Illustrateuret auteur de BD, notamment de science-fiction, depuis une dizaine d'années, Ygaël Coquel a d'abord expliqué aux enfants les différentes étapes de la création d'une bande-dessinée. Du synopsis à la mise en couleurs en passant par le story board, le crayonné et l'encrage, l'artiste a détaillé le processus passionnant de création de ce que l'on considère
Ils et elles participeront au 21è Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale d’Arras Directrice de recherches au CNRS Centre National de Recherche Scientifique jusqu’à sa retraite en 2007, Monique Pinçon-Charlot a toujours travaillé et travaille toujours, en binôme avec son époux, le sociologue Michel Pinçon. Ensemble, ils abordent la question sociale et sociologique des classes supérieures et France et leurs fonctionnements. Illustratrice, mais également autrice, mais également peintre sur céramique, Géraldine Alibeu est diplômée de la HEAR, anciennement Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Ses albums jeunesse sont publiés entre autres par Cambourakis, Autrement, Actes Sud, et À pas de loups. On la reconnaît à ses couleurs tranchées et ses perspectives étranges. Louise Aleksiejew est artiste plasticienne et autrice de bande dessinée; on a pu l’apercevoir dans Ink Brick2015, 2016, Kuš! 2017, FrancetteUne autre image, 2018 ou encore Gros Gris 2019.Mauk est son premier livre. Dorothée Caratini est une autrice lilloise, dont le premier roman, Traverser la Foule, est sorti aux éditions Bouquins en 2021. Journaliste dans la presse lilloise, Dorothée Caratini se destinait initialement à une carrière de chargé de communication. Elle se lance dans l’écriture de ce récit drôle émouvant, rock et libre sur le deuil et tout ce qu’il amène avec son cortège d’incompréhension et de questionnements. Aven Savore, ça veut dire venez tous » en langue tzigane. C’est le nom de la troupe de danse et de musique que coordonne l’association Intermèdes-Robinson. La troupe est composée d’enfants et d’adolescent-e-s de 8 à 19 ans issus de quartiers populaires, de bidonvilles ou d’hôtels sociaux. Journaliste, éditeur et écrivain, Ian Manook est bien français, comme son pseudonyme ou plutôt l’un d’entre eux ne le laisse pas penser. Grand voyageur, il a parcouru les USA en stop à l’âge de 16 ans, il est aussi scénariste de BD, et collectionneur de prix littéraires pour ses diverses œuvres BD et polar. Par exemple, pour le policier Yeruldegger », il en a obtenu 16. Rien que ça. Lë Agary, originaire de Montpellier, qui a publié un premier roman insurrectionnel aux éditions Les Étaques, Il faudra faire avec nous Ibn Al Rabin, Mathieu Baillif, de son vrai nom, est l’un des grands représentants de la BD minimaliste francophone. Il est également responsable de La Fabrique de fanzine », une animation consistant à fabriquer des petits fanzines photocopiés. Proche de l’OUBAPO comme OULIPO – Ouvroir de littérature Potentielle. Écrivain, mais également dramaturge, metteur en scène et comédien, Olivier Bordaçarre est un artiste multi-talents. Très engagé dans la transmission du théâtre, il encadre de nombreux stages dans des structures allant de l’école d’art à l’hôpital psychiatrique. Il publie des romans depuis 2006 et des pièces de théâtre depuis les années 2000. Poétesse et romancière, Fanny Chiarello essaime poésies, nouvelles, récits, romans, micro fictions et autres formes depuis son premier roman, en 2000 sélectionné pour le Prix de Flore. Entre deux créations et expérimentations, elle donne des ateliers d’écriture pour enfants et adultes dans la région. Quel rapport existe-t-il entre un rêve de handball, la photographie, la vente de manteaux de fourrure, et l’écriture de romans de paysage ? Aucun. À part peut-être pour Mario Alonso, qui avait signé en 2021 un recueil d’aphorismes Lignes de flottaisons et entre dans la littérature avec un roman d’apprentissage proche de la fresque sociale. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet auteur suisse publie beaucoup. Beaucoup. Depuis ses premières planches, au début des années 1990, publiées dans Sauve qui peut, suivi par un le fanzine Toujours Content, jusque’à aujourd’hui où il a été fait partie de la sélection officielle di Festival d’Angoulême, les albums d’Alex Baladi se comptent en dizaines. Professeur, Stefano Boni enseigne l’anthropologie culturelle et politique à l’université de Modène et de Reggio d’Émilie. Membre sociétaire de la SGDL Société des Gens de Lettres, Elisabeth Bourgois est l’autrice d’une vingtaine de romans, dont le premier est paru en 1995. Son écriture et ses thématiques la place dans la continuité d’un certain réalisme hérité du XIXe siècle. Amateur de cinéma et de pop-culture, Olivier Bruneau écrit des livres dans lesquels ces influences sont palpables. Les mélanges des genres ne lui font pas peur, pas plus que les sauts des uns aux autres. Du pastiche de film gore et porno à l’anticipation et action en passant par la SF mâtinée de polar, ses trois romans en sont une preuve parlante. Né à Lille, Laurent Cilluffo est illustrateur et a collaboré, entre autres revues, au prestigieux magazine The New Yorker, aux Etats-Unis, où il a vécu quelques années. Il est l’auteur de plusieurs romans graphiques, chez Denoël et l’Association, entre autres. Diplômée de l’École Supérieure de Journalisme de Lille, Isabelle Collombat bifurque de la route du journalisme dans les années 2000, où elle participe, en tant qu’autrice, à la conception et fabrication de manuels scolaires. Elle écrit des histoires, des BD, du théâtre, des romans… Autrice, Marie Colot est spécialisée en littérature jeunesse. Enseignante dans la vie réelle et formatrice d’éducateurs spécialisés, elle est, dans la vie des livres, à l’origine de plusieurs dizaines de romans, publiés par plusieurs maisons d’édition, d’Alice jeunesse à Actes Sud. Elle publie son premier album jeunesse en 2020, chez À pas de loups. Sociologue et chercheur, Simon Cottin-Marx est associé au LATTS, Laboratoire Technique, Territoire et Société, et spécialisé dans les observations des mécanismes à l’œuvre dans le monde associatif. Scénariste de BD installé à Arras, Jean-Michel Darlot se destinait initialement à l’enseignement de l’anglais. Il a préféré imaginer entre autres albums, Ninn », un récit fantastique qui prend place dans le métro parisien. Exilée à Strasbourg pour entrer à la HEAR Heaute école des arts du Rhin, Manon Debaye y a fondé un collectif de micro-édition, Mökki, dans lequel elle a publié ses premiers récits et expérimentations. Elle dessine pour la presse et publie sa première BD chez Sarbacane. Conseiller informatique le jour, motard, fin cuisinier et amateur de vieilles bécanes, Jean-Marc Demetz vit à Lille, où il a écrit un certain nombre de polars. Désormais, il s’aventure sur les terres de la fantasy épique. Ancien coordinateur culturel au sein du Centre Pénitentiaire de Fresnes, Romain Dutter écrit en parallèle des scénarios pour le documentaire Latin Street Revolucion en co-production avec France Ô et la BD Symphonie Carcé-rale et Goodbye Ceausescu Un seul homme pour beaucoup de casquettes puisque Vincent Farasse est auteur, metteur en scène, comédien, scénariste et réalisateur. Ses pièces sont publiées aux éditions Actes sud Papiers. En marge et complément de ses activités artistiques, il intervient en tant que pédagogue dans plusieurs écoles de théâtre. Avec son style décalé et déjanté, Claire Gaudriot illustre autant des livres pour enfants que des étiquettes de bières artisanales produites en Dordogne. Après des études à l’École nationale d’arts décoratifs de Limoges et les Beaux-Arts de Rennes, elle publie son premier projet chez Hachette Jeunesse en 2001. Depuis, on la retrouve entre autres chez Les Monédières, Lirabelle, et bien sûr, À pas de loups. Diplômé de l’école des Beaux-Arts d’Angoulême en 2004, Thomas Gosselin privilégie, dans ses bandes dessinées, le noir et blanc et les récits courts. Par ailleurs, il participe à de nombreuses revues et illustre des livres pour la jeunesse. On le retrouve chez Atrabile, mais aussi L’Association, Cambourakis, L’employé du moi et autres éditeurs. Danseur, assistant chorégraphe, vidéaste, Hervé Hernu écrit également des polars. Et des polars pour enfants. Originaire d’Arras, cet artiste puise son inspiration dans les romans policiers qu’il dévore depuis l’adolescence et dans le cinéma américain. Traduite dans plusieurs dizaines de pays, Camille Laurens a publié une vingtaine d’ouvrages, très différents les uns des autres pour quelqu’un qui pense, comme Proust, que l’on écrit toujours le même livre. Sous l’auto-fiction, genre qu’elle manie avec brio, elle dessine une oeuvre singulière, tissée de thématiques puissantes comme le féminisme, la condition des femmes, l’amour, la filiation. Née à Taïwan, Li-Chin Lin quitte l’île pour ses études artistiques, qu’elle choisit de suivre en France. Après l’École Supérieure d’Angoulême et La Poudrière à Valence, elle se lance dans la BD en 2002. Dans ses romans graphiques, elle aborde la question de l’exil, choisi, et de la manière de se sentir ou non chez soi, ailleurs, puis dans sa propre famille lorsque l’on y retourne. Avant d’écrire, Hervé Mestron se destinait à la musique, puisque, diplômé du Conservatoire National. Supérieur de Lyon, il joue de l’alto à un niveau professionnel. Il s’accordera mieux avec l’écriture, à laquelle il se consacre pleinement. Polar, comédie, scénario, nouvelle, roman musicologique, littérature jeunesse… Mélissa Morin Il n’y a pas d’âge pour se reconvertir ! Initialement, cette native du Pays Basque se destinait à une carrière de designer de mode après des études en arts appliqués et une formation de graphiste. À 28 ans, elle se tourne vers la bande dessinée et n’a pas changé de carrière depuis. Chantal Montellier est l’une des toutes premières autrices de BD, dessinatrices de presse, et surtout l’une des premières à s’être emparée de ce média pour poser un regard militant sur le monde et le partager. Féministe de la première heure, elle est co-fondatrice du prix Artémisia, qui récompense la création féminine dans la BD en France. Sociologue, Danièle Linhart est spécialisée dans l’observation de l’évolution du travail et de l’emploi. Entrée au CNRS en 1982, elle mène des recherches sur la modernisation des entreprises, les stratégies managériales, l’évolution du travail et les nouvelles formes de mobilisation des salariées. Membre et co-fondateur, avec Florent Souillot, du collectif pour la reconquête de l’attention Lève les yeux », Yves Marry travaille à nous faire lever le nez de nos smartphones et à renouer avec nos habitudes d’avant ». Scénariste et écrivain français, Jacques Mathis se consacre à l’écriture depuis 2009. En 2012, il publie Ma femme est une connasse », comédie tendre et décalée, aux editions de la Librairie Théâtrale. Dans Psycotique » , il raconte la réalité de sa bipolarité. Franco-japonais, Isao Moutte est diplômé des Beaux-Arts d’Angoulême et publie avec Clapas, son premier roman graphique chez Sarbacane après plusieurs BD publiées dans différentes maisons d’édition Anathème, The Hoochie Coochie, L’emploiyé du moi Jean-Luc Parant cet écrivain et sculpteur exposé dans les plus grands musées de France se dit fabricant de boules et de textes sur les yeux ». Etre poète, ça ne s’invente pas ! Il est l’auteur de très de 200 publications, et son oeuvre poésie tourne autour de la question de la sphérité et de la recherche d’une certaine harmonie céleste. Docteur en sciences politiques, journaliste indépendant, enseignant, Frédéric Paulin publie son premier roman en 2009 La Grande dé-glingue et a depuis écrit une dizaine d’autres policiers. Installé à Rennes, il est le président de Calibre 35, un collectif d’auteurs de romans noirs de la région. Donner des cours de dessin à vos enfants peut contribuer à faire d’eux des dessinateurs professionnels, c’est en tout cas ce qui est arrivé à David Prudhomme. Ancien étudiant de l’Ecole de l’image d’Angoulême, il est l’auteur de plusieurs dizaines d’albums, et compte un certain nombre de récompenses prestigieuses. KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERA Fantastique, horrifique, science-fiction, Michael Roch, qui vit en Martinique d’où il est originaire, explore sans relâche les contrées de l’imaginaire. Contrées qui croisent celles des questions coloniales et politiques avec l’Afrofuturisme, mouvement littéraire autour de contre-dystopies afrocentrées, qui occupe une place importante de son écriture. Graphiste et illustratrice, Françoise Rogier travaille pendant 15 ans dans le graphisme avant de renouer avec sa passion l’illustration jeunesse. Elle publie C’est pour mieux te manger », son premier album, en 2012 après avoir été lauréate du concours Hors-Cadre » et ne cesse depuis de créer, recevoir des prix, participer à des expositions, publier des albums chez des éditeurs indépendants. Performances poétiques et expérimentations sonores font partie intégrante de la pratique artistique de Lucien Suel, natif des Flandres artésiennes. Spécialiste de la Beat generation, et des croisements dada et punk, il publie des oeuvres hybrides, qui mélangent les styles et les genres, majoritairement en revue et compte 5 romans à son actif Difficile de ne pas fondre devant les animaux dessinés par Camille Tisserand, avec ce style si particulier qu’il fait fondre grands et petits. Diplômée de l’HEAR, anciennement Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, elle a publié plusieurs albums, mais également des jeux et des projets pédagogiques. Maître de conférence à l’université de Paris 8 où il enseigne la littérature américaine et la traduction, Stéphane Vanderhaeghe écrit, également, mais de 6h à 8h du matin, seul moment où il ne commente, analyse, théorise et traduit pas les autres. Stéphane Vanderhaeghe – Quidam éditeur © Mathieu Drouet – Comédienne, Hyam Zaytoun joue régulièrement pour le théâtre, le cinéma et la télévision. Elle collabore par ailleurs à l’écriture de scénarios. Elle est aussi l’auteur d’un feuilleton radiophonique – J’apprends l’arabe » – diffusé sur France Culture en 2017.
Parallèlementsous la signature de MOEBIUS, il inaugure dès 1962 une nouvelle source d’inspiration tournée vers l’humour, le fantastique et la science-fiction. Il est aussi l’auteur de nombreuses illustrations, peintures et travaux publicitaires. Cofondateur en 1975 de la revue Métal Hurlant et de la maison d’édition Les

Fabien Vehlmann est né le 30 janvier 1972 à Mont de Marsan, dans les Landes. Il en gardera l’amour des arbres tordus par le vent. Trois ans plus tard, il déménage en Savoie, où il passe une enfance vraiment chouette », dans un harmonieux dosage d’introversion — il adore inventer des jeux tout seul — et de sociabilité — il adore retrouver ses potes. J’ai eu de la chance, mes parents m’ont laissé jouer, au lieu de bosser dès la maternelle, ». Vers 6 ans, il attaque la bande dessinée, en remplissant ses cases de dessins genre sténo ». Il se découvre aussi un don d’amuseur public, qu’il se croit obligé d’entretenir, jusqu’au moment où il comprend qu’il a aussi le droit d’être triste. Ce qui nous vaut peut-être les moments les plus touchants de Samedi et Dimanche entre deux rigolades, Samedi se chope le blues. Il n’est plus qu’un pauvre petit chiffon qui veut tomber ici et puis rester tout mou sur le sol et puis pleurer ». Arrivé en fin de parcours lycéen, il se dit que la BD n’est pas une orientation professionnelle raisonnable. Il entre à l’École supérieure de commerce de Nantes, navigue dans le marketing des jouets, et sort diplômé en 1995. Objecteur de conscience, il se retrouve administrateur d’une troupe de théâtre. C’était comme être planté au milieu d’une pâtisserie sans pouvoir manger les gâteaux je ne vivais que les aspects chiants de la création. » Malgré tout, il tourne deux ou trois courts-métrages en vidéo avec les comédiens, et essaie la radio dans une station locale, avec des sketches qui font bien marrer le technicien — c’est toujours ça. En 1996, Spirou organise un concours de scénario. Il faut envoyer quatre pages, il en tartine quarante, c’est beaucoup trop. Il envoie donc ses pages hors concours, et reçoit une réponse mitigée — peut mieux faire — qui le galvanise parce que c’est une réponse quand même. En vue de mieux faire », il attaque une autre BD qu’il renvoie à Spirou. Réponse c’est toujours pas ça. Là, j’ai morflé, je me voyais déjà en haut de l’affiche. » Alors il fait un pari au lieu de chercher du boulot dans le commerce, il va rester chez ses parents pendant un an pour écrire de la BD. J’ai eu de la chance, mes parents ont accepté. J’ai toujours eu beaucoup de chance, je tiens à le dire. » Cette fois, Spirou est content et achète ses pages. Après, tout s’enchaîne il sort avec Denis Bodart l’album qui va le lancer, Green Manor, et rencontre Gwen à l’atelier de la place des Vosges. Gwen a inventé deux bestioles en forme de lézard dont il ne sait pas trop quoi faire. Ils s’y mettent ensemble, et voilà comment naît en 2001 l’excellente série philosophico-humoristique Samedi et Dimanche, suivie en 2002 d’un récit beaucoup plus noir qui prouve la diversité de son talent, Le Marquis d’Anaon, dessiné par Matthieu Bonhomme, aux éditions Dargaud. Il scénarise également pour Ralph Meyer la série qui revient sur le thème de l’intelligence artificielle, aussi chez Dargaud. Et enfin entame chez Dupuis la série pour enfants "Seuls" avec Bruno Gazzotti, dont le premier album est primé à Angoulême catégorie Jeunesse. Fabien Vehlmann a par ailleurs reçu le Prix Jacques Lob du meilleur scénariste en novembre 2004. Pendant quelques temps, il touche au cinéma "Un monde à nous", réalisé par Frédéric Balekdjian et au dessin animé la série "Avez-vous déjà vu ?", produite par Alain Chabat, et réalisée par Piano et Gark, mais décide toutefois de consacrer l'essentiel de son temps à la bande dessinée, dans laquelle il affirme trouver beaucoup plus de liberté d'écriture que dans l'audiovisuel. En 2006, il réalise le premier one-shot de Spirou et Fantasio, Les Géants pétrifiés, avec Yoann aux éditions Dupuis. En 2009, ils sont choisis comme équipe officielle de la série culte Spirou et Fantasio, en remplacement de Morvan et Munuera. Un an plus tard sort le tome 51, Alerte aux Zorkons. Plus récemment, Vehlmann s’est fait remarquer pour sa collaboration avec le dessinateur Duchazeau La Nuit de l’Inca entre 2003 et 2006 ; Les Cinq conteurs de Bagdad en 2006 ; Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliès, en 2010. Toutes leurs séries paraissent chez Dargaud exceptée Dieu qui pue Dieu qui pète aux éditions Milan. En 2007, il a également travaillé, avec le dessinateur Sean Phillips, sur le premier tome de la série Sept, paru aux éditions Delcourt. En 2010, il collabore avec le dessinateur Gwen De Bonneval sur le one-shot de science-fiction Les Derniers jours d’un immortel aux éditions Futuropolis. En 2011, il écrit l’histoire de pirates L’Île aux cent mille morts, parue chez Glénat. Actuellement il prépare un nouveau diptyque en collaboration avec les Kerascoët, avec lesquels il avait déjà travaillé pour le magnifique album Jolies ténèbres, publié aux éditions Dupuis. Texte et photo © DargaudFabien Vehlmann est né le 30 janvier 1972 à Mont de Marsan, dans les Landes. Il en gardera l’amour des arbres tordus par le vent. Trois ans plus tard, il déménage en Savoie, où il passe une enfance vraiment chouette », dans un harmonieux dosage d’introversion — il adore inventer des jeux tout seul — et de sociabilité — il adore retrouver ses potes. J’ai eu de la chance, mes parents m’ont laissé jouer, au lieu de bosser dès la maternelle, ». Vers 6 ans, il attaque la bande dessinée, en remplissant ses cases de dessins genre sténo ». Il se découvre aussi un don d’amuseur public, qu’il se croit obligé d’entretenir, jusqu’au moment où il comprend qu’il a aussi le droit d’être triste. Ce qui nous vaut peut-être les moments les plus touchants de Samedi et Dimanche entre deux rigolades, Samedi se chope le blues. Il n’est plus qu’un pauvre petit chiffon qui veut tomber ici et puis rester tout mou sur le sol et puis pleurer ». Arrivé en fin de parcours lycéen, il se dit que la BD n’est pas une orientation professionnelle raisonnable. Il entre à l’École supérieure de commerce de Nantes, navigue dans le marketing des jouets, et sort diplômé en 1995. Objecteur de conscience, il se retrouve administrateur d’une troupe de théâtre. C’était comme être planté au milieu d’une pâtisserie sans pouvoir manger les gâteaux je ne vivais que les aspects chiants de la création. » Malgré tout, il tourne deux ou trois courts-métrages en vidéo avec les comédiens, et essaie la radio dans une station locale, avec des sketches qui font bien marrer le technicien — c’est toujours ça. En 1996, Spirou organise un concours de scénario. Il faut envoyer quatre pages, il en tartine quarante, c’est beaucoup trop. Il envoie donc ses pages hors concours, et reçoit une réponse mitigée — peut mieux faire — qui le galvanise parce que c’est une réponse quand même. En vue de mieux faire », il attaque une autre BD qu’il renvoie à Spirou. Réponse c’est toujours pas ça. Là, j’ai morflé, je me […]

BDMetal Hurlant Chronicles (Astéroïde hurlant) - Un astéroïde né de la destruction d'une planète file dans le vide intersidéral. Dans sa course pour l'éternité, il frôle des mondes habités et émet des ondes qui engendrent une transformation ou une crise. De cette rencontre déchirante, comme un papillon éjecté de sa chrysalide, naît alors une histoire dure et acérée comme
Franco-Belge, Comic & Manga Blog/ex-Librairie Soleil Vert Si vous avez tous eu entre vos mains un album de Tintin, une série de Tezuka ou un exemplaire de Batman, vous avez peut-être remarqué qu’en fonction des pays, le livre BD varie substantiellement dans sa taille, son format, sa pagination, sa conception, sa diffusion. Je vous propose d’en faire rapidement le tour, d’établir les caractéristiques des 3 formats les plus répandus Europe, Etats-Unis, Japon. Car chaque format a ses contraintes, et ces contraintes déterminent la conception écriture, dessin, couleurs, la fabrication et la diffusion… 1 La BD Franco-Belge La Bande Dessinée dite franco-belge » correspond, vous le savez, à l’album de 46 pages couleurs qui a été peu à peu modelé par les éditeurs historiques Casterman, Dargaud, Dupuis, Le Lombard. Même si le recours au logiciel de type Photoshop est en passe, comme aux USA, d’uniformiser la mise en couleur des BD européennes, on trouve encore sur le continent des pages réalisées en couleur directe à la main, traditionnelle. Malgré l’explosion récente du Roman Graphique la BD qui se lit comme un roman, en one-shot, la plupart des albums franco-belges sont des histoires à suivre », c’est-à-dire qui s’inscrivent dans une logique de série personnage, genre, décors, ton récurrents. Leur fabrication prend du temps, seuls 2 ou 3 auteurs scénariste, dessinateur, coloriste travaillent dessus. Et même si les livres ne font que 46 pages, le niveau de détail attendu, surtout pour une série au trait réaliste, est élevé. C’est pourquoi, il faut souvent attendre 1 an avant de voir le tome suivant sortir. Ce format s’inscrit également dans le marché du livre européen, qui diffère du modèle anglo-saxon. En Europe continentale, les créateurs sont considérés comme des auteurs. Ils perçoivent des droits d’auteurs, sont intéressés au succès éventuel de la série ou de l’album s’il/elle est adapté/e au cinéma Persépolis, Les Profs, Quai d’Orsay, Le Chat du rabbin…. Ils ont également un droit de regard sur leur œuvre, puisqu’elle est leur création. Il faut nuancer cependant cette affirmation. Nous voyons émerger une nouvelle forme d’œuvres hybrides, qui sont à la confluence des modèles européens et anglo-saxons. Des auteurs travaillent sur des licences dont ils ne sont pas les créateurs. C’est le cas de Spirou & Fantasio, Blake & Mortimer, XIII Mystery… En général, c’est l’éditeur qui a récupéré les droits de la série et souhaite les exploiter au mieux. Cette stratégie d’éditeur convient aux auteurs qui sont sollicités la rémunération proposée est intéressante et il y a une réelle possibilité de percevoir une part des bénéfices d’une publication très grand public, après remboursement des avances sur droits. Si on s’éloigne du droit d’auteur à la française, on ne duplique pas non plus les règles du copyright anglo-saxon. 2 Les Comics Miller, Batman Aux USA, les éditeurs classiques publient d’abord la série ou la mini série sous formes d’épisodes de 22 pages, dans un format souple, incluant souvent des encarts publicitaires. C’est ce qu’on appelle les issues ». Ces épisodes sont diffusés tous les mois en magasin spécialisé. En format souple, comme n’importe quel autre magazine. Ensuite, quand le récit est complet, l’éditeur publie l’intégrale sous forme d’un recueil de taille variable, cela dépend du nombre d’épisodes appelé Trade Paperback ». Ce recueil dispose cette fois d’une couverture brochée et l’éditeur a pris soin d’enlever les encarts publicitaires. Si l’on trouve les Trade Paperback en Comic Book store, on peut également les acheter en librairie généraliste. Le gabarit d’une page de comic book est plus étroit que celui d’une planche franco-belge 17×26 cm au lieu de 24×32 cm. En conséquence, le découpage d’une page américaine tourne autour de 5/6 cases environ, moins qu’en Europe. Les cases mettent plus en scène l’action et les personnages que les décors et les accessoires. Enfin, le choix des cadrages est plus cinématographique, la narration se voulant dynamique et hollywoodienne gros plans, insert, case au format cinémascope… En outre, les comics sont des récits plus longs que ceux de leurs homologues européens, mais il faut ensuite tenir les cadences. Le dessinateur doit rationnaliser son travail. Illustrer un décor prend plus de temps. Comme pour le marché européen, la BD américaine est en couleur. Une couleur aujourd’hui réalisée principalement par ordinateur, ce qui lui donne un côté plus industriel que sa sœur franco-belge. Le rendu des comics d’aujourd’hui est assez uniforme d’un éditeur à l’autre, d’une série à l’autre souvent brillant, réhaussé d’effets de lumière numérique. Ce que la chaîne de production gagne en efficacité, elle le perd hélas en diversité. La BD américaine est de manière générale très industrialisée, taylorisée. Chaque tâche est souvent accomplie par un collaborateur différent scénario, dessin, encrage, lettrage, colorisation. Cela correspond aussi au modèle économique américain et anglais le copyright. C’est l’éditeur qui détient les droits de la série personnages, univers. Les artistes sont considérés comme des prestataires, ils sont payés à la tâche, ne perçoivent pas de droits d’auteur et n’ont pas de droits de regard sur la série. 3 Les Mangas Le Manga est né après la seconde guerre mondiale, ce qui explique l’apparition de certaines conventions liées aux nécessités de l’époque produire un contenu à faible coût. Une bonne partie des codes graphiques du Manga ont été établis par l’un de ses pères fondateurs Osamu Tetzuka Astro Boy, Le Roi Leo, Les 3 Adolf…, grand fan des productions Disney. Le sens de lecture correspond à la norme japonaise, il est inverse à la règle occidentale de droite à gauche. Désormais, en France, comme aux USA, les versions traduites respectent cette logique. Ce qui demande au lecteur de s’habituer à lire les cases dans le sens inverse que celui appris à l’école… La page est Noir & Blanc elle coûte moins cher à la fabrication. Pour pallier cette absence de diversité chromatique, le Manga compense par l’utilisation de calques de trames, qui permettent de créer des effets, des nuances. Contrairement au marché américain et européen, les publications japonaises continuent d’être primo-diffusées en presse, dans d’énormes journaux d’éditeurs Shônen Jump, Shônen Magazine, Shônen Sunday par exemple qui testent ainsi le potentiel commercial des séries avant de les publier en librairie. Les séries sont initialement publiées chapitre par chapitre, sur du papier de mauvaise qualité, à l’intérieur d’imposants recueils mensuels ou hebdomadaires. Si le succès public est au rendez-vous, la série continue et a droit à sa republication en volumes, qui compilent plusieurs chapitres. Quelques séries ne font que 5 volumes, les autres en compte 10 ou 20. Chaque volume comporte environ 20 pages. Si le décor est traité de manière réaliste, les personnages sont plus stylisés et leurs yeux sont volontairement agrandis cela vient de la passion de Tezuka pour les films de Disney. Ce qui rend la tâche du dessinateur plus facile, il a plus d’espace pour marquer les changements d’émotions de ses personnages. Du fait du nombre de pages demandée bien plus conséquent, les auteurs de Manga privilégient depuis l’époque de Tezuka des plans cinématographiques plans serrés, découpage minutieux d’un moment d’action. En clair, le Manga est plus proche de la narration audiovisuelle que les comics ou le format franco-belge. Le recours au lettrage graphique, inséré dans l’image, notamment les onomatopées, est beaucoup plus fréquent que dans les ouvrages occidentaux Toriyama, Dragon Ball Super Le format est encore plus petit que celui des comics un peu moins qu’un A4 14×21 cm, qui est déjà plus petit que celui des BD européennes, mais contient autant de cases qu’un comic book. Les cases ont plutôt des formes de parallélépipèdes, les bandes sont souvent obliques. Enfin, dans les publications Shônen et Shôjo pour adolescents, les personnages peuvent soudainement être caricaturés quand ils sont sous le coup d’une émotion forte colère, honte, par exemple. C’est ce qu’on appelle le format SD ou Super Deformed » exemple de SD Wikipedia
Hitchcockcaricaturé. Même son de cloche pour Luca Erbetta, dessinateur de Dans les eaux glacées du calcul égoïste, polar qui évoque les Ci-dessous, vous trouverez CodyCross - Réponses de mots croisés. CodyCross est sans aucun doute l'un des meilleurs jeux de mots auxquels nous avons joué récemment. Un nouveau jeu développé par Fanatee, également connu pour la création de jeux populaires tels que Letter Zap et Letroca Word Race. Le concept du jeu est très intéressant car Cody a atterri sur la planète Terre et a besoin de votre aide pour traverser tout en découvrant des mystères. Il mettra au défi vos connaissances et vos compétences en matière de résolution de mots croisés de manière nouvelle. Lorsque vous trouvez un nouveau mot, les lettres apparaissent pour vous aider à trouver le reste des mots. S'il vous plaît assurez-vous de vérifier tous les niveaux ci-dessous et essayez de correspondre à votre niveau correct. Si vous ne parvenez toujours pas à le comprendre, veuillez commenter ci-dessous et essaiera de vous aider. Answers updated 01/08/2022 Sponsored Links Casino - Groupe 279 - Grille 5 Dessinateur de BD tourné vers la science-fiction enkibilal Loading comments...please wait... More app solutions
PaulGillon se tourne vers un nouveau style en abordant ainsi la bande dessinée pour adulte, la science-fiction. Il veut se lancer dans la science-fiction avec le dessinateur Jean-Claude Forest pour le journal France-Soir en arrêtant de produire 13, rue de l'Espoir, mais la rédaction refuse dans un premier temps [3].
* Des BD, il en sort des milliers chaque année. Des milliers et des milliers. De plus en plus. Des petites, des grandes, des courtes, des longues. Des mangas, des pour les enfants, des réservées aux adultes. Des romans graphiques, des westerns, des drôles, des à pleurer. Des séries, parfois interminables, et des one shot. Mais pour tomber sur des BD graphiquement réussies, il faut se lever tôt nom d’un chien, il ne suffit pas d’avoir un excellent scénario pour faire une grande BD ! Après tout, BD signifie Bandes dessinées. Alors, pour tous les lecteurs qui regardent avant de lire, tout ceux qui, comme moi, privilégient le plaisir de l’œil avant celui du cerveau, voici une belle et copieuse sélection d’albums à tomber par terre. A la renverse. Vous n’allez pas regretter le voyage… * Les plus beaux albums de la BD le plaisir de l’oeil – Cliquez sur la couverture du livre pour accéder à la page Amazon afin de l’acquérir, ou sur le lien Lire la suite » pour accéder à la critique complète du livre – Rappel le modèle économique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accéder au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquérir un livre conseillé, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par son intermédiaire. Le Tourne Page a été créé pour la promotion du livre et de la lecture. Pour que l’entreprise puisse vivre et prospérer elle représente un investissement en temps quotidien considérable mais aussi pour qu’elle garde son indépendance, il est essentiel que les visiteurs passent par ces liens pour acheter les livres qu’ils ont identifiés sur le site. * Azimut – Jean-Baptiste Andréae & Wielfried Lupano Vents d’ouest – 4 albums * 48 pages – €* Le pitch Quelque part dans le vaste capharnaüm des mondes possibles, il en existe un où, plus qu’ailleurs, on reste profondément outré par l’idée de la vieillesse et de son issue tragique la mort. Mais a-t-on la possibilité d’y échapper ? Ailleurs peut-être pas, mais dans ce monde-là, il est permis de le penser. C’est en tout cas la théorie du vieux professeur Aristide Breloquinte, qui occupe son temps à étudier les caprices du temps à bord du Laps, son navire-laboratoire. C’est aussi l’avis de la belle Manie Ganza, qui semble convaincue que le temps, c’est de l’argent, et même des espèces sonnantes et trébuchantes. Chimère ! Diront certains. Non-sens diront les autres. Et puisqu’on parle de non-sens, signalons tout de même ce fait étrange depuis quelques temps déjà, on a perdu le pôle nord. Ça n’a probablement rien à voir. Ou alors, c’est tout l’inverse. En compagnie d’une myriade de personnages fantastiques que n’aurait pas reniés Lewis Carroll, embarquez pour un fabuleux voyage qui vous emmènera tout autant dans les sphères éthérées de l’imagination qu’au coeur des préoccupations existentielles humaines. * * Mon avis Lupano une des nouvelles stars de la BD française, un scénariste à l’imagination délirante et à l’humour souvent complètement déjanté. Son problème rencontrer un dessinateur à la hauteur de son talent. Cela n’a pas toujours été le cas, mais avec la série Azimut, c’est bingo ! * * Jean-Baptiste Andréae possède un style immédiatement reconnaissable, et une technique époustouflante. Un duo de choc pour une nouvelle série, dont le premier tome est paru en 2012 et qui se poursuit jusqu’à ce jour miam ! Alors voici Les aventuriers du temps perdu, 46 pages absolument magiques, qui vont vous embarquer dans une aventure hors du temps, c’est le cas de le dire… * ⇒ Lire la suite Jusqu’au dernier – Jérôme Félix & Paul Gastine Bamboo édition – 72 pages – € Le pitch L’époque des cow-boys tire à sa fin. Bientôt, ce sont les trains qui mèneront les vaches jusqu’aux abattoirs de Chicago. Accompagné de Benett, un jeune simplet de 20 ans, Russell a décidé de raccrocher ses éperons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte à Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le maire préfère penser à un accident plutôt qu’à l’éventualité d’avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient à la tête d’une bande d’Outlaws pour exiger la vérité sur la mort de Benett… * Mon avis Si vous êtes fan de BD – tout particulièrement de western -, et si vous me dîtes que vous n’avez jamais remarqué l’album de Jérôme Félix et Paul Gastine lors de vos promenades dans les rayons de votre libraire favori, sachez que je ne vous croirais tout simplement pas ! Comment en effet, sérieusement, ne pas avoir l’œil attiré par ce grand format 24*32 cm publié par Bamboo, l’éditeur, dans sa collection Grand angle, qui privilégie comme son nom l’indique la vision comme au cinéma » ?. Vos mirettes se seront forcement fixé sur la couverture, exceptionnelle, probablement la plus belle de la BD 2020. Sujet, précision du trait, couleurs et contrastes incroyables, la une de Jusqu’au dernier est tellement belle que j’irais presque jusqu’à encadrer l’album pour l’accrocher au mur ! Un vrai bonheur… * * ⇒ Lire la suite Les 5 terres -Lewelyn & Jérome Lereculey Delcourt BD – 6 tomes – € Le pitch Ce n’est un secret pour personne le vieux roi Cyrus, héros de la bataille de Drakhenor, est mourant. Son neveu Hirus, jeune tigre brutal et ambitieux, et successeur désigné du roi, rêve d’imposer sa loi au reste des 5 Terres. Mais comme toujours chez les félins, rien n’est simple, et le trône est l’objet de toutes les convoitises, tandis que dans les royaumes voisins, on observe la situation, prêt à fondre sur Angleon au moindre faux pas… * * Mon avis Difficile d’échapper à la belle couverture énigmatique du premier tome de Les 5 terres, avec ses deux tigres anthropomorphes sur fond sombre. En ouvrant l’album, le lecteur tombe sur une double page de garde où s’étend une carte du monde des 5 terres. Impossible de ne pas y voir un reflet des 7 royaumes de Game of thrones ! Telle est en effet l’ambition un peu démesurée de l’entreprise entamée par les éditions Delcourt développer sur 30 albums ! – publiés à raison de deux volumes par an – une saga mêlant les destinées de cinq dynasties régnantes s’affrontant pour la domination des 5 terres. µ ⇒ Lire la suite Frenchman – Patrick Prugne Daniel Maghen – 104 pages – €* Le pitch Octobre 1803… Dans un paisible village de Normandie, des sergents recruteurs arrivent tambour battant. A l’appel de leurs noms, les jeunes hommes de la région partent grossir les rangs de l’armée du premier consul Bonaparte. A l’autre bout du monde, la Louisiane vient d’être cédée par la France à la jeune nation américaine. Enrôlé comme tant d’autres pour assurer la pacification» de ces contrées sauvages, Alban, un jeune paysan, doit bientôt embarquer pour la Nouvelle-Orléans. Ce garçon plein de fougue, encore imprégné des idéaux de la Révolution, fait parler la poudre pour défendre un jeune esclave. Arrêté, emprisonné, il risque l’échafaud. Un trappeur français, Toussaint Charbonneau, lui sauve la vie et l’entraîne avec lui dans une expédition qui changera le cours de leurs existences. Sur leur route, les deux hommes croiseront des ours, des bisons et des aigles. Mais aussi des chasseurs de primes et des indiens, en plein territoire Pawnee… Mon avis Une galerie de tableau pour le prix d’une BD, vous en avez souvent croisé, vous ? Avec Frenchman, c’est en effet dans une véritable galerie de peinture que vous allez pénétrer 74 planches multiplié par une moyenne de… disons six à sept vignettes par planche, cela signifie plus de 450 tableaux, petits, moyens, grands. 450 aquarelles où le talent de dessinateur et d’aquarelliste de Patrick Prugne explose, affranchie des cadres et encrages de la BD classique pas de cadre pour les vignettes, pas d’encrage pour le pourtour des bulles. Je ne vais pas vous aire ici le panégyrique complet de l’auteur, il vous suffit de vous reporter à ma critique de Canoë bay, sorti en 2009, deux ans avant cet album, et de Pawnee, sorti deux ans plus tard je n’en changerais pas une ligne ! * * Vous découvrirez dans cet album indispensable le même triptyque amoureux. Un amour des Etats-Unis primitifs, ceux qui émergeaient de l’indépendance, il y a deux siècles et demi. Un amour de la nature, avec d’innombrables aquarelles célébrant les beautés de la forêt, des couchers et des levers de soleil, des animaux sauvages. * \ ⇒ Lire la suite Grandville – Bryan Talbot Milady – 128 pages – € Le pitch Dans le Paris de la Belle Epoque, l’inspecteur LeBrock de Scotland Yard est sur la piste d’un mystérieux assassin. Inspiré par le travail du caricaturiste français du XIX e siècle JJ Grandville et l’illustrateur de science-fiction Robida – sans parler de sir Arthur Conan Doyle, Rupert l’Ours et Quentin Tarantino -, Bryan Talbot fait une fois encore la preuve de son immense talent. Mon avis Quand Grandville est sorti, en 2010, cela m’a fait un choc. Rien que de soulever la couverture épaisse aux graphismes magnifiques steampunk et de tomber sur une première planche extraordinaire, une seule image, entièrement jaune d’or, avec des reliefs obtenus grâce à une technique que je ne connaissais pas… waouh ! Et la suite était tout aussi impressionnante ! * * C’en était suivi une centaine de planches d’une enquête absolument passionnante, dans un monde uchronique fascinant dominé par des animaux. Un monde situé de nos jours, mais où c’est Napoléon qui a gagné la guerre, a créé un empire européen et coupé la tête des rois anglais, peuple qui est ensuite entré en résistance sauvage pour obtenir son indépendance… Et tout au long de l’album, toujours cette technique graphique unique… Près de dix ans plus tard, à la énième lecture, Grandville est toujours un choc. Que j’aimerais absolument vous faire partager. * * ⇒ Lire la suite * Mata Hari – Gil & Paturaud Editions Daniel Maghen – 78 pages – e Le pitch Par un matin d’octobre 1917, en pleine Première Guerre Mondiale, Mata Hari, convaincue d’intelligence avec l’Allemagne, est condamnée à mort par l’armée française. Celle qui ensorcela le Tout-Paris de la Belle-Époque grâce à son célèbre numéro d’effeuillage sur des danses orientales était-elle réellement coupable ? Mata Hari a-t-elle vraiment été un agent double ou a-t-elle servie de bouc-émissaire aux services secrets français ? * * Mon avis L’exofiction est un genre à la mode, non seulement dans le roman, mais aussi dans le domaine de la BD. Avec le splendide one shot d’Esther Gil au scénario et Olivier Paturaud au dessin, on s’attaque à une légende du XX° siècle. Ou peut-être devrais-je dire plutôt à un fantasme ? Car il faut bien avouer que peu de personnages de la vie réelle auront autant fait parler d’eux en en faisant aussi peu que Mata Hari. L’espionne du siècle ? Bagatelle ! La belle n’était qu’une amoureuse maladroite, qui s’est fait embobiner par les services secrets français à une époque la Ière guerre mondiale où l’état avait besoin de boucs émissaires… * Dans un bien bel album de 63 planches + un cahier thématique et graphique de 12 pages, l’éditeur Daniel Maghen le spécialiste des BD dignes d’une œuvre d’art propose une histoire revisitée de Mata Hari. Revisitée, car Esther Gil a la bonne idée de ne pas s’en tenir aux années de gloire, puis de descente aux enfers de la belle espionne, pour se consacrer avant tout à ce qui s’est passé avant. Avant sa célébrité. C’est là l’intérêt majeur de l’entreprise scénaristique. * ⇒ Lire la suite* Mickey et la terre des anciens – Filippi & Silvio Camboni Glénat – 64 pages – € Le pitch Dans un monde où chacun vit sur de précaires lopins de terre flottants pouvant à tout moment être emportés par de violentes tempêtes, Mickey, maître cordier, a pour mission de tenir en place ces fragiles îles volantes. Sans cesse sollicité, son travail lui évite de trop penser à la perte récente de son ami Dingo. Jamais Mickey n’a été aussi seul et démuni. Il doit pourtant affronter le tyrannique seigneur Fantôme, voleur des terres des plus pauvres. Pour cela, il se réconcilie à contrecœur avec Minnie, un peu trop occupée à vainement rechercher un continent chimérique et s’allie à Pat Hibulaire, leader d’une guilde indépendante aux agissements douteux, qui lui cache toutefois une bien belle surprise. * * Mon avis Les miracles, parfois, se répètent. Il y a quatre ans, j’étais tombé amoureux de La jeunesse de Mickey, un revival de Mickey réalisé par Tébo scénario et dessin, une petite merveille explosant le mythe de Mickey, pour en faire autre chose. Ce petit miracle, on le devait à Glénat grâce lui soit rendue ! qui, en 2015, a lancé une collection spin off de la souris disneyenne dans laquelle s’inscrivait cet album. Depuis, les auteurs se sont bousculés chez Glénat pour proposer leur version de Mickey. Des grands auteurs reconnus comme Régis Loisel, Cosey ou Lewis Trondheim. * * Mais aussi le tandem Denis-Pierre Filippi au scénario & Silvio Camboni aux graphismes qui signent ici leur deuxième création du genre, après Mickey et l’océan perdu. Avec La terre des anciens, bim ! Voilà le deuxième miracle annoncé plus tôt ! ⇒ Lire la suite La venin – Laurent Astier Rue de Sèvres – 64 pages – € Le pitch Dans le train qui la mène à Silver Creek, petite ville perdue aux confins du Colorado. Emily se souvient du destin tout tracé qu’elle a fui. Elle ne voulait pas devenir comme sa mère, et vendre ses charmes à des hommes de passage dans le quartier chaud de La Nouvelle-Orléans. Mais lorsque celui qui devait vous épouser ne se présente pas à la gare et que vous êtes une jolie jeune femme seule et sans le sou dans une ville minière des Rocheuses. Que vous reste-il comme option ? Le patron du saloon aura bien une petite idée en tête … A moins qu’Emily ne coure après autre chose et que la venue prochaine du gouverneur favori aux élections sénatoriales ne soit pas qu’une simple coïncidence. Car, en cette année 1900 dans l’Ouest encore sauvage, les règlements de comptes sont légion, les fuites et les cavalcades infinies. * * Mon avis Les éditions Rue de sèvres ont réussi un coup de maître avec la couverture de Déluge de feu, le premier tome de la nouvelle série de Laurent Astier, La venin. Difficile de faire plus séduisant que cette vue rouge et or d’une belle femme brandissant une carabine, dans un grand envol de jupe fin XIX°. C’est bien simple au milieu des autres BD parues début 2019, on ne voit que cet album ! * * Heureusement, la curiosité initiale qui m’a poussée à acquérir La venin n’a pas été déçue lors de la lecture de ces 60 planches au rythme trépidant. Au contraire c’est avec une surprise heureuse que j’ai découvert à quel point Laurent Astier était un auteur complet et accompli. C’est bien simple l’album fait partie des meilleures découvertes de ces dernières années en matière de BD western où, pourtant, la concurrence ne manque pas. * * ⇒ Lire la suite Zaroff – S. Runberg & F. Milville-Deschênes Le Lombard – 88 pages – €* Le pitch Je m’appelle Fiona Flanagan. Vous ne me connaissez pas, général Zaroff… Et pourtant, il y a peu, vous avez changé ma vie. En tuant mon père, lors d’une de vos sordides chasses à l’homme. Je me propose de vous rendre la pareille ! Mes hommes ont retrouvé votre soeur cadette et ses trois enfants. Ainsi que l’île qui vous sert de repaire… Et cela m’a donné, à mon tour, des envies de chasse ! Qui, de vous ou moi, trouvera votre soeur et ses enfants en premier ? À l’instant où vous lirez ces mots, ils seront déjà sur votre île. Si c’est moi qui les rattrape, je les tuerai. Si c’est vous, il vous faudra les défendre. Car je n’aurai de cesse de tous vous chasser et de tous vous abattre. Afin qu’il ne reste aucun Zaroff en vie dans ce monde. » * * Mon avis Zaroff, cela vous dit quelque chose ? Non ? Alors passez votre chemin, vous aurez du mal à vous immerger dans cette histoire dont les prémices – bizarrement présentées dans les dix premières planches – risquent de vous déconcerter. Par contre, si vous êtes cinéphile et que Les chasses du comte Zaroff sont pour vous synonyme de film en noir et blanc du début des années 30 et d’aventures étranges – à la limite du fantastique – et de perversité, n’hésitez pas cet album est pour vous. * La bonne idée de Sylvain Runberg est de pas avoir tenté l’exercice casse-gueule d’une adaptation littérale de l’histoire originale une nouvelle de Richard Connell, The most dangerous game, mais plutôt une sorte de mise en abîme, une suite/démarque où le très, très méchant comte Z. , de chasseur se retrouve chassé. ⇒ Lire la suite La dernière comédie de Paolo Pinocchio – Lucas Varela Editions Tanibis – 200 pages – 250 pages Le pitch La dernière comédie de Paolo Pinocchio retourne aux origines du personnage puis, naviguant de la genèse à notre présent dystopique, propose une nouvelle cosmogonie sous stéroïdes qui puise sans vergogne son inspiration dans la démonologie de l’ancien testament, la Divine Comédie de Dante, la mythologie grecque ou encore la commedia dell’arte. Comme dans un comic de super-héros, Paolo Pinocchio virevolte d’aventure en aventure, alternant facéties et tragédies, chassant là un diamant évidemment magique dans la Venise de la Renaissance, croisant ici une révolte de poissons désireux de se venger de leur créateur. Au cœur de ce maelstrom narratif servi par l’élégante ligne claire de Lucas Varela, se trouve un talisman, objet de toutes les convoitises… le nez de Paolo ! * * Mon avis Les achats coup de coeur » en librairie font partie des grand plaisirs du lecteur compulsif. C’est tout particulièrement vrai avec les BD, car la main et l’oeil sont sollicités découvrir le format particulier d’un album, le grammage et la qualité du papier puis, en ouvrant l’ouvrage, tomber sur des graphismes étonnants, étranges, des traits à nul autre pareils, une mise en couleur exceptionnelle… quelle joie ! La dernière comédie de Paolo Pinocchio est un excellent exemple de coup de cœur. * ⇒ Lire la suite Les Indes fourbes – Alain Ayroles & Juanjo Guarnido Delcourt – 160 pages – € Le pitch Fripouille sympathique, don Pablos de Ségovie fait le récit de ses aventures picaresques dans cette Amérique qu’on appelait encore les Indes au siècle d’or. Tour à tour misérable et richissime, adoré et conspué, ses tribulations le mèneront des bas-fonds aux palais, des pics de la Cordillère aux méandres de l’Amazone, jusqu’à ce lieu mythique du Nouveau Monde l’Eldorado ! * * Mon avis Cet album a été lancé par Delcourt à la rentrée 2019 avec une campagne marketing digne d’un Astérix et Obélix. Le résultat a été à la hauteur des espérances de l’éditeur, puisque la critique a salué unanimement sa qualité et le public s’est jeté dessus ! Il faut dire que l’entreprise avait de quoi séduire l’album est en effet le fruit de l’alliance des deux plus grands spécialistes de l’histoire de la BD anthropomorphique. * ⇒ Lire la suite Negalyod – Vincent Perriot Casterman – 208 pages – 25 €* Le pitch Le réseau maîtrise l’eau. Le réseau maîtrise l’homme. Un monde sillonné de tuyaux gigantesques et peuplé de dinosaures… Des villes qui flottent dans le ciel et recouvrent de leurs ombres les faubourgs grouillants d’une humanité industrieuse… Et un réseau » omniprésent qui domine les terres et les hommes. Jarri Tchepalt est un berger du désert de Ty. Il parle aux dinosaures et maîtrise l’art des cordes. Quand un camion générateur d orage anéantit son troupeau, Jarri décide de partir en ville pour la première fois afin de se venger… Mais révolte et révolution ne mènent pas toujours là où on croyait. * * Mon avis Vous êtes probablement passé un jour ou l’autre à proximité de cet album et votre oeil a sans doute été attiré par son impressionnante couverture aux couleurs franches en haut de l’illustration, une mégalopole comme accrochée dans le ciel, tête en bas; en bas, un homme montant un dinosaure, dans un décor de désert post-apocalyptique. Si vous avez pris la peine de prendre en main l’ouvrage, vous avez pu apprécier son poids spectaculaire et ses dimensions impressionnantes. plus de 200 pages sous une épaisse couverture pelliculée et de jolies gardes bleues. Et si vous avez ouvert l’album… vous en avez pris plein les mirettes ! * * Negalyod est un des buzz de l’année BD 2018, et c’est parfaitement mérité, car l’entreprise est fabuleuse, et le résultat à la hauteur des ambitions a priori exagérées de son auteur, Vincent Perriot. Pendant deux ans et demi, Vincent Perriot, jeune auteur, a trimé, tout seul, comme un grand, pour écrire le scénario, les dialogues, et dessiner les deux cent planches de cette épopée de nulle part. ⇒ Lire la suite Les seigneurs de Bagdad – Brian K. Vaughan & Nico Henrichon Urban comics – 144 pages – €* Le pitch Au printemps 2003, une horde de lions s’échappe du zoo de Bagdad au cours d’un bombardement américain. Perdus et perplexes, affamés, mais enfin libres, ils arpentent les rues dévastées de Bagdad, luttant désespérément pour survivre. En retraçant le parcours tragique de ces lions, Pride Of Baghdad soulève des questions sur le véritable sens de la liberté. Se donne-t-elle ou la gagne-t-on à travers sa détermination et le sacrifice ? Mon avis Roman graphique, BD ? On est exactement entre les deux pour cette oeuvre en 128 planches qui nous permet de suivre durant la terrible guerre qui a bouleversé l’Irak au début du siècle une famille de lions à travers la capitale irakienne, en proie au chaos et aux flammes. * * J’ai été littéralement stupéfié, dans un premier temps, par la beauté de chacune des planches de ce chef d’oeuvre, beauté du dessin de Niko Henrichon, mais aussi beauté des couleurs. Jetez un coup d’œil il faut le voir pour le croire. ⇒ Lire la suite Blacksad – Quelque part entre les ombres Diaz Canales & Guarnido Dargaud – 56 pages – € Le pitch Attention chef-d’oeuvre ! L’histoire d’un privé qui veut venger son ex-fiancée assassinée, rappelle celle des grands maîtres du polar le plus noir. Cette tragédie classique transfigurée par un dessin sublime, d’une Maestria époustouflante, qui fait de ce polar l’une des plus grande surprise de l’année. Mon avis 1er tome de la série Blacksad, Quelque part entre les ombres sort en novembre 2000. Dès sa parution, Blacksad est un événement. Son succès auprès du grand public est évident et il ira en grandissant tout au long des quinze années suivantes, avec un rythme de publication très lent un album tous les quatre ou cinq ans. Si vous n’avez pas encore mis votre nez – et surtout votre œil ! – dans la série, quels arguments puis-je trouver pour vous en donner l’envie ? * * En fait, c’est très simple l’entreprise Blacksad est un concept mûrement réfléchi par les auteurs, avec une recette parfaitement dosée et appliquée avec une rigueur impeccable. Premier ingrédient une grosse louche d’anthropomorphisme. Tous les personnages sont des animaux, se comportant comme des humains. * ⇒ Lire la suite Moi ce que j’aime, c’est les monstres – Emil Ferris Monsieur Toussaint Louverture – 416 pages – € Le pitch Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak. * * Mon avis La rentrée littéraire 2018 aura été marqué par l’incroyable buzz généré par la sortie de ce roman graphique ou du moins de la première partie de cette oeuvre monumentale. Il faut dire que le livre d’Emil Ferris c’est une femme est en lui-même un objet extraordinaire incroyablement massif, épais, grand et large, l’album – dont le visage de femme figurant sur la couverture crayonnée saute littéralement au visage du lecteur curieux – est tout simplement hors norme. Deux kilos de papier, imprimé comme s’il s’agissait d’un énorme cahier d’écolier, sur des feuilles à carreau avec une reliure spirale en trompe-l’œil un travail d’édition remarquable, bravo aux éditions Monsieur Toussaint Louverture ! * * Et là, je ne vous parle que de l’extérieur du livre, car si vous ouvrez l’objet c’est… woww ! Unbeliveable ! Un torrent de plus de 400 planches recouvertes – sans le moindre espace libre – de graphismes crayonnés essentiellement au bic noir ou bleu aux reliefs fabuleux… Comment décrire l’impression que peut procurer la vision de ces dessins fantastiques dans tous les sens du terme ! ? Comment ? C’est impossible, il faut aller le voir pour comprendre. ⇒ Lire la suite Le baron – Jean-Luc Masbou d’après les contes du baron de Münchhausen Delcourt – 72 pages – € Le pitch A l’automne de sa vie, le Baron de Münchhausen se retrouve confronté au livre fraîchement publié qui raconte ses aventures. Un livre qui, certes, lui amène une popularité et une certaine notoriété bien au-delà de la région où il réside mais qui le confronte à la mort en faisant de lui un héros de papier et non plus un conteur ! Notre baron se décide à rétablir la vérité, et quelle vérité ! * . Mon avis Peu ou prou, tout le monde connait le Baron de Münchhausen. Personnage réel extraordinaire du XVIII° siècle, aussi connu au centre et à l’est de l’Europe que son homologue Cyrano de Bergerac dans les pays latins, il a – comme ce dernier – inspiré moult contes*, récits, pièces de théâtre, films… Un personnage hors norme, devenu une légende littéraire plus vraie que nature. Difficile, donc, au bout de deux siècles d’exploitation, de créer une œuvre à son propos qui ne soit pas, plus ou moins, une redite. C’est pourtant ce qu’est parvenu à faire avec beaucoup d’habileté et de savoir-faire Jean-Luc Masbou ! ⇒ Lire la suite Tsunami – Stéphane Piazszek & Jean-Denis Pendanx Futuropolis – 112 pages – € Le pitch Comment retrouver sa grande soeur… quand elle a disparu il y a dix ans ? quand elle a disparu en Indonésie, juste après le tsunami ? quand elle a disparu alors qu’elle soignait des populations meurtries et affamées ? Comment retrouver sa grande soeur… quand on n’a jamais mis un pied hors de l’hexagone ? quand on tombe par mégarde amoureux d’une adorable Papoue en cavale ? quand ladite jeune femme connaît le vaudou et les morts qui marchent ? Comment retrouver sa grande soeur… quand on découvre qu’elle vit loin, très loin, tout au bout d’une île… tout au bout du monde et peut-être plus loin encore ? * * Mon avis En 2016, Jean-Denis Pendanx graphismes et Stéphane Piatzszekl scénario publient chez Futuropolis un très beau one shot, Le maître des crocodiles. L’album d’aventures maritimes se déroule en Indonésie. Comme j’ai pu l’écrire alors, les planches entièrement réalisées à l’aquarelle sont absolument somptueuses. Mais le duo n’en était pas à son coup d’essai, puisque surgit maintenant un autre one shot fruit de leurs quatre mains, publié en 2013, qui se déroule également en Indonésie. Et c’est un réussite totale. * * ⇒ Lire la suite Le loup des mers – Jack London adaptation Riff Reb’s Noctambule – 136 pages – € Le pitch Après un naufrage, Humphrey Van Weyden, un gentleman fluet, est recueilli puis enrôlé de force comme mousse par Loup Larsen, un terrifiant capitaine de goélette, buveur, violent mais très capitaine, athée, éprouve peu à peu une sorte d’estime teintée de mépris pour Humphrey, à l’inverse, très religieux si vous savez que quand vous mourrez, vous irez dans un monde meilleur, alors, pourquoi avez-vous peur de mourir ? » Ainsi naissent les premières joutes verbales – pleines d’humour et d’esprit – qui rythment ce passionnant récit d’aventure, et qui redoubleront à l’arrivée d’une jeune femme, un futur enjeu pour ces deux hommes. Intelligente, brillante et moderne, une adaptation d’envergure de l’un des chefs-d’œuvre du roman d’aventure ! * * Mon avis Rien de plus difficile que d’adapter un grand roman en BD. Nombre d’excellents auteurs s’y sont cassé la plume et le pinceau, et par charité je ne donnerais pas d’exemples ici aujourd’hui ! C’est donc à chaque fois une heureuse surprise et un grand plaisir quand un chef-d’œuvre romanesque donne un chef-d’œuvre de BD. C’est le cas, sans le moindre doute, avec Le loup des mers de Jack London, devenu Le loup des mers de Riff Reb’s. * * Riff Reb’s a deux passions la mer, et Jack London, qui ont chacun inspiré plusieurs de ses créations. C’est donc tout naturellement qu’il s’est emparé du Loup des mers, merveille d’aventures maritimes de Jack london. ⇒ Lire la suite Là où vont nos pères – Shaun Tan Dargaud – 128 pages – €* Le pitch Le parcours d’un émigrant en route pour un pays nouveau, une terre promise, aussi attirante que mystérieuse une nouvelle version de cet album poétique au graphisme époustouflant. Un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille. Il embarque à bord d’un navire pour traverser l’océan. Destination la terre promise, un pays inconnu. Cet homme est un émigrant. Là-bas, dans ce pays nouveau et étrange où il doit réapprendre à vivre, il rencontrera d’autres gens, exilés comme lui, eux aussi perdus dans ce monde nouveau… Le récit poétique d’un exode qui touche à l’universel. Là où vont nos pères est un album inclassable, qui parle de l’émigration avec une poésie et une délicatesse incomparable. Mon avis Dès que le lecteur soulève la couverture épaisse de ce bel album, il sait Là où vont nos pères n’est pas une BD un roman graphique, pour être plus juste comme les autres. 120 planches pour raconter l’histoire d’un homme, un migrant, qui quitte femme et enfant pour aller au bout du monde, trouver un logement, un travail, puis faire venir sa famille et entamer une nouvelle vie. * * Mais 120 planches sans le moindre mot. Des vignettes entièrement dessinées au crayon, sur un rythme allant de 16 par planche – dans de petites fenêtres espacées les unes des autres – à quelques grandes doubles pages. Pas un mot ! Cet exercice hors norme a lors de sa sortie, provoqué chez nombre de lecteurs un véritable émoi esthétique ainsi qu’un choc intellectuel généré par la force de son thème. * ⇒ Lire la suite Roi ours – Mobidic Delcourt – 110 pages – €* Le pitch Xipil est une jeune fille de chef promise au sacrifice par son propre père au dieu Caïman. Mais Roi Ours ne voit pas les choses de la même manière, libère la jeune fille et l’emmène avec lui. En agissant ainsi, Roi Ours vole » son offrande au reptile. C’est à lui que la vie de Xipil revient de droit. Trouver un arrangement sera difficile et Caïman compte bien en tirer le maximum de profit. * * Mon avis Roi ours est le premier album – un long one shot » de 108 planches – de Mobidic, une toute jeune auteure qui s’est lancée courageusement, seule, à l’assaut d’un sacré travail scénario, dessin, mise en couleurs. Ne vous fiez pas à la couverture. J’ai cru au départ qu’il s’agissait d’une nouvelle adaptation du livre de la jungle, de Kipling. Cependant, s’il y a effectivement du Kipling et même beaucoup dans ce magnifique récit, il y a surtout du Mobidic, qui n’est pas du Melville !, mais juste le surnom de l’auteure dont le véritable nom reste pour moi mystérieux à ce jour…. Si cette histoire se passe dans la forêt profonde, on imagine très vite qu’il s’agit plutôt d’une forêt sud américaine. ⇒ Lire la suite Santa Claus – Michael Delcourt – 88 pages – 35 €* Le pitch Il y a bien longtemps… Ark le bûcheron trouve un nouveau-né abandonné qu’il confie à la reine des Nymphes.. Une fois adulte, Claus retourne vivre parmi les humains et fait leur bonheur en distribuant des jouets qu’il fabrique lui-même. Mais les forces du Mal, voyant d’un très mauvais oeil cette popularité auprès des enfants, tenteront de détruire l’esprit de Noël Mon avis Ce magnifique livre d’un format exceptionnel 36*27 il aura du mal çà loger dans votre bibliothèque est certainement un des plus beaux livres sur Noël que j’ai eu le plaisir de lire dans ma vie. Si je dis lire, c’est qu’il s’agit de l’adaptation d’un roman de L. Frank Baum, auteur par ailleurs il y a un siècle du Magicien d’Oz, et que le texte a donc autant d’importance que l’image il vous faudra deux bonnes heures pour lire les 88 pages au format géant. * * Il s’agit d’une longue histoire, merveilleuse, qui se déroule dans un univers très Héroïc Fantasy. Elle vous permettra de passer de merveilleux instants avec vos enfants – mais c’est aussi pour les adultes, il y a même des passages qui font un peu peur, comme dans tous les meilleurs contes ! – à découvrir le véritable destin du père Noël. ⇒ Lire la suite Shi – Zidrou & José Homs Dargaud – 4 volumes * 56 pages – €* Le pitch Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d’un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement. Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mère de l’enfant, partent en croisade contre l’Empire britannique pour élucider ce crime. Entre société secrète et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s’unir pour exposer la face cachée d’une machination infernale. Mon avis Le problème, avec la BD actuelle, c’est qu’à part quelques albums réalisés en one shot » où l’histoire est bouclée en un seul épisode, la plupart des récits se déroulent sur plusieurs tomes. Alors, quand vous tombez dès sa sortie sur le premier volume d’une saga qui démarre et qui vous enchante, c’est une frustration totale. La frustration du lecteur de BD, tatatam ! Malheureusement – ou heureusement ! -, c’est ce qui vient de m’arriver avec le premier album de Shi. Pourtant, l’éditeur Dargaud, que je retrouve vraiment souvent en signature des albums qui comptent en ce moment m’avait bien prévenu puisqu’en quatrième de couverture, il est mentionné Un premier cycle en 4 tomes ».* * Aaargh ! Mais que cela ne vous empêche pas de vous lancer sur la trace de Shi, il serait vraiment trop dommage d’attendre plusieurs années ! Mais pourquoi Shi, me direz-vous ? A ce propos, c’est le seul ratage de cet entreprise le titre est nul, rien que pour la prononciation, si vous voyez ce que je veux dire… Parce qu’il y a deux excellents capitaines à bord ! Zidrou est aux commandes du scénario, et c’est un gage de qualité. L’auteur de La lumière de Bornéo, le Spirou & Fantasio paru en 2016, il s’éclate visiblement ici dans une histoire en flash-back, une plongée en 1851 dans le Londres victorien de l’exposition universelle.* * ⇒ Lire la suite Kililana song – L’intégrale – Benjamin Flao Futuropolis – 272 pages – 28 €* Le pitch Dans l’archipel de Lamu, au large du Kenya, Naim, un orphelin de 11 ans habite chez sa tante Maïmounia, qu’il adore. Refusant d’aller à l’école coranique car peu enclin à la discipline, il préfère l’école buissonnière, et malgré son frère Hassan qui le course régulièrement, il passe son temps à flâner, déambuler et traîner dans les faubourgs de la ville, vivant de petites magouilles. D’un naturel curieux, ouvert à la vie et aux autres, chaque moment de ses journées, chaque rencontre qu’il fait, lui donnent matière à réfléchir avec le bon sens qui le caractérise. Il croise ainsi Günter, un capitaine de marine hollandais, échoué sur ces côtes pour cause de trafic illicite de hasch, qui se doit de trouver dare-dare 70 000 dollars afin de récupérer et son navire et ses papiers. Mon avis un récit en deux tomes, 250 planches au soleil du Kenya. Je ne connaissais pas Benjamin Flao, avant qu’on m’offre cette bande dessinée, et c’est pour moi une véritable révélation qui, j’en suis, heureux, à rencontré un véritable public. Le premier tome de l’histoire est, toutes proportions gardées, le plus réussi, car l’auteur consacre beaucoup plus de temps à ses personnages, à ses paysages et à ses ambiances qu’à l’histoire elle-même. Elle n’a, je pense, de toute façon qu’une importance toute relative. * Cette plongée dans le Kenya de la côte est une véritable immersion. Grâce à aux planches somptueuses mises en couleur à l’aquarelle par Benjamin Flao, mais aussi à sa capacité à chroniquer le quotidien des principaux personnages dont Naïm, ce petit garçon qui sert de fil rouge à l’histoire, j’ai été embarqué comme rarement dans un ailleurs » que je ne connaissais pas, et que j’ai maintenant l’impression d’avoir un peu abordé, par la mer bien sûr. * ⇒ Lire la suite Le château des étoiles – Alex Alice Rue de Sèvres – 4 volumes * 64 pages* Le pitch A la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisée comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès elle atteindra l’éther… mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir. Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. En parallèle, Bismark, prince de la Prusse voisine, fera tout pour placer le royaume de Bavière sous sa tutelle. Mon avis Très souvent, c’est la 4ème de couverture qui donne envie au lecteur d’en savoir plus et à fouiller à l’intérieur… Mais parfois, plus rarement souvent pour une BD, l’œil est attiré par une couverture de livre singulière un dessin, des couleurs, une mise en page singulières, qui poussent le lecteur à l’affût à tourner la page – enfin… la couverture – et à s’intéresser au contenu. C’est le cas du Château des étoiles. * * Regardez cette couverture dessinée à l’ancienne », avec une mise en page steampunk qui fait expressément référence aux livres d’aventures de la fin du XIX° siècle. Habillée de couleurs pastels dont la douceur tranche avec la quasi totalité de ce que propose habituellement le marché littéraire deux mots qui, je tiens à le préciser, n’ont rien d’antinomiques… n’est-elle pas intrigante ? Ne donne-t-elle pas envie d’en voir plus ? Oui ? Eh bien vous avez raison, suivez votre instinct et mon conseil ! tournez la couverture ! Vous plongerez alors dans une drôle d’oeuvre d’art… * * ⇒ Lire la suite La vengeance du Comte Skarbek – Yves Sente & G. Rosinski Dargaud – L’intégrale 128 pages – 25 €* Le pitch On dit qu’une bonne vengeance peut attendre. C’est faux. Une bonne vengeance doit attendre. Pour se préparer. Pour se déguster. Pour surprendre. Combien d’années d’injustice subie auront été nécessaires au très civilisé Comte Skarbek pour que son unique main se ferme en poing vengeur ? Toutes les réponses ont été transcrites en 1843 dans un diptyque. Toutes. Mon avis Quant deux grands de la BD décident de travailler ensemble, on a toujours un peu peur d’être déçu, que 1 + 1 ne fassent pas 2. Cependant, parfois, 1 + 1 font 3, et c’est superbe. Voilà ce qui est arrivé en 2008 à Yves Sente et Grzegorz dit Greg Rosinski, lorsqu’ils se sont lancés dans cette longue histoire en 128 planches. La vengeance du Comte Skarbeck a été publiée dans un premier tome en deux volumes, mais il faut absolument l’acheter dans sa version Intégrale » réunissant les deux albums d’occasion, l’ouvrage est malheureusement épuisé. * * Le format de l’intégrale est en effet beaucoup plus grand qu’un album normal cm. Cela permet de mettre en valeur de manière évidente et indispensable le travail graphique de Rosinski, sur un très beau papier au grammage épais, et l’éditeur a ajouté un carnet de croquis de 18 pages pour clore le volume. ⇒ Lire la suite Abélard – Renaud Dilliès & Régis Hautière Dargaud – 2 volumes * 2*62 pages* Le pitch Pour séduire la jolie Épilie, Abélard ne voit qu’une solution lui décrocher la lune ! Direction l’Amérique, le pays qui a inventé les machines volantes. Armé de son banjo et de son chapeau à proverbes, il se lance sur les routes de campagne, rencontre des Tsiganes, puis Gaston, un ours grincheux avec qui il va partager un bon bout de chemin. Mon avis Attention ceci est un petit chef-d’oeuvre, mais surtout un OVNI ! Surtout ne vous fiez pas aux illustrations de cette bande dessinée en deux tomes qui ne ressemble à aucune autre, car vous risquez de vous tromper complètement de cible ! Le dessin de Renaud Diellès, très grandes cases aux dessins qui semblent d’une grande naïveté et aux couleurs pastel, laissent à penser que l’ouvrage est destiné à des enfants de 3 à disons… 7 ans. Mais en fait, pas du tout ! Ne faites pas lire ça à un bout de chou, il risque de ne rien y comprendre ou, pire, d’en sortir un brin traumatisé car l’histoire ne s’adresse pas aux tout-petits. * ⇒ Lire la suite Dorian Gray – Corominas Galerie Daniel Maghen – 90 pages – € * Le pitch Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce vœu insensé garder toujours l’éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile par son ami Basil assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l’âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre Chacun de nous porte en soi le ciel et l’enfer. » Mon avis Il s’agit d’une adaptation tout à fait fidèle de l’oeuvre majeure d’Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, dont je ne vous ferais pas l’injure de rappeler l’intrigue. Et c’est une réussite absolue, car si l’essence du roman est là, elle magnifiée par des illustrations d’une beauté somptueuse . * * C’est une BD, bien sûr, mais c’est avant tout une oeuvre d’art. 68 planches de graphismes superbes, mais surtout, surtout, des centaines de tableaux absolument splendides, pour autant de de vignettes peintes à l’aquarelle, de la simple case à la pleine planche, dans une mise en page déstructurée, mais extrêmement lisible ⇒ Lire la suite Le dernier pharaon – François Schuiten & Laurent Durieux Dargaud – 92 pages – € Le pitch Par Horus, demeure ! » Le souvenir de la Grande Pyramide hante à nouveau Mortimer. Ses cauchemars commencent le jour où il étudie d’étranges radiations qui s’échappent du Palais de Justice de Bruxelles un puissant champ magnétique provoque des aurores boréales, des pannes dans les circuits électroniques et d’épouvantables hallucinations chez ceux qui y sont exposés. La ville est aussitôt évacuée et enceinte d’un haut mur. Pour venir à bout du rayonnement, l’armée a conçu un plan qui met en péril l’avenir du monde. Pour Blake et Mortimer, malgré leurs vieilles querelles, malgré leur âge, il va s’agir de repartir à l’aventure, vers une Bruxelles abandonnée pour tenter encore une fois de sauver le monde. Et s’apercevoir que la zone interdite n’est pas si abandonnée que cela. Ce qu’ils trouveront là est en lien avec leur aventure passée, celle qui les avait menés au temps de leur jeunesse, vers les mystères de la Grande Pyramide. Mon avis Pour beaucoup, un album de Blake et Mortimer scénarisé en partie et dessiné par François Schuiten relevait du pur fantasme. Et pourtant, il l’a fait ! Vous imaginez avec quelle curiosité – mais aussi quelle appréhension – j’ai ouvert le volume dont la magnifique – splendide ! – couverture me narguait depuis au moins… deux minutes oui, impossible d’attendre, j’ai craqué !. * ⇒ Lire la suite ♠ Les autres sélections du Tourne Page consacrées à la BD ♠ Les grandes séries et sagas de la BD Tintin, Astérix, Lucky Luke, Spirou les meilleurs classiques de la BD BD les meilleurs romans graphiques BD adultes le meilleur du one shot Lectures vacances le tour du monde en 12 BD Les meilleures BD à offrir pour Noël Rappel le modèle économique du Tourne Page repose sur le principe de l’affiliation. En cliquant sur le lien permettant d’accéder au partenaire du Tourne Page, Amazon, pour acquérir un livre conseillé, le visiteur permet au Tourne Page de percevoir une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par son intermédiaire. Le Tourne Page a été créé pour la promotion du livre et de la lecture. 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DessinateurVincent Odin est illustrateur depuis 1992. Il travaille pour la publicité, la BD et l’animation. Il a participé à de nombreux projets aux éditions de La Martinière dans le domaine jeunesse. En 2014, il coscénarise l’album Entre les lignes (Guerre de 14-18) avec Maël chez les éditions Daniel Maghen. En 2016, il crée Les Enquêtes du commissaire Crassoulet (humour)
BiographiePhilippe Druillet nait le 28 juin 1944 à Toulouse. Peu après sa naissance, ses parents s'expatrient en retourne en France à Paris en 1952, après la mort de son père. Durant cette période il n'arrive à se faire accepter auprès de ses camarades que comme l'artiste, le marginal, couvrant des cahiers entiers de dessins. Philippe Druillet considère cette période comme prédominante pour son évolution future. Vers 13-14 ans, il se tourne vers la science-fiction et découvre Lovecraft. Après son certificat d'étude, il devient photographe et rencontre vers 16-17 ans Jean Boullet. Ce dernier lui a appris les bases du dessin et de la peinture et lui a ouvert l'esprit sur l'esthétisme et la folie. Son premier livre paraît en 1966 chez Losfeld. Intitulé Le Mystère des abîmes, il met en scène son héros récurrent Lone Sloane sur le thème de la science-fiction. Pressé par son éditeur de boucler son album, il fait les 30 dernières planches en deux mois et par la suite qualifie le Sloane de chez Losfield [de] très mal dessiné ». Grâce à ce premier album, il entre chez OPTA où il réalise des couvertures et des illustrations car il ne touchera pratiquement rien des droits d'auteur du Mystère des abîmes. C'est aussi à cette époque qu'il rencontre sa femme Nicole. En 1969 il montre quelques planches d'Yragaël à Jean Giraud, et Goscinny lui donne son accord pour 8 planches dans le journal Pilote. Il y poursuit la saga de Lone Sloane voir Delirius dans un style de plus en plus flamboyant, innovant par une mise en page audacieuse et l'introduction d'images de synthèse dans les décors. En 1974, suite à des désaccords avec la rédaction de Pilote, il quitte le journal et fonde, avec Giraud, Métal hurlant et la maison d'édition Les Humanoïdes Associés. Cet album marque un tournant dans l'œuvre de Druillet, car il se lie intimement à l'accompagnement de sa femme dans la maladie, jusqu'à son décès. Très abouti graphiquement, l'album est caractérisé par une colorisation qui franchit un cap et un découpage novateur très efficace, au service d'un récit empreint d'un fort pessimisme. Le dessinateur a été durablement touché par la mort de sa compagne et ce livre, qui lui est dédié, est un moyen pour lui d'exorciser la douleur. De tous les univers de Druillet, La Nuit est probablement le plus sombre, le plus nihiliste. En 1980, Druillet produit Salammbô, une trilogie inspirée par le roman éponyme de Gustave Flaubert. La trame mélange l'invention pure et le suivi fidèle du récit de Flaubert. En 1996, il reçoit le Grand Prix national des Arts graphiques. Il a également réalisé les décors de la série télévisée Les Rois maudits version 2005. Affiches d'art, sérigraphies numérotées signées, sont disponibles dans cette rubrique.
Voiciquelques photos de la BD : Après avoir travaillé dans le milieu institutionnel, elle se tourne désormais vers l’illustration. Elle aime les graphismes épurés et révéler la douceur chez ses personnages. Elle vit et travaille à Bruxelles. Audrey Carpentier est illustratrice indépendante et auteure de bandes dessinées sous le pseudo Adley. Diplômée de Saint-Luc (Tournai

Par C. le 11/07/2013 à 0h00Mis à jour le 11/07/2013 à 10h46 Nicolas Lux et M. Puzzle sortent un album de BD, C’était mieux après », entre science-fiction et mémoire occitane. Je suis un homo urbanus. La frontière du monde s’arrête à celle dessinée par les maisons. Après, c’est l’inconnu. » Ainsi commence C’était mieux après », la bande dessinée réalisée par Nicolas Lux et Gérard Wissang, alias M. Puzzle, aux éditions Arka. L’un comme scénariste et photographe, l’autre comme dessinateur. Et ils ont poussé le jeu jusqu’à se mettre dans la peau de personnages. Brusquement, ils s’aperçoivent que quelque chose ne tourne pas rond à Périgueux. Le grand effondrement vient de se produire. C’est la panne générale. Ils vont chercher des explications au ministère du Passé. Les voilà envoyés en mission dans un endroit mystérieux et inexploré, la campagne. La mémoire occitane On a imaginé un scénario à la Barjavel. On s’est demandé qu’est-ce qu’on deviendrait si toute l’électronique ne marchait plus ? À partir de là, on a tiré tous les fils possibles l’humour, la dérision. C’est une réflexion sur la société de consommation actuelle , mais sans porter de jugement moral », explique Nicolas Lux. Il a d’abord réalisé l’exposition Mémoires de demain », dans le cadre de la collecte lancée en Périgord vert par le Comité Périgord langue occitane. Il a fait ainsi 70 portraits d’habitants du secteur. Puis, en 2010, il a proposé de prendre le contre-pied de ce projet. Avec le dessinateur Gérard Wissang, François Lagorce et Sébastien Girard, de l’Agence culturelle départementale, il a suivi deux personnes ayant l’occitan comme langue maternelle Albert Soulier et Alida Monet-Descombey, habitant le canton de étrange paysOn les retrouve tous dans la BD. Les uns comme enquêteurs, les autres comme habitants de cet étrange pays qu’est la campagne. Albert cultive la terre en amoureux de la nature. Alida proclame sa fierté d’être un de ces Indiens dont on se moquait autrefois ». Leurs témoignages nourrissent l’histoire. Et, forcément, de temps en temps, ils parlent occitan. Mais les passages n’ont pas besoin d’être traduits. L’histoire est claire pour tout le monde », ajoute Nicolas Lux. L’album est ponctué de quelques photos tenant lieu de références. Au monde d’avant comme à celui d’après. C’était mieux après », de Nicolas Lux et M. Puzzle, aux éditions Arka. 76 pages. 16 euros.

La22e édition du festival de BD de Sérignan (Hérault) a été un succès populaire, malgré une météo qui a tourné à l’orage le premier jour, sans dissuader les fans lors de séances de dédicaces. L’italien l’a emporté pour un album édité aux éditions Sarbacane. Ce roman graphique s’intéresse à la fin de vie de Gauguin, la période artistiquement parlant la plus

Société Cette année on fête un sacré anniversaire ! Cela fait maintenant 50 ans que l’homme a posé le premier le pied sur la Lune et a ainsi marqué un véritable tournant dans notre histoire. La conquête de l’espace est devenue un véritable enjeu pour de nombreux pays, et ne cesse de stimuler l’intérêt et l’imaginaire du grand public comme des scientifiques. De la fiction aux innovations technologiques, du projet touristique à l’implantation d’une ville sur Mars, il existe une grande histoire entre l’Espace et nos villes. Mais alors, quelles sont véritablement les relations entre elles ? La relation entre l’Espace et nous est plurielle ; outre les apports en matière de satellites ou encore de données GPS, l’Espace est également une importante source d’inspiration. Dessinateurs, écrivains, réalisateurs, de nombreux artistes ont développé un imaginaire riche autour des mystères de l’Espace, souvent à la jonction entre pure fiction et réalité scientifique. Extraterrestres, villes lunaires, vaisseaux spatiaux… l’univers autour de l’Espace s’est fait une véritable place au sein de notre culture, à travers différents médias. Cet univers encore peu connu par le grand public soulève bien des questionnements, notamment quant à la possibilité de s’y installer et d’y concevoir de nouvelles formes d’urbanité sous forme de villes spatiales. L’Espace cet allié invisible pour nos villes Les scientifiques ont considérablement progressé sur leurs connaissances à propos de l’Univers et notre système solaire. Mais quels sont les services qu’apporte l’Espace au quotidien à notre Terre et à nos villes ? Grâce aux avancées technologiques et au travail fourni par nos ingénieurs et scientifiques ces dernières décennies, nous avons pu envoyer dans l’Espace des satellites. Ces derniers, toujours plus performants, nous rendent aujourd’hui la vie beaucoup plus simple et pratique. Ces innovations technologiques permettent d’alimenter de nombreuses données aux nombreux outils que nous utilisons tous les jours pour nous situer, nous déplacer, nous renseigner lorsque nous pratiquons nos villes. Placés en orbite autour de la Terre, ces satellites nous fournissent d’importants lots de données dont les applications smartphones, les ordinateurs et autres se servent pour améliorer notre quotidien via leur utilisation. Le Wifi, les réseaux, ainsi que les données cartographiques sont également le fruit du travail de ces satellites. Il existe donc une relation “pratique” entre l’espace et notre planète, qui permet de mieux appréhender la vie qui nous entoure, notamment en ville ; l’Espace devient un espace créateur de services utiles pour notre Terre. Certes, l’Espace et la Terre entretiennent ces relations techniques qui permettent un meilleur fonctionnement et une meilleure connaissance de notre planète. Mais nos rapports avec notre galaxie et ses multiples planètes passent également par la fiction et l’imaginaire…! L’Espace un nid à idées pour nos fictions L’espace a toujours suscité un intérêt fort chez le grand public. BD, films, jeux vidéos… tout y est passé ! Avec la “science-fiction”, l’Espace est sur tous les écrans, sur toutes les images, ce qui a permis bien sûr de multiples représentations au fil des époques, aussi bien totalement fictives et loufoques, que proches d’une certaine réalité scientifique. Avec toutes ses représentations, l’imaginaire autour de la ville et de l’habitat dans l’espace s’est également développé. Libre aux artistes en tout genre de concevoir et d’imaginer la vie sur une autre planète ou dans une autre galaxie. Crédit photo ©SpaceX via Unsplash De très grandes œuvres cinématographiques et séries devenues cultes ont vu le jour autour de cette dimension spatiale Star Wars, Star Trek, Alien… Bien que fictives en tout point, ces sagas mettent en scène de véritables écosystèmes urbains, avec des villes, des véhicules, des espaces verts et bien plus encore. D’autres productions, plus réalistes, semblent être précurseurs et presque visionnaires quant à la future installation de l’homme dans l’Espave, comme le film Seul sur Mars, qui propose méthodes et techniques permettant à l’homme de survivre de manière durable sur une autre planète. L’imaginaire impulsé par la découverte de l’Espace et de potentielles autres planètes habitables n’a cessé de développer de nouveaux concepts fictifs qui ont marqué des générations, et qui aujourd’hui, semblent presque inspirer ce qui pourrait être demain, nos futurs villes spatiales. Et concrètement, où en sommes nous ? En effet, outre la fiction née autour de ces rêves de conquête spatiale, la course à l’exploration spatiale est elle bien réelle. En ce sens, de nombreux projets ont déjà été proposés, voire réalisés ! De nombreux satellites ont été envoyés, des sondes ont été posées sur Mars et sur la Lune et certains robots également qui récoltent informations, analyses et photographies. Cette soif d’exploration ne cesse de s’amplifier et vient questionner sur l’avenir de notre Terre et sur comment pourrons-nous recréer une forme de vie sur d’autres planètes. Et si ce “fantasme” de vivre sur une autre planète devenait bien réel ? D’ici fin 2030, l’Homme devrait être en mesure de coloniser Mars selon la NASA. Bien que les conditions de vie soient très différentes de celles que nous connaissons sur Terre, les avancées technologiques pourraient nous permettre de surmonter ces aléas climatiques et de s’y installer. Un rêve pas si lointain ! Crédit photo ©Nicolas Lobos via Unsplash Habiter sur Mars nécessiterait cependant une première phase, consistant à établir une ébauche d’urbanisation sur la Lune, satellite naturel de la Terre. Avec la conquête de la Lune et de Mars, viennent s’ajouter plusieurs questionnements. Lors de la découverte d’un pays, d’une région, d’un continent, la question de savoir qui occupe quelle partie du sol est primordiale ! Une colonisation, ça s’anticipe, et celle d’une autre planète d’autant plus. Cette course à l’Espace viendrait donc soulever des problématiques de répartitions des terres ; qui était là en premier ? A qui revient cette partie de la Lune ? De Mars ? De véritables enjeux géopolitiques et de gestion du territoire pourraient naître de cette conquête spatiale, en espérant ne pas déboucher sur des affrontements de territoires… Mais déjà aujourd’hui, avant même cette installation future sur la Lune ou Mars, plusieurs initiatives innovantes sont développées. Une nouvelle forme de tourisme devrait voir le jour en 2023 le tourisme lunaire. L’agence SpaceX, pilotée par le célèbre Elon Musk, prévoit d’emmener faire un tour de la Lune à plusieurs artistes, dont le collectionneur et milliardaire Yusaku Maezawa, à bord du lanceur Big Falcon Rocket. Cette expérience va être la première à destination non professionnelle, mais bien touristique ! Encore faut-il avoir les moyens et la carte d’invitation pour y aller… Mais pourquoi pas rêver encore plus grand ? Les Japonais l’ont fait en proposant un ascenseur reliant la Terre à la Lune. Ce fantasme de science-fiction pourrait pourtant devenir une réalité, et une équipe d’ingénieur planche dessus et compte bien réaliser ce projet fou. Cet ascenseur du futur pourrait constituer un premier pas vers le tourisme spatial, mais aussi une nouvelle méthode de transport vers la Lune à coûts beaucoup plus réduits ! Si un aller-retour vers la Lune devient possible, qu’est ce que engendrer pour nos villes ? Cela rappelle les projets de mobilités ultra-rapides type Hyperloop, qui questionnent sur la mobilité extrême que les urbains de demain pourraient adopter … Il semblerait que les technologies actuelles laissent penser que notre arrivée sur la Lune, voire sur Mars, se rapproche à grand pas. La frontière entre fiction et réalité s’amincit de jour en jour ; la colonisation de l’espace est en marche et ne compte pas s’arrêter. Seulement, beaucoup de questions devront tôt ou tard se poser comment recréer des écosystèmes urbains cohérents sur une autre planète ? N’irons-nous pas vers une nouvelle logique, celle de villes protectrices, fermées sur elles-mêmes telles des bulles isolées devenir vivables dans leur nouveau climat ? Comment allons-nous départager ces nouveaux territoires, et quels seront les enjeux géopolitiques qui découleront de cette colonisation bien plus proche qu’elle n’y paraît ? Crédit photo de couverture ©Bryan Goff via Unsplash La Rédaction , le 26 juillet 2019

ThomasJohn Palmer (né le 13 juillet 1941 dans le Queens à New York et mort le 18 août 2022 [1]) est un dessinateur et encreur de bande dessinée américain.. Biographie. Tom Palmer a effectué la plus grande partie de sa carrière chez Marvel Comics où il a contribué à de nombreux univers comme Star Wars, The Avengers ou encore Daredevil.Il est le père de Tom Palmer Junior, lui Luc Besson officialise qu'il va adapter la BD Valérian au cinéma et dévoile le casting BANDE DESSINÉE - Luc Besson vient d'arriver sur Twitter. Et il n'est pas venu pour rien. Pour ses trois premiers tweets, il a en effet confirmé l'information selon laquelle il allait adapter au cinéma la bande dessinée de science-fiction Valérian, de Jean-claude Mezières et Pierre Christin L'information datait de l'été 2012 mais on n'avait plus de nouvelles depuis, Luc Besson s'étant concentré avec succès sur Lucy. Le réalisateur du 5e élément en a profité pour dévoiler également un logo et deux membres du casting Dane DeHaan, qui va donc certainement incarner Valérian, s'est fait connaître notamment dans The Amazing Spider-Man 2, où il incarnait Harry Osborn, l'ami de Peter Parker qui va devenir le Bouffon Vert. Quant au rôle de la plantureuse Laureline, il sera joué par la célèbre top model Cara Delevingne. Un "space opera" culte Avec ses quelque 22 tomes publiés depuis 1967, Valérian et Laureline et une série BD culte, un "space opera" racontant l'histoire de deux agents spatio-temporels vivant dans le futur à Galaxity. A la manière d'un Ulysee, ils souhaitent revenir dans leur époque et se perdent dans les méandres du temps et des galaxies, croisant au passages de nombreuses créatures extra-terrestres. De nombreux fans estiment que George Lucas se serait fortement inspiré du design de Jean-Claude Mezières pour créer Star Wars. D'après le titre figurant sur le logo, il semblerait que Luc Besson veuille adapter le deuxième volume des aventures de Valérian et Laureline "L'Empire des mille planètes", un album qui a marqué la série pour longtemps puisqu'il marque véritablement le tournant space opera de la saga. BD de SF culte pour Luc Besson Luc Besson n'a jamais caché qu'il était un fan de la BD Valérian. Il avait fait appel au dessinateur de la série Jean-Claude Mezières pour créer l'univers du 5e élément. Les célèbres taxis volants du film étaient d'ailleurs déjà présent dans la série Valérian. Mezières raconte "Pendant cinq ans j'ai menti ! Pendant cinq ans, quand on me questionnait sur mes activités en dehors des albums de Valérian, je répondais Oh, de vagues projets audiovisuels » alors que je brûlais de déclarer Luc Besson m'a demandé de travailler sur un film de science-fiction qu'il prépare ». Mais la règle du jeu était de ne pas en parler, tant les incertitudes et les enjeux ont été grands pour ce film jusqu'à sa sortie" Toujours le fameux culte du secret si cher à Luc Besson. Autant dire que les infos sur Valérian sortiront au compte-gouttes... Pendantneuf il oeuvrera ainsi pour des sujets aussi divers que « Don Quichotte », « La Bible Pour Enfants » ou encore des images de science-fiction, d’actualités sportives ou, enfin, d’humour, style dans lequel sa maîtrise de la caricature peut s’exprimer pleinement. Ce n’est qu’en 1983 qu’il publie ses premières véritables BD, tout en se tournant vers l’animation. Dans
Avant que le Coréen Bong Joon-Ho ne l'adapte au cinéma sous le nom “Snowpiercer” , “Le Transperceneige”, BD de SF culte des années 80, a connu plusieurs vies. Voici la folle histoire d'un huis clos politique et graphique. C'est l'histoire du plus gros blockbuster coréen. 10 millions d'entrées, 34,5 millions d'euros pour un film de science fiction à la plastique ébouriffante. Mais c'est aussi l'histoire d'une obscure BD de SF dont le surgissement, au cœur froid des années 80, a marqué à jamais les lecteurs du genre. Noire dystopie sur l'interminable voyage d'un échantillon d'humanité, rescapée d'une nouvelle ère glaciaire et prisonnière d'un train qui jamais, jamais, ne s'arrête. Plus de trente ans séparent la parution des premières planches du Transperceneige, bande dessinée en noir et blanc écrite par Jacques Lob et dessinée par Jean-Marc Rochette, de la sortie de Snowpiercer, le film. Saga d'un huis clos orwellien au trajet tortueux. Les années 80 de la Cold war à la glaciation universelle La couverture et un planche détail de Transperceneige, Tome 1. DR Parcourant la blanche immensité ; D’un hiver éternel et glacé ; D’un bout à l’autre de la planète ; Roule un train qui jamais ne s’arrête ; C’est le Transperceneige aux mille et un wagons ». A l'époque où Jacques Lob invente l'univers du Transperceneige, la guerre froide a encore de beaux jours devant elle. L'angoisse du conflit nucléaire plane encore sur le monde tel un gros nuage en forme de champignon. De quoi fertiliser l'imaginaire au noir des lendemains d'apocalypses. En 1965, Philip K. Dick sort son Dr Bloodmoney sur un futur post-atomique. Quelques années plus tard, Jacques Lob, scénariste talentueux, conçoit les prémisses de ce que Nicolas Finet décrit dans Histoires du Transperceneige comme un astre noir au firmament des peurs de son temps ». A l'avant de son train fou, des voitures presque vides », les nantis. Dans les wagons de queue, un lumpen prolétariat crasseux subit surpopulation, promiscuité et sous-alimentation. Les bases de l'enfer sur roues sont posées... Mais seize planches plus tard, en septembre 1977, le dessinateur Alexis, chargé d'incarner le récit de Jacques Lob, meurt brutalement, à 31 ans. Après quelques essais infructueux avec d'autres dessinateurs, le scénariste se tourne vers un jeune homme de 25 ans Jean-Marc Rochette. Un coup de crayon tranchant comme une lame, une noirceur chevillée à la mine, une esthétique minimale, quasi picturale. Ça tombe bien le scénario a évolué, de la féérie incongrue relayée par le dessin d'Alexis à l'angoisse absolue de celui de Rochette. Dans ce genre-là, j'étais assez isolé, remarque Jean-Marc Rochette. Mon style était assez austère, pas fun, rugueux, faisant penser davantage à certaines toiles des primitifs flamands qu'à de l'heroic fantasy. Curieusement ce dessin passe mieux aujourd'hui qu'à l'époque. » Dans un noir et blanc inspiré d'Alphaville de Godard, le tandem Lob-Rochette revisite la lutte des classes sur fond de métal hurlant et de rails futuristes. L'essentiel de l'inspiration viendra de convois militaires, raconte Nicolas Finet. Les trains blindés qui, pour l’essentiel, ont servi et sévi à compter de la Grande Guerre jusqu’au milieu du XXe siècle, pendant et même un peu après la Seconde Guerre mondiale, vont guider les recherches graphiques de Rochette pour l’élaboration du Transperceneige. » Cherchant à progresser vers les wagons dorés de ce Transsibérien cauchemardesque, le mutin Proloff a l'étoffe d'un héros politique. En octobre 1982, Le Transperceneige fait son apparition au sommaire d'A Suivre, l'une des plus prestigieuses revues de BD d'alors. Dix épisodes plus tard, toute une génération d'aficionados de la SF est accro. En février 84, Le Transperceneige sort enfin en librairie. Dans Le Monde, Bruno Frappat le qualifie de plus belle bande dessinée du deuxième millénaire ». 1999-2000 du Transperceneige au crève-glace, suites et fin Dans l'esprit de ses auteurs, Le Transperceneige n'était pas censé continuer sa course au-delà d'un album. La BD a eu ses fans, le temps a passé. Jacques Lob est mort en 1990. Le mur de Berlin est tombé, le monde bi-polaire n'est plus. Mais la lutte des classes a survécu. Quand il m'avait proposé son histoire, j'avais tout de suite senti la puissance de cette fable pour adultes, se souvient Jean-Marc Rochette. Une histoire simple, que personne n'a jamais eue. Un train comme une métaphore sociale. La “Sainte Loco”, le moteur perpétuel, comme une parabole du pouvoir. A la fin des années 90, j'étais matériellement dans la merde. Je ne faisais plus ni peinture ni bande dessinée. J'ai repensé au Transperceneige... » Pour relancer la machine, le dessinateur fait appel au scénariste Benjamin Legrand, auteur avec Tardi du mémorable Tueur de cafards. Je me souviens très bien de ma première lecture du Transperceneige, c’était la claque !, raconte Benjamin Legrand dans Histoires du Transperceneige. J’étais très sensible à la poésie de cette histoire .... Et en même temps, c’était plein de trouvailles vraiment bien vues la bombe climatique, le mouvement perpétuel et bien sûr la lutte des classes, ce convoi conjuguant TGV et wagons à bestiaux… » Avec Jean-Marc Rochette, il invente un nouvel engin dans le sillage du Transperceneige originel le crève-glace. Un Transperceneige de haute technicité et grand luxe », comme l’indique le narrateur de L’Arpenteur, le tome 2 de la saga paru en 1999. L'engin tient plus du vaisseau spatial que du train Corail ou des cuirassés qui avaient tant inspiré Lob ; à son bord, un clergé en rangers s'est allié avec le pouvoir politique. Parmi les trouvailles de Benjamin Legrand, la prison du train, qui aligne ses cellules comme des tiroirs de morgue, est reprise dans l'adaptation de Bong Joon-Ho. Le deuxième volet de la saga s'est plutôt bien vendu. Décision est prise d'en sortir un troisième, La Traversée, et peut-être même un quatrième. Mais lorsqu'il paraît, en 2000, le tome 3 n'a pas le succès escompté. Et le train, privé de soutien, s'enfonce dans une voie de garage... 2005 De la trilogie graphique au film de SF, la résurrection Toiles préparatoires de Rochettes et Chris Evans dans Snowpiercer. DR Le Transperceneige au sinueux destin a déjà échappé à trois adaptations cinématographiques. Au milieu des années 80, un projet emmené par Robert Hossein est tombé à l'eau, en raison d'une incompatibilité de visions entre Jacques Lob et le metteur en scène. Quelques années plus tard, une autre proposition tourne court. L’idée d’une adaptation ressurgit en 2000, explique Benjamin Legrand. Un film d'animation en pâte à modeler est même envisagé à un moment… mais finalement le projet est à nouveau abandonné. » Maudite, la version ciné du Transperceneige ? Hiver 2004, Séoul. Bong Joon-Ho, l'auteur de Memories of Murder, est en pleine préparation du tournage de The Host. Grand amateur de BD, il s'accorde une pause dans une librairie spécialisée de Séoul. Et tombe sur une édition coréenne pirate du Transperceneige. A l'époque, la trilogie n'est censée n'avoir été traduite qu'en néerlandais, vingt ans auparavant... Casterman ignore tout de cette édition coréenne. De même que le scénariste Benjamin Legrand. Le matin du jour où Casterman m'a appelé pour me prévenir qu'un cinéaste coréen voulait les droits du Transperceneige, j'avais reçu une lettre m'annonçant la mise au pilon des exemplaires restants des tomes 2 et 3 ». Un an plus tard, les droits d'adaptation sont signés. Pour Jean-Marc Rochette, la démarche de Joon-Ho est un acte d'amour » Contrairement à tous ces cinéastes ou producteurs qui achètent les droits de tel album succès, en se disant que le story-board du film est déjà fait, il est allé chercher une vieille BD radicale, oubliée sous une pile poussiéreuse. » Toiles préparatoires de Rochettes et image de Snowpiercer. DR Dans The Snowpiercer, de Bong Joon-Ho, l'ère glaciaire surgit après une tentative ratée pour juguler le réchauffement climatique. Le réalisateur travaille le contraste entre la blancheur immaculée des extérieurs et la pénombre crasseuse des wagons de queue. Au lieu d'aller vers un photo-réalisme à la Elysium, il a opté pour une montagne onirique, diaphane, remarque Jean-Marc Rochette. Ce côté irréel est bluffant. Il y a une part de rêve assumé. Son style est celui d'un expressionnisme pour l'intérieur et d'un réalisme onirique pour l'extérieur. » Pour les cadrages, les éclairages, il demande régulièrement à son chef opérateur de se replonger dans la BD. Il imagine un nouveau scénario, des personnages – le mutin Proloff au crâne rasé devient Curtis, bonnet marin et barbe noire –, pioche des bouts d'univers au fil des albums – la prison – en sublime d'autres – la voiture aquarium, le wagon végétal – et ne se prive pas pour en inventer – le sushi-bar, les barres protéinées à base d'insectes. De tous ces éléments, il arrive à faire une sauce coréenne », s'amuse Jean-Marc Rochette, mis à contribution par Bong Joon-Ho pour réaliser les croquis et dessins de l'un des passagers du Snowpiercer le peintre-archiviste des wagons de queue. Bong m’a dit d’emblée qu’il voulait des images sauvages et sales, raconte le dessinateur dans Histoires du Transperceneige. Une sorte d’écho du choix de Lob lorsqu’il m’avait proposé de dessiner Le Transperceneige il ne recherchait pas forcément le dessinateur le plus habile, mais le plus habité, le plus dense… Je me suis imprégné des décors, des ambiances .... » Dans les immenses studios de Prague où tourne Bong Joon-Ho, Jean-Marc Rochette a dessiné. Et dessiné encore. Jacques Lob a conçu une histoire d’une puissance exceptionnelle, dit-il, et il me semble que Bong Joon-ho l’a emmenée encore plus loin dans les tréfonds les plus sombres de l’humanité. C’est dans le même état d’esprit que j’ai réalisé ces dernières images en laissant s’y exprimer une combinaison de violence et de liberté qu’on ne rencontre peut-être que dans les asiles d’aliénés… Rétrospectivement, je me dis que c’est peut-être ce que nous avons réussi, Jacques Lob, Benjamin Legrand et moi, avec les trois volumes du Transperceneige une histoire folle, une histoire diabolique. » Histoires du Transperceneige, de Nicolas Finet, aux éditions Casterman. Jusqu'au 27 novembre, les croquis, dessins et peintures réalisés par Jean-Marc Rochette avant, pendant et après le tournage de Snowpiercer sont exposés au Centre culturel coréen de Paris. Le Transperceneige, l'intégrale, de Jacques Lob, Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand, aux éditions Casterman Bande Dessinée Cinéma asiatique Bong Joon-ho Partager Contribuer

ScienceFiction. Pages: 50 pages couleur. Couverture: Cartonnée. Format: 21,5x29cm. ISBN: 979-10-92736-67-0. A propos du/des auteur(s) Mike A.CALLES est né à Madrid, depuis sa plus tendre enfance Mike a toujours été passionné par la création d’univers, de personnages et d’inventions en tout genre. Dans la recherche d’un travail en

Laromancière Lauriane Renaud, dit Irulaane, est morte ce 23 août à l’âge de 44 ans, après avoir partagé son combat contre le cancer pendant dix Entroisième lieu, une remarque similaire s’impose en ce qui concerne le récit aventureux. Il n’y a pas de frontière franche entre la science-fiction et le roman d’aventures pour enfants ou pour adolescents dans sa forme dessinée, parce qu’un récit d’aventures passe facilement du côté de la « julevernerie » moyennant un véhicule extrapolé, une invention conjecturale, un fOLZjA.
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