On met souvent sur le compte de Richelieu cette parole patibulaire Quâon me donne six lignes Ă©crites de la main du plus honnĂȘte homme, jây trouverai de quoi le faire pendre. Si quelquâun a dit cela pendant ce rĂšgne, câest Laubardemont certainement, ou bien encore LaffĂ©mas. Richelieu ne descendait pas Ă ces dĂ©tails de justicier farouche et de bourreau en quĂȘte de supplices. Ădouard FournierLe Dico des citations
Vlale post convivial de la section motard ou on parle de tout et de rien allĂ© C EST PARTI !!!!! - Auteur : Fresh - Page : 39489 - Pages : 40997 - Dernier message : 13/07/2022 Eh Une brigade Ă pattes, j'allais faire ma mission Eh petit trou du cul, pas d'crĂ©dit dans la ne-zo J'Ă©tais tentĂ©, une kichta verte et j'suis gantĂ© J'aime bien son gros cul mais c'est l'cash qui m'fait bander Il s'est fait pĂ©tĂ©, j'ai quand mĂȘme peur qu'il dĂ©nonce MC RPC, j'ai jamais donnĂ© des noms J'Ă©tais sur les faits, c'est fait, j'ai niĂ© les faits Connu pour trafic, vol, outrage et rĂ©bellion gang Mafieux comme Renato, y a du papa, y a du jaune, mais plus d'gĂ©lato Ma gueule, j'suis un peu trop pĂ©tĂ© pour que j'la tords J'dois recharger, mais y a les bacqueux qui ner-tour Et parle en cash, quantitĂ©, j'suis dans les temps Y a plus l'temps pour toi, tonton, t'as perdu du temps DĂšs l'plus jeune Ăąge, ici, ça marche broliquĂ© Tu peux t'faire niquer, si c'est sur toi, cadre mon temps On est pas sur Paris, banlieue sud, igo, que des actes de barbaries Un toca, j't'Ă©teins, peu importe ton gabarit J'peux pas faire la pute, demande Ă Six ou Bakary c'est mort Ăa s'braque pour un paquet, demande Ă BaguĂ©, les yeux partout comme un bacqueux J'en connais qui t'coupent ta main pour la Patek Donc forcĂ©ment, ça t'coupe ton doigt pour ta bague Tu connais en 2-2, j'te visser la beugueuh, 22 au comico, faut pas qu'tu bĂ©gayes On parle pas aux gueu-gueshs, t'as perdu contre des gueux T'es sur ma route, dĂ©gage, ou sinon j'dĂ©gaine Le respect, fils de pute, c'est l'plus important Combien d'kilos chez ta nounou j'ai dĂ©taillĂ©? Ăa t'allume cagoulĂ©, dĂ©ter Ă bout portant Sur l'terrain tout les jours, c'est que pour mailler J'suis seul dans l'Audi, j'Ă©coute pas tes mensonges j'Ă©coute pas Quelque part, on l'retrouve, qu'il t'enfonce J'ai pas l'bras long, j'peux pas t'pousser, cache le ballon Quand ça s'allume, soit du bon cĂŽtĂ© du canon C'est rĂ©el, si y a d'l'oseille, on dit pas non Y a rien Ă dĂ©panne, et si tu t'trompe de ballon Fais pas l'kaku, mĂȘme les petits d'chez moi t'allongent Un peu d'pesos, pour qu'il tient sa langue Joue pas l'toto, y a des mes-ar Ă cĂŽtĂ© LĂ , j'reviens d'toto, c'est noir, j'peux pas t'raconter c'est noir Si j'ber-tom, beaucoup qui seront contents MĂȘme deux piges, ils vont mĂȘme pas faire c'que j'ai comptĂ© En c'moment, c'est cru, cramĂ© si j'refais l'action, ils sont pas chaud Ils sont tous remplis d'fellations J'agis seul mĂȘme si j'suis rempli d'connaissances Un cadavre, ça bloque toute la circulation Chaque jour, ça bosse igo faut plus de monnaie J'envoie personne, j'vais visser et j'prends ma monnaie Y a les keuf qui tourne Ă pattes, moi, jcoupe dans la tour Y a ceux qui sucent et ceux qui sucent pour ta monnaie T'inquiĂštes pas, j'ai de trĂšs, trĂšs bonnes frĂ©quentations, dans mes mains, l'canon wallah J'ai trop d'tentations, trop connu pour stups, igo j'ai trop d'dĂ©tention J'me dis qu'pour deux G, j'peux finir en dĂ©tention La miss me caresse en c'moment, j'vois qu'c'est carrĂ© Demande Ă Nini, on t'sort plus gros qu'un tokarev J'suis dans un Ă©tat, bre-som, gantĂ© si t'arrives Si t'arrives, j'te laisse pas d'chance, j'te mets ton tarif Ma part, c'est sĂ»r pour toi, j'ai pas d'sentiments Tous les jours, TP, on garde les pieds sur l'ciment Que ça pue la pisse, et l'taga dans l'bĂątiment Tu fait pas d'thunes dans ton quartier, pourquoi tu mens Demande au gros, un coup d'tĂȘte direction Meda Si j'tombe en chien, j'compte pas sur toi pour m'aider Les po, la taule, ils ont connus tous mes gars Une balle dans la jambe, tu pourra plus t'remĂ©dier Y a aucun problĂšme en compte, si t'es dans les comptes Ăa jette des corps dans la Seine, gros c'est pas des comptes Si tu fait pas l'con, mon gros, t'as bien pris en compte Si je'suis sur tes cĂŽtes, j'vais venir te finir au pompe Eh j'vais venir te finir au pompe Guette Music 9-4, he Paroles2Chansons dispose dâun accord de licence de paroles de chansons avec la SociĂ©tĂ© des Editeurs et Auteurs de Musique SEAM Ajoutemoi sur snap, tu vas quitter ton taff Je tire la gueule sur la plage Quand je suis bourrĂ© je parle mĂȘme aux coquillages Mais je te parle pas Ă toi, redescends connasse t'es pas Nicky Minaj [Ronegga] Mon tel sonne mais je rĂ©pond pas Je bois des piña colada Compte pas sur moi, pas sur moi Je suis dans mon monde je vous calcule pas- ÎĐČŃŐ§ŐȘÏŃ ŐŹÎ±Ń
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Javais comptĂ© sur toi mais j'ai perdu du temps, la plupart du temps, tu m'voyais t'appeler "le sang" J'connaissais pas tes phases, gros, t'Ă©tais mon frĂ©rot, j'pouvais m'cagouler pour toi, faire couler mon sang J'ai connu la hess, j'arrachais trop d'innocents,News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 3,0 652 notes dont 47 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Noa fait la connaissance de Steve dans une Ă©picerie. Refroidie par les applications de rencontres, elle accepte sur un coup de tĂȘte de lui donner son numĂ©ro. AprĂšs un premier rendez-vous, elle tombe sous le charme de cet homme trĂšs sĂ©duisant et accepte de partir avec lui en amoureux le temps dâun week-end. Elle va vite dĂ©couvrir que son nouvel amant a un appĂ©tit insatiable⊠et peu commun ! Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement Disney+Abonnement Voir toutes les offres de streaming Bande-annonce 030 147 Interview, making-of et extrait 317 DerniĂšres news 9 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critique Presse Le Parisien Ecran Large L'Ecran Fantastique TĂ©lĂ© Loisirs Mad Movies TĂ©lĂ©rama Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă 5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 6 articles de presse Critiques Spectateurs Ă l'Ăšre des applications virtuelles oĂč l'on fait dĂ©filer des photos de profil de prĂ©tendantes comme si l'on cherchait Ă choisir la meilleure chair fraĂźche disponible, Noa a beau ĂȘtre instantanĂ©ment attachante et aussi jolie que l'actrice de l'excellente sĂ©rie "Normal People", sa quĂȘte d'une relation via cet outil la fait accumuler les dĂ©convenues sentimentales. AprĂšs un Ă©niĂšme rendez-vous qui vire au fiasco, un miracle se produit ... Lire plus L'histoire Ă©tait intĂ©ressante, mais ça manque cruellement de rythme et surtout de tension. Avec ce cĂŽtĂ© qui se veut drĂŽle, le film reste lĂ©ger de bout en bout malgrĂ© la teneur des Ă©vĂ©nements et n'arrive jamais vraiment Ă instaurer un sentiment de peur, d'angoisse, ou mĂȘme simplement de surprise tant c'est cousue de file blanc. Beaucoup plus proche d'un conte de la crypte que d'un film, reste le casting et la BO qui sont dans l'ensemble correcte. Câest une rĂ©alisation de Mimi Cave. Le scĂ©nario a Ă©tĂ© Ă©crit par Lauryn Kahn. Quelle surprise de voir ce genre de contenu sur Disney+. On est loin des dessins animĂ©s pour les plus jeunes. Cette fois, la plateforme de streaming va nous proposer une vision fun de lâhorrifique. Pour apprĂ©cier Fresh, il faut aimer le sordide. Ce nâest pas tout le monde qui supporte le cannibalisme. Attention tout de mĂȘme, nous ne sommes pas dans le ... Lire plus Fresh" disponible sur Disney +, est un nouveau thriller cannibale avec Sebastian Stan et Daisy Edgar-Jones, que j'ai choisi par pur hasard. Il est vrai que l'histoire est dĂ©rangeante voire dĂ©calĂ©e et qu'elle peut paraĂźtre ridicule pour certain. Personnellement ce n'est pas pour autant que je n'ai pas aimĂ© suivre cette histoire sombre. Les acteurs sont vraiment bons, la rĂ©alisation et les plans Ă©galement. Un rythme assez maintenu avec une ... Lire plus 47 Critiques Spectateurs Photos 17 Photos Infos techniques NationalitĂ© Distributeur - AnnĂ©e de production 2022 Date de sortie DVD - Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD - Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage - Budget - Langues Anglais Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
GrandCorps Malade enchaĂźne sur une tournĂ©e nationale, avec trois dates complĂštes Ă la Salle Pleyel et des concerts Ă lâOlympia. Entretemps, le poĂšte sâactive dans le cinĂ©ma en doublant des personnages de films dâanimations de Jack et la MĂ©canique du CĆur de Mathias Malzieu et StĂ©phane Berla (en 2013) et Sahara de Pierre CorĂ© (2017).
1Pourquoi les philosophes que nous sommes se rĂ©unissent-ils, sept jours durant, Ă lâoccasion dâun CongrĂšs mondial ? Que pouvons-nous offrir au monde au cours de nos communications, de nos colloques, de nos exposĂ©s et de nos discussions ? Ne serait-ce que des mots, des mots et encore des mots ? En quoi ces mots importent-ils au monde dâaujourdâhui ? 2Dâautres spĂ©cialistes et chercheurs investissent des domaines de recherche bien prĂ©cis. Ils reprĂ©sentent des disciplines particuliĂšres, des secteurs de recherche et dâĂ©ducation spĂ©cifiques. Mais nous, philosophes, ne formons pas de discipline particuliĂšre. Nous pouvons dĂ©battre non seulement avec des chercheurs dans tous les domaines, mais aussi avec des techniciens, des artistes, des moralistes. Nous pouvons pĂ©nĂ©trer leurs domaines, sans quâaucune de nos activitĂ©s nây soit circonscrite. Nous sommes Ă la fois partout et nulle part. Notre force ne rĂ©sulte pas du fait que nous investissions un domaine de recherche et de pensĂ©e particulier, ni de notre aptitude Ă engendrer des conclusions en travaillant dans ces domaines spĂ©cifiques, mais de notre capacitĂ© Ă dĂ©battre toute chose de maniĂšre rationnelle, Ă considĂ©rer le rĂŽle de tout dans son ensemble. Ă la diffĂ©rence de tout autre chercheur ou thĂ©oricien, nous ne possĂ©dons que le langage, que le verbe, que la parole. En utilisant les concepts et discours philosophiques que nous avons assimilĂ©s, en nous remĂ©morant les rĂ©flexions des philosophes qui nous ont prĂ©cĂ©dĂ©s, nous cherchons Ă discuter philosophiquement Ă notre maniĂšre, en fonction des circonstances prĂ©sentes. Lorsque nous dĂ©crivons, analysons, affirmons, critiquons, enseignons, proposons, nous essayons de repenser la philosophie aujourdâhui. Et si nous percevons lâexistence dâun danger pour lâhumanitĂ©, pour le monde, pour lâindividu ou pour un groupe particuliĂšrement vulnĂ©rable, nous ressentons probablement le besoin de proposer un moyen de prĂ©venir cette calamitĂ© ou cette catastrophe, et nous essayons de mettre en garde lâhumanitĂ© contre telles forces destructives ou telle nĂ©gligence qui pourrait sâavĂ©rer dĂ©sastreuse. 3Mais quoi que nous fassions, en tant quâenseignants, Ă©ducateurs, professeurs, critiques, faiseurs dâopinion, le seul pouvoir Ă notre disposition est le pouvoir du verbe, le pouvoir du langage, de la parole. Un grand philosophe du xxe siĂšcle a dit La parole est mon royaume â The word is my kingdom â et je nâen ai pas honte ». 4Des dirigeants politiques, des directeurs dâinstitutions tentent parfois de nous en faire honte ; ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient soutenir et accueillir la philosophie, dĂšs lors que la philosophie nâa pas dâobjectif technique, et dĂšs lors quâelle ne contribue pas simplement Ă accroĂźtre la production de biens matĂ©riels ou Ă renforcer notre capacitĂ© technique. Il arrive mĂȘme que des philosophes soient transfĂ©rĂ©s ou exclus des universitĂ©s et des institutions dâenseignement supĂ©rieur au motif quâon les juge inutiles, voire dangereux, pour lâordre Ă©tabli. NĂ©anmoins, on constate aujourdâhui de nombreuses manifestations de la vivacitĂ© de la philosophie, et la rĂ©flexion philosophique joue toujours un rĂŽle extrĂȘmement important dans le monde. 5Le nombre de participants Ă ce CongrĂšs le prouve. La vitalitĂ© des sociĂ©tĂ©s de philosophie partout dans le monde le prouve. La crĂ©ation de nouveaux centres de philosophie et de nouvelles sociĂ©tĂ©s de philosophie le prouve. La participation enthousiaste chaque annĂ©e Ă lâOlympiade internationale de philosophie, au cours de laquelle des lycĂ©ens de nombreux pays sâaffrontent pour rĂ©diger la meilleure dissertation de philosophie le prouve. Enfin et surtout, le taux toujours Ă©levĂ© de publication de textes philosophiques dans les principales langues le prouve. Partout dans le monde, les philosophes prennent la parole, que ce soit au sein des institutions scientifiques ou Ă lâextĂ©rieur de celles-ci, pour ĂȘtre, la plupart du temps, bien reçus. Par consĂ©quent, si par pouvoir » on entend influence culturelle et politique, alors la philosophie est devenue une puissance mondiale globale. Sur notre planĂšte oĂč guerres et conflits se multiplient, le pouvoir de la philosophie se manifeste bel et bien en dĂ©fendant la libertĂ© de penser, la libertĂ© dâexprimer de grandes et nobles valeurs, la libertĂ© de dĂ©noncer les injustices et la libertĂ© de dialoguer au-delĂ des frontiĂšres culturelles et nationales â en bref, la philosophie se prĂ©sente partout comme le pouvoir de prĂ©server et entretenir le dĂ©sir de paix. Si ce nâĂ©tait la philosophie, le monde serait sans doute pire pour la vie humaine. 6Il sâensuit que le pouvoir nâĂ©quivaut pas forcĂ©ment Ă la domination de lâautre, mais quâil peut sâavĂ©rer libĂ©rateur, dĂ©gager dâautres possibilitĂ©s, ouvrir de nouveaux horizons, rĂ©vĂ©ler des forces et des occasions cachĂ©es. 7On oublie souvent que les puissances Ă©conomiques, technologiques et militaires ne dĂ©tiennent pas le monopole du pouvoir dans le monde. Lâargumentation et la rĂ©flexion philosophiques constituent une puissance non Ă©conomique, non technologique, non militaire par la parole susceptible de dĂ©fier et contester ces autres puissances, de dĂ©noncer mensonges et illusions et de proposer un monde meilleur oĂč lâhumanitĂ© puisse prendre demeure. 8Le pouvoir de la parole philosophique a souvent Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©, lorsque la philosophie Ă©tait considĂ©rĂ©e comme pure description, pure rĂ©fĂ©rence, un innocent miroir qui sâoublie et nous rend prĂ©sent aux choses. Cette conception de la philosophie en tant que miroir de la nature a donc Ă©tĂ© critiquĂ©e autant dâun point de vue hermĂ©neutique que dâun point de vue pragmatique Hans-Georg Gadamer a dĂ©montrĂ© dans VĂ©ritĂ© et MĂ©thode 1960 quâil ne pouvait y avoir description sans interprĂ©tation de la situation historique au sein de laquelle nous dĂ©crivons quelque chose, et Richard Rorty a dĂ©clarĂ© dans Lâhomme spĂ©culaire Philosophy and the Mirror of Nature, 1979 que la philosophie devait se concentrer sur lâaction qui change le monde. 9Mais dĂ©jĂ en 1955, le philosophe de lâĂ©cole dâOxford John Langshaw Austin donnait des cours sur les actes de paroles. Ces confĂ©rences furent publiĂ©es en 1962 dans la brochure Quand dire, câest faire How To Do Things With Words. Il y dĂ©montre quâun Ă©noncĂ© douĂ© de sens est un acte quâil appelle un acte locutoire, et il prĂ©tend que lâacte locutoire ne peut ĂȘtre totalement dissociĂ© de ce quâil appelle un acte illocutoire, qui possĂšde une certaine force par le simple fait dâĂȘtre dit. En dâautres termes, la situation complĂšte dans laquelle lâĂ©noncĂ© est exprimĂ©, et ce quâAustin appelle lâacte de langage total, est toujours Ă la fois locutoire et illocutoire. Ă partir du moment oĂč nous sĂ©lectionnons ce que nous voulons dire et oĂč nous Ă©liminons dâautres choses que nous jugeons moins importantes, nous exerçons une certaine influence sur ceux qui lisent ou Ă©coutent ce que nous Ă©crivons ou disons. La parole a donc toujours une force dans le monde. 10Ceci signifie que lâacte de philosopher nâest jamais neutre. En tant que philosophes, nous avons la responsabilitĂ© de savoir comment faire en disant. Toutefois, si la philosophie possĂšde le pouvoir de la parole, toutes les philosophies ne sont pas nĂ©cessairement bonnes pour lâhumanitĂ©. Au xxe siĂšcle, nous avons constatĂ© Ă quel point la pensĂ©e nationaliste, fasciste ou sâinspirant dâautres formes de doctrine totalitaire pouvait sâavĂ©rer destructive et dĂ©sastreuse pour lâhumanitĂ©. Elle peut se rĂ©vĂ©ler particuliĂšrement sĂ©duisante aux yeux dâun groupe donnĂ© et alimenter une suggestion de masse stimulant ce que nous avons de pire en nous. Or, cet aspect de nous-mĂȘmes nâest pas seulement façonnĂ© par nos pulsions Ă©goĂŻstes, mais est Ă©galement constituĂ© par ce que Tomonobu Imamichi a appelĂ© nos pulsions nosistes », un Ă©goĂŻsme au pluriel du latin nos, nous, un Ă©goĂŻsme de groupe qui divise lâhumanitĂ© en positions et considĂšre en ennemis potentiels tout autre ou tout Ă©tranger appartenant Ă un autre groupe, une autre nation, une autre culture. 11Mais lâĂ©lĂ©ment illocutoire du langage ne suffit pas Ă expliquer comment notre parole peut ĂȘtre Ă la fois bonne et mauvaise. Dans une situation de dialogue, nous constatons que la parole exerce une influence en transmettant du sens dâune personne Ă une autre, en fournissant des informations sur telle chose Ă telle personne, ou en posant une question, en lançant un appel Ă quelquâun, en donnant un ordre ou en prĂ©sentant des excuses. 12Un acte de parole peut viser Ă former lâautre, par exemple dans le but de dominer, de subjuguer ou dâhumilier. Il existe donc un troisiĂšme aspect des actes de langage que le perspicace John Austin a mentionnĂ© sans beaucoup le dĂ©velopper, et auquel nous devons prĂȘter davantage attention. Il sâagit de lâacte perlocutoire quâil dĂ©finit comme le fait dâarriver Ă certaines consĂ©quences en disant quelque chose ». 13Cet acte perlocutoire est probablement aujourdâhui lâacte de parole le plus important quâil nous soit donnĂ© dâexaminer en tant que philosophes. Mais dans toute la philosophie du langage que nous avons dĂ©veloppĂ©e au cours du xxe siĂšcle, je ne trouve pas dâanalyse suffisante de la maniĂšre dont le langage parvient Ă produire certains effets et Ă affecter lâautre par le simple fait de lui dire quelque chose. 14Il est vrai que depuis le tournant linguistique de la philosophie, auquel contribua Austin dans les annĂ©es 50, de nombreux philosophes se sont efforcĂ©s de comprendre le langage. On vit par exemple les analyses du langage ordinaire de Ludwig Wittgenstein, la phĂ©nomĂ©nologie du langage de Martin Heidegger et de Maurice Merleau-Ponty, pour ne mentionner quâeux, les rĂ©flexions hermĂ©neutiques de Hans-Georg Gadamer et consorts sur lâinterprĂ©tation de la parole et du texte, les rĂ©flexions de Paul RicĆur, entre autres, sur les symboles poĂ©tiques, les mĂ©taphores et les rĂ©cits, la thĂ©orie de lâaction communicative de lâĂ©cole habermasienne, sans compter bien dâautres formes de la philosophie du langage, quâil sâagisse de philosophie analytique ou continentale, dans les limites ou non de la culture europĂ©enne. 15GrĂące Ă ce tournant linguistique et Ă lâattention ainsi accordĂ©e au langage, nous avons appris Ă comprendre comment la philosophie en tant que telle pouvait non seulement Ă©clairer et libĂ©rer, mais aussi sĂ©duire et manipuler. Promouvoir la connaissance et la libĂ©ration et sâopposer Ă la subjugation et la manipulation ont Ă©tĂ© les buts recherchĂ©s par la philosophie depuis que Platon a prescrit les rĂšgles dâun dialogue au cours duquel chaque interlocuteur convient dâĂȘtre honnĂȘte avec lui-mĂȘme et honnĂȘte avec les autres. AssurĂ©ment, pour Platon et plus tard pour SĂžren Kierkegaard en particulier, lâironie, et ce que Jacques Derrida a appelĂ© les rĂ©flexions philosophiques par la marge, peuvent ĂȘtre raisonnables. Mais, quâon les baptise ou non philosophies, la subjugation et la manipulation, qui contribuent Ă rĂ©duire lâindividu Ă lâinstrument aveugle dâune idĂ©ologie ou dâune masse guidĂ©e par la pensĂ©e de son chef de file, ne pourront jamais conduire les ĂȘtres Ă la raison. 16NĂ©anmoins, sâil existe des philosophes, câest que ceux-ci sont les gardiens de la raison. Recourir Ă la philosophie Ă un anesthĂ©sique ou la mettre au profit dâun discours ou message de haine dĂ©magogue et racoleur, ne peut donc quâaller Ă lâencontre du but recherchĂ©. Le bon philosophe est en effet impliquĂ© dans sa cause ; il ou elle parle avec ferveur de ce quâil ou elle croit et garde la tĂȘte froide mĂȘme face aux critiques les plus dures. Mais le discours de haine qui a recours Ă lâinsulte et Ă la diffamation envers autrui, quâil sâagisse dâautres philosophes ou non, dans le cas de dirigeants politiques par exemple, rĂ©duit les dĂ©bats Ă la violence et fait de la philosophie une arme de guerre Ă©goĂŻste ou nosiste ». 17Aujourdâhui, la philosophie a perdu son innocence ; nous ne pouvons philosopher sans rĂ©flĂ©chir Ă notre usage linguistique. Une comprĂ©hension plus approfondie de lâacte perlocutoire est donc nĂ©cessaire si nous voulons avoir davantage conscience de la maniĂšre dont, dans toute communication, de la plus intime Ă la plus politique, nous pouvons Ă la fois encourager ou blesser, stimuler ou rĂ©primer lâautre. 18Non seulement parce que les philosophes dĂ©tiennent le pouvoir trĂšs visible du verbe et sont donc sommĂ©s par la sociĂ©tĂ© de rĂ©pondre de ce quâils font en enseignant la philosophie et en prenant la parole dans lâespace public, mais aussi parce quâils ne peuvent pas expliquer ce quâils font sans rĂ©flĂ©chir au pouvoir du verbe en gĂ©nĂ©ral, il leur est nĂ©cessaire de reconnaĂźtre que ce pouvoir est Ă©norme. Ils ne peuvent expliquer le rĂŽle illocutoire et perlocutoire de la philosophie aujourdâhui sans tenir compte de ce que nous nous faisons les uns aux autres en parlant et en Ă©crivant, en tant que philosophes mais aussi Ă titre de personnes ordinaires, dans un monde auquel nous donnons sans doute plus que jamais forme par nos paroles. 19Je considĂšre cette responsabilitĂ© comme lâune des tĂąches les plus pressantes pour les philosophes dâaujourdâhui, soucieux de repenser la philosophie et de mettre leurs aptitudes analytiques et critiques au service du plus grave problĂšme de notre Ă©poque, Ă savoir comment Ă©viter, grĂące Ă nos paroles, ce choc des civilisations » dans lequel Samuel P. Huntington voit la menace la plus sĂ©rieuse Ă laquelle lâhumanitĂ© ait Ă faire face au cours du siĂšcle prĂ©sent. 20Il sâensuit quâen tant que philosophes, nous sommes non seulement tenus de nous comprendre nous-mĂȘmes et de comprendre le pouvoir de notre parole philosophique, mais nous devons Ă©galement contribuer au dĂ©veloppement dâune comprĂ©hension du pouvoir de la parole en gĂ©nĂ©ral. En tant que membres du royaume de la parole, nous avons pour responsabilitĂ© dâenseigner et dâexpliquer ce que les mots peuvent engendrer entre les ĂȘtres, non seulement au sein dâun pays en particulier, mais entre tous les habitants de notre planĂšte, indĂ©pendamment de leur nation, de leurs cultures, de leurs langues, de leurs traditions et de leurs religions. 21Permettez-moi de prendre mon propre pays en exemple. Je veux parler des consĂ©quences de la publication en septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten des caricatures reprĂ©sentant le prophĂšte Mahomet en terroriste, en le montrant par exemple vĂȘtu dâun turban en forme de bombe. Ces caricatures Ă©taient accompagnĂ©es dâun commentaire du rĂ©dacteur en chef expliquant quâil souhaitait apprendre aux musulmans Ă endurer le dĂ©dain, lâinsulte et le ridicule ». La rĂ©action du monde musulman face Ă cet affront fut vive, voire extrĂȘmement violente ; des drapeaux danois furent brĂ»lĂ©s dans plusieurs endroits et des rĂ©sidences diplomatiques danoises furent mĂȘme rĂ©duites en flammes. 22Ă lâĂ©poque, la majoritĂ© des autres quotidiens danois refusa de publier les caricatures, mais le Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, ne sâopposa pas de maniĂšre radicale Ă leur publication dans Jyllands-Posten et dĂ©clara que la libertĂ© dâexpression existait au Danemark et que le gouvernement ne pouvait ni ne devait intervenir dans les dĂ©cisions dont le journal Ă©tait responsable. Quand on lui demanda de sâexcuser pour la publication des caricatures, il crut quâon lui imposait dâassumer la responsabilitĂ© de quelque chose que le gouvernement nâavait pas fait et sây refusa totalement. Peu de Danois considĂ©rĂšrent la question sous lâangle de la lĂ©galitĂ© ou pensĂšrent que les caricatures auraient dĂ» ĂȘtre interdites par la loi, mais beaucoup dâentre eux lâenvisagĂšrent comme un problĂšme moral. Au dĂ©but pourtant, le Premier ministre ne considĂ©ra la question ni comme un problĂšme lĂ©gal, ni comme un problĂšme moral. Toutefois, quand cette mĂȘme annĂ©e, un rĂ©alisateur nĂ©erlandais, Geert Wilders, diffusa sur Internet un court mĂ©trage appelĂ© Fitna, qui Ă©tait extrĂȘmement agressif Ă lâĂ©gard des musulmans, puis se rendit au Danemark en croyant quâil obtiendrait le soutien de notre Premier ministre, celui-ci se distança totalement du film. Il aurait pu se distancer moralement de la mĂȘme maniĂšre du journal danois. Pourquoi nâen fit-il rien ? 23Au Danemark, on dĂ©fendit les caricatures au nom de la libertĂ© dâexpression. Il nây a pas trĂšs longtemps, les services de renseignements danois annoncĂšrent Ă la presse que trois jeunes gens â un Danois et deux ressortissants Ă©trangers â auraient projetĂ© dâas-sassiner le caricaturiste pour raisons de sĂ©curitĂ© aucune preuve ne fut publiĂ©e. Aucun journal danois ne considĂ©ra alors ces trois jeunes gens comme de simples criminels, mais presque toute la presse danoise devint la proie dâune espĂšce de logique de guerre et publia les caricatures en question afin de dĂ©fendre le Danemark â le pays de la libertĂ© dâexpression » â contre tous ses ennemis. Le rĂ©sultat ne se fit pas attendre ; ce fut un sanglant attentat-suicide contre lâambassade du Danemark au Pakistan. 24Cette triste histoire nâest-elle pas la consĂ©quence dâune mauvaise philosophie ? â ai-je envie de demander. 25La notion de libertĂ© dâexpression apparaĂźt dans le premier amendement de la Constitution des Ătats-Unis dâAmĂ©rique de 1791 qui dĂ©clare que le CongrĂšs ne fera aucune loi [âŠ] qui restreigne la libertĂ© de la parole ou de la presse ». Ceci fut proclamĂ© afin de protĂ©ger la possibilitĂ© de critiquer les personnes au pouvoir. Un siĂšcle et demi plus tard, la libertĂ© dâexpression fut considĂ©rĂ©e comme un droit humain dans lâarticle 19 de la DĂ©claration universelle des droits de lâhomme de 1948 Tout individu a droit Ă la libertĂ© dâopinion et dâexpression ». 26Cependant, dans le sillage de la RĂ©volution française, grĂące aux libres discours de citoyens courageux, la DĂ©claration des droits de lâhomme et du citoyen de 1789 ne proclamait pas un droit illimitĂ© Ă la libertĂ© dâexpression, en raison du fait quâil ne saurait y avoir de libertĂ© sans responsabilitĂ©. Ceci correspond Ă la dĂ©finition quâelle donne de la libertĂ© dans son article 4 qui dĂ©clare que la libertĂ© est dĂ©finie par le droit de faire tout ce qui ne nuit pas Ă autrui, et que les limites de ce droit doivent ĂȘtre dĂ©terminĂ©es par la loi. 27Indubitablement, une absolue libertĂ© de parole et dâexpression suscite quelques objections. On le constate dĂ©jĂ dans le cas de la revendication Ă la libertĂ© de religion qui prĂ©cĂšde historiquement la libertĂ© dâexpression. La libertĂ© de religion a Ă©tĂ© revendiquĂ©e en tant que libertĂ© de conscience, elle-mĂȘme revendiquĂ©e comme un droit humain, sans pour autant ĂȘtre illimitĂ©e, parce que la libertĂ© de pratiquer une religion qui admet le recours Ă la violence dans le but dâimposer aux individus une confession particuliĂšre nâa jamais Ă©tĂ© universellement acceptĂ©e comme un droit humain. En dâautres termes, la libertĂ© de religion est un droit Ă condition de ne pas empĂȘcher qui que ce soit de bĂ©nĂ©ficier de la mĂȘme libertĂ©. 28Mais la libertĂ© de parole et dâexpression est problĂ©matique aussi si elle est revendiquĂ©e sans limites ; elle peut sâexercer sous forme de violence sâil sâagit dâun acte perlocutoire qui blesse et humilie autrui dans le but de dominer, de rĂ©primer ou dâoppresser. 29Il existe un droit humain bien plus fondamental que le droit Ă la libertĂ© dâexpression, celui de la libertĂ© de penser. Cette libertĂ© de penser a Ă©tĂ© revendiquĂ©e en 1764 par Voltaire dans son Dictionnaire philosophique et par plusieurs autres philosophes europĂ©ens des LumiĂšres. On peut considĂ©rer le droit Ă cette libertĂ©-lĂ comme un droit absolu, si par pensĂ©e on entend une conviction intĂ©rieure ou une foi qui exclut toute violence envers autrui. Il existe donc une libertĂ© absolue de conviction, mais pas une libertĂ© absolue permettant dâexprimer nâimporte quelle pensĂ©e. 30Le culte de la libertĂ© dâexpression en public dans un pays comme le Danemark est singulier lorsquâon le compare Ă ce qui est gĂ©nĂ©ralement admis dans le cadre de la vie familiale danoise. Tout le monde sait que, dans la sphĂšre familiale ou amicale, on peut penser ce quâon veut de sa femme ou de son compagnon, de ses parents et de ses enfants, ou encore de ses amis intimes. Mais si lâon veut vivre en bonne harmonie avec eux, il nous faut toujours faire attention Ă la maniĂšre dont on leur confie nos pensĂ©es. Dans ce cas-lĂ , nous ne nous servons pas de la parole comme dâune arme. Pourquoi en serait-il autrement dans la grande famille que nous appelons lâhumanitĂ© ? 31En tant que membres de cette humanitĂ©, en tant que citoyens du monde, nous devons prendre conscience du fait que lâhumiliation de lâautre peut ĂȘtre lâacte de violence le plus brutal auquel nous puissions nous adonner sans directement tuer. Lâexploitation Ă©conomique dâune grande partie de la population mondiale par une partie plus restreinte et plus riche est un sĂ©rieux problĂšme, mais ce nâest pas le plus grand problĂšme. Le plus grand problĂšme est celui qui consiste en lâabsence de reconnaissance mutuelle entre individus de culture, de langue, dâhistoire, de race et de religion diffĂ©rentes. Par exemple, en termes dâargent ou de capital, il ne nous coĂ»terait rien Ă nous, EuropĂ©ens et AmĂ©ricains, de manifester cette reconnaissance. Et pourtant, elle nous semble infiniment plus difficile Ă exercer que de renoncer Ă des biens matĂ©riels. Elle exige une humilitĂ© qui nous fait dĂ©faut. 32Lâopposition entre reconnaissance et humiliation est des plus instructives. ReconnaĂźtre autrui signifie non seulement accepter la simple existence de lâautre, mais en outre sâabstenir de faire violence Ă cette personne. Ă lâinverse, lâhumiliation est une attitude qui vise Ă infliger Ă autrui un sentiment dâinfĂ©rioritĂ©, Ă blesser lâamour-propre de lâautre et lâestime de soi dâune communautĂ© culturelle. Quand notre amour-propre est meurtri, câest notre relation mĂȘme Ă lâautre qui est blessĂ©e car celle-ci ne peut se dĂ©ployer sans autrui. Lâhumiliation dĂ©truit notre vivre ensemble », non seulement dans les rapports personnels mais aussi dans la sphĂšre sociale. 33LâhumilitĂ© est le contraire de la fiertĂ© et de lâarrogance cela signifie se considĂ©rer lâĂ©gal de tous les autres individus. Inversement, lâhumiliation de lâautre nâest pas une vertu mais un vice, puisquâil sâagit dâessayer de dominer lâautre en le forçant Ă ĂȘtre humble. Mais lâhumilitĂ© forcĂ©e ne saurait jamais ĂȘtre une authentique humilitĂ© car celle-ci ne peut naĂźtre spontanĂ©ment que du cĆur mĂȘme de lâindividu et non de lâextĂ©rieur ou de la peur de lâautre. LâhumilitĂ© est lâeffacement face Ă la communautĂ© Ă laquelle nous appartenons. Ainsi conçue, il ne sâagit pas dâun sentiment dâinfĂ©rioritĂ©, mais dâun sentiment dâappartenance, qui sâappuie sur la conviction quâaucun de nous ne possĂšde dâidentitĂ© sans ce que nous recevons dâautrui. En rĂ©alitĂ©, une identitĂ© humaine dans un monde moderne est une synthĂšse dâidentitĂ©s. Comme le dit Amartya Sen Au quotidien, nous considĂ©rons que nous faisons partie de divers groupes â nous appartenons Ă chacun dâeux. » 34Nous sommes confrontĂ©s aujourdâhui par plusieurs problĂšmes graves que nous devons rĂ©soudre ensemble. Nous devons donc ĂȘtre cosmopolites et ceci nâest plus un rĂȘve romantique mais une tĂąche â tout ce quâil y a de plus concrĂšte. Permettez-moi de mentionner trois problĂšmes concrets le problĂšme du rĂ©chauffement de la planĂšte et de lâenvironnement en gĂ©nĂ©ral, le problĂšme de la coexistence interculturelle et le problĂšme de la mondialisation financiĂšre. Il ne sera pas possible de trouver de solutions pacifiques Ă ces problĂšmes qui sâenchevĂȘtrent si nous nâapprenons pas Ă nous comporter pacifiquement Ă travers le langage, câest-Ă -dire en utilisant le langage non pas comme une arme, mais comme un instrument de paix. Nous vivons avec ces problĂšmes dans un contexte technologique, mais nous ne parviendrons pas Ă contrĂŽler ces conditions si nous ne sommes pas en mesure de maĂźtriser notre langage. DĂšs lors, il nous faut repenser la philosophie en fonction dâune Ă©co-Ă©thique, dâune Ă©thique de notre monde en tant quâoĂŻkos, en tant que demeure pour notre bien vivre ensemble. 35Nous avons donc besoin de la philosophie ; nous avons besoin du pouvoir de la parole. Ce besoin est le plus puissant de nos instincts. Un jeune Chinois mâa Ă©crit aprĂšs quâil avait abandonnĂ© lâespoir de trouver lâargent lui permettant de participer Ă notre CongrĂšs Je ne peux pas venir au CongrĂšs mondial de philosophie, mais la philosophie vivra dans mon cĆur ». 36Il appartient au royaume de la parole. Il possĂšde la conviction qui nous rĂ©unit tous ici Ă SĂ©oul. Il communie avec nous dans notre vĆu le plus ardent que vive la philosophie ! 37Traduit de lâanglais par France Grenaudier-Klijn.
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