias­to Ostre zachod­nie światło uderza w powieki inny był widok z okien mojego dzieciństwa z jed­nej strony ogrody rozpięte daleko z drugiej – wylot ulicy lipą obsad­zonej tak gęsto że korony bal­dachim tworzyły światło jak w tunelu gdzieś na końcu okrągłe i obiecujące mias­to nie było nasze tylko ode­brane innym co stąd uciek­li w wojennym popłochu i wszys­tko zostawili albo zakopane w ogrodach lub gruzem przysypane albo wprost na stole krysz­tałowe kieliszki w nich czer­wone wino niedo­pite pla­ma­mi przyschnięte do ścianki mias­to nie było nasze ale kwitło dla nas bza­mi i jabłoniami w tysiącznych ogrodach fiołka­mi konwalią w cie­niu żywopłotów kwitło mias­to nad rzeką rozlaną u granic i słysza­ło się w mieście tym różne języki – jak krzewy – przesadzone na zachód ze wschodu ktoś z wileńs­ka zaciągał ktoś z lwows­ka całował rącz­ki – ktoś półgłosem wciąż mówił po niemiecku i jidysz niedobitków rozbrzmiewał w ulicach a nad brzega­mi rzeki już por­towa gwara wyras­tała jak trawa spomiędzy kamieni i taki obraz właśnie trwa w moim wspomnieniu chwil­a­mi mroczny to znów pełen let­nich skwarów wios­ną jesienią w dymach palonych gałęzi mias­to mego dziecińst­wa komuś odebrane aby czy­jeś dzieciństwo mijało gdzie indziej. Który las, OPiM, Lon­don, 1986 L’Alhambra Le Mau­re sauvage s’aventura jusqu’ici et trou­va de l’eau dans ces montagnes sous ses pas au lieu de sable une féconde pous­sière rouge l’eau apprivoisa le Maure mais alan­gui par sa beauté il lui érigea des autels car elle était la plus belle des épouses. Alham­bra Maur przy­wędrował tutaj dziki I znalazł na tych wzgórzach wodę a zami­ast piachu pod stopami czer­wony życio­da­jny pył i woda Mau­ra oswoiła a pię­kność go rozleniwiła i zaczął wodzie staw­iać chramy bo była najpiękniejszą z żon. Który las, OPiM, Lon­don, 1986 x x x Ô ma ville je con­tem­ple tes lumières courbes hiéro­glyphiques dorées sur le vaste canevas de la nuit et je respire ton secret ton air lourd d’avant l’orage les lam­pi­ons blancs sont déjà allumés par mil­liers aux branch­es des arbres les lumières trem­blo­tent sous la pluie leur reflet brille sur la chaussée plus bas dans les entrailles de l’asphalte les sans-abris s’en­dor­ment sur les bancs des souter­rains de la métropole la lumière y perd son éclat et une ampoule lasse clig­note à tra­vers le sin­ueux lit souter­rain de cette étrange rivière rem­plie à ras-bord par un flot humain con­tinu et quar­ante tonnes d’acier qui passent l’une après l’autre bâtie sur le roc embrassée par les rivières tu offres un logis à tes sans-abris endormis dans les tours sous les nuages et sur les trot­toirs cou­verts de journaux enveloppés dans le vent noc­turne de décembre éclairés par les étoiles et les bou­gies de Noël d’autres vien­nent ici attirés par la force de tes vents de tes pierres par l’é­clat de tes mil­liards de fenêtres à peine dans tes portes négligents ils bâtis­sent sur le granite de nou­velles Amsterdam de sable. * * * O mias­to, w światła two­je patrzę jak w złote skrę­ty hieroglifów na noc­nej roz­postarte płachcie i tajem­nicą twą oddycham powi­etrzem ciężkim jak przed burzą już zapalono białe lampki tysiące lam­pek na gałęziach i drżą świateł­ka w kro­plach deszczu latarnie lśnią odbite w jezdniach a niżej w brzuchu pod pokładem bez­dom­ni się na ławkach kładą do snu w podziemi­ach metropolii gdzie światło traci blask i mętna żarówka mru­ga wśród pokrętnych podziem­nych łożysk dzi­wnej rzeki którą wypeł­nia wciąż po brzegi tłum i czter­dzieś­ci ton żelaza prze­myka­jące raz za razem mias­to na skale w rzek ramionach ty jesteś swych bez­dom­nych domem gdy śpią w wieżow­cach pod chmurami i na chod­nikach gaze­ta­mi okryci w noc grud­niowym wiatrem owiani pod gwiazd i świec świątecznych światłem a inni ciągną tu zwabieni mocą twych wia­trów i kamieni mil­iar­da okien twoich blaskiem i led­wie wejdą w two­je bramy niebaczni nowe amsterdamy staw­ia­ją na granicie z piasku. Ogro­dem i ogrodze­niem, Czytel­nik, Warsza­wa, 1993 La vis­i­bil­ité à Vancouver Les nuages cachent les montagnes puis ils les décou­vrent en se levant sur les mon­tagnes des tach­es blanches dans les nuages les sommets les voilà qui se séparent les mon­tagnes restent sur la terre les nuages mon­tent au ciel. jan­vi­er 1991 Widoczność w Vancouver Zza chmur nie widać gór aż pod­niosły się chmury i odsłoniły góry na górach białe plamy chmur w chmu­rach wierz­choł­ki gór ale już rozdziela­ją się na zie­mi zosta­ją góry Niebo odpły­wa­ją chmury. sty­czeń 1991 Ogro­dem i ogrodze­niem, Czytel­nik, Warsza­wa, 1993 La salle des enfants au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem Voici la tombe de mes cousins ici dans cette terre inconnue repose leur mémoire anonyme ici ils trou­vèrent une tombe où qu’ils aient péri à Lviv à Cracovie là où naquirent les pères de leurs pères là où leur étonnement se dis­si­pa en fumée s’infiltra sous terre là où les pluies de l’oubli effacèrent leur trace enfantine ils sont revenus ici par l’écho de leurs noms juin 1991 .….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….….…. Les poèmes ci-dessous provi­en­nent du vol­ume Łodz­ią jest i jest przys­tanią, For­ma, Szczecin, 2013 Allons‑y Le canyon de Broad­way sud canyon amical drag­on qui dort encore pour un moment allons‑y ain­si traverse-t-on la vie qu’elle soit finie est notre seul étonnement. 25 juil­let 2001 Prze­jdziemy tędy Kan­ion dol­nego Broadwayu ten przy­jazny kanion smok śpi i nie obudzi się jeszcze przez chwilę prze­jdziemy tędy tak jak się przechodzi przez życie że minęło tylko się zdziwimy. 25 lip­ca 2001 La douleur Les flèch­es de ses tours de ses ponts crucifiés per­cent le brouil­lard gris New York ville mystique assu­jet­tie à cette douleur pour quelques sacs de haricots c’est ain­si que la gloire fait souffrir Tak boli W niebo strzela wieżami za szarą mgłą ukrzyżowany mostami misty­czny Nowy Jork za kil­ka worków fasoli wydany na ten ból wielkość tak boli New York Cette ville est à moi et je suis à elle dans l’air cristallin nous voguons le long de ses rives est-elle belle? Peu importe l’important est qu’elle soit une barque et une station. 29 juil­let 2001 Nowy Jork To mias­to jest moje i ja jestem jego w krysz­tałowym powietrzu płyniemy wzdłuż brzegów czy jest piękne? – to mało istotne pytanie ważne że łodz­ią jest i jest przystanią. 29 lip­ca 2001 Les très hautes tours Cette nuit le vent du sud apporte une odeur de brûlé ce n’est pas Godzilla qui se penche sur les gratte-ciels ce n’est pas King Kong sur l’écran de télévision ni fic­tion ni film là où s’élevaient les tours de béton et de lumière – la poussière désor­mais des tours plus hautes se dressent elles ne sont pas en verre ces douloureuses tours cette colonne de feu cette amère brume 15 sep­tem­bre 2001 Wyższe wieże Tej nocy wia­tr z południa przy­wiewa swąd to nie Godzilla zza wieżow­ców się wychyla to nie King Kong na szk­le ekranu to nie fikc­ja ani film tam gdzie z betonu i ze światła stały wieże — dym a ter­az wyższe sto­ją wieże nie ze szkła bolesne wieże słup ognisty gorz­ka mgła 15 wrześ­nia 2001 Cette ville Ailes amputées encore béquillante elle fait ses pre­miers pas dans les rues elle lave ses blessures dans les eaux de ses vastes rivières le vide ne sera plus comblé l’espace d’après cloue les yeux attire à lui le regard – il est – et déjà déjà il se dresse à plomb sur le moignon de l’imagination 9 févri­er 2002 To mias­to Po amputacji skrzydeł jeszcze o kulach staw­ia niepewne kroki wzdłuż ulic w wodach sze­ro­kich rzek obmy­wa rany już nie wype ni się brak miejsce po przykuwa oczy ciąg­nie za sobą wzrok – jest – i już już wzniesie się wzwyż na pionowym kiku­cie wyobraźni. 9 lutego 2002 Sans réponse Déjà la Californie dis­paraît de la carte il y a de plus en plus de blancs mais quand tombe la nuit précoce je téléphone per­son­ne ne répond là-bas les col­ib­ris et les cor­morans dorment dans les ténèbres infinies tapies dans le silence des palmiers. août 2002 Bez odpowiedzi Już zni­ka z mapy Kalifornia i coraz więcej białych plam ale gdy wczes­na noc zapada dzwonię tam nikt nie odpowiada koli­bry śpią i kormorany w mroku co mil­czy nieprzebrany w ramionach palm. sier­pień 2002 En rêvant à Lviv Maman rêve à la rue Sixte qui se sou­vient du 14, rue Sixte d’après la grande guerre et d’avant le déluge qui se souvient qu’y habitait un menuisier un veuf pauvre avec ses six enfants qui se souvient du coup de feu perdu qui fit sauter la cas­quette de David Arcadie d’échoppe exigüe faim et coups pas de lit à soi de l’autre côté de l’océan sur l’autre rive de l’existence maman rêve à la rue Sixte Sen o Lwowie Mamie mojej śni się Sykstuska kto pamię­ta Syk­s­tuską 14 już po wielkiej wojnie przed potopem kto pamięta że tam mieszkał stolarz bied­ny wdowiec z szóstką swoich dzieci kto pamięta jak zbłąkany pocisk Daw­id­owi czap­kę strą­cił z głowy ta Arka­dia w cias­nej oficynie głód i bicie brak włas­nego łóżka po prze­ci­wnej stron­ie oceanu na prze­ci­wnym brzegu egzystencji mamie mojej śni się Sykstuska. 1 wrześ­nia 2003 A l’arrêt de bus Journée de novembre l’humidité se lève mais ne retombe pas nous atten­dons à l’arrêt un grand jeune homme, deux femmes dont une dans un fau­teuil roulant et moi le vent du sud vient de l’East Riv­er et de l’océan l’autobus n’arrive pas les gens sont de plus en plus nom­breux à l’arrêt la femme ingambe donne à sa compagne un bon­bon du chew­ing gum ou peut-être une pastille l’autre la met en bouche d’un geste lourd je pense au corps quand il cesse de servir il exige tou­jours qu’on le serve il exige encore que la saveur du bonbon fonde sur sa langue je pense au corps qua­tre auto­bus arrivent. novem­bre 2006 Na przys­tanku Co za dzień listopadowy w powi­etrzu unosi się wilgoć ale nie opada czekamy na przystanku wyso­ki młody mężczyzna dwie kobiety jed­na w wózku inwalidzkim i ja wia­tr połud­niowy od Wschod­niej Rze­ki i oceanu auto­bus nie nadchodzi coraz więcej osób na przystanku zdrowa kobi­eta poda­je swej towarzyszce cukierek a może lukrowaną gumę a może jak­iś lek tam­ta ociężałym ruchem wkła­da to do ust myślę o ciele kiedy przes­ta­je służyć wciąż doma­ga się aby służyć jemu wciąż doma­ga się żeby słody­cz cukierka rozlała się po języku myślę o ciele przy­jeżdża­ją cztery autobusy. listopad 2006 r. À Lublin À Bogusław Wróblewski Les murs se sont de nou­veau couverts de lierre de nou­veau l’oubli a recou­vert la mémoire le rideau s’envole de la fenêtre vers où – qui sait et sur les march­es de pierre des traces usées ineffaçables con­tin­u­ent à mener vers les profondeurs. Lublin, le 12 juin 2008 W Lublin­ie Bogusła­wowi Wróblewskiemu Mury znów porosły dzikim winem pamięć znów porosła niepamięcią firan­ka wyb­ie­ga z okna nie wiado­mo dokąd a na kami­en­nych schodach wytarte niezatarte ślady wciąż jeszcze prowadzą wgłąb. Lublin 12 czer­w­ca 2008 Les pommes de terre On ne sait com­ment ni d’où le vent apporte une odeur aigre de pommes de terre pourries c’est octo­bre il est vrai mais ici on est loin des champs de pommes de terre il en reste sûre­ment quelques-uns sur Long Island – la Longue Ile jadis cou­verte de pommes de terre peut-être était-ce l’odeur de la Grande Dépression dont on par­le sans arrêt peut-être était-ce l’odeur de la terre avant qu’on ne découvrit que cette petite tubéreuse brune se cui­sait et se mangeait et qu’elle pou­vait nourrir les trou­peaux et les nations peut-être était-ce l’odeur de l’Amérique avant qu’elle ne fut découverte. 17 octo­bre 2008 Kartofle Nie wiado­mo dlaczego i skąd wia­tr przynosi kwaskowatą woń zgniłych kartofli jest październik to prawda ale daleko stąd do kartoflanych pól pewnie jeszcze zostały jakieś na Long Island – Długiej Wyspie która była kiedyś jednym wielkim kartofliskiem a może tak właśnie pachniała Wiel­ka Depresja o której mówi się nieustannie może tak pach­ni­ał ten ląd zan­im odkryto że ta mała brunatna bulwa daje się upiec i zjeść że moż­na nią nakarmić trzody i narody może właśnie tak pach­ni­ała Ameryka przed odkryciem. 17 październi­ka 2008 La faim de l’homme A l’arrêt, con­tre le mur un homme pleure il a faim il mangerait une boulette de pommes de terre froid est le printemps nerveusement nous cher­chons notre porte-monnaie j’ai une pomme dans mon sac l’autobus arrive nous nous y jetons comme dans l’avenir par la fenêtre je le vois mordre dans la peau som­bre de la pomme il ne pleure plus l’autobus tourne au croisement l’homme dis­paraît de notre vue sa faim fait route avec nous. Avril 2009 Jego głód Na przys­tanku pod murem płacze człowiek bo głodny zjadł­by klops z kartoflami zim­na wiosna nerwowo port­mon­etek szukamy jeszcze jabłko mam w torbie już nad­jeżdża autobus jak do cza­su przyszłego wskaku­je­my do niego z okna widzę jak jabłka ciem­ną skórkę nadgryza już nie płacze auto­bus skrę­ca na skrzyżowaniu człowiek zni­ka nam z oczu jego głód jedzie z nami. kwiecień 2009 r. En route Les nuages se découpent en gris-violet sur le ciel qui s’assombrit nous avons déjà dépassé New York, le Connecticut, dans le cré­pus­cule nous coupons le Massachussetts les frondaisons virent au noir devant nous sur l’autoroute le rouge des feux arrière Ver­mont — la mon­tagne verte som­bre déjà sûre­ment dans l’obscurité peu à peu les routes se vident l’un après l’autre quelqu’un sort vers un vil­lage situé en bord d’autoroute se gare entre dans sa maison se pré­pare un cock­tail ou se fait une tasse de thé allume la télé et est chez soi à tra­vers colline nuages et cimes brille une seule et unique étoile – du Nord et nous continuons vers le nord dans la nuit. 28 mai 2010 Jedziemy Chmury odbi­ja­ją się szarosinym odcieniem od dogasającego nieba prze­jechal­iśmy już Nowy Jork, Connecticut, przeci­namy w mroku Massachussetts zieleń drzew prze­chodzi w czerń przed nami na autostradzie czer­wone ogni­ki świateł Ver­mont – zielona góra tonie już pewnie w ciemności powoli pus­tosze­ją drogi coraz ktoś skręca do leżą­cych wzdłuż szosy miasteczek parku­je samochód wchodzi sporządza kok­tail albo zaparza herbatę włącza telewiz­or i już jest w domu przez wzgórza przez chmury przez korony drzew prześwieca jedna jedy­na gwiazda — Północy a my jeszcze dalej na północ w noc. 28 maja 2010 r. x x x Après, la peau s’amincit comme du papi­er du parchemin déchiré impos­si­ble de le recoller impos­si­ble de la recoudre c’est ce qui arri­va à la peau de ma mère lorsque, exas­pérée par la vie elle se blessa à la jambe en s’enfuyant d’elle-même et pour­tant toute sa vie elle avait cousu à l’aiguille soie laine coton et même des morceaux de peaux de toutes les couleurs de son sty­lo elle avait cousu Lviv la Kirghizie et Szczecin par le sou­venir elle ten­tait de recoudre les deux bor­ds de sa vie mais eux comme deux bor­ds de mer ne se lais­sent pas coudre les rives s’écartent les sur­jets se déchirent l’aiguille se casse et le stylo puis la mémoire s’amincit de plus en plus comme du papier comme du par­chemin déchiré. 29 octo­bre 2011 *** A potem skóra sta­je się coraz cieńsza jak papi­er jak zleżały pergamin i już nie może się zrosnąć i nie moż­na jej zszyć tak stało się ze skórą mojej matki kiedy mając już dość tego wszystkiego zraniła nogę uciekając przed samą sobą a prze­cież szyła całe życie igłą zszy­wała jed­wab wełnę płót­no i nawet far­bowane kawał­ki skóry piórem zszywała Lwów Kir­gizję i Szczecin pamię­cią starała się zszyć dwa brze­gi życia ale te jak dwa brze­gi oceanu zszyć się nie dają roz­b­ie­ga­ją się brzegi rozry­wa­ją się ściegi łamie się igła i pióro a pamięć sta­je się coraz cieńsza jak papier jak zleżały pergamin. 29 październi­ka 2011 L’au­teur de l’article Tous ses articles Articles similaires Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Galerie Écrits spirituels du Moyen-âge, traduits et présentés par Cédric Giraud, Walter Benjamin, Asja Lācis, Alfred Sohn-Rethel, Sur Naples, Jean-Pierre Vidal, Exercice de l’adieu Sommaires Lesscans de je ne suis pas un ange. Les scans : Tome 1. Tome 2. Tome 3. Tome 4. Les derniers commentaires sur cette page: Commentaire de Mary, 30/07/2019, 13 h 15: Les scans ACTUALITÉS TESTS GUIDES D'ACHAT TÉLÉCHARGER BONS PLANS TUTOS 1 2 Aprèsje ne suis sûrement pas objective puisque je suis une grande fan de Gunnm Si t'as un lien avec des scans en français je suis preneur, ça sera dans ma liste de lecture avec Vagabond et la Voici un article qui tient autant du journal de bord que de la review d’un vol que je vous recommande, ou comment partir aux Maldives avec XL Airways ! Aéroport international de Roissy Charles-de-Gaulle 2A. En poussant mon chariot à bagages dans ce terminal plutôt calme en ce milieu d’après-midi je m’efforce pourtant de ne pas heurter une poignée d’enfants indisciplinés qui errent dans le hall immense. Nez en l’air, je cherche l’affichage de mon vol sur le tableau pour repérer le comptoir d’enregistrement. Vol XL Airways à destination de Malé, capitale des Maldives comptoir A1, au bout à droite du terminal. Demi-tour, et je recroise la floppée de gamins qui se chamaillent et courent en tous sens. Où sont les parents ?… Quatre couples patientent devant moi lorsque j’arrive à 1555 devant le comptoir d’enregistrement où procèdent trois hôtesses qui ont l’air détendu. Cinq minutes plus tard je tends mon passeport et je dépose mes sacs sur le tapis roulant. La pesée des bagages est toujours le premier petit moment fort de mes voyages demandez à n’importe quel plongeur, et pire à n’importe quel photographe pro, et vous comprendrez. A l’heure où les compagnies low-cost à tarif hyper-réduit n’acceptent que 15 kg de bagages par personne pour les vols en dehors de l’Europe, quand certaines compagnies américaines commencent même à faire payer le kilo de bagage supplémentaire au-dessus de 10 kg une petite fortune en dollars, quand vous partez sur une destination plongée sous-marine et que vous avez la tare supplémentaire de vous encombrer de matériel photographique, tous les efforts et les privations que vous avez fait chez vous en triant soigneusement l’indispensable du superflu avant de fermer votre sac de voyage se rappellent à votre bon souvenir au moment de poser vos sacs sur le tapis roulant de l’impitoyable hôtesse qui s’apprête à vous dire vous êtes en surcroît de bagages, il faut vous rendre au comptoir XYZ et payer la taxe de supplément . Habituellement ce comptoir est situé à l’autre bout du terminal et cela vous arrive toujours un jour de rush dans un aéroport bondé et vous n’avez pas d’autre solution immédiate que de courir sans prendre le temps de réfléchir pour payer. Le pire que j’aie jamais accepté ?… 80 kg d’excédent de bagages ! Je partais m’installer pour quelques années dans l’océan indien, et si j’avais joyeusement laissé derrière moi tailleurs sexy et talons hauts, j’emportais malgré tout quelques livres et menues bricoles qui devaient permettre ma survie au quotidien. Je m’attendais à un surcroît de bagages, je l’avais même inclus dans mon budget. J’ai payé. Et trois heures plus tard, en survolant la Méditerranée vers l’île Maurice, j’ai réalisé qu’à ce tarif j’aurais mieux d’acheter immédiatement un billet d’avion pour ma mère qui m’avait accompagnée à l’aéroport, je l’aurais catapulté plongeuse » et elle aurait pu s’offrir quelques jours à Maurice en me faisant faire malgré tout une belle économie puisqu’elle aurait eu droit, comme moi sur Air Mauritius, à 40 kg de bagages… Quoiqu’il en soit, en ce 29 avril 2009 je ne suis guère inquiète j’ai droit à 20 kg de bagages et la compagnie XL Airways m’autorise 15 kg supplémentaire sur présentation d’une carte d’affiliation à une école de plongée carte FFESSM, PADI,…. Les chiffres digitaux d’une couleur digne d’un écran PC des premières années défilent au-dessus du tapis roulant 16,3 kg pour mon sac personnel dans lequel j’ai déjà glissé quelques accessoires de poids et mon pied photo. Mon sac plongée lui affiche 18 kg, pourtant je n’ai emporté que du léger puisque je vais plonger en eaux chaudes. Mais comment font les autres plongeurs ?!… J’ai un petit pincement d’inquiétude lorsqu’on me demande de peser également le sac à dos que je déclare bagage à main », astuce qui me permet de charrier lors de tous mes déplacements matériel photo et ordinateur glurps, 14 kg. Et pourtant j’ai fait léger !… Mais l’hôtesse décidément charmante ne sourcille pas et me tend l’étiquette bagage cabine » à fixer sur la poignée de mon sac à dos. Mieux, elle m’annonce que le vol est prévu à l’heure. J’ai donc le temps de vaquer à mon loisir favori, dès que j’aurai passé les formalités de présentation de passeport puis du scanner des bagages à mains errer dans les librairies d’aéroport où je déniche la presse internationale et celle plus spécifique au tourisme que l’on ne trouve pas forcément dans les librairies de quartier. Il ne me faut que sept minutes pour passer les formalités de douane et mon sac à dos au scanner, exceptionnel ! Pensez à acheter vos magazines dans la librairie située juste à gauche des scans, sinon il vous faudra monter un escalier puis en redescendre un autre pour y retourner. La salle d’embarquement A49 est située à l’écart mais au calme, devant un magasin d’accessoires son que j’ai le temps d’explorer tranquillement. C’est donc le sourire aux lèvres que je me présente à l’embarquement dès que l’hôtesse invite les passagers avec enfants à se présenter en porte… Avion XL Airways Airbus A330, classe Economique. Je tends ma carte d’embarquement, l’hôtesse la glisse dans la borne électronique, et ma carte ressort éjectée telle une maladie honteuse pour avoir le temps d’atterrir dans une main habile qui se fige tandis qu’un bip hideux se fait entendre. Bien ma chance !… Je me demande déjà quel est le problème quand un charmant monsieur aux yeux vifs récupère ma carte d’embarquement et me fait signe de le suivre vers l’écran d’ordinateur qu’il consulte déjà. Mes bagages ?… J’ai pourtant bien ôté les batteries en tous genres, et je n’ai pas de piles dans mon phare de plongée. Souriant, l’homme en uniforme qui ferait craquer une midinette griffonne un petit paraphe sur ma carte d’embarquement et me la tend en souriant nous avons le plaisir de vous offrir le trajet en classe Galaxie, ainsi vous pourrez mieux profiter des services de notre compagnie XL Airways . Waouh !… Je me jetterais bien à son cou !… Comme à mon habitude, je n’ai dormi que deux ou trois heures la nuit précédente puisque j’ai réglé un tas de dossiers avant le départ. Et je n’aurais pas rêvé d’un voyage en classe affaires sur un long trajet comme celui-ci. Je m’éloigne dans le couloir qui mène à l’avion en marchant sur des plumes de duvet d’oie tant je me sens légère tout à coup ! Mon sac à dos ne tire plus sur mes épaules, et je tends ma carte d’embarquement à l’hôtesse qui fait un pas de côté bienvenue à bord de XL Airways Madame, je vous souhaite un agréable vol sur notre classe Galaxie . Sans un regard coupable vers les autres passagers qui, eux, bifurquent à droite, je la remercie d’un sourire que j’aurais voulu moins radieux, plus blasé, et je suis accueillie par une autre hôtesse qui me mène vers mon siège 1A, premier rang, avec deux hublots. Le rêve… En réalité ce genre d’anecdote m’est arrivé plusieurs fois au cours des vingt dernières années, et toujours lorsque je voyageais seule. Je n’ai jamais eu les moyens de m’offrir un voyage en classe Affaires qui est différente, bien sûr, de la Première classe qui existe encore sur quelques compagnies. Mais au gré du hasard et de mes dates de vol, j’ai eu l’heureuse surprise d’être surclassée de classe Economique en classe Affaires lorsque la compagnie aérienne avait effectué un surbooking procédé peu scrupuleux qui consiste à vendre plus de billets d’avion qu’il n’existe de sièges et cela arrive plus fréquemment qu’on ne l’imagine, un passager voulait prendre mon siège situé à côté de celui de son épouse dont il était, par malchance, séparé de plusieurs rangs, j’accompagnais une passagère amie qui voyageait elle en classe Affaires et qui avait l’une de ces fameuses cartes magiques prouvant qu’elle effectuait sur cette compagnie un grand nombre de vols par an. J’ai ainsi été surclassée en classe Affaires deux fois par Air France, et notamment sur un vol San Francisco / Paris, vol très long que j’ai donc particulièrement apprécié. Pour ces deux fois-là, je voyageais seule en classe Eco et j’étais donc facile à déplacer » pour céder la place à des passagers supplémentaires. J’ai eu droit également à une gratification de ce genre sur un vol Paris / Martinique, un jour de grève d’aéroport et tandis que des passagers en colère fulminaient contre un surbooking sur ce vol, je ne me souviens plus du nom de la compagnie. Une autre fois une passagère en Eco insistait pour s’asseoir à côté de son amie située bien plus à l’avant de l’appareil, et pour cela il fallait que je cède le siège hublot que j’avais pris soin de réserver bien avant mon départ, chose que je fais toujours sur des vols longue distance au moins je peux me tourner vers le hublot pour tenter de dormir un peu et je profite toujours du lever du soleil. L’hôtesse qui me demandait si j’accepterais un autre siège a senti mon désappointement puisque j’étais partagée entre le sentiment de compréhension vis-à-vis de deux amies qui rêvaient de voyager ensemble sur un long trajet et la déception de devoir m’installer sur l’autre siège coincé au beau milieu d’une travée centrale. Mais comme la passagère mal lotie montrait quelque signe d’impatience devant mon hésitation qui me semble tout de même légitime, l’hôtesse a tranché laissez-moi quelques instants mesdames, je reviens de suite vers vous . Elle s’est éloignée, a sans doute évoqué ce problème avec sa chef de cabine, puis elle est effectivement revenue vers nous. Entre-temps je m’étais décidée à laisser mon siège de toutes façons en me résignant à passer un vol dans des conditions moins agréables que prévu. L’autre passagère d’une cinquantaine d’années, apprêtée comme pour un thé mondain, a interpellé l’hôtesse immédiatement vous avez trouvé une autre place pour elle ? ». Elle, c’était mes 30 ans tout neufs qui devaient à ses yeux peser moins lourd dans la balance de l’égalité entre passagers. L’hôtesse a souri avec application nous trouvons toujours des solutions pour satisfaire nos passagers , et se penchant vers moi mais suffisamment fort pour que j’en rosisse d’embarras, elle a ajouté Mademoiselle, notre chef de cabine vous propose un siège en classe Affaires et avec un hublot pour vous permettre de mieux profiter de votre voyage . Une petite claque à une vieille mal élevée !… Je crois que si nous l’avions osé elle et moi, nous aurions tiré la langue à cette chose sèche et poudrée qui a laissé échapper une expression déconfite. Mais revenons au vol XL Airways du 29 avril dernier… En classe Galaxie vous voyagez dans des conditions qui ne sont pas celles d’une classe Affaire, mais un intermédiaire entre la classe Economique photo plus haut dans cet article et l’Affaire qui n’existe pas sur XL Airways, disons qu’il s’agit d’une classe Confort. Une classe où les sièges sont un peu plus larges, et où les rangées de sièges sont disposées par deux le long des hublots pour les couples par exemple, et trois sièges seulement en travée centrale. Vous disposez de plus d’espace pour les jambes et l’inclinaison du siège permet de se détendre suffisamment pour s’assoupir notez que les accoudoirs fixes qui séparent les sièges ne se soulèvent pas, vous ne pourrez donc pas vous allonger si les sièges étaient libres à côté de vous. Avion XL Airways Airbus A330, classe Galaxie. Sur cet Airbus A330, la cabine Galaxie est située juste derrière le poste de pilotage, vous souffrez moins des turbulences si vous devez en traverser au cours du vol. Lorsque l’hôtesse annonce la fermeture des portes de l’avion, je compte seulement six passagers pour vingt-et-un sièges disponibles en classe Galaxie. Derrière moi personne ! Je vais pouvoir incliner mon siège autant que je le souhaite, et j’installe mes petites affaires sur le siège de droite qui va rester libre. Royal ! Pochette rafraîchissante, jus de fruits ou champagne avant le décollage, exceptionnellement j’opte pour le champagne il s’agit d’un vol de nuit, autant dormir un maximum ! Alors que l’avion roule vers la piste, j’ai pitié du jeune steward qui effectue la démonstration des procédures de sécurité les six passagers que nous sommes poursuivent la lecture des magazines ou de la presse qu’il vient de mettre à notre disposition, sans lui jeter un seul regard. On doit se sentir bien seul dans ces circonstances ! Le commandant de bord annonce quelques minutes de retard de décollage puisque nous ne sommes pas prioritaires. Mariah Carey vocalise doucement en musique de fond, je termine mon champagne pendant que l’hôtesse s’assure que mes magazines ne tomberont pas, je ne suis pas pressée je pars en reportage vers une destination de rêve ! Je suis plus indulgente avec les compagnies charters sur l’exactitude des horaires de vols. Quand vous achetez un vol sur une compagnie autre que nationale, vous savez que vous prenez le risque d’un quelconque retard, et je précise que ce n’est d’ailleurs pas systématique. On sait aussi que les compagnies nationales paient à prix d’or la location de leur hub et leurs décollages sont toujours prioritaires. Ciel bas sur Roissy, avec quelques percées de soleil qui éclaboussent les flaques d’eau sur la piste. Je note que le logo de Korean Air ressemble à celui de Pepsi… Nous décollons avec trente-cinq minutes de retard. Le personnel naviguant nous a proposé des substituts nicotiniques destinés aux passagers fumeurs. Heureuse initiative que d’autres compagnies devraient suivre ! Ayez pitié des fumeurs qui deviennent à moitié fous au bout de deux heures de sevrage s’ils ont omis d’acheter les patchs et autres cigarettes artificielles qui leur permettent de tenir. Sous les roues de l’A330 les champs de colza trouent le paysage semi-urbain en vastes plaques de souffre. Quelques pistes d’atterrissage qui tissent une toile d’araignée, un cimetière muet, une cité de banlieue avec ses immeubles au carré, la flèche d’une église, des pavillons résidentiels façon village Playmobil, puis nous entrons dans la couche de nuages qui submergent la capitale. Une hôtesse rappelle à l’ordre un passager qui s’est levé et ouvre déjà son coffre à bagages l’avion est pourtant toujours en phase de décollage et le monsieur a peiné à s’extraire de son siège, les consignes de sécurité sont toujours bien lumineuses. Je suis toujours surprise par le manque de jugeotte de certains, et ce ne sont pas les passagers volant pour la première fois qui sont le plus indisciplinés ! Sept minutes après le décollage nous perçons enfin l’épais matelas de nuages et nous voici sous un soleil ruisselant sur les ailes de l’avion derrière les hublots. Epaisse couette duveteuse sous un ciel d’azur, j’aimerais y tremper le doigt pour fouetter cette meringue aux éclats de nacre sous le soleil de fin de journée. Nous prenons encore de l’altitude même si les consignes de sécurité viennent de s’éteindre. La France rurale se marbre d’un patchwork de teintes acidulées ou mates champs en labour ou déjà en fleurs, la campagne française déroule ses bordeaux, ocre, vert bouteille ou vert tendre, pour annoncer le printemps. Désinfection de l’appareil avec cette bombe à gaz qui laisse un léger parfum de réglisse dans son sillage. Même si on nous assure que ce n’est pas nuisible que découvriront-ils dans 30 ans ?, il est temps d’enfouir son nez dans l’écharpe paschmina qui protège toujours mon cou des raideurs et ma gorge d’un coup de froid du à la climatisation, parfois trop forte, des avions. Le commandant de bord présente ses excuses pour le retard au décollage que pouvait-il y faire ? et nous assure qu’un vent favorable devrait nous faire gagner plus de dix minutes sur la durée du temps de vol dans 9 heures et trente-cinq minutes nous devrions atterrir à Malé, aux Maldives, avec un décalage horaire de + 3 heures par rapport à Paris. La température sera de… je vous le dirai plus tard !!!. L’hôtesse distribue une trousse judicieuse d’un bleu cobalt qui plaît à mes préférences chromatiques. Au gré des compagnies aériennes on vous distribue des accessoires de voyage supposés agrémenter votre vol ou participer à votre confort, cela va du simple écouteur à oreillettes qui blesse le pavillon de vos oreilles jusqu’à la trousse élégante signée Givenchy chez Singapore Airlines en classe Eco, je n’ose imaginer celle de la classe Affaires ou celle, très astucieuse que je suis en train de découvrir premier bon point, un crochet qui permet de la suspendre, déroulée, devant vous pendant tout le voyage. De quoi y glisser en permanence crayons, bonbons, stick pour les lèvres, boucles d’oreilles, dans les petites poches filets qui l’agrémentent. Je me doute que la trousse est sans doute moins garnie en classe Eco, mais je relève sur celle de la classe Galaxie quatre mini-pochettes élastiquées qui dévoilent, comme un soir de Noël, un chausse-pieds bien pratique après les longs vols quand il faut enfiler ses baskets…, une serviette rafraîchissante et quelques Kleenex, des bouchons d’oreille ensachés, une mini brosse à dents de voyage avec tube de dentifrice, une lime à ongles cartonnée merci !, et dans une autre pochette filet zippée cette fois je découvre un peigne, un masque à poser sur les yeux au moment de dormir, une paire de chaussettes de voyage à semelles antidérapantes que je m’empresse de mettre de côté j’emporte toujours avec moi celles offertes par Singapore Airlines qui me servent à chaque voyage, mais la prochaine fois j’essaierai celles de XL Airways. En tant que femme j’apprécie la lime à ongles et le tube de vrai dentifrice Colgate je fais de la pub si je veux ! et non pas une pâte dentifrice étrange au goût indéterminé et pafois girofle qui m’incite souvent à penser produit indien ?… . Non, la girofle est utilisée en dentisterie. Mais pour le dentifrice, je préfère la menthe ! En survolant Mulhouse je dois choisir mon plat chaud et j’hésite entre suprême de poulet avec farfale au curcuma et purée de haricots verts au pesto, ou tulipes de saumon avec crème de laitue et riz basmati avec carottes fines. J’opte pour le sauté de veau ciboulette avec sa purée à la graine de moutarde et sa farandole de légumes. Je fais l’impasse sur les vins proposés deux rouges et un chablis et je poursuis au champagne brut, servi bien frais. On me l’a toujours dit pas de mélange ! ». Je n’ai vraiment pas l’habitude de boire, je n’apprécie pas, mais ce vol se présente sous les meilleures augures et j’ai bien l’intention de me laisser faire. Pour l’apéritif je suis le journal télévisé en sirotant mon jus de tomate épais, et frais comme il se doit inutile de parler du sachet de petites saletés croustillantes et salées sur lesquelles on ne craquerait pas en temps normal et qu’on engloutit pourtant vitesse grand V dès que l’hôtesse a le dos tourné et puisque que personne n’est là pour vous culpabiliser !. Mais c’est Jean-Yves Lafesse qui accompagne mon dîner, dans une une série qui date de 2003 mais dont l’impertinence me fait toujours autant rire. L’hôtesse profite du service de l’entrée noix de saint-Jacques et roulades de saumon fumé à l’aneth pour me demander si je souhaite un lecteur vidéo après le dîner avec un choix de cinq films récents, et si je veux être réveillée pour le petit déjeuner. Et quand elle me sert un fondant chocolat / ananas en guise de dessert avec un sorbet poire, fraise ou cassis, je ne regrette pas d’avoir accepté le réveil pour le petit déjeuner les petits pains aux graines de pavot qui ont accompagné le dîner me laissent envisager un réveil dans la joie et la bonne humeur. En m’installant confortablement pour le reste de la nuit je note qu’il faudra préciser à mes lecteurs que la compagnie XL Airways est la seule actuellement à proposer des vols directs chaque semaine vers les Maldives, d’octobre à avril, un atout non négligeable lorsqu’on ne dispose que de huit jours de vacances et qu’on ne souhaite pas perdre des heures en transfert dans l’un des émirats arabes au lieu de profiter de la plage et des fonds sous-marins. Puis je range mon carnet de voyage. Je vais finalement prêter peu d’attention au film que j’ai choisi, et quand l’hôtesse me présentera un joli coffret garni de chocolats Michel Cluizel pour me souhaiter une agréable nuit, je rangerai vidéo, écouteurs et magazines pour me concentrer sur l’oreiller et les couvertures dans lesquelles je vais m’empaqueter soigneusement on me réveillera à 0240 du matin 0540 heure des Maldives, et dans le calme de cette cabine Galaxy je me dis que si je dois réserver de nouveau un vol sur XL Airways je me laisserai sans doute séduire par cette différence de prix avec la classe Eco qui justifie le sacrifice de deux ou trois restaurants parisiens pour le confort d’une nuit au-dessus des nuages… Ce récit, de nombreux voyageurs auraient pu l’écrire, mais en apprenant ce soir au journal télévisé le nombre de Français qui n’ont jamais pris l’avion, j’ai pensé que je pourrais apporter, à ma façon, un peu de voyage dans leur vie s’ils me lisent ici. Histoire de leur faire connaître les premières heures d’un voyage, partager les premières sensations… Voulez-vous lire le récit de mon arrivée aux Maldives et celui de ma découverte de mon hôtel, le Halaveli Resort ? Je vous invite à me retrouver tout de suite sur pour la suite de mes aventures… Note la photo d’en-tête de cet article est l’oeuvre de Aldo Bidini

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Série Manga Je ne Suis Pas un Ange Les titres de la Série Je ne Suis Pas un Ange Suivre cette série Je ne Suis Pas un Ange T4 Album Manga de la Série Je ne Suis Pas un Ange Titre Je ne Suis pas un Ange Paru le 16 Janvier 2008 Dessin Ai Yazawa Scénario Ai Yazawa Genre Shojo Public Ados-Adultes Editeur DELCOURT EAN 9782756005430Prix public 14,99 € Ce qu'en dit l'éditeur Le jour du départ pour Hokkaidô approche ... Suite ... Je ne Suis Pas un Ange T3 Album Manga de la Série Je ne Suis Pas un Ange Titre Je ne suis Pas un Ange Paru le 17 Octobre 2007 Dessin Ai Yazawa Scénario Ai Yazawa Genre Shojo Public Ados-Adultes Editeur DELCOURT EAN 9782756005423Prix public 14,99 € Ce qu'en dit l'éditeur Cette histoire d'amour et d'amitié se ... Suite ... Je ne Suis Pas un Ange T2 Album Manga de la Série Je ne Suis Pas un Ange Titre Je Ne Suis Pas Un Ange Paru le 11 Juillet 2007 Dessin Ai Yazawa Scénario Ai Yazawa Genre Shojo Public Ados-Adultes Editeur DELCOURT EAN 9782847898156Prix public 14,99 € Je ne Suis Pas un Ange T1 Album Manga de la Série Je ne Suis Pas un Ange Titre Je ne Suis Pas un Ange Paru le 11 Avril 2007 Dessin Ai Yazawa Scénario Ai Yazawa Genre Shojo Public Ados-Adultes Editeur DELCOURT EAN 9782847898149Prix public 14,99 € Ce qu'en dit l'éditeur Cette histoire d'amour et d'amitié se ... Suite ... Ils ont travaillé sur la Série Je ne Suis Pas un Ange Y Yazawa Ai
Commentje peux entrer en contact avec mon ange gardien ? Haut . strighnave Sujet du message: Posté: Jeu Novembre 10, 2005 15:03 . Inscription: Mer Octobre 26, 2005 15:46 Messages: 1474 Il y a plusieurs moyens pour entrer en contact. Le premier, peut être le plus personnel, c'est l'écriture automatique. C'est une pratique que l'on peut apprendre avec de la patience. La seconde
Manga news > Manga > Série > Paradise Kiss Fiche Review News Infos+ Editions Images Characters Coms3 Série rééditée chez Kana en 2008 en un tome intégrale. JP Title パラダイス・キス Translated Title Paradise Kiss By YAZAWA Ai With YAZAWA Ai Traducteur RAILLARD Misato Publisher FR Kana Collection Shojo Type Shojo Genre Comedie, Tranche-de-vie Publisher JP Shôdensha Serialized Zipper Illustration n&b + couleurs

commentréinstaller imprimante Canon TS 8550 sur nouveau PC Résolu. Bonjour, Comment réinstaller mon imprimante Canon TS8350 sur Windows 10 suite changement de mon PC ? Merci à qui peut me donner un lien ou me dire Pourquoi je ne peux pas scanner avec Naps2. Résolu. Bonjour, Mon imprimante étant âgée (c'est une HP Officejet 5610), j

Paroles de la chanson Mephisto Iblis par Mc Solaar Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est làLa dame à la faux est là ici comme dans l'au-delà Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là, la dame à la faux est là Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là ici comme dans l'au-delà Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là, la dame à la faux Je suis né sous Balavoine, j'ai grandi sous Balladur Je suis devenu baladin donc j'ai vécu à la dure Puisque je prônais Confucius plutôt que la confusion On m'a jeté dans un cratère avec de la lave en fusion Chiale ap, y a pas péril en la demeure Quand un architecte meurt on dit "que la demeure demeure" D'ici je vois la guerre céleste, boum boum dans les cieux Les anges ont des taurus millenium avec silencieux Et pour me faire barrage, les chérubins sont armés Je peux même pas les shooter, je ne suis qu'un poète Mallarmé Que faire, cogner à la porte du Diable Nan, j'ai tellement combattu ce piétineur de terres arables Il m'appelle, je lui dis "va-t'en", insiste, je lui dis "pas le temps" Je m'éloigne, il me dit "attends" "Qui es-tu ?" Il répond "Satan" Il m'appelle, je lui dis "va-t'en", il insiste, je lui dis "pas le temps" Je m'éloigne, il me dit "attends" "Qui es-tu ?" Il répond "Satan" Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là ici comme dans l'au-delà Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là, la dame à la faux est là En feat avec Iblis, Lucifer, Sheitan, Léviathan Belzébuth le serpent Le Dajjal, le mal, l'antéchrist Le démon triple 6, the Mark of the Beast Je me suis joué de toi, de ta technique, de ta technologie J'ai esquivé tes satellites juste avec un parapluie Maintenant je suis au sol, sans lumière, sans boussole Je sais que quand la nuit tombe c'est l'heure de solder les parasols Non, je ne veux pas de vous en Enfer Vous créez des déserts et vous mettez le feu aux mers Le marché vous a maqués et vous marchez comme des laquais Ce calcul égoïste va vous plonger dans des eaux glacées Assez de cette haine, quatorzième lettre N C'est qu'il y a problème on ne veut même pas de vous dans l'Eden Du couchant au levant vous avez mandat pour le combat Des lubies culinaires extravagantes, tartare de quenda Vous cassez la cohésion, additionnez les divisions Multipliez les pollutions, excommunication C'est dans mes cordes, je fais ce que j'ai à faire Vous, semez la discorde, retournez sur la Terre Un faux prélat est là et là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là ici comme dans l'au-delà Un faux prélat est là, hélas pour lui Claude est là La dame à la faux est là, la dame à la faux est là En feat avec Iblis, Lucifer, Sheitan en Léviathan Belzébuth le serpent Le Dajjal, le mal, l'antéchrist Le démon triple 6, the Mark of the Beast Je suis triste comme tous les passionnés mais je ne suis pas en colère. Il faut accepter, parfois, peut-être de faire des erreurs et d'avoir des périodes un peu plus difficiles. Bordeaux est dans la même situation. Le club va rebondir, c'est sûr ! L'ASSE, c'est un grand club suivi par énormément de supporters. La club va réagir avec
La méditation et moi J’ai pratiqué la méditation avec des séances collectives dans des ashrams il y a 25 ans. J’ai également fait un peu de yoga et eu aussi la chance de découvrir quelques mantras, qui m’accompagnent toujours. J’ai fréquenté en France pendant environ un an un cercle bouddhiste où nous priions et méditions. Puis happé par la vie professionnelle [1]cette expression est ironique, c’est mon ego qui parle. J’ai maintenant conscience de m’être laissé accaparé par un travail que j’aime et qui me passionne. Lequel a aussi … Continue reading , j’ai peu a peu abandonné ces pratiques. Depuis mon installation en Guadeloupe, j’avais arrêté de pratiquer et même laissé mourir mon temple de Ganesh [2]ma statuette de Ganesha est devenue un simple objet décoratif dans une bibliothèque . Et puis récemment, j’ai recommencé … La respiration consciente Un de mes amis pratique quotidiennement la méditation et me partage souvent ses vidéos avec des musiques relaxantes, des séances de méditation, de reprogrammation neuronale, des musiques à consonnances shamaniques ou tout simplement du jazz … J’avais testé quelquefois, sans succès. Puis récemment j’ai retenté avec une archive audio qu’il m’avait envoyé et … wow ! Comment je médite seul Savana Shavana, la posture du cadavre Ma pratique actuelle est très simple je médite le soir avant de m’endormir et le matin au réveil. Je médite dans ma chambre, allongé sur mon lit, les yeux fermés dans la posture du cadavre [3]allongé sur le dos, les jambes légèrement écartées et les bras le long du corps . J’utilise majoritairement des vidéos disponibles sur youtube, mon téléphone suffit. Ce que ça m’apporte Cette pratique me permet d’évacuer du stress, de localiser, amoindrir ou faire disparaître des nœuds de tension dans mon corps. La qualité de mon sommeil s’est améliorée et surtout, cela me fait aborder ma journée positivement et avec de la joie. Méditation ratée ? Hier Hier, j’ai passé une très belle journée, tant au niveau personnel que professionnel. Vive la méditation du matin ! J’ai eu la chance de déjeûner puis de dîner en tête-à-tête avec des personnes proches qui abordent elles aussi une nouvelle étape de vie. Cela faisait un petit moment que nous n’avions pas discuté ainsi et ces moments ont été magiques. Le soir, je suis rentré fatigué, par cette bonne journée [4]et peut-être du fait que depuis quelques semaines je dors à peine 4h par nuit . Je me suis couché peu de temps après être rentré chez moi, directement et sans méditer. Par contre, ce matin … Ce matin, je me suis réveillé vers 2h30, en pleine-forme ». J’aimerais réussir à me réveiller et me lever plus tard, idéalement à 6 heures du matin. J’ai donc choisi une musique de méditation de 3h, sans parole, décidé à méditer seul. les Plexis chakra des pieds Grossière erreur j’ai mal géré ma respiration et mon scan intérieur. Et au lieu de réussir à me détendre, j’ai révélé et amplifié pleins de points de tensions, notamment sous la plante des pieds. Pour les yogi, la plante des pieds contient contient 7 shakras, les plexis. Et justement, le 3eme plexi, au milieu de la voute plantaire est le centre réflexe de la digestion, des peurs et des angoisses. Ce point est souvent douloureux car c’est à cet endroit que on accumule le stress. Bref, contrairement à la méditation du matin, dont le rôle est d’aborder une belle journée et d’être bien ancré sur terre, j’ai réveillé avec force des points de stress, sans réussir à les dénouer. À tel point, que quand je me suis levé, mes pas n’étaient pas assurés, avec les pieds douloureux et les jambes faibles. Pas bon pour aborder la journée ! Du coup, je me suis occupé du chat qui réclamait des trucs puis j’ai refait une classique méditation du matin, de 10mn qui m’a permis de me lever physiquement et mentalement mieux. Mon conseil la méditation accompagnée Si toi aussi tu souhaites pratiquer la méditation seul, je te conseillerais donc pour commencer d’essayer des musiques avec un accompagnement de voix. Actuellement, je trouve super efficace les sons de reprogrammation neuronale ou autohypnose, mais quand j’ai décidé de méditer seul, c’est à dire sans voix d’accompagnement, le résultat obtenu n’a pas été super bénéfique. J’ai donc décidé de continuer ces exercices de méditation accompagnée, en utilisant plutôt des vidéos ou des bandes son avec une voix pour me guider et m’accompagner, car là, cela à toujours un effet bénéfique immédiat et durable. Et je réessaierai plus tard Je te partagerai ici les vidéos et les sons les plus marquants pour moi. Et toi, tu fais comment ? Ce que je partage ici est un instantané de mon cheminement, conscient que l’approche et la méthode sont différentes pour chaque individu. Ton expérience et ton avis m’interessent. Tu peux laisser un commentaire en bas de cet article ou me contacter via les réseaux sociaux. Je te souhaite une belle journée. 🙏✨ Je verrai peut-être aussi pour rejoindre ici un cercle de méditation et ou yoga. À suivre
Le05 avril 2019 à 11:14:22 fulgorvelox a écrit :L - page 9 - Topic mort d'ANGE Dibenesha : c'est pas 10g, mais 25g de COCAINE qu'il a ingurgité du 05-04-2019 00:25:20 sur les forums de
Publié le 02/01/2015 à 1940 LE SCAN TÉLÉ / VIDÉO - Mardi matin, en direct sur la chaîne Global BC, une sommelière professionnelle a complètement loupé sa démonstration. La sommelière en chef sur Four Seasons étaient invitée mardi de la matinale de la chaîne Global BC au Canada. À quelques heures de la nouvelle année, Emily Walker venait faire une démonstration de sabrage de bouteille de champagne. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévue puisque la bouteille ouverte au sabre a littéralement éclaté dans les mains de la Darling, l'animateur, a tenté l'expérience à son tour avec un résultat tout aussi désastreux. C'est incroyable, ça ne m'était jamais arrivée auparavant» a assuré Emily Walker, désemparée.

Jene suis pas un ange Résumé :Midori Saejima est une jeune fille pleine de vie, qui ne demande qu’à s’amuser. Pour elle, l’amitié est quelque chose de très important, et elle se

Le Deal du moment Cartes Pokémon Japon le display ... Voir le deal Something Secret Le coin des Artistes... Ecrits en tout genre +7KaguyatuttitoraRoroRijioenetariAlexiel11 participantsAller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6 AuteurMessageAlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 25 Nov - 2039 * * *La mélodie harmonieuse de l’eau ruisselant sur la peau d’une jeune femme, une nuit ou la lune brille de tout son éclat, perdue au milieu d’une clairière perçant l’immense forêt noire reste un instant inoubliable presque magique. Et sentir ses tendons délicats se ployer, entendre chaque craquement de ses os se brisant un à un, ne plus percevoir que cet ultime souffle de vie s’échapper de ses lèvres entre ouvertes alors que les siennes effleuraient tendrement sa gorge et que ses mains se livraient à une dernière caresse du corps défaillant, toutes ces petites choses l’ennivraient et le rendaient fou. Puis la Mort vint chercher l’âme déjà enfuie. Il resta un long moment à observer le corps sans vie de la femme. Celle-ci encore l’avait laissé insatisfait.* * * RijioCAT's POUPOULE Administrator Nombre de messages 33864Age 33Localisation sur le forum à faire des chatouilles aux membresDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 25 Nov - 2141 YES! La suite!Mais ce serait bieng qu'on te voit sur d'autres topics que les tiens ^^_________________ enetariUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1400Age 40Localisation devant Fruits BasketDate d'inscription 20/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 25 Nov - 2145 je trouve que tu es une artiste formidable Alexiel AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 25 Nov - 2159 Rijio, j'ai voulu poster ailleurs, mais vala qu'ma mère se pointe et me pique l'ordi -_- 'fin bref. J'essaye quand même de rattraper mon retard de la Enetari!!! T'es un des meilleurs lecteurs que j'ai chu! RijioCAT's POUPOULE Administrator Nombre de messages 33864Age 33Localisation sur le forum à faire des chatouilles aux membresDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 25 Nov - 2206 Alexiel a écrit Rijio, j'ai voulu poster ailleurs, mais vala qu'ma mère se pointe et me pique l'ordi -_- 'fin bref. J'essaye quand même de rattraper mon retard de la semaine. Ne t'inquiète pas YEp_________________ AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 047 Céline arriva au lycée avec Maurin quelques minutes avant la sonnerie, le lendemain matin. L’aquarium n’était pas aussi rempli que d’habitude. Mat s’était endormie sur la table, Camille jouait avec son portable et Kane posa son sac et lança un Bonjour ! » général presque joyeux. Salut ! » Lui répondit soupira. Mais franchement ! Tu viens d’arriver avec moi, tu crois pas que c’est à toi que je cause non ? - Oui mais moi si ! répliqua finement la scientifique- C’est cool que vous soyez en pleine forme vous deux. » intervint Mat avec un sourire amusé aux lèvres, alors réveillée par le bruit. Le reste de la conversation fut orienté sur le calme de la semaine, et l’ennui qui en avait résulté. Mais pour Kane et Mat, le tueur allait revenir en France maintenant que les lycées étaient ouverts. Pour Maurin, tout allait bien se passer contradictoire jusqu’au bout. Céline et Camille hésitaient. Sur ce Julien entra dans l’aquarium. Salut tout le monde. »Il s’assit sur une table et prit le débat en cours de route, lui aussi assez perplexe sur le fait que l’assassin pouvait revenir. Un partisan de Momo !! Mat finit quand même par faire remarquer Mais vous ne vous en êtes pas rendu compte ? Cornouaille est le seul lycée ou il a laissé des messages !- Il » ? s’étonna Kane, tournant la tête vers son amie. Pourquoi pas elle ? Je suis contre cette discrimination !! Ca peut très bien être une femme ! »Mat baissa la tête, les joues en feu. Julien regarda sa montre. Ouais bon là, c’est un peu l’heure d’aller en cours… »Grognement général. Les Terminales 1 n’étaient que sept en cours, en comptant la prof de philo. Maureen se retrouvait avec seulement deux autres gars de sa classe. Une dizaine d’élève étaient présents en Première 2. Dans ce lycée comptant habituellement mille élèves, à peine une centaine avaient eu le courage de venir. Même le proviseur avait préféré rester chez lui, et cela pouvait aisément se comprendre. Le souvenir des évènements planait encore, ombre menaçante qui s’insinuait dans chaque recoin du bâtiment. La peur était omniprésente. Car même si beaucoup ne voulaient se l’avouer, tous pressentaient son retour… Mat sortit la première de la salle à la sonnerie. Elle percuta Mr Naze, un autre professeur de philo. Pa… pardon !! »Elle recula de quelques pas et bouscula alors Julien. Oups, désolée ! »Elle se faufila dans le couloir et manqua encore de rentrer dans un professeur non identifié. * Kyaaaaaaaaaaaaa !!! Trop dangereux ici, je me barre !!*Elle rit silencieusement, puis arriva dans le préau. Sans trop savoir pourquoi, elle se dirigea d’abord vers la cour. Une fois à l’air libre, elle leva la tête et ferma les yeux, savourant la caresse de l’air frais sur sa peau. Elle oublia pendant un instant ses pensées si noires, qui ne la quittaient plus depuis déjà quelques temps. Mais cela ne dura qu’un temps. L’adolescente soupira, replaça son sac correctement sur son épaule, puis retourna dans le préau pour arriver dans l’aquarium. Mais à peine entrée, Camille se jeta dans ses bras. Malite !!! Tu es là !! »Mat se cogna contre l’armoire, emportée dans son élan. Mais c’est ma journée aujourd’hui !! Fais att…. Euh Cam ? »Elle venait de se rendre compte de l’état de son amie. Celle-ci tremblait de peur, elle semblait sur le point de pleurer. Mat sentit son cœur se serrer. Ses bras entourèrent Camille dans une étreinte protectrice et apaisante. Céline, Kane, Julien et Maurin entrèrent à ce moment. Qu’est ce qui se passe ?? »S’exclamèrent tous en chœur. Personne n’osa rajouter encore » Lui l’avait pensé. C’était sa deuxième vraie rencontre avec elle ! Bien sûr moins marquante que la première, mais tout aussi importante à ses yeux. L’avait elle remarqué ? J’ai trouvé ça dans la salle. » murmura Camille, un peu remise de ses émotions. Elle tendit une enveloppe. Ce fut Julien qui s’en saisit. Il en sortit une lettre….L’excitation montait en lui au fur et à mesure que les secondes passaient. Bientôt, tous sauraient, et il pourrait commencer… Il passa index sur le fil de la lame… Une goutte de sang perla… Julien tendit la lettre à Maureen, qui la parcourut rapidement, le visage de plus en plus pale. Elle la laissa tomber sur la table. Kane et Céline s’en saisirent en même temps, lurent. Leurs regards se tournèrent vers Mat, puis vers Maurin, Puis vers Julien, puis vers Camille, et enfin l’une envers l’autre. Un étrange sourire se dessina sur ses lèvres. Il passa derrière le comptoir, enjambant le corps d’un homme, et s’approcha du micro. enetariUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1400Age 40Localisation devant Fruits BasketDate d'inscription 20/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 053 j'arriverais pas a dormir y a écrit quoi sur la lettre ??? AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1753 Mat ne comprenait pas tout, et ne faisait d’ailleurs rien pour comprendre. Elle se détacha de Camille et prit quand même la lettre à son tour. Sa main tremblait de rage au fur et à mesure qu’elle découvrait chaque mot couché sur le papier. I know you, and you know me. Pour la plupart d’entre vous, nous n’avons fait que nous croiser... Angel, my angel, have you guessed who I am? »Il appuya sur le bouton du micro, toujours ce sourire inquiétant aux lèvres. Un sanglot le distrait à ce moment. Il tourna la tête vers la surveillante prostrée dans un coin du bureau, à côté des casiers. Il posa un doigt sur ses lèvres. Shhhh…. » Mais elle ne pouvait pas se calmer, pas après ça. Et ça l’agaçait. Un sifflement, suivi d’un bruit mat. La lame du sabre s’était profondément enfoncée dans la gorge de la femme. Un flot de sang jaillit lorsqu’il retira l’arme. Que Dieu ai pitié de ton âme. »je sais même pas pourquoi je continue de poster Oonaki tuttiChaton TimideNombre de messages 3Date d'inscription 26/11/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1822 pourquoi tu ne veux plus poster? AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1826 ben pacque à part Enetari, suis pas sur qu'on me lise Gaya dis Tutti, on se connait pas déjà? enetariUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1400Age 40Localisation devant Fruits BasketDate d'inscription 20/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1832 t'inquiete moi je lis je devore meme j'adore Hakutsu tuttiChaton TimideNombre de messages 3Date d'inscription 26/11/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1840 Euh...je sais pas je suis dans la classe de Rijio ^^ AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1842 A non alors... Moi jsuis une lycéenne de Cornouaille YEp KaguyaMaster Cat's Nombre de messages 936Age 32Localisation Sur la lune !Date d'inscription 15/09/2005Sujet Le jeu de l'ange Sam 26 Nov - 1852 Moi je te lis Alex!!!!! et j'aodore!!!!! alors continue!! chu! Hate^^ Roro★Power Cat's ★ Nombre de messages 2279Age 30Localisation Partie chercher mon coeur, vous ne l'auriez pas vu?Date d'inscription 17/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1129 Moi aussi je lis et j'adore aussi Vuii Et j'veux la suite^^ Hakutsu sinon gare à roro LonTeChat BavardNombre de messages 208Date d'inscription 19/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1442 Très jolie ecriture AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1717 Mat froissa le bout de papier et le jeta à terre, le visage marqué par le sentiment de rage impuissante qui grandissait en elle depuis le début des évènements. Julien se baissa pour récupérer la feuille. Ey fais gaffe ! Ca peut être une preuve super importante ! » Céline sortit son portable et commença à pianoter nerveusement sur les touches. J’appelle mon père. On est trop mal barré. » Elle colla le téléphone à son oreille et attendit. Les autres la regardaient anxieusement. P… pas de tonalité !! » Et c’était pareil pour tous. Ding-dong Tous les élèves sont attendus au premier étage, salle 119. Ne vous promenez pas seul dans les couloirs surtout. Je répète, salle 119, accompagné. Les aquarionautes avaient entendu le message et se dirigeaient donc vers ladite salle. En chemin, ils eurent l’agréable surprise de retrouver Pauline, arrivée en retard à la suite d’une panne de réveil », mais désormais présente. Elle regretta déjà d’être venu quand les autres lui relatèrent l’épisode de la lettre. Euh… Vous pensez que je suis dans le coup ? » demanda t elle d’une voix peu haussa les épaules. Ca dépend. Ca te dit quelque chose un mec ou une femme bizarre ? »Pauline réfléchit. Elle était adossée à la porte de la salle 119, son sac à ses pieds. Elle finit par se rendre à l’évidence elle n’en savait trop rien. Céline prit la parole. Ouais d’ailleurs ! C’est pas par là qu’on devrait commencer ? Qui a rencontré une personne vraiment étrange ?- A propos d’étrange, lança Maureen, vous trouvez pas qu’on est un peu tout seul ? Enfin je dis ça comme ça, paniquez pas trop. »Mat acquiesça, l’air soucieuse. Ca m’inquiète depuis un moment. Il n’y a ni élèves, ni professeurs, ni pions… Juste Moi je me demandais pourquoi la salle 113 » Renchérit Camille. Julien sursauta. Il posa sa main sur la poignée de la porte et l’abaissa une fois que Pauline se fût écarté. La salle était édition par le Ven 2 Déc - 2057, édité 1 fois AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1718 Chapitre trois la chasse Maureen, Camille et Mat avaient décidé de redescendre au bureau des CPE pour éclaircir l’affaire du message diffusé par les hauts parleurs. La première chose qui les choqua fut l’absence de lumière dans le préau, la cause étant que les rideaux de fer avaient été baissés, les emprisonnant dans le lycée. Maureen se précipita directement à la porte de l’aquarium. Mais qu’est ce que tu fais ? lui demanda Camille qui la rejoignit très On est enfermé !! Et y a pas trente six moyens de s’échapper… les fenêtres ! »Mat s’était quand à elle dirigée vers le bureau de la vie scolaire et tentait d’ouvrir la porte. Fermé. »Elle lança un regard dépité à Maurin, qui secoua la tête. Pareil. » Ding-dong. Angel, my dear angel, have you guessed who I am ? »Les trios filles tournèrent la tête vers le bureau. Mat, toujours devant la porte, recula, horrifiée. Les deux autres virent une silhouette se profiler derrière la vitre. Elles entendirent le bruit de la clé tournant dans la serrure… Roro★Power Cat's ★ Nombre de messages 2279Age 30Localisation Partie chercher mon coeur, vous ne l'auriez pas vu?Date d'inscription 17/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1721 *tient plus en place*J'ai pas de patience je veux la suite tout de suite baba Gaya J4ADORE VRAIMENT TON HISTOIRE Lovvver Oonaki AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1950 Courez ! » Cria tout à coup Mat. Elle s’engouffra dans le couloir à sa gauche. Camille et Maureen s’étaient enfuies dans l’autre sens. Arrivée à la moitié de l’escalier, Mat dérapa. Son genou droit heurta violemment la marche supérieure, lui arrachant un gémissement de douleur. Mais elle n’avait pas le temps de se reposer, non pas maintenant… Enfin elle atteint la porte du premier étage et s’arrêta quelques secondes, le souffle court, une main posée sur son genou douloureux. Un bruit désagréable lui parvint aux oreilles, une sorte de grincement. Acier frotté contre la barre métallique de l’escalier. C’était elle qu’il avait suivie. Elle jura. La jeune fille ouvrit violemment la porte et courut vers ses amis. Maurin et Cam arrivaient juste. On bouge ! »Ordonna Mat. Personne ne vint la contredire, l’expression de son visage était assez éloquente. Le bâtiment où se trouvent les aquarionautes et le tueur est ainsi disposé. Un sous sol, avec deux possibilités de sorties le foyer côté bois et la salle d’arts plastiques côté gymnase. Le rez-de-chaussée, constitué du préau, des différents bureaux administratifs inaccessible à cause des rideaux de fers sauf la vie scolaire, d’un couloir partant du préau ou se trouve les salles de classe, avec un escalier à son milieu et à son extrême. Par là ou s’est enfuie Mat, un petit bout de couloir qui aboutit à une porte fermée ou alors à l’ escalier. Un ascenseur est disponible dehors, donc impossible d’accès pour l’instant du rez-de-chaussée. Les escaliers emmènent donc au premier et second étage, là ou est disponible l’ascenseur. Le premier étage n’est qu’un grand couloir, non coupé en deux par une porte comme c’est le cas pour le second. Enfin, les salles de classe disposent de deux portes donnant sur les couloirs, certaines du second étage en ayant même une troisième pour communiquer avec une salle adjacente. enetariUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1400Age 40Localisation devant Fruits BasketDate d'inscription 20/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Dim 27 Nov - 1955 Sauve toi Mat je veux pas qu'il te fasse du mal Gaya quel labyrinthe ce lycée je suis perdu AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 2 Déc - 2039 *C’est pas vrai ! Mais c’est pas vrai ! Trois escaliers, trois, et il prend le même que nous !* Songea Céline paniquée en percevant le grincement de la porte du premier étage. Les Aquarionautes avaient pourtant pris l’escalier du milieu avant que l’inconnu n’arrive dans le couloir, donc ne puisse les voir. Et il était déjà sur leurs pas. Même si elle ignorait son apparence, du moins le croyait elle, elle s’imaginait déjà le sourire qui devait flotter sur ses lèvres, l’éclat amusé de ses yeux… La peur s’empara d’elle, elle s’arrêta sans prévenir, jambes flageolantes. Ah non ! C’est pas le moment de paniquer Line !! » S’exclama Mat qui venait derrière. Elle la prit par la main et la força à continuer. Julien avait opté pour la partie SVT du couloir, donc la partie la plus éloignée du préau. Maurin, Camille et Pauline le talonnaient. Kane s’était arrêtée pour attendre Line et Mat. Mais quand celles-ci arrivèrent enfin à son niveau, les quatre autres avaient déjà disparu. On va par là ! Leur ordonna Côté physique ? s’étonna Mat. Mais… »Un grand bruit la fit sursauter. Elle ne se posa pas plus de question. Le couloir était désert lorsqu’il arriva, seulement quelques secondes plus tard. Cela le surprit, mais aussi le fit sourire. Rapides. »Apprécia t il. Il Julien, Pauline et Maureen avaient songé au foyer et à la salle d’arts plastiques, au sous-sol. Deux sorties potentielles… et surtout inaccessibles. Julien donna un violent coup de poing dans la porte. Mais c’est pas possible ! L’enfoiré a tout fermé ! » Les trois filles l’attendaient dans l’escalier. Pauline surveillait derrière, espérant que les autres allaient vite les rejoindre. Camille s’approcha de Julien. Allez viens, ça ne sert à rien de s’acharner sur la porte, lui fit elle remarquer gentiment. Et puis si ce malade se pointe, on n’aura aucun moyen de s’ Alors ou va-t-on ? Voulut savoir Maureen. On cherche une autre sortie ? » Julien fit claquer ses doigts, un sourire triomphant aux lèvres. Mais oui ! On tente les fenêtres du rez-de-chaussée, celles de l’aqua !! - Déjà tenté, répliqua Maureen en secouant la tête, l’air Pas grave, il reste les salles de perm et de cours. »Le jeune homme se voulait encourageant. Dans un moment aussi critique, perdre espoir était le meilleur moyen de perdre la partie. Roro★Power Cat's ★ Nombre de messages 2279Age 30Localisation Partie chercher mon coeur, vous ne l'auriez pas vu?Date d'inscription 17/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 2 Déc - 2051 Vraiment passionant, j'adore vraiment, sans déconner c'est rare que je suive une fan-fic, mais elle est vraiment "emballante" interessante et passionanat, on veux toujours la suite, en parlant de ça........donne nous la suite Gaya Gaya Gaya AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 2 Déc - 2119 Kane soupira de soulagement. Sauvées. » Murmura t elle aux deux autres en s’éloignant de la porte. Les trois amies avaient très vite compris qu’elles n’auraient jamais le temps d’atteindre l’escalier, elles s’étaient donc réfugiées dans la première salle de physique s’offrant à elles. Céline s’écroula sur l’estrade où se trouvait le bureau du professeur. Sa tension venait de chuter brusquement avec l’envolement de tout ce stress accumulé. Kane la rejoignit, inquiète. Hey, ça va pas ?- Si si… soulagée. »Kane acquiesça, l’air grave. C’est vrai, mais on n’est pas sortie de l’auberge… espagnol. » Celin tenta un sourire, pitoyablement raté. Nom de… » Souffla une voix à côté d’elles. Les deux filles tournèrent la tête. Mat se tenait debout devant la fenêtre, le visage livide, les mains tremblantes, les larmes perlant au coin de ses yeux, ne cessant de faire non » de la tête. Jamais encore, pas même au cours de cette dernière heure, Kane et Céline ne l’avaient vu ainsi. Elles prirent peur à leur tour. Malite ? Qu’est ce qu’il y a ? » Celle-ci ne répondit pas. Elle semblait complètement hypnotisée par une chose derrière la fenêtre que ses amies ne voyaient pas. Kane s’approcha et jeta un coup d’œil quand même. Ce qu’elle vit l’étonna tellement qu’elle laissa échapper une exclamation de surprise. Céline n’aimant pas ne pas comprendre, elle vint voir ce qui se passait à son tour. Attends mais… C’est qui celui là ?! » S’exclama la jeune fille en désignant l’homme planté dans la cour. Elle n’aurait pas été plus surprise si elle avait vu un Vénusien se poser sur le toit du lycée. Même si elles ne le voyaient pas très bien, son apparence les marqua. Ses cheveux semblaient blancs sur le dessus pourtant leurs racines étaient noires. Il avait la peau mate mais sur son front elles pouvaient distinguer une grande tâche blanche cruciforme. Ses mains étaient enfoncées dans les poches de son pantalon de sport noir et il portait une veste à peu près blanche. Kane remarqua même qu’il portait des lunettes de soleil. Enfin, d’où elles se tenaient, elles estimaient sa taille à environ 1m90 / 2m. L’homme regardait droit devant lui, c'est-à-dire vers le préau clos. Kane se tourna vers Mat, un peu hésitante sur la marche à suivre. Euh… Malite ? » Celle-ci sursauta violemment, provoquant la stupeur de ses amies. Hey Mat ! Ca ne va pas ?! » Mais elle ne l’écoutait pas. Céline posa sa main sur l’épaule de Kane. Regarde »Lui murmura t regarda à nouveau par la fenêtre. Et là, elle comprit le pourquoi du comment de la réaction de Mat. Wow !! Mais… ! » L’homme avait bougé. La tête levée, le regard fixe, il semblait les dévisager. C’est impossible qu’il nous voit, se rassura Kane en tentant de sourire. On est au deuxième étage. Il ne doit pas nous voir vraim… YAAAAAAAAAAA !!!!!! » L’inconnu, comme pour la démentir, avait sorti une de ses mains de la poche de son pantalon. Il leva lentement le bras, les observant toujours. Son index se tendit dans leur direction. Puis il resta immobile, statue de glace de par son attitude et son expression. Mat finit par réagir. Elle tira brusquement Kane et Céline en arrière, puis ferma les rideaux. Les deux autres ne comprenaient vraiment plus rien, elles la laissèrent faire sans dire un mot, un peu en retrait. Mat se tourna vers elles, encore très pale mais déterminée. Venez, il ne faut pas rester là. »Elles hochèrent la tête, impressionnées par son attitude. * Mais comment lui a-t-il pu sortir ?*Se demandait Kane à juste titre. AlexielUn CAT's venu d'ailleurs... Nombre de messages 1691Age 33Localisation Dans mes rêvesDate d'inscription 15/07/2005Sujet Re Le jeu de l'ange Ven 2 Déc - 2231 L’autre groupe des Aquarionautes n’avait pas eu de chance… A peine arrivés dans le préau, ils avaient remarqué cette silhouette de géant se détacher sur fond de casiers, pile devant eux. Même si ils n’avaient pas eu le temps de brosser un portrait précis de l’agresseur, et de toute façon ils n’en auraient pas été capables vu que l’endroit était quasi plongé dans le noir, ils savaient déjà qu’il mesurait dans les 2 mètres, que ses cheveux étaient d’une couleur clair, qu’il portait des lunettes et que son visage était marqué par une cicatrice vu la trace blanche qui courait sur sa peau. Puis quelque chose frôla le bras de Camille, fendant l’air dans un sifflement. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!! » Un hurlement de douleur. La chose s’était enfoncée dans la poitrine de Julien, heureusement à l’opposée du cœur. Un poignard. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!! » Céline, Kane et Mat étaient au niveau du premier étage quand elles entendirent le hurlement. Elles se précipitèrent au rez-de-chaussée. Venant de l’escalier du milieu, elles arrivèrent derrière leurs amis. D’abord, elles virent l’homme. Kane et Céline frissonnèrent. Ensuite, le sang à leurs pieds. Mat fronça les sourcils. Enfin, Julien à terre. Les trois se retinrent de crier. Sans hésiter plus longtemps, Céline et Mat saisirent Julien chacune par un bras et l’aidèrent à se relever. Kane s’avança un peu et interpella violemment la cause de tous leurs malheurs. Espèce de fou furieux ! Non mais ça vous amuse ce petit jeu sadique ? Vous vous croyez ou la ?! Dans un film d’horreur ?! » Rendue furieuse par la blessure de Julien, Pauline rejoignit Kane et hurla à son tour sur l’homme. Ca ne vous a pas suffit de tuer tous ces pauvres gens ? Faut en plus que vous vous amusiez à nous pourchasser dans tout le lycée ?! Non mais franchement, ça vous amène à quoi ?! » Le silence retomba. Puis une voix grave s’éleva, les faisant tous sursauter. Est-ce que cela m’amuse… Je dirais que oui, sinon je ne serais pas film d’horreur ? Bien sur que non. Je ne suis pas l’un de ses vulgaires tueurs boutonneux, mal dans leur peau ou en quête de ne comprends pas pourquoi je me satisferai de tous ces autres meurtres. N’avez-vous donc pas compris que vous avez toujours été mon seul but ?Question suivante… Ah oui… Effectivement, il s’agit bien d’une à quoi cela m’amène ? » Le ton de sa voix se durcit, ses mots semblaient de glace. Camille s’accrocha au bras de Maureen. Kane et Pauline reculèrent, déjà bien moins sûres d’elles. Mat fit signe à Maureen de venir soutenir Julien à sa place. Celle-ci s’exécuta. En passant, elle lui demanda dans un murmure. Tu comptes faire quoi là ?- Tu vas voir… » Répondit simplement la jeune fille, les yeux pétillants. Puis elle s’avança vers le tueur. Un pas. Deux pas. Trois pas. Quatre pas. Kane la saisit par le bras pour la stopper, mais elle se dégagea en douceur en souriant gentiment. T’inquiète pas, je reviens. Promis. » Et Mat continua. Elle s’arrêta environ à mi chemin entre l’homme et ses amis. Je sais que vous n’avez aucune raison d’accepter ma demande, mais s’il vous plait, pourriez vous nous laisser une heure ? » L’homme haussa un sourcil, perplexe. Vous avez raison. Pourquoi accepterai je votre requête ? » Mat resta silencieuse, un étrange sourire flottant sur ses lèvres. Leurs regards se rencontrèrent et se mêlèrent, encore une fois. Ils restèrent ainsi un long moment, yeux dans les yeux, à attendre de voir lequel des deux allait céder le il sourit à son tour, puis inclina la tête une fois. D’accord. Une heure. »Puis il se détourna et partit s’enfermer dans le bureau de la vie scolaire. Mat soupira de soulagement. Contenu sponsoriséSujet Re Le jeu de l'ange Le jeu de l'ange Page 2 sur 6Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5, 6 Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumSomething Secret Le coin des Artistes... Ecrits en tout genreSauter vers

Jene suis pas un ange - Tome 3 Tome 03 : Je ne suis pas un ange. Akira voit souvent mademoiselle Maki pour compenser l'absence de Mashasi. Midori se sent
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Je ne suis pas un Ange ! Titre Je ne suis pas un Ange! Auteur YAZAWA Ai Type Shojo Nombres de tomes 4 terminé Midori Saejima, qui fait partie de la première promotion des élèves de la toute nouvelle école Hijiri, est amoureuse d’Akira Sudo. Poussée par ses compagnons de classe, elle se présente à l’élection du comité des élèves... et s’humilie devant l’ensemble de l’école, et surtout devant les yeux d'Akira. Malgré cela, elle est élue au poste de vice-président, Akira est élu président, ce qui va lui permettre d’essayer de mieux le connaître. Parallèlement, elle devient amie avec la vice-trésorière du comité, Yuko, qui est amoureuse de Shuichi, le trésorier, mais qui sort déjà avec quelqu'un. Je ne suis pas un Ange - Tome 1 Je ne suis pas un Ange - Tome 2 Je ne suis pas un Ange - Tome 3 Je ne suis pas un Ange - Tome 4 Pack Je ne suis pas un Ange - Tome 1 à 4
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